Jacques Chancel et la mort d’une époque

Jacques Chancel est donc parti pour le dernier voyage, celui dont on ne revient pas. Je n’en ferai pas l’éloge qu’il mérite amplement dans la mesure ou chacun de mes lecteurs aura pu suivre à la télévision les hommages de toutes sortes qui se sont succédés dans ce ton larmoyant et autosatisfait qui est la marque de fabrique de notre milieu audiovisuel. Des stars défraîchies – Bedos, Legrand – sont sorties de la maison de retraite pour expliquer combien Chancel était un grand homme de télévision et de radio, combien il était cultivé, exigeant, avec une véritable ambition d’aller au delà du divertissement.

Ce que personne n’a osé dire – à l’honorable exception de Francis Huster, qu’il en soit ici remercié – c’est que la télévision de Chancel, celle du monopole et de l’ORTF, est morte bien avant lui. Assassinée par la télévision commerciale, avec ses paillettes, ses séries américaines, sa télé-réalité, sa publicité visible ou déguisée sous forme de « promotion ».

Car qu’est ce qui frappe lorsqu’on regarde aujourd’hui ses mémorables « grands échiquiers » ? Que les invités n’étaient pas là pour faire la promotion de leur dernier dique ou de leur dernier spéctacle. Que Chancel ne montrait pas après chaque séquence avec un invité le disque, le DVD ou le livre que ce dernier vient de sortir et dont sa présence n’est qu’une promotion déguisée. Chancel pouvait amener sur son plateau Karajan et la philharmonique de Berlin, Raymond Devos ou Georges Brassens sans la moindre arrière pensée commerciale. Pourriez-vous me citer une émission d’aujourd’hui, une seule, ou l’on puisse échapper à la promotion du dernier livre/disque de l’invité ? J’en doute.

Chancel, c’était une télévision certes normée, ou les mots comme « merde » ou « fait chier » étaient bannis, ou l’on exigeait des présentateurs le respect d’une certaine bienséance, un certain conformisme de la forme – qui permettait tout de même sur le fond des audaces qui aujourd’hui nous semblent un luxe. C’est cette télévision qu’on a cassé progressivement à partir de 1981, pour porter au pinacle « la liberté de ton », « l’insolence », le « naturel » et autres éminentes qualités dont nous pouvons bénéficier sur quinze chaînes chaque jour en allumant notre poste. Je conçois parfaitement qu’on puisse préférer la télévision « insolente » d’aujourd’hui à celle « cartonnée » d’hier. Mais alors, à quoi riment tous ces hommages larmoyants devant le cadavre de Jacques Chancel, le représentant par excellence de la télévision pompidolienne et giscardienne ? Est-ce raisonnable de pleurer aujourd’hui ce qu’on a voué aux gémonies hier ? Peut-on pleurer en même temps Chancel et Polac ?

C’est pourquoi tous ces hommages ont quelque chose de surréaliste. Nos bonzes télévisuels, qui ne perdent pas d’opportunité pour nous expliquer combien la télévision « moderne » est infiniment supérieure à celle de grand-papa, pleurent un homme qui fut de son vivant fort critique de cette transformation, et dont tout le travail fut en opposition complète avec elle. Les « stars » de la télé défilent sur le poste pour nous expliquer combien l’œuvre culturelle du « Grand Echiquier » fut importante, mais personne n’est foutu de refaire une émission de cette qualité. En fait, nous n’avons toujours pas fini de digérer les deux mais, celui de 1968 et celui de 1981. Tout le monde a compris aujourd’hui combien ces deux séquences ont contribué à dégrader notre paysage audiovisuel, mais personne n’est prêt à l’admettre publiquement. Nos élites vivent donc dans une schizophrénie totale qui rend l’hommage national à Chancel après avoir encensé Michel Polac et fait docteur honoris causa un Cohn-Bendit.

Chancel était l’un des derniers exposants de ce mouvement qui voulait concilier le medium de masse qu’est la télévision avec une véritable exigence culturelle. Il avait la prétention de croire que la télévision pouvait cultiver tout en divertissant, et que le téléspectateur était autre chose que « du temps de cerveau disponible » pour la publicité, qu’elle fut directe ou déguisé. Il croyait aussi que la culture était autre chose qu’une industrie. Il savait dans un entretien mettre son interlocuteur en lumière sans exhibitionnisme et sans paillettes. En tout cela, il n’était pas un homme de son temps, un homme « moderne ». Peut-on espérer que cet hommage rendu à un homme résolument « démodé » annonce une prise de conscience ?

Descartes

PS : En une semaine, deux personnalités sont parties pour le voyage dont on ne revient pas. Deux personnalités qui, chacune dans son domaine, ont marqué intellectuellement deux générations. Je vois d’ici ton étonnement, mon cher lecteur. On voit bien l’une d’elles : Jacques Chancel, homme de radio et de télévision, mais surtout homme de culture, dont la mort a été abondamment commentée, y compris par le président de la République. Mais qui est l’autre personnalité ? Celle qui n’a mérité pas même un communiqué de presse d’un ministre ?

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119 réponses à Jacques Chancel et la mort d’une époque

  1. Ruben dit :

    [PS : En une semaine, deux personnalités sont parties pour le voyage dont on ne revient pas. Deux personnalités qui, chacune dans son domaine, ont marqué intellectuellement deux générations. Je vois d’ici ton étonnement, mon cher lecteur. On voit bien l’une d’elles : Jacques Chancel, homme de radio et de télévision, mais surtout homme de culture, dont la mort a été abondamment commentée, y compris par le président de la République. Mais qui est l’autre personnalité ? Celle qui n’a mérité pas même un communiqué de presse d’un ministre ?]
    En faisant une recherche j’ai donc découvert, à mon grand étonnement, que Maurice Duverger était mort il y a un peu plus d’une semaine. Je n’en mettrais pas ma main à couper mais je suppose que c’est de lui que vous voulez parler, sachant notamment que vous avez recommandé plus d’une fois sa "Nostalgie de l’impuissance".
    Quant à Jacques Chancel, ne connaissant rien de lui je m’abstiendrai de commenter. Il me semble simplement que tout ceci appelle une question plus générale et c’est celle de l’intérêt du médium audiovisuel. Celui-ci peut-il échapper au futile, peut-il avoir quelque intérêt ? Il me semble qu’il ne peut y échapper qu’en proposant des interventions de personnes "ayant quelque chose de plus", des intellectuels, spécialistes dans un domaine qui feraient partager leur passion de manière magistrale, des diffusions de musique classique, des interventions de politiciens qui ne tourneraient pas à la mise en avant de journalistes se mettant au niveau du politicien ne lui laissant pas le temps d’en placer une et le relançant toujours pour trouver la petite bête, la faille qui le mettra en défaut. Mais d’ailleurs tout cela est possible dans la plupart des cas à la radio, sans la distraction des images.

    • Descartes dit :

      @ Ruben

      [En faisant une recherche j’ai donc découvert, à mon grand étonnement, que Maurice Duverger était mort il y a un peu plus d’une semaine. Je n’en mettrais pas ma main à couper mais je suppose que c’est de lui que vous voulez parler, sachant notamment que vous avez recommandé plus d’une fois sa "Nostalgie de l’impuissance".]

      Vous avez tout à fait raison. C’est à Maurice Duverger que je faisais référence. On peut difficilement me suspecter de partager ses opinions politiques, notamment celles qui l’ont conduit a adhérer aux mouvements d’extrême droite avant la guerre, et à des indulgences coupables pour le régime de Vichy à ses débuts. Mais ce fut un excellent professeur de droit constitutionnel, et l’un des grands théoriciens de la constitution de la Vème République. Il a marqué deux générations d’étudiants par son enseignement rigoureux et par ses écrits. Il fut pendant trente ans contributeur du « Monde », du temps où c’était encore un journal de référence. C’est curieux, comment une telle personnalité peut être oubliée au point que son propre journal a mis cinq jours à annoncer sa mort – à la page nécrologie – annonce dont aucun autre médium ne s’est fait, à ma connaissance, l’écho… Peut-être n’était-il pas assez « médiatique » ?

      [Il me semble simplement que tout ceci appelle une question plus générale et c’est celle de l’intérêt du médium audiovisuel. Celui-ci peut-il échapper au futile, peut-il avoir quelque intérêt ?]

      Je pense que la question que vous posez est très pertinente, et qu’elle s’applique à l’ensemble des média. Mon impression est que l’homme étant un être fainéant par nature, la pente naturelle qu’il suit est celle de la facilité. Regarder une émission culturelle, cela nécessite un effort, une certaine attention, une discipline dans l’écoute ou le regard. Dans une émission culturelle, il faut avoir la patience d’écouter jusqu’au bout des idées qu’on ne partage pas, qui peuvent être même dérangeantes. C’est tellement plus facile de regarder une série américaine, ou l’on connaît les règles du récit, le partage des rôles et les limites de chacun à l’avance… et on peut aller promener le chien ou pisser sans remords et au retour on reprend l’histoire comme si de rien n’était…

      Un système médiatique qui donne le choix aboutit nécessairement à la facilité. Je n’aurais jamais, lorsque j’étais jeune, regardé à la télévision un film de Bergman ou de Kubrick si je n’avais pas eu des parents pour qui il FALLAIT regarder cela, et le regarder avec attention. Sans ce surmoi qu’on transmet dans l’enfance, le spectateur regarde naturellement ce qu’il est plus facile de regarder parmi les choix qui s’offrent à lui. L’ORTF, parce qu’il offrait un choix très limité, arrivait à faire regarder des émissions culturelles aujourd’hui devenues cultissimes, comme « le grand échiquier ». Mais au fur et à mesure que ce choix s’est diversifié – et que les chaînes ont été mises en concurrence les unes par rapport aux autres pour gagner des parts d’audience – les émissions comme « le grand échiquier » ou « les dossiers de l’écran » ont progressivement disparu, tout simplement parce qu’elles ne pouvaient attirer une audience suffisante. Seule ARTE, qui échappe à la course à l’audience, survit… et encore, en faisant d’énormes sacrifices au « politiquement correct » eurolâtre.

  2. Viala dit :

    Je ne vois pas pour la deuxième personnalité, peut-être mamie Loto!

  3. alinux dit :

    euh.. joe cocker ?

    • Descartes dit :

      @alinux

      [euh… joe cocker ?]

      Sans vouloir offenser la mémoire de ce cher Joe, je ne pense pas qu’on puisse dire qu’il a marqué intellectuellement deux générations!

  4. Marcailloux dit :

    Bonjour,
    [ Pourriez-vous me citer une émission d’aujourd’hui, une seule, ou l’on puisse échapper à la promotion du dernier livre/disque de l’invité ? J’en doute.]
    Oui, moi je peux . . . . . .. . . Le jour du seigneur, Présence protestante, la météo.
    Allez, je plaisante !
    Par la morosité ambiante, je ne sais comment débloquer vos zygomatiques. Un rayon de soleil ce matin, sur une radio, dans l’excitation généralisée de la circulation automobile, avec l’interview de Jean Pierre Chevènement nous disant toute sa foi dans un prochain sursaut français qui, selon lui, a toujours alterné des périodes d’euphorie productive et des périodes de spleen stérile.
    Est ce Guy Bontempelli dont vous faites mystère? Il n’a en effet pas reçu d’hommage bien marqué. Cependant, il n’a pas eu la notoriété de Jacques Chancel, qui rappelons le, a tout de même subit les foudres de pas mal de détracteurs quand, il y a deux ou trois ans, il s’est élevé contre la mercantilisation de la télé.
    Et puis, comme le chantait un de ses célèbres invités, " les morts sont tous de braves types "

    • Descartes dit :

      @ Marcailloux

      [Pourriez-vous me citer une émission d’aujourd’hui, une seule, ou l’on puisse échapper à la promotion du dernier livre/disque de l’invité ? J’en doute.][Oui, moi je peux . . . . . .. . . Le jour du seigneur, Présence protestante, la météo. Allez, je plaisante !]

      Même pas… j’ai déjà vu l’animateur de Présence protestante ou du Jour du Seigneur rappeler le titre et l’éditoriale du dernier livre de son invité…

      [Par la morosité ambiante, je ne sais comment débloquer vos zygomatiques. Un rayon de soleil ce matin, sur une radio, dans l’excitation généralisée de la circulation automobile, avec l’interview de Jean Pierre Chevènement nous disant toute sa foi dans un prochain sursaut français qui, selon lui, a toujours alterné des périodes d’euphorie productive et des périodes de spleen stérile.]

      C’est la seule raison pour laquelle je ne me jette pas dans la Seine – ou d’une manière plus réaliste, pourquoi je ne me retire quelque part en province cultiver mon jardin. Comme Jean-Pierre Chevènement, j’analyse notre histoire comme une suite de cycles alternant l’euphorie créative et le nombrilisme stérile. C’est triste, à tire personnel, de constater que mes années les plus créatives auront coïncidé avec une période de « spleen stérile », mais on n’a pas le choix de la période ou l’on vit.

      [Est ce Guy Bontempelli dont vous faites mystère?]

      Non, pas du tout. Je pensais plutôt à Maurice Duverger.

      [Cependant, il n’a pas eu la notoriété de Jacques Chancel, qui rappelons le, a tout de même subit les foudres de pas mal de détracteurs quand, il y a deux ou trois ans, il s’est élevé contre la mercantilisation de la télé.]

      C’est pour cela que je ris – jaune – quand je vois les larmes de crocodile de ceux qui ont contribué à la mercantilisation de la télé sur l’âge d’or de la télévision « culturelle ».

  5. maleyss dit :

    dans votre hommage, vous paraissez oublier Radioscopie, une de mes "Madeleines de Proust", une émission qui vous rendait intelligent! Il ne serait jamais venu à l’idée de Chancel de demander à son invité si "sucer, c’est tromper?" ; de même que le Général avait "une certaine idée de la France", Chancel avait sans doute une certaine idée de la télévisoin et de la radio. Vous avez raison, il me semble difficile d’aimer à la fois Chancel et Polac (Michel! pas Pollack Sidney, qu’il est au contraire recommendé d’aimer, (revoyez donc On Achève Bien les Chevaux, Jeremiah Johnson, voire Tootsie!!). Chancel représente une époque où l’on avait à coeur d’éclairer le public, Polac est l’inventeur de ces éprouvant "talk-shows", ou rien d’autre n’importe que d’invectiver, d’interrompre, pour, en fin de compte, et comme on dit à présent, "faire le buzz".

    • Descartes dit :

      @ maleyss

      [dans votre hommage, vous paraissez oublier Radioscopie, une de mes "Madeleines de Proust", une émission qui vous rendait intelligent!]

      Je pensais à « Radioscopie » lorsque j’ai écrit que Chancel « savait mettre en lumière son invité sans exhibitionnisme est sans paillettes ». Oui, non seulement cette émission rendait l’auditeur plus intelligent, elle le rendait plus tolérant. Parce que Chancel recevait des gens très différents – et très différents de lui-même – et conduisait tout l’entretien dans un profond respect de son invité. Il faut réécouter la « Radioscopie » consacrée à Georges Marchais, dont Chancel ne partageait certainement pas les options idéologiques, pour s’en rendre compte. Ce respect, cette idée qu’on gagne à connaître des gens, même lorsqu’ils sont très différents de soi, voilà ce qui « rendait intelligent » l’auditeur.

      [Il ne serait jamais venu à l’idée de Chancel de demander à son invité si "sucer, c’est tromper?" ; de même que le Général avait "une certaine idée de la France", Chancel avait sans doute une certaine idée de la télévision et de la radio.]

      Comme disait Pompidou, « passées les bornes il n’y a plus de limites ». Les média de la période pré-1981 avaient un « code de conduite ». On peut rire de la rigidité de ce code, mais il jouait le rôle de garde fou. Parce qu’une fois qu’on peut dire « merde » à l’antenne, tout le reste s’écroule petit à petit. Un peu comme le fait de tutoyer le professeur. Cela semble « vieu jeu », et pourtant, c’est le genre de barrière symbolique qui protège tout le reste. Et on se rend compte aujourd’hui, trop tard, que ceux qui faisaient la meilleure radio, la meilleure télévision, étaient ceux à qui il ne serait pas venu à l’idée de dire « merde » à l’antenne, règle ou pas règle.

      Non, Chancel n’aurait jamais posé la question « sucer, c’est tromper ? » parce qu’il y avait dans cette génération une pudeur qui faisait partie du respect de l’autre. Mais aussi, et surtout, parce que la question ne l’intéressait pas, pas plus qu’elle n’intéressait les gens qu’il invitait.

      [Vous avez raison, il me semble difficile d’aimer à la fois Chancel et Polac (Michel! pas Pollack Sidney, qu’il est au contraire recommendé d’aimer, (revoyez donc On Achève Bien les Chevaux, Jeremiah Johnson, voire Tootsie!!).]

      Merci de votre subtile manière de m’indiquer la faute ! Elle a été corrigée immédiatement…

      [Chancel représente une époque où l’on avait à coeur d’éclairer le public, Polac est l’inventeur de ces éprouvant "talk-shows", ou rien d’autre n’importe que d’invectiver, d’interrompre, pour, en fin de compte, et comme on dit à présent, "faire le buzz".]

      Exactement. Ce qui est intéressant, c’est de voir ceux qui hier ont pleuré la disparition de Polac verser des chaudes larmes sur la dépouille de Chancel. Faut il y voir un changement d’avis ? Ou seulement un retournement opportuniste ?

    • xc dit :

      [Même pas… j’ai déjà vu l’animateur de Présence protestante ou du Jour du Seigneur rappeler le titre et l’éditoriale du dernier livre de son invité…]
      Il en est de même d’un certain nombre d’émissions culturelles, scientifiques,… J’ose penser que ce n’est pas du mercantilisme. On présente un thème, un auteur, on essaie d’y intéresser le public, et on propose un ou plusieurs ouvrages comme prolongement de l’émission pour ceux qui voudraient en savoir plus.
      Mais je ne dirai pas la même chose d’une émission où Nabilla viendrait présenter ses mémoires!

    • Descartes dit :

      @ xc

      [Il en est de même d’un certain nombre d’émissions culturelles, scientifiques,… J’ose penser que ce n’est pas du mercantilisme. On présente un thème, un auteur, on essaie d’y intéresser le public, et on propose un ou plusieurs ouvrages comme prolongement de l’émission pour ceux qui voudraient en savoir plus.]

      Et par une étrange coïncidence, on ne vous conseille jamais – ou très rarement – des classiques ou des livres parus il y a déjà quelques années. Pour « prolonger l’émission », on vous propose dans 99% des cas le livre que vient de publier l’invité… et quelquefois des livres publiés chez le même éditeur. Etonnante coïncidence, n’est ce pas ?

      Désolé de vous décevoir, mais la promotion est aujourd’hui partout. Très souvent d’ailleurs, ce sont les éditeurs qui proposent ou refusent les invités aux émissions « culturelles et scientifiques ». Beaucoup d’auteurs sont d’ailleurs dissuadés par leurs éditeurs d’aller dans une émission lorsqu’ils n’ont rien à « promouvoir » : ce serait « gâcher leur image » en allant trop souvent sur les média. En effet, pour que la promotion ait son efficacité maximale, il faut que les entretiens avec l’auteur soient « rares ». Il faut donc les réserver aux périodes de promotion.

      [Mais je ne dirai pas la même chose d’une émission où Nabilla viendrait présenter ses mémoires!]

      Le marchand qui vend du foie gras n’est pas moins marchand que celui qui vend des hamburgers!

  6. maleyss dit :

    L’autre personnailté? Je parierais pour le grand constitutionnaliste Maurice Duverger? Gagné?

    • Descartes dit :

      @ maleyss

      Oui, c’est bien à Marucie Duverger que je pensais…

    • Marcailloux dit :

      Bonjour Des cartes
      [ Oui, c’est bien à Marucie Duverger que je pensais..]
      En effet, nous l’avions oublié, celle là. Mais où se trouve t-elle, déjà ? Derrière la cabane au fond du jardin ?
      Mille pardons, mais je suis depuis 70 ans, un incorrigible farceur. Et puis,- petite rabelaiserie en prélude aux agapes silvestriennes – le rire étant le propre de l’homme, ainsi que la plus courte distance entre deux amis, voila une option parmi d’autres pour , finalement, bien terminer cette année 2014, terne parmi les ternes.

  7. edgar dit :

    Pour duverger il est probablement victime de ses sympathies vichistes. Un véritable article de fond aurait dû poser la question de comment un pilier du droit constitutionnel français à pu faire carrière en ayant été sinon collabo du moins servile. Le Monde aurait pu avoir à revenir sur la question uriage et beuve-mery, en plein débat sur Zemmour. C’est très compliqué tout ca, et une bonne petite necro s’imposait de toute évidence. Dans un monde médiatique en noir et blanc, le gris fait perdre du temps.

    • Descartes dit :

      @ edgar

      [Pour duverger il est probablement victime de ses sympathies vichistes. Un véritable article de fond aurait dû poser la question de comment un pilier du droit constitutionnel français à pu faire carrière en ayant été sinon collabo du moins servile.]

      Le cas de Duverger n’est pas unique. Je crois me souvenir d’un homme qui a eu peu ou prou le même parcours : à l’extrême droite antisémite avant la guerre, sympathies vichystes après 1940, se rapproche de la résistance vers 1943… et devient ministre dès 1947 et l’est plusieurs fois entre cette date et 1958. Il finira président de la République élu triomphalement avec les voix de la gauche. Si ma mémoire ne me trompe pas, il avait eu droit à toutes sortes d’hommages lors de sa mort, et il reste aujourd’hui pas mal de rues et de places à son nom. Il ne semble pas que se « sympathies vichystes » l’aient conduit à l’oubli…

      Duverger a été à l’extrême droite puis maréchalistes dans sa jeunesse. Ce sont des erreurs que beaucoup de gens ont commises. Je serais très réticent à confier à des anciens vichystes des responsabilités politiques, pour des raisons symboliques bien entendu, mais aussi parce que leur choix a montré combien ils étaient politiquement peu clairvoyants. C’est pourquoi je n’ai jamais voté pour Mitterrand, et j’en suis très fier. Mais on peut avoir été vichyste et être un médecin, un écrivain, un ingénieur, un juriste hors pair. Pourquoi faudrait-il les condamner à l’oubli ?

    • edgar dit :

      Oui, il ya une exception Mitterrand indéniable.

    • Descartes dit :

      @ edgar

      [ Oui, il ya une exception Mitterrand indéniable.]

      Oui, une "exception" qui reste pour moi un mystère. Se tromper en 1981, bon, on peut comprendre. La gauche avait tellement envie de croire – et tellement envie d’occuper les bons postes – après vingt ans d’exil… Mais trente ans plus tard, elle devrait être capable de faire la part des choses. Que dans la gauche et l’extrême gauche on trouve aujourd’hui encore des gens pour chanter les louanges du grand homme et pour défendre son – désastreux – bilan, cela reste pour moi incompréhensible. Il n’y a qu’à voir la réaction de Mélenchon quand on mentionne le nom du "vieux"…

      Mitterrand, c’est Pétain. Et ce n’est pas un hasard si le beau François a fait déposer des fleurs sur la tombe de l’ex-maréchal. Il y a entre les deux hommes une profonde communauté d’idées: "la force tranquille" aurait pu être indifféremment la devise de l’un et de l’autre, et Pétain n’aurait pas rejeté l’affiche mitterrandienne portant cette devise, cette vision de "la France" comme celle du clocher de village. La formule "La terre, elle, ne ment pas" aurait pu être, là aussi, prononcée indifféremment par l’un et par l’autre. Et ne parlons même pas de "l’argent qui corrompt" ou de la rhétorique européenne qui rappelle furieusement celle de la collaboration. Bien sur, Mitterrand a essayé de chausser les bottes de De Gaulle, et cela a donné un certain nombre d’actes – en général symboliques – inconcevables chez Pétain. Mais chaque fois que Mitterrand a laissé transparaître son "moi" profond, c’est cette "petite France" réactionnaire, provinciale et vaguement antisémite qui en est ressortie. Mitterrand, c’est "le passé qui ne passe pas" de la gauche. Sa prise du pouvoir et la fondation du PS marque le déclin de l’idéologie et son remplacement par la pure tactique.

    • Jacques dit :

      "Que dans la gauche et l’extrême gauche on trouve aujourd’hui encore des gens pour chanter les louanges du grand homme et pour défendre son – désastreux – bilan, cela reste pour moi incompréhensible. Il n’y a qu’à voir la réaction de Mélenchon quand on mentionne le nom du "vieux"…"

      Le cas le plus troublant n’est-il pas celui de Robert Badinter ? Toujours prêt à défendre l’honneur et le bilan de son ami Mitterrand même après qu’aient été connues les accointances du "vieux" avec Bousquet… René Bousquet l’homme de main de l’occupant nazi pour les rafles !

      Je ne suis pas encore revenu de mon incrédulité.

    • Descartes dit :

      @ Jacques

      [Le cas le plus troublant n’est-il pas celui de Robert Badinter ? Toujours prêt à défendre l’honneur et le bilan de son ami Mitterrand même après qu’aient été connues les accointances du "vieux" avec Bousquet… René Bousquet l’homme de main de l’occupant nazi pour les rafles !]

      Curieux, n’est ce pas ? En fait, pas tant que ça. Il ne faut pas faire de Robert Badinter une sorte de « juste ». C’est un avocat qui avait une marotte : l’abolition de la peine de mort. C’est très respectable, mais cela ne fait pas de lui un sage ni une autorité morale. Mitterrand était un homme qui n’avait pas de principes, il n’avait que des amis. Et il s’est entouré de gens qui lui ressemblaient. Pour Mitterrand, Bousquet ou Pellat étaient des « copains », a qui il était lié par des services rendus et des terribles secrets. C’est pourquoi il les a protégés jusqu’à la fin. Avec Joxe, Dumas ou Badinter, c’était la même chose. Pour Badinter comme pour tous ces gens-là, le copinage passe avant les principes. Et Mitterrand est un « copain ». Hors de question donc de tolérer tout retour critique sur son œuvre.

    • CVT dit :

      @Descartes,
      [Pour Badinter comme pour tous ces gens-là, le copinage passe avant les principes. Et Mitterrand est un « copain ». Hors de question donc de tolérer tout retour critique sur son œuvre.]

      vous me faites languir, cher ami :-)! Auriez-vous des "scoops" ou des on-dits sur "St Robert"?
      Parce que pour ma part, je l’ai rayé de mes autorités morales le jour où il s’est réjoui que l’abolition de la peine de mort a été inscrite dans les principes de la Cour de Justice européenne afin d’être soustraite au suffrage universel…
      L’inscrire dans notre Constitution ne lui suffisait pas, il fallait la protéger des caprices (je pense que c’est souvent le mot le plus approprié…) des masses!
      Honnêtement, je suis contre la peine de mort et je me réjouis de son abolition, mais j’estime que si demain, pour marquer sa souveraineté et son monopole de la punition, le peuple souverain devait la rétablir, je n’en ferais nullement une pétition de principe…
      Je suis content de voir que je ne suis pas seul à ne pas apprécier le côté "autorité morale" de Badinter, d’autant qu’une blague au PS a longtemps circulé le concernant lui et son confère Roland Dumas: "François Mitterrand a deux avocats: Badinter pour le Droit, et Dumas, pour le tordu…". Pas sûr que Dumas soit le méchant dans la répartition des rôles: je n’aime pas beaucoup les Tartuffes…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [vous me faites languir, cher ami :-)! Auriez-vous des "scoops" ou des on-dits sur "St Robert"?]

      Aucun. La « morale flexible » de Saint Robert est vox populi. On l’a vu notamment pendant son mandat comme président du Conseil Constitutionnel, où il s’est comporté plus en gardien du château mitterrandien qu’en défenseur du droit.

      [Parce que pour ma part, je l’ai rayé de mes autorités morales le jour où il s’est réjoui que l’abolition de la peine de mort a été inscrite dans les principes de la Cour de Justice européenne afin d’être soustraite au suffrage universel…
      L’inscrire dans notre Constitution ne lui suffisait pas, il fallait la protéger des caprices (je pense que c’est souvent le mot le plus approprié…) des masses!]

      Vous êtes un peu sévère. On peut être « moral » et avoir une conception aristocratique de la politique.

    • bovard dit :

      Dans l’ouvrage de Heurtebise sur l’eurocommunisme,Mitterand y est présenté comme un agent des américains et de longue date en qui la CIA a toute confiance .Peut être est ce là que réside l’origine de l’exception Mitterand?

    • Descartes dit :

      @ bovard

      Mitterrand était un homme très lié aux "services" français, et dont l’anticommunisme viscéral ne pouvait que rassurer les américains. Difficile de savoir s’il a été jusqu’à devenir un "agent" des américains. Je ne pense pas que ce soit vraisemblable. Mais il a travaillé certainement avec eux.

  8. maleyss dit :

    désolé, "recommandé" et pas "recommendé"!! Bien qu’ayant cessé d’enseigner l’anglais il y a quelques mois, je suis sans doute sous l’influence de cet idiome parfois dangereusement proche du français.
    Concernant François Mitterrand, est-ce vous ou un autre commentateur qui a dit "l’erreur majeure des Français a été de croire que Mitterrand était de gauche et que Chirac était de droite"?

    • Descartes dit :

      @ maleyss

      [Concernant François Mitterrand, est-ce vous ou un autre commentateur qui a dit "l’erreur majeure des Français a été de croire que Mitterrand était de gauche et que Chirac était de droite"?]

      Je ne suis pas sûr de la paternité de cette formule, mais cela pourrait bien être de moi!

  9. v2s dit :

    Descartes,
    Mais bon sang ! Pourquoi toujours croire que c’était tellement mieux avant ?
    Pour Jaques Chancel, je partage, comme tous, l’admiration et les éloges. Jeune homme, je stoppais ma voiture au bord de la route, entre 17 et 18H, pour ne pas manquer une miette des radioscopies, sur mon autoradio.
    Mais souvenez-vous, l’ORTF, ce n’était pas que Jacques Chancel et son grand échiquier ! C’était aussi de tristes co..eries : Guy Lux, Stéphane Collaro … Et Jacques Martin, des dimanches entiers … pendant « 100 ans » ! Sans oublier Jean-Christophe Averty qui, dès les années 50, nous donnait, grâce à ses bébés à la moulinette, un avant goût de [« la liberté de ton » et « l’insolence »] que vous brocardez justement.
    Et puis, aujourd’hui, avec l’immense offre télévisuelle, et avec l’aide d’un bon magasine télé, on trouve d’excellentes choses.
    Oui, nous avons vu venir et monter en force, les séries américaines ou pas (certaines sont très bonnes, comme Borgen, série danoise) et surtout la télé dite « réalité », la télé poubelle, la télé qui flatte les plus bas instincts, mais il est tout à fait possible de ne pas regarder : L’offre est inépuisable.
    Vous avez parlé d’Arte, qui nous offre tous les soirs son 28 minutes, des magasines de culture, de philosophie, le fameux 360° GEO, le très érudit « dessous des cartes », les remarquables soirées Thema, les séries documentaires (Capitalisme, 6 épisodes à voir ou à revoir sur votre PC) sans oublier le concert du dimanche en fin d’après-midi.
    Et France 5, des reportages, des débats, des documentaires, du théâtre, des émissions littéraires.
    Regardez-vous LCP ? Parfois indigeste mais très pédagogique : la mondialisation, l’économie, des débats politiques …
    Alors on peut regretter le bon vieux temps, mais moi, je n’échangerais certainement pas mes 3 douzaines de chaînes actuelles, même si les 4/5 d’entre elles nous servent surtout le pire, je ne les échangerais pas contre la triste ORTF des années 70.
    Bon je vous laisse, un documentaire de 3 heures, commenté par des universitaires Anglais, Français et Allemands, sur la vie de Charlemagne va justement débuter sur Arte. [la prétention de croire que la télévision pouvait cultiver tout en divertissant] n’est pas morte !

    • Descartes dit :

      @ v2s

      [Mais bon sang ! Pourquoi toujours croire que c’était tellement mieux avant ?]

      Je ne sais pas. Il faudrait le demander aux commentateurs larmoyants qui ont fait sur les médias le panégyrique de Chancel. Si chaque soir la télévision d’aujourd’hui nous régale d’émissions infiniment supérieures au « Grand échiquier », si la radio nous arrose aujourd’hui d’émissions sans comparaison – au bon sens du terme – avec « Radioscopie », pourquoi ces commentateurs regrettent-ils ces vieilleries ?

      Moi, j’ai bien pris soin au contraire de dire qu’on a parfaitement le droit de trouver que la télévision d’aujourd’hui est infiniment supérieure à celle d’hier. Mais alors, pourquoi verser des mers de larmes sur la mort d’un personnage emblématique de la télévision de grand-papa ? Il faut choisir…

      [Pour Jaques Chancel, je partage, comme tous, l’admiration et les éloges. Jeune homme, je stoppais ma voiture au bord de la route, entre 17 et 18H, pour ne pas manquer une miette des radioscopies, sur mon autoradio.]

      Là, je ne vous comprends pas. Pourquoi « admirer » Chancel, puisque nous avons mieux aujourd’hui ?

      [Mais souvenez-vous, l’ORTF, ce n’était pas que Jacques Chancel et son grand échiquier ! C’était aussi de tristes co..eries : Guy Lux, Stéphane Collaro … Et Jacques Martin, des dimanches entiers … pendant « 100 ans » ! Sans oublier Jean-Christophe Averty qui, dès les années 50, nous donnait, grâce à ses bébés à la moulinette, un avant goût de [« la liberté de ton » et « l’insolence »] que vous brocardez justement.]

      Je n’ai jamais dit que l’ORTF fut parfaite. Mais à côté de Guy Lux et de Jacques Martin – vous faites erreur sur Collaro, son heure de gloire est post-ORTF – on avait « le Grand Echiquier », « Belphégor », « les dossiers de l’écran », « la marche du siècle » ou les Shadock. Aujourd’hui, nous avons toujours Guy Lux ou Jacques Martin – ou plutôt leurs héritiers – mais pas le reste. Où est le « Belphégor » ou « Le grand Echiquier » de 2014 ?

      [Et puis, aujourd’hui, avec l’immense offre télévisuelle, et avec l’aide d’un bon magasine télé, on trouve d’excellentes choses.]

      Quelques exemples, s’il vous plait…

      [Oui, nous avons vu venir et monter en force, les séries américaines ou pas (certaines sont très bonnes, comme Borgen, série danoise) et surtout la télé dite « réalité », la télé poubelle, la télé qui flatte les plus bas instincts, mais il est tout à fait possible de ne pas regarder : L’offre est inépuisable.]

      Inépuisable, certainement. Mais nulle. Je regrette : les émissions de production nationale sont uniformément nulles. Quant aux émissions étrangères, je ne partage pas votre évaluation de Borgen mais même en supposant qu’elle soit bonne, elle ne représente qu’une goutte d’eau dans la masse des nullités qu’on nous propose.

      [Vous avez parlé d’Arte, qui nous offre tous les soirs son 28 minutes, des magasines de culture, de philosophie, le fameux 360° GEO, le très érudit « dessous des cartes », les remarquables soirées Thema, les séries documentaires (Capitalisme, 6 épisodes à voir ou à revoir sur votre PC) sans oublier le concert du dimanche en fin d’après-midi.]

      Bof. Les 9/10 de ce qu’on peut voir sur Arte c’est des émissions conformistes, répétant le catéchisme bienpensant et eurolâtre. « Capitalisme », de ce point de vue, c’était le pompon. Et ne parlons même pas des émissions millénaristes (sur le nucléaire, les médicaments, la nourriture, les gaz de schiste) style Marie-Monique Robin. Et je ne parle pas des émissions pseudo-scientifiques allemandes sur l’archéologie, ou l’on voit des acteurs déguisés en égyptiens marchant de profil.

      [Regardez-vous LCP ? Parfois indigeste mais très pédagogique : la mondialisation, l’économie, des débats politiques …]

      C’est l’une des rares chaînes regardables. Pourquoi ? Parce qu’elle se fout de l’audience. Mais elle reste confidentielle. Pourquoi ? Parce que dans un système ou l’offre est quasi-infinie, le public va vers le plus facile. « Le grand échiquier » cultivait un large public parce que celui-ci n’avait pas le choix. Aujourd’hui, ce serait un échec : il serait regardé par les gens qui sont déjà cultivés, le 4% qui regarde ARTE.

      [Alors on peut regretter le bon vieux temps, mais moi, je n’échangerais certainement pas mes 3 douzaines de chaînes actuelles, même si les 4/5 d’entre elles nous servent surtout le pire, je ne les échangerais pas contre la triste ORTF des années 70.]

      C’est votre droit. Mais alors, pourquoi pleurer Chancel ? Pourquoi verser une larme sur un personnage qui n’a pu exister que grâce à la « triste ORTF des années 70 » ?

      [Bon je vous laisse, un documentaire de 3 heures, commenté par des universitaires Anglais, Français et Allemands, sur la vie de Charlemagne va justement débuter sur Arte. [la prétention de croire que la télévision pouvait cultiver tout en divertissant] n’est pas morte !]

      Je ne vous le conseille pas. Il est mal fait, historiquement aberrant et bourré d’inexactitudes. Si vous pensez « vous cultiver en vous divertissant », vous avez fait le mauvais choix. C’est le moyen-âge revu par Disneyland dans toute sa splendeur…

    • bovard dit :

      Chancel a ouvert des horizons insoupçonnés pour l’ado cloîtré en HLM,comme dans la chanson de Renaud,que j’étais dans les années 70.
      Radiosopie fut mon évasion,ma première université d’humanité.Merci Chancel!
      Et à vous aussi,Anne Gaillard son contraire/complémentaire comme journaliste contestataire.
      Ah,ses coups de gueule justifiés et son hystérie furieuse me remuaient au tripes.
      Pour moi,c’était ça le féminisme et l’esprit soixantehuitard,Anne Gaillard.
      Ce sont mes regrettées années d’ado mais 45 ans après,c’est le désenchantement.
      La quasi-totalité du PAF est eurolâtre monolithique.
      Les intellectuels bourgeois organiques comme Cohn-Bendit exhibe leurs 4 doctorats honoris causa,comme Tartarin exhibait ses dérisoires trophées.
      Ridicule fanfaronnade!Débris d’esprit soixanthuitard qui fut une éloge funèbre:celle du projet d’émancipation gaullo-pécéfienne.
      La pensée unique règne aujourd’hui.
      Les nouveaux poncifs prolifèrent .bien loin de Chancel,Anne Gaillard,du pcf des années 70 et des trente glorieuses.

    • CVT dit :

      @Descartes,
      je vais dissoner un peu avec vous: dans quelques jours, nous allons célébrer les 40 ans de TF1 (6 janvier 1975) et France 2 (alors Antenne2) et donc la fin de la défunte ORTF! Quelle coïncidence…
      Pour ma part, j’étais trop jeune pour avoir des souvenirs de l’ORTF, je ne me souviens que des trois chaînes de télévisions publiques (TF1, Antenne 2 et FR3); et franchement, J.Chancel incarnait pour moi la télé de papa: chiante, ennuyeuse et obséquieuse. Par contraste, Michel Polac et son "Droit de réponse" étaient pour moi une bouffée d’air frais à la télévision. Bien sûr, je suis parfaitement conscient que les idées libertaires de l’animateur avaient préparé le terrain au libéralisme de la privatisation de TF1 et à l’arrivée de Bouygues sur le plateau télé (au passage, Polac et Mourousi, autre symbole de l’anticonformisme et de l’irrévérence sur le service public, seront les premiers balayés par le bétonneur en chef…).
      Vous faites assez souvent le reproche de la liberté de ton des animateurs, mais moi, je vois les choses assez différemment: là où Polac et Mourousi expérimentaient une forme nouvelle de liberté d’expression, nos agitateurs d’aujourd’hui s’en servent pour masquer leur conformisme intellectuel (le libéralisme-libertaire est aujourd’hui au commande…), et surtout, l’irrévérence de ces animateurs (tiens, d’origine étrangère…) ressemblait quand même au caractère frondeur des Français…
      Et surtout, cela restait encore le service public! En fait, ce qui me plaisait dans cette époque mixte (post-ORTF et pré-privatisation de TF1), c’était surtout la variété des opinions!
      En plus, les séries télévisées françaises ne singeaient pas leur cousines d’Amérique, mais puisaient souvent dans le vaste répertoire de la littérature française, comme dans notre histoire (il paraît qu’à l’époque, la majorité des réalisateurs de ce qu’on appelait alors des feuilletons, étaient des compagnons de route du PCF: cela expliqueraient bien des choses…): je pense à des séries comme les "Brigades du Tigres", "Vidocq", "Arsène Lupin" ou "La dame de Montsereau"…
      Bref, j’étais petit à cette époque, et également fasciné par "Starsky et Hutch" ou "Happy Days": l’un n’empêchait pas l’autre!

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [je vais dissoner un peu avec vous: dans quelques jours, nous allons célébrer les 40 ans de TF1 (6 janvier 1975) et France 2 (alors Antenne2) et donc la fin de la défunte ORTF! Quelle coïncidence…]

      Je ne suis pas rentré dans les détails pour ne pas confondre mes lecteurs. Il est exact que l’ORTF a institutionnellement disparu en 1975, avec le partage entre TF1, A2 et Radio France. Cela étant dit, le « modèle » de la défunte ORTF – planification centralisée des programmes, contrôle rigoureux des contenus, etc. – a perduré jusqu’au début des années 1980.

      [Pour ma part, j’étais trop jeune pour avoir des souvenirs de l’ORTF, je ne me souviens que des trois chaînes de télévisions publiques (TF1, Antenne 2 et FR3); et franchement, J.Chancel incarnait pour moi la télé de papa: chiante, ennuyeuse et obséquieuse. Par contraste, Michel Polac et son "Droit de réponse" étaient pour moi une bouffée d’air frais à la télévision.]

      C’est votre droit. Je n’oblige personne à aimer Chancel plutôt que Polac. C’est votre droit de trouver le premier « chiant, ennuyeux, obséquieux ». Ce que je dis, ce qu’on ne peut pas logiquement pleurer Chancel et Polac comme le fait notre soi-disant élite médiatique. Si Chancel était « chiant, ennuyeux, obséquieux », alors il n’y a aucune raison pour en faire un « grand » de la télévision. C’est tout.

      Quant à Polac… je n’ai l’ai jamais supporté. Ni lui, ni ses émissions. Pour moi, c’est la concentration de tous les défauts des « libéraux-libertaires » : la bonne conscience absolue, la conviction d’avoir – et d’avoir eu – toujours raison, le mépris pour tout ce qui est différent de soi (et par conséquent la conviction que le débat rationnel est inutile), le conformisme déguisé en rébellion. Je sortais du « grand échiquier » ou de « radioscopie » avec le sentiment d’avoir appris quelque chose. Je sortais de « droit de réponse » avec le sentiment d’avoir été témoin d’un crêpage de chignon entre deux poissonnières.

      D’ailleurs, je m’étonne que vous aimiez Polac après avoir qualifié Chancel de « obséquieux ». Polac – comme toute la télévision d’aujourd’hui – est infiniment plus « obséquieuse » que celle de l’ORTF. Seulement, elle ne l’est pas à l’endroit des mêmes. L’ORTF était obséquieuse envers le pouvoir politique. La télévision d’aujourd’hui l’est envers les intérêts économiques. Souvenez-vous de la première émission de « droit de réponse » après la privatisation de TF1, avec Martin Bouygues pour invité. Celui qui n’a pas vu cette émission ne sait pas ce que « lèche bottes » – et je dis « bottes » pour ne pas dire autre chose – veut dire…

      [Bien sûr, je suis parfaitement conscient que les idées libertaires de l’animateur avaient préparé le terrain au libéralisme de la privatisation de TF1 et à l’arrivée de Bouygues sur le plateau télé (au passage, Polac et Mourousi, autre symbole de l’anticonformisme et de l’irrévérence sur le service public, seront les premiers balayés par le bétonneur en chef…).]

      Ce ne sont pas « les idées » de Polac qui me gênaient. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut. C’est plutôt ses méthodes qui me le rendaient horripilant. Ses émissions suintaient le mépris pour tous ceux qui ne partageaient pas ses convictions. Je me souviens d’un « droit de réponse » où Polac avait invité les directeurs de la presse écrite… en omettant d’inviter Roland Leroy, directeur de l’Humanité. Le journal communiste – il l’était encore à l’époque – avait protesté, ce à quoi Polac avait répondu « d’habitude on les invite, mais cette fois j’ai décidé de ne pas les inviter… et puis s’ils gueulent je ne les inviterai plus jamais ». Genre « je fais ce que je veux, et puis tenez vous tranquilles ou je vous punirai ».

      Certains ont l’air de croire qu’il y a une séparation entre forme et fond. Qu’on peut traiter un invité de « sac à merde » tout en le respectant. Ce n’est pas vrai. La forme et le fond sont étroitement liés, et la discipline des formes est nécessaire pour qu’il y ait une véritable confrontation d’idées. C’est pour cela que « droit de réponse » ne valait rien comme émission de débat. Elle donnait l’illusion d’une « bouffée d’air frais », mais ce n’était qu’une illusion. En pratique, on mettait des gens qui avaient certainement des choses à dire dans une situation où ils étaient empêché de les dire.

      [Vous faites assez souvent le reproche de la liberté de ton des animateurs,]

      Certainement pas. J’ai une conception trop élevée de la liberté pour appeler « liberté » la possibilité de dire « merde » ou « connard » sur le poste. La liberté, nous dit la Déclaration des droits de l’homme, est la possibilité de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Or, ce que vous appelez « liberté de ton » nuit à autrui : c’est une dégradation de la qualité du débat public, c’est un manque de respect envers l’auditeur.

      Pensez-vous vraiment que Nagui d’aujourd’hui soit plus « libre de son ton » que le Zitrone d’hier ? Grave erreur. Pujadas est « tenu » par une forme audiovisuelle tout aussi rigide que celle d’hier. Il lui serait aussi difficile, sans perdre des sponsors, de parler la langue châtiée d’un Leon Zitrone qu’il aurait été au vieux Léon de dire « emmerder » à l’antenne. C’est le cadre qui a changé, voilà tout. Il nous donne une illusion de liberté.

      [mais moi, je vois les choses assez différemment: là où Polac et Mourousi expérimentaient une forme nouvelle de liberté d’expression, nos agitateurs d’aujourd’hui s’en servent pour masquer leur conformisme intellectuel (le libéralisme-libertaire est aujourd’hui au commande…), et surtout, l’irrévérence de ces animateurs (tiens, d’origine étrangère…) ressemblait quand même au caractère frondeur des Français…]

      Polac « expérimentait une forme nouvelle de liberté d’expression » ? Vous rêvez. Polac « expérimentait » le fait de devenir le « patron », de pouvoir décider qui avait le droit de parler et qui le devoir de se taire. Et il exerçait son pouvoir sans pitié, comme le montre l’exemple donné plus haut. Vous croyez vraiment que Polac avait le souci de la « liberté d’expression » ? Qu’il cherchait par exemple à laisser toutes les idées s’exprimer, y compris celles qui lui déplaisaient ? Bien sur que non : quand Polac invitait un adversaire, c’était pour qu’il soit dégradé en public. Et quand l’adversaire était trop dangereux, on ne l’invitait pas. Souvenez-vous, c’était le temps de la « petite guerre froide » mitterrandienne, et le bon soldat Polac n’invitait jamais, ou très rarement, des communistes. Chancel, lui, n’avait pas peur de consacrer une heure à Georges Marchais, traité avec le plus grand respect. Alors, de quel côté était la « liberté d’expression » ?

      Polac et de Morousi, c’était déjà « le conformisme intellectuel, le « libéral-libertaire sur commande ». Seulement, cela se voyait moins peut-être parce que le public était moins préparé, parce que le système de l’ORTF l’avait pendant des années protégé de ce genre de simulacre de « liberté de ton » qui occulte l’asservissement de la pensée. L’ORTF censurait ce qu’elle trouvait inapproprié, et assumait cette censure. On pouvait en débattre dans la société. La télévision de Polac – et celle que nous avons aujourd’hui – ne censure rien en apparence. Elle se contente de ne pas en parler.

      [En plus, les séries télévisées françaises ne singeaient pas leur cousines d’Amérique, mais puisaient souvent dans le vaste répertoire de la littérature française, comme dans notre histoire (il paraît qu’à l’époque, la majorité des réalisateurs de ce qu’on appelait alors des feuilletons, étaient des compagnons de route du PCF: cela expliqueraient bien des choses…): je pense à des séries comme les "Brigades du Tigres", "Vidocq", "Arsène Lupin" ou "La dame de Montsereau"…]

      C’est exact. L’ORTF a permis une création très riche dans le domaine de la fiction, et donné à beaucoup de créateurs – dont beaucoup de communistes, car l’ORTF n’était pas aussi politiquement bornée qu’on le dit – de réaliser des choses qui nous enchantent encore aujourd’hui. Peu de gens se souviennent par exemple que l’ORTF avait un « service de la recherche » sur les nouvelles technique de l’audiovisuel. C’est dans ce département que sont nés les Shadock. Un exemple d’irrévérence, mais de la vraie, pas celle factice que proposait Polac.

      Cet appareil de production a survécu à l’ORTF et jusqu’aux années 1980, avec la concentration des moyens de production dans la SFP. Une SFP qui s’est progressivement étiolée pendant les années Mitterrand.

      [Bref, j’étais petit à cette époque, et également fasciné par "Starsky et Hutch" ou "Happy Days": l’un n’empêchait pas l’autre!]

      Pas moi ! Trop prévisibles…

    • CVT dit :

      @Descartes,
      [Polac et de Morousi, c’était déjà « le conformisme intellectuel, le « libéral-libertaire sur commande ». Seulement, cela se voyait moins peut-être parce que le public était moins préparé, parce que le système de l’ORTF l’avait pendant des années protégé de ce genre de simulacre de « liberté de ton » qui occulte l’asservissement de la pensée. L’ORTF censurait ce qu’elle trouvait inapproprié, et assumait cette censure. On pouvait en débattre dans la société. La télévision de Polac – et celle que nous avons aujourd’hui – ne censure rien en apparence. Elle se contente de ne pas en parler.]

      On dirait du Michel Clouscard, intellectuel communiste que j’ai découvert récemment: "tout est permis, mais rien n’est possible"!
      Pour ce qui est de la censure, je serais assez d’accord avec vous: quand il s’agit de l’Etat, les libéraux-libertaires crient à l’épouvantable atteinte à la liberté d’expression! Par contre, quand elle vient du marché, qui vous prive de relais vers les grands médias (notamment les journaux télévisés, radio et autres), alors c’est tout va bien, puisque ce n’est pas de la censure au sens plein du terme, mais franchement, c’est tout comme… Et c’est pire! Car il est très difficile de lutter contre l’indifférence et le silence sans céder au découragement et à la résignation…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [On dirait du Michel Clouscard, intellectuel communiste que j’ai découvert récemment: "tout est permis, mais rien n’est possible"!]

      Ma comparer à Clouscard ? Vous me faites trop d’honneur…
      Plus que « tout est permis, mais rien n’est possible » (formule que je retiens pour un usage futur), c’est plutôt la formule de Lacan que j’utiliserais : « là où tout est permis, rien n’est subversif ». Dire « merde » sur l’antenne de l’ORTF, c’était un acte de rébellion. Dire « merde » sur Canal+ en 2014, ce n’est qu’une grossièreté de plus. Lorsque l’insolence a un prix, lorsque dire certaines choses peut vous coûter votre poste, alors cela est subversif. Lorsque l’insolence est gratuite, elle cesse de l’être.

  10. dsk dit :

    Puisque la discussion semble ici vouloir tourner autour de la télévision, je me permets de recommander aux participants de ce blog une émission que personnellement, je trouve extraordinaire : La "Nouvelle Star" sur D8. Pour ceux qui l’auraient connue les années précédentes, je leur signale qu’elle a fait énormément de progrès cette année, que ce soit au niveau de la réalisation, du jury, que des candidats. Parmi ceux-ci, un véritable diamant brut, Maëva :

    http://www.d8.tv/d8-divertissement/ms-nouvelle-star-2015/pid7665-videos.html?vid=1185115

    http://www.d8.tv/d8-divertissement/ms-nouvelle-star-2015/pid7665-videos.html?vid=1188327

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [Puisque la discussion semble ici vouloir tourner autour de la télévision, je me permets de recommander aux participants de ce blog une émission que personnellement, je trouve extraordinaire : La "Nouvelle Star" sur D8.]

      L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Ou peut-être avez-vous acheté des actions de D8, par hasard ?

      [Pour ceux qui l’auraient connue les années précédentes, je leur signale qu’elle a fait énormément de progrès cette année, que ce soit au niveau de la réalisation, du jury, que des candidats. Parmi ceux-ci, un véritable diamant brut, Maëva :]

      Beurk. Je veux bien croire qu’on ait fait des progrès dans les paillettes, le péché originel de ce genre d’émissions est le même : celui de propager le mythe de la promotion sociale sans effort, par la simple magie d’être « découvert ». Pour être une « star », point besoin de longues années d’études et de travail dans un conservatoire, suffit d’être distingué par les voix du public…

    • dsk dit :

      @ Descartes

      ["Beurk. Je veux bien croire qu’on ait fait des progrès dans les paillettes, le péché originel de ce genre d’émissions est le même : celui de propager le mythe de la promotion sociale sans effort, par la simple magie d’être « découvert »."]

      Vous êtes injuste. La "presse people" me paraît encourir bien d’avantage ce reproche que la "Nouvelle Star". Les chanteurs de salle de bain, même s’ils peuvent y tenter leur chance, n’y font généralement pas long feu. Ce qui est vrai, c’est qu’il y a une forme de tromperie dans le titre de cette émission, qui laisse entendre qu’elle pourrait accoucher ainsi d’une véritable "nouvelle star", lorsque celle-ci ne fait que reprendre des chansons écrites par d’autres. Il me semble qu’il y a de moins en moins place, de nos jours, pour de purs interprètes.Mais elle demeure tout de même un tremplin appréciable pour de jeunes talents, qui y trouvent l’occasion de se faire connaître du public.

      ["Pour être une « star », point besoin de longues années d’études et de travail dans un conservatoire, suffit d’être distingué par les voix du public…"]

      Dans une certaine mesure, cela recouvre une réalité. Le talent est une chose innée, qui ne se "travaille" pas. Songez par exemple à Edith Piaf.

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [Vous êtes injuste. La "presse people" me paraît encourir bien d’avantage ce reproche que la "Nouvelle Star". Les chanteurs de salle de bain, même s’ils peuvent y tenter leur chance, n’y font généralement pas long feu.]

      Certes. Mais les candidats qui se présentent insistent rarement sur leur formation, sur les heures de pratique, sur les cours de chant, sur leur discipline de travail. C’est tout le contraire : on met l’accent sur les « qualités innées », sur le « caractère »…

      [Ce qui est vrai, c’est qu’il y a une forme de tromperie dans le titre de cette émission, qui laisse entendre qu’elle pourrait accoucher ainsi d’une véritable "nouvelle star", lorsque celle-ci ne fait que reprendre des chansons écrites par d’autres. Il me semble qu’il y a de moins en moins place, de nos jours, pour de purs interprètes. Mais elle demeure tout de même un tremplin appréciable pour de jeunes talents, qui y trouvent l’occasion de se faire connaître du public.]

      J’attends toujours de voire la Barbara, la Juliette Greco, le Moustaki, le Brel produites par ces émissions. Ne soyez pas ingénu : ces émissions font partie de la machine de promotion de l’industrie discographique. Elles sont conçues pour promouvoir un « produit » facile à vendre. C’est pourquoi les « gagnants » de ces jeux répondent toujours plus ou moins au même modèle : des chanteurs « neutres » chantant des paroles « neutres » et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses. Un « produit » qui souvent deux ou trois années de vie avant de disparaître pour laisser leur place à quelqu’un d’autre. Souvenez vous de Nolwenn Leroy…

      ["Pour être une « star », point besoin de longues années d’études et de travail dans un conservatoire, suffit d’être distingué par les voix du public…"][Dans une certaine mesure, cela recouvre une réalité. Le talent est une chose innée, qui ne se "travaille" pas. Songez par exemple à Edith Piaf.]

      Je ne sais pas si le talent est « inné », mais comme disait Einstein, la découverte c’est 5% d’inspiration et 95% de transpiration. Le talent « inné » n’est généralement rien sans une discipline, sans un travail exigeant. Contrairement à la légende, Piaf n’a pas commencé à chanter dans sa douche. Elle mena avec son père « la vie d’artiste » ambulant pendant dix ans, puis ayant été découverte par Louis Leplée, il comme professeur Jacques Bourgeat. Il y eut beaucoup de chansonniers qui n’ont pas fait des études. Mais rares sont ceux qui ont connu le succès sans une discipline de travail.

    • bovard dit :

      Jacques Chancel et la mort d’une époque sauf pour Michel Drucker ,inoxydable !.
      En effet,il y a plus de 45 ans Drucker officiat déjà sur le service public.
      Grosso modo,il est resté fidèle au service public.
      Charmant avec Jean Ferrat,Isabelle Aubret et tout le monde.
      C’est un homme gentil,agréable qui a décidé de mourir sur un plateau et qui ma foi a très bien vieilli.
      Bien sûr,il n’échappe pas aux critiques mais comparé aux autres animateurs:Bravo Monsieur Drucker

    • Descartes dit :

      @ bovard

      [Jacques Chancel et la mort d’une époque sauf pour Michel Drucker ,inoxydable !. En effet,il y a plus de 45 ans Drucker officiat déjà sur le service public. Grosso modo,il est resté fidèle au service public.]

      Chancel et Drucker n’ont rien à voir. Chancel est resté fidèle à une certaine idée – exigeante – du service public. Drucker n’est resté fidèle qu’aux chaînes publiques, mais n’a jamais adhéré à cet esprit. Chez Drucker, c’est promotion, promotion, promotion. Pas un invité qui ne soit là pour vendre quelque chose. Pire : l’invitation d’un « grand » qui n’a rien à vendre est souvent le prétexte pour inviter ses « amis » qui vous vendent qui son livre, qui son DVD, qui son spectacle.

      [C’est un homme gentil, agréable qui a décidé de mourir sur un plateau et qui ma foi a très bien vieilli.]

      Un homme qui a compris surtout que ça paye de caresser tout le monde dans le sens du poil. Il ne fait que servir la soupe, avec un conformisme à vomir. On ne lui connaît pas un seul acte de courage, un seul choix personnel. Il aime tout le monde. Il me fait penser à un majordome.

      [Bien sûr, il n’échappe pas aux critiques mais comparé aux autres animateurs:Bravo Monsieur Drucker]

      C’est vrai qu’il fait un peu mieux que Nagui ou Sébastien…

    • dsk dit :

      @ Descartes

      ["Mais les candidats qui se présentent insistent rarement sur leur formation, sur les heures de pratique, sur les cours de chant, sur leur discipline de travail. C’est tout le contraire : on met l’accent sur les « qualités innées », sur le « caractère »…"]

      Honnêtement, je n’ai pas constaté cela dans la "Nouvelle Star". Au stade des "castings", les candidats les plus prometteurs font l’objet d’un petit reportage de présentation, qui me semble accorder toute la place qui convient à leurs éventuels efforts de formation. Quant au jury, il ne manque généralement pas de souligner les faiblesses techniques, quand elles existent, ainsi que la nécessité d’y remédier par le travail.

      ["J’attends toujours de voire la Barbara, la Juliette Greco, le Moustaki, le Brel produites par ces émissions."]

      Moi aussi. Mais j’attends tout autant l’équivalent de tels artistes produits par d’autres moyens que ces émissions. Je pense qu’il s’agit là d’un problème qui dépasse largement la "Nouvelle Star".

      ["Ne soyez pas ingénu : ces émissions font partie de la machine de promotion de l’industrie discographique. Elles sont conçues pour promouvoir un « produit » facile à vendre. C’est pourquoi les « gagnants » de ces jeux répondent toujours plus ou moins au même modèle : des chanteurs « neutres » chantant des paroles « neutres » et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses. Un « produit » qui souvent deux ou trois années de vie avant de disparaître pour laisser leur place à quelqu’un d’autre."]

      C’est probable. Depuis toujours, l’industrie du disque est en quête de ce Graal que constituerait le "produit facile à vendre". Malheureusement pour elle, et heureusement pour nous, celui-ci n’existe pas. Pour ce qui est de la "Nouvelle Star", je dirais qu’il s’est produit un basculement extrêmement intéressant en 2007, avec la victoire de Julien Doré, dont on peut penser tout ce que l’on veut, sauf qu’il était un "chanteur neutre chantant des paroles neutres et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses". Depuis cet instant, à mon avis, la créature a, en quelque sorte, échappé à ses créateurs. Le public a manifesté, à cette occasion, son désir de revoir de vrais artistes, et non de purs produits insipides formatés par les maisons de disques. Il y a, désormais, dans la "Nouvelle Star", et c’est là ce qui me fascine, quelque chose d’extraordinairement démocratique : tout le monde peut s’y présenter, et c’est le public, directement, qui choisit ceux qu’il entend voir démarrer une carrière de chanteur. Les maisons de disques y sont, désormais, quasiment hors-jeu.

    • Descartes dit :

      @ dsk

      ["J’attends toujours de voire la Barbara, la Juliette Greco, le Moustaki, le Brel produites par ces émissions."][Moi aussi. Mais j’attends tout autant l’équivalent de tels artistes produits par d’autres moyens que ces émissions. Je pense qu’il s’agit là d’un problème qui dépasse largement la "Nouvelle Star".]

      Sans doute. Mais si les artistes du niveau des susnommés sont devenus rares, les rares que nous connaissons ne viennent jamais de ce genre d’émissions…

      [C’est probable. Depuis toujours, l’industrie du disque est en quête de ce Graal que constituerait le "produit facile à vendre". Malheureusement pour elle, et heureusement pour nous, celui-ci n’existe pas.]

      Vous pêchez par excès d’optimisme. Le « produit facile à vendre » existe, et on le rencontre tous les jours. Le problème, c’est qu’il faut le renouveler relativement souvent, parce que le marché est peu profond et donc vite saturé.

      [Pour ce qui est de la "Nouvelle Star", je dirais qu’il s’est produit un basculement extrêmement intéressant en 2007, avec la victoire de Julien Doré, dont on peut penser tout ce que l’on veut, sauf qu’il était un "chanteur neutre chantant des paroles neutres et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses".]

      A titre d’exemple, je vous propose celui qui est considéré le plus grand succés de Julien Doré, « Chou Wasabi » :

      Le ciel se couche
      Sur ta peau de louve
      Les oies sont rouges
      Ta mémoire est trouble

      On a vu l’Espagne
      La rive et les larmes
      L’amour a ses failles
      Et ses coeurs nomades

      Baby I love you less and less
      Because of what you’ve done to me
      Baby I love you less and less
      Because of what you’ve done to me

      I’ll be your soul
      Baby just don’t let me go
      I’ll be your soul
      Baby just don’t let me go

      Vous noterez les paroles bilinques – indispensables si l’on veut pouvoir exporter la chanson – et la profondeur philosophique du texte. Rien à voir avec es paroles « neutres et consensuelles », n’est ce pas ?

      [Depuis cet instant, à mon avis, la créature a, en quelque sorte, échappé à ses créateurs. Le public a manifesté, à cette occasion, son désir de revoir de vrais artistes, et non de purs produits insipides formatés par les maisons de disques.]

      Julien Doré est un « véritable artiste » ? Je rêve…

      [Il y a, désormais, dans la "Nouvelle Star", et c’est là ce qui me fascine, quelque chose d’extraordinairement démocratique : tout le monde peut s’y présenter, et c’est le public, directement, qui choisit ceux qu’il entend voir démarrer une carrière de chanteur. Les maisons de disques y sont, désormais, quasiment hors-jeu.]

      Vraiment ? J’imagine qu’un « casting » proposé par une chaîne de télévision suscite probablement des centaines, voire des milliers de vocations. Croyez-vous vraiment que le public ait l’opportunité d’entendre chacun de ces milliers de candidats ? Bien sur que non… ce serait d’ailleurs impossible : à 5 minutes par candidat, pour faire passer un millier de candidats il faudrait une centaine d’heures d’émission. Quel « public » est prêt à semblable ordalie ? Comme vous dites, « tout le monde peut s’y présenter », mais il y a une présélection que vous ne voyez pas, et dont vous ne connaissez même pas les critères. En d’autres termes, cette « quelque chose d’extraordinairement démocratique » consiste pour le public à choisir parmi les candidats présélectionnés. C’est une illusion de démocratie.

      Les maisons de disques ne sont nullement « hors jeu ». Ce sont elles qui fixent les règles de la présélection. Cela leur garantit que quelque soit le gagnant que le public choisisse, ce sera un « produit » facilement vendable. Ensuite, cela ne les gêne nullement de laisser le public choisir « démocratiquement » parmi ces « produits ». Au contraire, cela lui fait un test marketing gratuit. C’est ce mécanisme qui vous explique pourquoi on ne voit jamais sortir du pot un candidat qui aurait des opinions politiques ou sociétales qui ne vont pas dans le sens du « politiquement correct ». Il doit y avoir des gens qui ont des voix magnifiques, une intonation parfaite, et qui sont contre le « mariage pour tous » ou contre l’Europe. Et pourtant, aucun candidat n’exprime jamais ce type d’opinions. Au contraire : dans les rares séquences où ils s’expriment sur des questions sociétales, le plus grand conformisme est de mise. A votre avis, pourquoi ? Parce que les maisons de disques sont parfaitement conscientes qu’un candidat homophobe ou eurosceptique, même s’il chante comme les Dieux, est invendable. On les filtre donc au départ.

    • dsk dit :

      @ Descartes

      Je ne sais si je dois vous remercier ou, au contraire, vous maudire pour les abîmes de réflexion dans lesquels vos répliques me plongent, cependant que je n’avais entendu d’abord faire qu’un commentaire plaisant, à propos d’une émission de divertissement. Comme l’a très bien dit l’excellent André Manoukian, la prestation de Maëva était censée nous "débrancher du cerveau". Or, voici maintenant que vous m’entraînez à réfléchir sur l’art, sa fonction dans la société, ses conditions de production, etc…. Tout ceci est diablement intéressant, et je vous en remercie, à condition de ne pas perdre de vue, à mon humble avis, que la fonction ultime de l’Art est exactement celle-là : nous "débrancher du cerveau".

      ["Sans doute. Mais si les artistes du niveau des susnommés sont devenus rares, les rares que nous connaissons ne viennent jamais de ce genre d’émissions…"]

      Vous avez bien de la chance d’en connaître de "rares". Personnellement, je n’en connais qu’un : Benjamin Biolay. Avant que vous ne me dénichiez une "daube" qu’il aurait pu éventuellement commettre, je vous indique l’une de ses chansons, que je trouve assez magique, intitulée "Ton héritage" :

      https://www.youtube.com/watch?v=dJJly13Esng

      Si vous connaissez d’autres bons chanteurs (non cacochymes), alors je vous suggère fortement de profiter de votre blog pour les promouvoir. Il me semble que par les temps qui courent, ceux-ci auraient bien besoin d’une petite promotion.

      Quoi qu’il en soit, je vous dirai que là où des artistes tels que Barbara, Greco, Moustaki ou Brel sont aujourd’hui, non pas "rares", mais franchement inexistants, ce n’est pas en raison de leur "niveau", mais du fait que ceux-ci avaient la caractéristique d’être populaires, tout en restant exigeants sur le plan artistique. Aujourd’hui, il semble que le public soit scindé en deux, entre ceux – peut-être vos fameuses "classes moyennes" ? – qui recherchent la "qualité", et un "grand public" qui ne souhaite que du divertissement. Or la chanson a toujours eu la caractéristique d’être un art populaire, au départ méprisé par la bourgeoisie, avant de finir par s’imposer à elle comme un art "respectable". Songez, à cet égard, à tout l’apport de la musique noire américaine. En France, même, je pense que ce n’est absolument pas un hasard si nos deux plus grands artistes de la chanson, à savoir Ferré et Brassens, étaient tous deux des anarchistes convaincus, car à leur époque, des artistes "bourgeois" n’auraient pas certainement choisi la chanson comme moyen d’expression. C’est pourquoi je pense que, comme toujours, le renouvellement de cet art viendra du peuple, et donc de la "Nouvelle Star", bien plus certainement que de France Inter.

      ["Vous pêchez par excès d’optimisme. Le « produit facile à vendre » existe, et on le rencontre tous les jours. Le problème, c’est qu’il faut le renouveler relativement souvent, parce que le marché est peu profond et donc vite saturé."]

      Auriez-vous un exemple concret d’un tel "produit facile à vendre", au sens d’un pur produit industriel, élaboré et fabriqué selon des méthodes quasi-scientifiques ? En tout cas, s’agissant de la "Nouvelle Star", j’observe que la plupart des vainqueurs, depuis Julien Doré, ont fait des bides retentissants, ce qui me paraît démontrer que le produit "Nouvelle Star" n’est pas si facile à vendre que cela, même s’il est probable que tel était effectivement l’objectif de départ.

      ["A titre d’exemple, je vous propose celui qui est considéré le plus grand succés de Julien Doré, « Chou Wasabi » :"]

      Bien entendu, c’est de la "daube". C’est bien pourquoi, d’ailleurs, j’avais pris soin de vous dire que l’on pouvait en "penser tout ce que l’on veut". Mais le Julien Doré auquel je faisais référence était celui de l’émission elle-même. On l’y a vu, justement, transformer d’insipides bluettes commerciales en chansons torrides, en en modifiant le sens, et jusqu’aux paroles, le tout avec une théâtralité tout à fait extraordinaire. C’est en ce sens que je maintiens qu’il était alors tout sauf un "chanteur neutre chantant des paroles neutres et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses". Il est vrai que depuis, il m’a beaucoup déçu. Je me demande si son problème n’est pas d’avoir, au fond, méprisé son succès populaire, si bien qu’il a choisi de s’orienter, par la suite, vers un curieux mélange de snobisme "bobo" et de démagogie populiste. C’est très dommage. Il aurait peut-être mieux fait de tenter de ressusciter cette bonne vieille chanson populaire de l’époque Guy Lux, dans laquelle il avait su exceller, tout en la modernisant. Là aurait été la véritable originalité.

      ["Les maisons de disques ne sont nullement « hors jeu ». Ce sont elles qui fixent les règles de la présélection. Cela leur garantit que quelque soit le gagnant que le public choisisse, ce sera un « produit » facilement vendable."]

      Franchement, Descartes, prenez donc la boîte de chocolat qu’on vous a offerte pour Noël, et installez-vous confortablement devant cette émission. Vous me direz si les candidats restant en lice vous paraissent "facilement vendables". Vous avez des gros, des moches, des bizarres, des chanteurs "à texte", une "Mme Foldingue" (assez prometteuse au demeurant), et – qu’ils veuillent bien me pardonner, car c’est pour la bonne cause – pratiquement pas un seul "canon" ni "jeune premier". Franchement, voyant cela, je me dis que la seule chose qui importe, au stade des présélections, c’est la capacité des candidats à capter l’attention des téléspectateurs avec leur voix.

      ["Ensuite, cela ne les gêne nullement de laisser le public choisir « démocratiquement » parmi ces « produits ». Au contraire, cela lui fait un test marketing gratuit. C’est ce mécanisme qui vous explique pourquoi on ne voit jamais sortir du pot un candidat qui aurait des opinions politiques ou sociétales qui ne vont pas dans le sens du « politiquement correct ». Il doit y avoir des gens qui ont des voix magnifiques, une intonation parfaite, et qui sont contre le « mariage pour tous » ou contre l’Europe. Et pourtant, aucun candidat n’exprime jamais ce type d’opinions. Au contraire : dans les rares séquences où ils s’expriment sur des questions sociétales, le plus grand conformisme est de mise. A votre avis, pourquoi ? Parce que les maisons de disques sont parfaitement conscientes qu’un candidat homophobe ou eurosceptique, même s’il chante comme les Dieux, est invendable. On les filtre donc au départ."]

      Alors là, permettez-moi Descartes, mais vous nagez en pleine "théorie du complot". Qu’avez-vous donc fait de votre "rasoir d’Occam" ? Croyez-vous vraiment que des sortes de commissaires politiques seraient ainsi chargés d’enquêter sur les opinions politiques des candidats à la "Nouvelle Star", afin d’éliminer les déviants ? Ce que vous projetez ainsi sur cette émission, ce n’est rien d’autre que le politiquement correct gauchisant qui règne par ailleurs dans tout le show-biz. Rappelez-vous de ce qui est arrivé à Doc Gyneco, qui a eu le malheur d’appeler à voter Sarkozy. Quant à afficher ses sympathies pour le FN, c’est la mort professionnelle assurée pour un artiste. Et le plus drôle, c’est que ceci n’empêche pas les mêmes de nous expliquer que l’URSS était épouvantable, car les artistes ne pouvaient y exprimer leurs opinions dissidentes…

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [Je ne sais si je dois vous remercier ou, au contraire, vous maudire pour les abîmes de réflexion dans lesquels vos répliques me plongent, cependant que je n’avais entendu d’abord faire qu’un commentaire plaisant, à propos d’une émission de divertissement.]

      Pardon, pardon, pardon… vous avez qualifié l’émission de « extraordinaire », d’où mon étonnement. Si vous l’aviez qualifiée de « plaisant divertissement », j’aurais certainement levé un sourcil mais laissé passer. Mais « extraordinaire » ? Désolé, mais ça ne passe pas…

      [Comme l’a très bien dit l’excellent André Manoukian, la prestation de Maëva était censée nous "débrancher du cerveau". Or, voici maintenant que vous m’entraînez à réfléchir sur l’art, sa fonction dans la société, ses conditions de production, etc…. Tout ceci est diablement intéressant, et je vous en remercie, à condition de ne pas perdre de vue, à mon humble avis, que la fonction ultime de l’Art est exactement celle-là : nous "débrancher du cerveau".]

      De toute évidence, nous avons un sérieux désaccord sur la « fonction ultime » de l’Art. Non, je ne pense pas que l’Art ait pour fonction de « débrancher du cerveau ». Et si Manoukian a dit que la prestation de Maëva était « censée nous débrancher du cerveau », à la place de Maëva je ne prendrai pas ça pour un compliment ! En fait, ce commentaire est assez révélateur des critères qui président à la recherche des « stars »…

      [Quoi qu’il en soit, je vous dirai que là où des artistes tels que Barbara, Greco, Moustaki ou Brel sont aujourd’hui, non pas "rares", mais franchement inexistants, ce n’est pas en raison de leur "niveau", mais du fait que ceux-ci avaient la caractéristique d’être populaires, tout en restant exigeants sur le plan artistique. Aujourd’hui, il semble que le public soit scindé en deux, entre ceux – peut-être vos fameuses "classes moyennes" ? – qui recherchent la "qualité", et un "grand public" qui ne souhaite que du divertissement.]

      Je pense que vous avez mis le doigt sur le problème. Des artistes tels que Barbara, Greco, Brassens ou Brel (et on pourrait ajouter des chanteurs encore plus « populaires » comme Piaf, Fréhel ou Trenet) n’existent plus parce que n’existe plus le public qui les faisait vivre. Un public « populaire » qui était beaucoup plus cultivé que celui d’aujourd’hui, même s’il savait probablement beaucoup moins de choses. C’est là où l’on fait souvent une confusion : le public populaire était alors cultivé non parce qu’il savait beaucoup de choses, mais parce qu’il savait faire la différence entre la vraie culture et la fausse, et admirait la première. Ce public n’aurait jamais qualifié Victor Hugo de « batard » ou menacer de lui « casser la gueule », comme cela s’est produit il n’y a pas longtemps. On peut se demander comment un chanteur comme Brassens, dont les chansons sont pleines de références littéraires non seulement françaises mais aussi grecques et latines, a pu devenir « populaire ». Quant à Piaf, le français de ses chansons est un français parfait. Je ne sais pas si le petit peuple de Paris qui écoutait Piaf parlait cette langue. Probablement pas. Mais il aurait aimé le parler : il en avait le respect et l’admiration. Et ici, nous revenons à l’éducation…

      [Or la chanson a toujours eu la caractéristique d’être un art populaire, au départ méprisé par la bourgeoisie, avant de finir par s’imposer à elle comme un art "respectable". Songez, à cet égard, à tout l’apport de la musique noire américaine.]

      « Musique noire américaine » ? C’est quoi ça ? Ne tombons pas dans le « politiquement correct ». Le jazz n’est pas plus une « musique noire » que le baroque n’est une « musique blanche ».

      [En France, même, je pense que ce n’est absolument pas un hasard si nos deux plus grands artistes de la chanson, à savoir Ferré et Brassens, étaient tous deux des anarchistes convaincus, car à leur époque, des artistes "bourgeois" n’auraient pas certainement choisi la chanson comme moyen d’expression.]

      Je ne vois pas ce qui vous permet de faire de Ferré et Brassens « nos deux plus grands artistes de la chanson ». Ils sont parmi les plus grands, mais je ne me risquerai pas à dire qu’ils sont plus grands que Piaf, Trenet ou Barbara. Qui n’étaient en rien des « anarchistes ». Je pense que la théorie de la chanson « art populaire méprisé par la bourgeoisie » est un mythe. Le public de « l’Ecluse », ou débutèrent Barbara ou Greco, n’était pas précisément prolétaire.

      [C’est pourquoi je pense que, comme toujours, le renouvellement de cet art viendra du peuple, et donc de la "Nouvelle Star", bien plus certainement que de France Inter.]

      La « Nouvelle Star » c’est « le peuple » ? Eh beh…

      Comme je vous l’ai expliqué dans mon message antérieur, « le peuple » ne joue dans ce genre d’émissions qu’un rôle mineur. Il a l’insigne privilège de pouvoir choisir entre les candidats soigneusement présélectionnés par les organisateurs du programme. Le renouvellement de la chanson française viendra peut-être « du peuple » (personnellement, j’en doute) mais certainement pas à travers des émissions dont le but est plutôt de fabriquer des produits vendables à un public le plus large possible.

      ["Vous pêchez par excès d’optimisme. Le « produit facile à vendre » existe, et on le rencontre tous les jours. Le problème, c’est qu’il faut le renouveler relativement souvent, parce que le marché est peu profond et donc vite saturé."][Auriez-vous un exemple concret d’un tel "produit facile à vendre", au sens d’un pur produit industriel, élaboré et fabriqué selon des méthodes quasi-scientifiques ?]

      Nolwen Leroy.

      [En tout cas, s’agissant de la "Nouvelle Star", j’observe que la plupart des vainqueurs, depuis Julien Doré, ont fait des bides retentissants,]

      C’est inexact. Le premier gagnant (Jonathan Cerrada) fut disque d’or en 2003, quelques mois après sa victoire, soit plus de 300.000 exemplaires vendus. Son successeur, Steeve Estatof, vendra lui 150.000 et devient disque d’argent. Si la gagnante 2005 disparaît corps et biens – son disque doit être retiré des bacs pour des questions juridiques – le gagnant 2006, Christophe Willem, sera disque de diamant en 2007 avec plus de 750.000 exemplaires vendus, et ses disques suivants ont été de platine. En 2007 ce sera Julien Doré, dont nous avons déjà parlé. En 2008, Amandine Bourgeois sera elle aussi disque d’or grâce à son succès dans l’émission. En 2009 et 2010, ce sera Soan et Luce, dont les disques ne se vendront pas… et l’émission est – quelle coïncidence – arrêtée. Elle reprendra en 2012-13 et sera remportée par Sophie-Tith, qui ne vendra pas. Sur neuf saisons, cinq disques d’or. C’est tout de même assez rentable, vous ne trouvez pas ?

      [Bien entendu, c’est de la "daube". C’est bien pourquoi, d’ailleurs, j’avais pris soin de vous dire que l’on pouvait en "penser tout ce que l’on veut". Mais le Julien Doré auquel je faisais référence était celui de l’émission elle-même. On l’y a vu, justement, transformer d’insipides bluettes commerciales en chansons torrides, en en modifiant le sens, et jusqu’aux paroles, le tout avec une théâtralité tout à fait extraordinaire.]

      Et qu’est ce qui lui est arrivé depuis ? Aurait-il subi une mutation génétique ? Ou aurait-il compris la célèbre maxime – adaptée au showbiz – qui veut que pour devenir ministre il faut l’ouvrir, et que pour rester ministre il faut la fermer ?

      ["Les maisons de disques ne sont nullement « hors jeu ». Ce sont elles qui fixent les règles de la présélection. Cela leur garantit que quelque soit le gagnant que le public choisisse, ce sera un « produit » facilement vendable."][Franchement, Descartes, prenez donc la boîte de chocolat qu’on vous a offerte pour Noël, et installez-vous confortablement devant cette émission. Vous me direz si les candidats restant en lice vous paraissent "facilement vendables". Vous avez des gros, des moches, des bizarres, des chanteurs "à texte", une "Mme Foldingue" (assez prometteuse au demeurant), et – qu’ils veuillent bien me pardonner, car c’est pour la bonne cause – pratiquement pas un seul "canon" ni "jeune premier".]

      Que vous êtes vieux jeu… cela fait bien longtemps qu’on ne « vend » plus du « canon » ou du « jeune premier ». Regardez le look des derniers gagnants de l’Eurovision, cela vous donnera une petite idée de ce qui « vend » aujourd’hui…

      ["Ensuite, cela ne les gêne nullement de laisser le public choisir « démocratiquement » parmi ces « produits ». Au contraire, cela lui fait un test marketing gratuit. C’est ce mécanisme qui vous explique pourquoi on ne voit jamais sortir du pot un candidat qui aurait des opinions politiques ou sociétales qui ne vont pas dans le sens du « politiquement correct ». Il doit y avoir des gens qui ont des voix magnifiques, une intonation parfaite, et qui sont contre le « mariage pour tous » ou contre l’Europe. Et pourtant, aucun candidat n’exprime jamais ce type d’opinions. Au contraire : dans les rares séquences où ils s’expriment sur des questions sociétales, le plus grand conformisme est de mise. A votre avis, pourquoi ? Parce que les maisons de disques sont parfaitement conscientes qu’un candidat homophobe ou eurosceptique, même s’il chante comme les Dieux, est invendable. On les filtre donc au départ."]

      Alors là, permettez-moi Descartes, mais vous nagez en pleine "théorie du complot". Qu’avez-vous donc fait de votre "rasoir d’Occam" ? Croyez-vous vraiment que des sortes de commissaires politiques seraient ainsi chargés d’enquêter sur les opinions politiques des candidats à la "Nouvelle Star", afin d’éliminer les déviants ? Ce que vous projetez ainsi sur cette émission, ce n’est rien d’autre que le politiquement correct gauchisant qui règne par ailleurs dans tout le show-biz. Rappelez-vous de ce qui est arrivé à Doc Gyneco, qui a eu le malheur d’appeler à voter Sarkozy. Quant à afficher ses sympathies pour le FN, c’est la mort professionnelle assurée pour un artiste. Et le plus drôle, c’est que ceci n’empêche pas les mêmes de nous expliquer que l’URSS était épouvantable, car les artistes ne pouvaient y exprimer leurs opinions dissidentes…

      ce qui me paraît démontrer que le produit "Nouvelle Star" n’est pas si facile à vendre que cela, même s’il est probable que tel était effectivement l’objectif de départ.

      ["A titre d’exemple, je vous propose celui qui est considéré le plus grand succés de Julien Doré, « Chou Wasabi » :"]

      Bien entendu, c’est de la "daube". C’est bien pourquoi, d’ailleurs, j’avais pris soin de vous dire que l’on pouvait en "penser tout ce que l’on veut". Mais le Julien Doré auquel je faisais référence était celui de l’émission elle-même. On l’y a vu, justement, transformer d’insipides bluettes commerciales en chansons torrides, en en modifiant le sens, et jusqu’aux paroles, le tout avec une théâtralité tout à fait extraordinaire. C’est en ce sens que je maintiens qu’il était alors tout sauf un "chanteur neutre chantant des paroles neutres et consensuelles sur des musiques collantes et mielleuses". Il est vrai que depuis, il m’a beaucoup déçu. Je me demande si son problème n’est pas d’avoir, au fond, méprisé son succès populaire, si bien qu’il a choisi de s’orienter, par la suite, vers un curieux mélange de snobisme "bobo" et de démagogie populiste. C’est très dommage. Il aurait peut-être mieux fait de tenter de ressusciter cette bonne vieille chanson populaire de l’époque Guy Lux, dans laquelle il avait su exceller, tout en la modernisant. Là aurait été la véritable originalité.

      ["Les maisons de disques ne sont nullement « hors jeu ». Ce sont elles qui fixent les règles de la présélection. Cela leur garantit que quelque soit le gagnant que le public choisisse, ce sera un « produit » facilement vendable."]

      Franchement, Descartes, prenez donc la boîte de chocolat qu’on vous a offerte pour Noël, et installez-vous confortablement devant cette émission. Vous me direz si les candidats restant en lice vous paraissent "facilement vendables". Vous avez des gros, des moches, des bizarres, des chanteurs "à texte", une "Mme Foldingue" (assez prometteuse au demeurant), et – qu’ils veuillent bien me pardonner, car c’est pour la bonne cause – pratiquement pas un seul "canon" ni "jeune premier". Franchement, voyant cela, je me dis que la seule chose qui importe, au stade des présélections, c’est la capacité des candidats à capter l’attention des téléspectateurs avec leur voix.

      [Alors là, permettez-moi Descartes, mais vous nagez en pleine "théorie du complot". Qu’avez-vous donc fait de votre "rasoir d’Occam" ?]

      Justement, je m’en sers. Et je me demande : comment se fait-il que dans un pays ou la moitié grosso modo de la population est contre le mariage homosexuel et pour la peine de mort, on ne retrouve pas un seul, je dis bien un seul candidat à ce type de télé-crochets qui arbore ce type d’opinions ? Pourquoi à votre avis, dans un pays ou 25% des votants ont donné leur suffrage au FN chaque fois que des candidats s’expriment sur une question politique, sociale ou sociétale expriment-ils toujours le même type d’opinions bisounoursesques et dégoulinantes de « politiquement correct » ? C’est un peu gros pour être simplement une coïncidence.

      [Croyez-vous vraiment que des sortes de commissaires politiques seraient ainsi chargés d’enquêter sur les opinions politiques des candidats à la "Nouvelle Star", afin d’éliminer les déviants ?]

      Pas du tout. Je pense que des sortes de commissaires politiques, appelés des experts marketing, examinent le profil des candidats et leurs réponses, et décident si celles-ci en font un candidat « vendable » ou pas. Au fond, ils s’en foutent de ce que le candidat pense vraiment. Ce qui est important, c’est ce qu’il dit. S’il est néo-nazi mais qu’il sait le dissimuler, no problem. Il ne s’agit pas d’éliminer les « déviants », mas d’éliminer les « invendables ».

      [Rappelez-vous de ce qui est arrivé à Doc Gyneco, qui a eu le malheur d’appeler à voter Sarkozy. Quant à afficher ses sympathies pour le FN, c’est la mort professionnelle assurée pour un artiste.]

      Pas plus que s’afficher communiste. Comme disait l’un de mes grands oncles, celui qui avait la boutique, quand on est dans le commerce il ne faut pas parler politique si on ne veut pas perdre des clients.

    • dsk dit :

      @ Descartes

      ["Si vous l’aviez qualifiée de « plaisant divertissement », j’aurais certainement levé un sourcil mais laissé passer. Mais « extraordinaire » ? Désolé, mais ça ne passe pas…"]

      Bien sûr. Je vous avais provoqué. Il était normal que vous réagissiez. C’est moi-même que je devrais maudire.

      ["De toute évidence, nous avons un sérieux désaccord sur la « fonction ultime » de l’Art. Non, je ne pense pas que l’Art ait pour fonction de « débrancher du cerveau »."

      Ah bon ? Eh bien, prenons un exemple : "La Montagne" de Jean Ferrat. Quel "raisonnement" exprime-t-il donc, à votre avis, lorsqu’il nous dit "Que la montagne est belle" ? Absolument aucun. Il ne fait ici que rappeler à notre conscience ces instants de plaisir que chacun a pu éprouver à la contemplation de la nature, plaisir qui entre parfois en conflit avec nos comportements rationnels, tel celui qui a consisté, pour ces montagnards, à devoir abandonner cette montagne pourtant si "belle". Il ne fait donc, bel et bien, que nous "débrancher du cerveau", en réveillant chez nous un sentiment irrationnel qui s’oppose à notre raison. CQFD.

      ["Et si Manoukian a dit que la prestation de Maëva était « censée nous débrancher du cerveau », à la place de Maëva je ne prendrai pas ça pour un compliment !"]

      Vous auriez tort, car cela montrerait juste qu’il aurait trouvé votre prestation plus intéressante que ses propres pensées, tandis qu’en général, c’est plutôt l’inverse qui se produit : ce sont les pensées de Manoukian qui sont plus intéressantes que les prestations des candidats.

      ["En fait, ce commentaire est assez révélateur des critères qui président à la recherche des « stars »…"]

      Pas au sens où vous l’entendez. "Débrancher" quelqu’un de son cerveau, cela suppose qu’il soit d’abord "branché". Les bluettes commerciales s’adressent, elles, aux personnes dont le cerveau est déjà "débranché".

      ["C’est là où l’on fait souvent une confusion : le public populaire était alors cultivé non parce qu’il savait beaucoup de choses, mais parce qu’il savait faire la différence entre la vraie culture et la fausse, et admirait la première. Ce public n’aurait jamais qualifié Victor Hugo de « batard » ou menacer de lui « casser la gueule », comme cela s’est produit il n’y a pas longtemps."]

      Je ne sais pas. Personnellement, j’y ai plutôt vu une forme d’humour iconoclaste que n’aurait pas reniée Alfred Jarry.

      ["Quant à Piaf, le français de ses chansons est un français parfait. Je ne sais pas si le petit peuple de Paris qui écoutait Piaf parlait cette langue. Probablement pas. Mais il aurait aimé le parler : il en avait le respect et l’admiration. Et ici, nous revenons à l’éducation…"]

      Je dirais que Piaf avait su le toucher, point final. Je ne pense pas que la perfection de son français était en soi le motif de son admiration. Il se trouve que la maîtrise de la langue est un outil indispensable si l’on veut obtenir l’effet désiré sur son auditoire, mais celui-ci n’a que faire des méthodes de fabrication d’une chanson, et je ne vois pas pourquoi il en irait autrement aujourd’hui ; ce n’est là qu’une question d’efficacité. Et il en va de même, d’ailleurs, de la musique : qu’elle soit simple ou complexe, cela importe peu pour le public, qui ne fait qu’en ressentir l’effet.

      ["« Musique noire américaine » ? C’est quoi ça ? Ne tombons pas dans le « politiquement correct ». Le jazz n’est pas plus une « musique noire » que le baroque n’est une « musique blanche »."]

      J’avoue que cette réflexion me laisse un peu perplexe. En quoi est-ce "politiquement correct" ?Préféreriez-vous l’expression "musique afro-américaine" ? N’est-ce pas plutôt cela qui serait "politiquement correct" ?

      ["Je ne vois pas ce qui vous permet de faire de Ferré et Brassens « nos deux plus grands artistes de la chanson »."]

      Pour mon goût personnel, en tout cas.

      ["Ils sont parmi les plus grands, mais je ne me risquerai pas à dire qu’ils sont plus grands que Piaf, Trenet ou Barbara. Qui n’étaient en rien des « anarchistes »."]

      Il me semble qu’il y a pas mal de relents anarchistes chez Trenet. J’avoue que je ne connais pas ses opinions, mais au vu de ses chansons, j’aurais tendance à vouloir le classer parmi les "anarchistes de droite". Quoi qu’il en soit, deux, voire deux anarchistes et demi sur cinq, c’est une proportion qui me semble largement supérieure à celle de la population française.

      ["Comme je vous l’ai expliqué dans mon message antérieur, « le peuple » ne joue dans ce genre d’émissions qu’un rôle mineur. Il a l’insigne privilège de pouvoir choisir entre les candidats soigneusement présélectionnés par les organisateurs du programme."]

      Auriez-vous au moins un début de preuve de cette "soigneuse pré-sélection", qui s’opérerait sur des critères autres qu’artistiques ?

      ["Le renouvellement de la chanson française viendra peut-être « du peuple » (personnellement, j’en doute) mais certainement pas à travers des émissions dont le but est plutôt de fabriquer des produits vendables à un public le plus large possible."]

      A supposer que ce soit le cas, je ne vois pas où est le problème. Piaf était un produit on ne peut plus vendable, qui s’est vendu dans le monde entier, non ?

      ["Nolwen Leroy."]

      Ah bon ? J’avoue que je ne la connais pas. Je vois sur sa fiche Wikipédia que "Un nouvel album de chansons originales, Ô filles de l’eau, sort le 26 novembre 2012, abordant le thème de la mer et des femmes, sur une couleur « pop-folk celtisante ». L’album s’inspire de l’art préraphaélite, la littérature et les légendes celtiques et il est porté par le single Juste pour me souvenir.". Donc, si je vous suis bien, tous ces éléments, la mer, les femmes, le pop-folk celtisant, l’art préraphaélite, la littérature et les légendes celtiques, ne seraient que les éléments d’une savante recette mise au point par un laboratoire, en vue d’obtenir sans coup férir un disque de platine ? Je ne le crois pas un instant. Je pense que Nolwen Leroy a baigné toute sa jeunesse dans un milieu bretonnant, et qu’elle ne fait là que s’inspirer de ses propres référence culturelles.

      ["C’est inexact. Le premier gagnant (Jonathan Cerrada) fut disque d’or en 2003, quelques mois après sa victoire, soit plus de 300.000 exemplaires vendus. Son successeur, Steeve Estatof, vendra lui 150.000 et devient disque d’argent. Si la gagnante 2005 disparaît corps et biens – son disque doit être retiré des bacs pour des questions juridiques – le gagnant 2006, Christophe Willem, sera disque de diamant en 2007 avec plus de 750.000 exemplaires vendus, et ses disques suivants ont été de platine. En 2007 ce sera Julien Doré, dont nous avons déjà parlé. En 2008, Amandine Bourgeois sera elle aussi disque d’or grâce à son succès dans l’émission. En 2009 et 2010, ce sera Soan et Luce, dont les disques ne se vendront pas… et l’émission est – quelle coïncidence – arrêtée. Elle reprendra en 2012-13 et sera remportée par Sophie-Tith, qui ne vendra pas. Sur neuf saisons, cinq disques d’or. C’est tout de même assez rentable, vous ne trouvez pas ?"]

      Tout d’abord, permettez-moi de vous dire que mon affirmation n’était pas inexacte. Depuis Julien Doré, il y aura bien eu trois bides contre un succès. Il était donc tout à fait exact de dire que "la plupart des vainqueurs, depuis Julien Doré, ont fait des bides retentissants". Ensuite, vous relevez que l’émission s’est arrêtée après les échecs de Soan et de Luce. Alors pourquoi a-t-elle tout de même recommencé ? Mon hypothèse est que le but initial de vendre des disques a été mis au second plan. Il s’agit désormais d’une pure émission de "télé-réalité", dont le but premier est avant tout de faire de l’audience.

      ["Et qu’est ce qui lui est arrivé depuis ? Aurait-il subi une mutation génétique ? Ou aurait-il compris la célèbre maxime – adaptée au showbiz – qui veut que pour devenir ministre il faut l’ouvrir, et que pour rester ministre il faut la fermer ?"]

      Je n’en sais rien. Ce qui est sûr, c’est que je suis convaincu qu’il avait le potentiel de faire beaucoup mieux.

      ["Que vous êtes vieux jeu… cela fait bien longtemps qu’on ne « vend » plus du « canon » ou du « jeune premier »."]

      Je pense que c’est une loi éternelle du show-biz que quand on est moche et que l’on veut débuter une carrière, mieux vaut avoir beaucoup de "personnalité".

      ["Justement, je m’en sers. Et je me demande : comment se fait-il que dans un pays ou la moitié grosso modo de la population est contre le mariage homosexuel et pour la peine de mort, on ne retrouve pas un seul, je dis bien un seul candidat à ce type de télé-crochets qui arbore ce type d’opinions ? Pourquoi à votre avis, dans un pays ou 25% des votants ont donné leur suffrage au FN chaque fois que des candidats s’expriment sur une question politique, sociale ou sociétale expriment-ils toujours le même type d’opinions bisounoursesques et dégoulinantes de « politiquement correct » ? C’est un peu gros pour être simplement une coïncidence."]

      Encore une fois, vous ne faîtes que projeter sur la "Nouvelle Star" une auto-censure qui règne dans tout le show-biz. Connaissez-vous un seul chanteur issu de la filière classique qui ait osé exprimer ce type d’opinions ?

      ["Pas plus que s’afficher communiste. Comme disait l’un de mes grands oncles, celui qui avait la boutique, quand on est dans le commerce il ne faut pas parler politique si on ne veut pas perdre des clients."]

      Bien sûr, là est la raison principale. Mais personnellement, j’en vois une autre : n’oubliez pas que les artistes sont là pour nous "débrancher du cerveau". Ils ont donc naturellement tendance à être dans la sentimentalité et l’idéalisme, et non dans la froide réflexion, d’où leurs opinions plus volontiers "de gauche".

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [« De toute évidence, nous avons un sérieux désaccord sur la « fonction ultime » de l’Art. Non, je ne pense pas que l’Art ait pour fonction de « débrancher du cerveau ». » Ah bon ? Eh bien, prenons un exemple : "La Montagne" de Jean Ferrat. Quel "raisonnement" exprime-t-il donc, à votre avis, lorsqu’il nous dit "Que la montagne est belle" ? Absolument aucun.]

      Pardon, pardon. Lorsqu’il conclue sa chanson en écrivant « on peut savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones », il exprime un raisonnement qui me semble particulièrement bien amené. La poésie de Ferrat, comme toute bonne poésie, s’adresse aux sens. Mais le sensuel ne s’oppose pas au rationnel, il le complémente. Ferrat met sa poésie au service d’un message qui est, lui, parfaitement rationnel.

      [Il ne fait ici que rappeler à notre conscience ces instants de plaisir que chacun a pu éprouver à la contemplation de la nature, plaisir qui entre parfois en conflit avec nos comportements rationnels, tel celui qui a consisté, pour ces montagnards, à devoir abandonner cette montagne pourtant si "belle". Il ne fait donc, bel et bien, que nous "débrancher du cerveau", en réveillant chez nous un sentiment irrationnel qui s’oppose à notre raison. CQFD.]

      Mais ou est le « sentiment irrationnel » ? Ferrat dépeint au contraire un drame très « rationnel », celui des montagnards obligés à faire un choix entre la beauté de leurs montagnes et la prospérité de la ville. Comment pourrait-on saisir ce drame avec le « cerveau débranché » ? Le cerveau est aussi le siège des émotions…

      [« C’est là où l’on fait souvent une confusion : le public populaire était alors cultivé non parce qu’il savait beaucoup de choses, mais parce qu’il savait faire la différence entre la vraie culture et la fausse, et admirait la première. Ce public n’aurait jamais qualifié Victor Hugo de « batard » ou menacer de lui « casser la gueule », comme cela s’est produit il n’y a pas longtemps. ». Je ne sais pas. Personnellement, j’y ai plutôt vu une forme d’humour iconoclaste que n’aurait pas reniée Alfred Jarry.]

      Je ne le pense pas. Jarry avait lu Hugo. Entre l’homme cultivé qui prétend « casser la gueule » à un écrivain qu’il a lu et compris, et l’ignorant qui veut « casser la gueule » de celui dont les écrits lui sont incompréhensibles, il y a toute la différence du monde.

      [« Quant à Piaf, le français de ses chansons est un français parfait. Je ne sais pas si le petit peuple de Paris qui écoutait Piaf parlait cette langue. Probablement pas. Mais il aurait aimé le parler : il en avait le respect et l’admiration. Et ici, nous revenons à l’éducation… ». Je dirais que Piaf avait su le toucher, point final. Je ne pense pas que la perfection de son français était en soi le motif de son admiration. Il se trouve que la maîtrise de la langue est un outil indispensable si l’on veut obtenir l’effet désiré sur son auditoire,]

      A l’époque, vous voulez dire ? Oui, bien sûr, l’auditoire de Piaf – même l’auditoire populaire – avait été élevé dans la conviction qu’une langue correcte était un atout, et dans l’admiration de ceux qui la dominaient. Pour « obtenir l’effet désiré », il fallait donc une « belle langue ». Mais Piaf avait été éduquée dans les mêmes idées que son public. Il n’y a pas de raison de penser qu’elle ait considéré la nécessité de chanter dans un français correct comme un pur gadget publicitaire.

      [mais celui-ci n’a que faire des méthodes de fabrication d’une chanson, et je ne vois pas pourquoi il en irait autrement aujourd’hui ; ce n’est là qu’une question d’efficacité.]

      Mais à votre avis, pourquoi les chanteurs contemporains n’éprouvent pas ce besoin de chanter dans une belle langue, ne serait-ce que pour des « questions d’efficacité » ?

      [« Musique noire américaine » ? C’est quoi ça ? Ne tombons pas dans le « politiquement correct ». Le jazz n’est pas plus une « musique noire » que le baroque n’est une « musique blanche ».][J’avoue que cette réflexion me laisse un peu perplexe. En quoi est-ce "politiquement correct" ? Préféreriez-vous l’expression "musique afro-américaine" ? N’est-ce pas plutôt cela qui serait "politiquement correct" ?]

      Ca ne changerait rien. Le Jazz n’est pas une musique « afro-américaine ». De grands jazzmen étaient blancs. Et si par « musique noire » vous entendez qu’elle a en elle des influences de la musique africaine, il faudrait alors appeler « peinture noire » une partie de l’œuvre de Picasso. La musique, la peinture, la littérature n’ont pas de « race », qu’elle soit « noire » ou « afro-américaine ».

      ["Je ne vois pas ce qui vous permet de faire de Ferré et Brassens « nos deux plus grands artistes de la chanson »."]

      Pour mon goût personnel, en tout cas.

      [Il me semble qu’il y a pas mal de relents anarchistes chez Trenet. J’avoue que je ne connais pas ses opinions, mais au vu de ses chansons, j’aurais tendance à vouloir le classer parmi les "anarchistes de droite".]

      Vous auriez tort. Surréaliste, certainement, anarchiste, certainement pas.

      [Quoi qu’il en soit, deux, voire deux anarchistes et demi sur cinq, c’est une proportion qui me semble largement supérieure à celle de la population française.]

      Vraiment ? L’anarchisme verbal est pourtant très répandu dans les gaulois que nous sommes. « Mort aux vaches » est un cri qui résonne dans le cœur d’au moins neuf français sur dix. En fait, le seul qui ait dépassé le stade de l’anarchisme de zinc est Ferré, qui fut un véritable militant anarchiste.

      [« Comme je vous l’ai expliqué dans mon message antérieur, « le peuple » ne joue dans ce genre d’émissions qu’un rôle mineur. Il a l’insigne privilège de pouvoir choisir entre les candidats soigneusement présélectionnés par les organisateurs du programme ». Auriez-vous au moins un début de preuve de cette "soigneuse pré-sélection", qui s’opérerait sur des critères autres qu’artistiques ?]

      Qu’une présélection est faite est facile à prouver. C’est d’ailleurs admis par les organisateurs eux-mêmes, qui admettent que le nombre de candidats auditionnés est bien supérieur au nombre de candidats présentés au jury. Quant aux critères sur lesquels cette sélection s’opère, ils sont bien entendu tenus secrets, et on ne peut essayer de les percer que par un raisonnement logique à partir des buts des producteurs de l’émission…

      ["Le renouvellement de la chanson française viendra peut-être « du peuple » (personnellement, j’en doute) mais certainement pas à travers des émissions dont le but est plutôt de fabriquer des produits vendables à un public le plus large possible."][A supposer que ce soit le cas, je ne vois pas où est le problème. Piaf était un produit on ne peut plus vendable, qui s’est vendu dans le monde entier, non ?]

      Occasionnellement, le système peut accoucher d’une « star » qui se vende pour de bonnes raisons. Cela arrive de temps en temps. Mais le taux de rebut est tout de même impressionnant.

      ["Nolwen Leroy."][Ah bon ? J’avoue que je ne la connais pas. Je vois sur sa fiche Wikipédia que "Un nouvel album de chansons originales, Ô filles de l’eau, sort le 26 novembre 2012, abordant le thème de la mer et des femmes, sur une couleur « pop-folk celtisante ». L’album s’inspire de l’art préraphaélite, la littérature et les légendes celtiques et il est porté par le single Juste pour me souvenir.". Donc, si je vous suis bien, tous ces éléments, la mer, les femmes, le pop-folk celtisant, l’art préraphaélite, la littérature et les légendes celtiques, ne seraient que les éléments d’une savante recette mise au point par un laboratoire, en vue d’obtenir sans coup férir un disque de platine ?]

      Je dirais plutôt que c’est un savant cocktail imaginé par le chargé des relations publiques qui a rédigé le dépliant dont la page Wikipédia a tiré le texte. Bien entendu, si Nolwenn a choisi « la mer » et « les femmes », c’est certainement parce qu’elle est passionnée par ce sujet, et certainement pas parce que ce sont des sujets « neutres », qui ne sauraient offenser ni déplaire a qui que ce soit…

      [Je ne le crois pas un instant. Je pense que Nolwen Leroy a baigné toute sa jeunesse dans un milieu bretonnant, et qu’elle ne fait là que s’inspirer de ses propres référence culturelles.]

      J’avoue que le rapport entre l’art préraphaélite et le milieu bretonnant m’échappent. D’ailleurs Nolwenn Leroy inclut dans ses albums des chansons chantées en gaélique, langue qui n’est pas et n’a jamais été parlée en Bretagne. Je pense plutôt que Nolwenn Leroy exploite un filon bien connu, celui de la nouvelle « celtomanie ».

      [Ensuite, vous relevez que l’émission s’est arrêtée après les échecs de Soan et de Luce. Alors pourquoi a-t-elle tout de même recommencé ? Mon hypothèse est que le but initial de vendre des disques a été mis au second plan. Il s’agit désormais d’une pure émission de "télé-réalité", dont le but premier est avant tout de faire de l’audience.]

      J’ai une hypothèse plus réaliste : le « concept » a été abandonné par M6, une chaine dont le seuil d’audience est relativement haut, et repris par D8 qui a un seuil de rentabilité plus faible. Mais je ne suis guère persuadé que les producteurs aient abandonné l’objectif de faire des « disques d’or ».

      ["Justement, je m’en sers. Et je me demande : comment se fait-il que dans un pays ou la moitié grosso modo de la population est contre le mariage homosexuel et pour la peine de mort, on ne retrouve pas un seul, je dis bien un seul candidat à ce type de télé-crochets qui arbore ce type d’opinions ? Pourquoi à votre avis, dans un pays ou 25% des votants ont donné leur suffrage au FN chaque fois que des candidats s’expriment sur une question politique, sociale ou sociétale expriment-ils toujours le même type d’opinions bisounoursesques et dégoulinantes de « politiquement correct » ? C’est un peu gros pour être simplement une coïncidence."][Encore une fois, vous ne faîtes que projeter sur la "Nouvelle Star" une auto-censure qui règne dans tout le show-biz. Connaissez-vous un seul chanteur issu de la filière classique qui ait osé exprimer ce type d’opinions ?]

      Bien entendu. Ca, et bien pire. Ferrat n’a pas caché sa proximité avec le PCF, à une époque ou le climat était quasi McCarthyste. Cela lui avait d’ailleurs valu d’être rayé de la programmation de la radio et de la télévision pendant de longues années. Mouloudji exprima dans une chanson son soutient aux déserteurs de la Guerre d’Algérie, ce lui avait non seulement valu de disparaître des médias, mais aussi des poursuites pénales. Plus près de nous, Orelsan a écrit des chansons qui offensent le « politiquement correct » et cela lui avait couté d’être chassé d’un certain nombre de festivals. Beaucoup de chanteurs « de la filière classique » exprimaient à une époque et expriment toujours des opinions tranchées, quitte à se faire sanctionner par le « showbiz ». Je n’ai jamais vu ça chez les candidats de « la nouvelle star » pas plus que « the voice » ou autres télé-crochet du même type. Est-ce une coïncidence ? Ou est-ce du à une « présélection », voire un « chapitrage » des candidats qui évite tout faux pas ? Je vous laisse juge…

      [Bien sûr, là est la raison principale. Mais personnellement, j’en vois une autre : n’oubliez pas que les artistes sont là pour nous "débrancher du cerveau". Ils ont donc naturellement tendance à être dans la sentimentalité et l’idéalisme, et non dans la froide réflexion, d’où leurs opinions plus volontiers "de gauche".]

      Mais justement, personne n’exprime des opinions « de gauche » non plus. Aucun candidat ne s’exprime pour se proclamer stalinien ou admirateur de la Corée du Nord. Ce ne sont pas des opinions « de gauche » qu’on entend dans leur bouche, mais des opinions conformistes, lisses, qui ne peuvent offenser personne.

    • dsk dit :

      @ Descartes

      [Pardon, pardon. Lorsqu’il conclue sa chanson en écrivant « on peut savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones », il exprime un raisonnement qui me semble particulièrement bien amené.]

      Vous faîtes erreur. Ferrat ne dit pas "on peut", mais " il faut" "savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones", ce qui n’est pas du tout la même chose. Ce "il faut" exprime la résignation devant la nécessité de choisir entre la montagne et la ville. Et ce choix s’opère selon "ce que l’on aime", et non en fonction d’un raisonnement.

      [La poésie de Ferrat, comme toute bonne poésie, s’adresse aux sens. Mais le sensuel ne s’oppose pas au rationnel, il le complémente.]

      Dans cette chanson, en tout cas, ils s’opposent. C’est soit la montagne, soit le H.L.M.. D’où la résignation à devoir choisir : "il faut savoir ce que l’on aime"…

      [Ferrat met sa poésie au service d’un message qui est, lui, parfaitement rationnel.]

      Lequel ? Lorsqu’il nous dit que : "Le vin ne sera plus tiré / C’était une horrible piquette / Mais il faisait des centenaires / A ne plus que savoir en faire", je n’ai pas franchement l’impression qu’il nous fait l’apologie du choix qui consiste à plutôt "rentrer dans son H.L.M. manger du poulet aux hormones".

      [Mais ou est le « sentiment irrationnel » ? Ferrat dépeint au contraire un drame très « rationnel », celui des montagnards obligés à faire un choix entre la beauté de leurs montagnes et la prospérité de la ville. Comment pourrait-on saisir ce drame avec le « cerveau débranché » ? Le cerveau est aussi le siège des émotions…]

      Il va de soi que par "cerveau", j’entends le siège de la raison. "Débrancher du cerveau", cela signifie, si vous voulez, brancher notre conscience sur cette autre partie de notre cerveau qui est le siège de nos émotions.

      [Je ne le pense pas. Jarry avait lu Hugo. Entre l’homme cultivé qui prétend « casser la gueule » à un écrivain qu’il a lu et compris, et l’ignorant qui veut « casser la gueule » de celui dont les écrits lui sont incompréhensibles, il y a toute la différence du monde.]

      Justement. Je ne crois pas qu’il y a "toute la différence du monde". Je pense que dans une certaine mesure, Jarry et nos petits gavroches du bac 2014 ont dû ressentir le même ennui à la lecture de Victor Hugo. Simplement, l’homme cultivé – et surtout génial – qu’était Alfred Jarry était capable de l’exprimer bien plus subtilement qu’en se "lâchant" sur Tweeter. Par ailleurs, il me paraît évident que ces tweets sont à prendre au second degré. Vous ne me ferez pas croire que l’auteur de "Pourquoi tu tapes la discut entre une tombe et un brin d’herbe sale FDPPP victor hugo de tarace" n’était pas conscient de son effet comique. Si ça se trouve, certains étaient peut-être même l’œuvre de bons élèves, qui se sont amusés à "choquer le bourgeois", dans la plus pure tradition d’Alfred Jarry. Comme dans par exemple : "Je hais ma vie là. Putain. Victor Hugo quoi. Connard de Victor Hugo." Remarquez bien qu’il n’y a là aucune faute d’orthographe, que la ponctuation est parfaite, et que le "Victor Hugo quoi" renvoie au fameux "non mais allo quoi" de Nabila, ce qui est le signe évident d’une volonté de dérision.

      [A l’époque, vous voulez dire ? Oui, bien sûr, l’auditoire de Piaf – même l’auditoire populaire – avait été élevé dans la conviction qu’une langue correcte était un atout, et dans l’admiration de ceux qui la dominaient. Pour « obtenir l’effet désiré », il fallait donc une « belle langue ».]

      Une belle langue, selon moi, ce n’est rien d’autre qu’une langue efficace. La musicalité, l’attention aux sonorités, à la métrique, ne sont que des outils pour charmer son auditoire, en vue de mieux lui transmettre son message. On en trouve d’ailleurs un bon exemple récent en la personne d’Alain Bashung, dont les textes étaient d’un haut niveau poétique, ce qui ne l’a pas empêché d’être populaire. De même le chanteur Christophe.

      [Mais à votre avis, pourquoi les chanteurs contemporains n’éprouvent pas ce besoin de chanter dans une belle langue, ne serait-ce que pour des « questions d’efficacité » ?]

      A qui faîtes-vous allusion ? Je dirais, pour ma part, qu’il y a effectivement, de nos jours, un certain nombre de chanteurs "bobos" pour "classes moyennes", qui paraissent mettre un point d’honneur à utiliser un langage vulgaire. Mais peut-être est-ce justement par souci de se distinguer – au sens où l’entendait Pierre Bourdieu – des chanteurs populaires ?

      [La musique, la peinture, la littérature n’ont pas de « race », qu’elle soit « noire » ou « afro-américaine ».]

      Sans doute. Ceci dit, j’en serai totalement convaincu le jour où j’entendrai un Miles Davis blanc ou un Jean-Sebastien Bach noir.

      [Vous auriez tort. Surréaliste, certainement, anarchiste, certainement pas.]

      En tout cas, il semblerait que nul ne sache exactement quels étaient les opinions politiques de Charles Trenet. J’en conclus qu’il aurait fait un parfait candidat pour la Nouvelle Star…;-)

      [Vraiment ? L’anarchisme verbal est pourtant très répandu dans les gaulois que nous sommes. « Mort aux vaches » est un cri qui résonne dans le cœur d’au moins neuf français sur dix. En fait, le seul qui ait dépassé le stade de l’anarchisme de zinc est Ferré, qui fut un véritable militant anarchiste.]

      Vous faîtes erreur. Brassens fut militant anarchiste dans sa jeunesse, et plus tard, il n’a jamais renié ses convictions fondamentales. Simplement, il faisait partie de ces anarchistes conséquents qui estiment qu’il est contradictoire de militer pour l’anarchisme.

      [Quant aux critères sur lesquels cette sélection s’opère, ils sont bien entendu tenus secrets, et on ne peut essayer de les percer que par un raisonnement logique à partir des buts des producteurs de l’émission…]

      Pour être tout à fait honnête, je vous dirai que j’ai moi-même éprouvé fortement cette sensation d’une pré-sélection opérant sur des critères autres qu’artistiques dans cette émission. Pourquoi ? Sans doute parce que les choix de la production m’ont souvent paru étranges et injustifiés au regard du talent que je pouvais moi-même percevoir chez les candidats. Toutefois, tel ne me semble absolument pas être le cas cette année. C’est pourquoi j’avais pris soin, dans mon premier message, de vous signaler que je trouvais que cette émission s’était nettement améliorée. Quant à l’objectif des producteurs de l’émission, qui est certainement de faire de l’argent, peut-être ont-ils désormais compris que son atteinte passait par la promotion de véritables talents.

      [Occasionnellement, le système peut accoucher d’une « star » qui se vende pour de bonnes raisons. Cela arrive de temps en temps. Mais le taux de rebut est tout de même impressionnant.]

      Si vous entendez par "taux de rebut" le fait que trop souvent, le système promeut des "fils de" sans aucun talent, avachis, mal rasés, qui se lèvent à 4 heures de l’après-midi, ne connaissent que trois notes et guère plus de vocabulaire, je serais d’accord avec vous. Mais cela ne concerne précisément pas la Nouvelle Star. J’ai justement la conviction que l’on peut y apercevoir de vrais talents à qui le système, peut-être trop phagocyté par vos fameuses "classes moyennes", ne donnerait jamais leur chance.

      [Bien entendu, si Nolwenn a choisi « la mer » et « les femmes », c’est certainement parce qu’elle est passionnée par ce sujet, et certainement pas parce que ce sont des sujets « neutres », qui ne sauraient offenser ni déplaire a qui que ce soit…]

      Bien sûr. Mais pour vendre, il ne suffit pas de ne pas déplaire. Il faut plaire. Et celui qui en trouvera la recette infaillible n’est pas encore né.

      [Mais je ne suis guère persuadé que les producteurs aient abandonné l’objectif de faire des « disques d’or ».]

      Moi non plus. Pourquoi le feraient-ils ? Mais peut-être ont-ils compris qu’on ne pouvait faire des disques d’or avec des ringards.

      [Je n’ai jamais vu ça chez les candidats de « la nouvelle star » pas plus que « the voice » ou autres télé-crochet du même type. Est-ce une coïncidence ? Ou est-ce du à une « présélection », voire un « chapitrage » des candidats qui évite tout faux pas ? Je vous laisse juge…]

      Sérieusement, vous demandez à des candidats de 20 ans, qui sont soumis au vote du public, de prendre position contre le mariage gay ou pour le FN, au risque d’indisposer une très grande partie de celui-ci ? En demanderiez-vous autant à l’ingénieur qui passerait un entretien d’embauche pour travailler dans une centrale nucléaire ? Moi pas. Et plus généralement, je vous dirais que je ne crois pas, de toute façon, au mythe de l’artiste engagé. Qu’une œuvre d’art soit instrumentalisée au service d’une cause politique ne me paraît pas très sain, précisément car son but étant de "débrancher du cerveau", elle ne sert alors qu’à neutraliser l’esprit critique.

      [Mais justement, personne n’exprime des opinions « de gauche » non plus. Aucun candidat ne s’exprime pour se proclamer stalinien ou admirateur de la Corée du Nord. Ce ne sont pas des opinions « de gauche » qu’on entend dans leur bouche, mais des opinions conformistes, lisses, qui ne peuvent offenser personne.]

      Tandis que chez Drucker, c’est bien connu, les artistes du "système" y font la révolution tous les dimanches…

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [Vous faîtes erreur. Ferrat ne dit pas "on peut", mais " il faut" "savoir ce que l’on aime et rentrer dans son HLM manger du poulet aux hormones", ce qui n’est pas du tout la même chose. Ce "il faut" exprime la résignation devant la nécessité de choisir entre la montagne et la ville. Et ce choix s’opère selon "ce que l’on aime", et non en fonction d’un raisonnement.]

      Beh non : si le choix s’opérait selon « ce que l’on aime », ces gens iraient vivre dans leur montagne. Le choix de rentrer dans son HLM est bien la victoire du rationnel…

      [Lequel ? Lorsqu’il nous dit que : "Le vin ne sera plus tiré / C’était une horrible piquette / Mais il faisait des centenaires / A ne plus que savoir en faire", je n’ai pas franchement l’impression qu’il nous fait l’apologie du choix qui consiste à plutôt "rentrer dans son H.L.M. manger du poulet aux hormones".]

      Faut croire qu’il vaut mieux vivre dans son HLM avec le poulet aux hormones que devenir centenaire « au pays ». Autrement, pourquoi les gens quittent « la montagne » ?

      [Je ne le pense pas. Jarry avait lu Hugo. Entre l’homme cultivé qui prétend « casser la gueule » à un écrivain qu’il a lu et compris, et l’ignorant qui veut « casser la gueule » de celui dont les écrits lui sont incompréhensibles, il y a toute la différence du monde.]

      [Justement. Je ne crois pas qu’il y a "toute la différence du monde". Je pense que dans une certaine mesure, Jarry et nos petits gavroches du bac 2014 ont dû ressentir le même ennui à la lecture de Victor Hugo.]

      Je ne crois pas. Jarry s’est peut être ennuyé avec Victor Hugo,mais il l’a lu en long, en large et en travers, parce que dans l’école ou Jarry est allé c’était comme cela, et pas autrement. Les « petits gavroches » dont vous parlez ont au mieux fait semblant de le lire.

      [Vous ne me ferez pas croire que l’auteur de "Pourquoi tu tapes la discut entre une tombe et un brin d’herbe sale FDPPP victor hugo de tarace" n’était pas conscient de son effet comique.]

      Quel « effet comique » ?

      [Comme dans par exemple : "Je hais ma vie là. Putain. Victor Hugo quoi. Connard de Victor Hugo." Remarquez bien qu’il n’y a là aucune faute d’orthographe, que la ponctuation est parfaite, et que le "Victor Hugo quoi" renvoie au fameux "non mais allo quoi" de Nabila, ce qui est le signe évident d’une volonté de dérision.]

      Vu que la manie de mettre un « quoi » à la fin de la phrase est très répandue et nullement restreinte à Nabila, je pense que la référence est dans votre tête et non dans celle de l’auteur du message. Vous lisez au deuxième degré alors qu’il n’y en a pas…

      [Une belle langue, selon moi, ce n’est rien d’autre qu’une langue efficace.]

      Qu’est ce que vous appelez « langue efficace » ?

      [La musicalité, l’attention aux sonorités, à la métrique, ne sont que des outils pour charmer son auditoire, en vue de mieux lui transmettre son message. On en trouve d’ailleurs un bon exemple récent en la personne d’Alain Bashung, dont les textes étaient d’un haut niveau poétique, ce qui ne l’a pas empêché d’être populaire. De même le chanteur Christophe.]

      Bashung est « récent » ? Il était né en 1947, et son heure de gloire se situe à la fin des années 1980… Christophe, lui, est né en 1943, et son heure de gloire se situe au début des années 1980. A l’époque, les chanteurs utilisaient encore une belle langue, tout en étant « populaires ». Je ne suis pas persuadé que cela marcherait avec le public d’aujourd’hui. Sinon, il faudra m’expliquer pourquoi personne ne le fait.

      [En tout cas, il semblerait que nul ne sache exactement quels étaient les opinions politiques de Charles Trenet. J’en conclus qu’il aurait fait un parfait candidat pour la Nouvelle Star…;-)]

      Je ne crois pas… il parle un langage trop cultivé… pas un bon candidat pour l’industrie de la musique…

      [Vous faîtes erreur. Brassens fut militant anarchiste dans sa jeunesse, et plus tard, il n’a jamais renié ses convictions fondamentales. Simplement, il faisait partie de ces anarchistes conséquents qui estiment qu’il est contradictoire de militer pour l’anarchisme.]

      Pourriez-vous m’indiquer vos sources quant au « militantisme anarchiste » de Brassens dans sa jeunesse ? Ses biographes notent qu’il a publié des contributions dans des journaux anarchistes, qu’il s’est produit gratuitement dans des galas, mais aucun ne parle d’une adhésion à une organisation anarchiste.

      [Pour être tout à fait honnête, je vous dirai que j’ai moi-même éprouvé fortement cette sensation d’une pré-sélection opérant sur des critères autres qu’artistiques dans cette émission. Pourquoi ? Sans doute parce que les choix de la production m’ont souvent paru étranges et injustifiés au regard du talent que je pouvais moi-même percevoir chez les candidats.]

      N’est ce pas ? Il ne faut jamais oublier que si pour vous « la nouvelle star » est un spectacle, pour ceux qui l’organisent, c’est une affaire.

      [Sérieusement, vous demandez à des candidats de 20 ans, qui sont soumis au vote du public, de prendre position contre le mariage gay ou pour le FN, au risque d’indisposer une très grande partie de celui-ci ? En demanderiez-vous autant à l’ingénieur qui passerait un entretien d’embauche pour travailler dans une centrale nucléaire ?]

      Je ne leur demande pas de « prendre position ». Mais je me dis que s’ils en avaient une, cela s’entendrait dans leur expression ou dans leurs choix de chansons. Or, on ne voit rien. Tout est lisse, sans la moindre irrégularité… et je peux vous dire que lorsqu’on recrute quelqu’un pour aller travailler dans une centrale nucléaire, on s’intéresse beaucoup aux conceptions philosophiques des candidats…

      [Moi pas. Et plus généralement, je vous dirais que je ne crois pas, de toute façon, au mythe de l’artiste engagé. Qu’une œuvre d’art soit instrumentalisée au service d’une cause politique ne me paraît pas très sain, précisément car son but étant de "débrancher du cerveau", elle ne sert alors qu’à neutraliser l’esprit critique.]

      J’entends. Mais nous avons une divergence fondamentale sur ce point. Je ne crois pas, contrairement à vous, que le but de l’œuvre d’art soit de « débrancher le cerveau ». Je ne crois pas à un artiste déconnecté des réalités politiques et sociales de son temps.

      [Tandis que chez Drucker, c’est bien connu, les artistes du "système" y font la révolution tous les dimanches…]

      Cela dépend. Quand Drucker a invité Jean Ferrat, son invité a bien expliqué le pourquoi et le comment de son positionnement politique.

    • dsk dit :

      Cher Descartes, juste un petit mot, ici, pour vous dire que j’espère bien que vous n’avez pas suivi mon conseil. Depuis le début des émissions en direct, en effet, c’est un pur désastre. Toutes les tares de cette émission sont revenues au grand galop : meilleurs candidats éliminés d’entrée, choix de chansons aberrants, vulgarité, hypocrisie du jury, et j’en passe. Seule la candidate Emji semble vouloir surnager pour l’instant, mais pour combien de temps ? Je vous déconseille désormais formellement de perdre votre temps à regarder cette émission.

    • Descartes dit :

      @dsk

      Je ne suis pas du genre à dire "je vous l’avais bien dit" mais…

    • dsk dit :

      @ Descartes

      [“Je ne suis pas du genre à dire “je vous l’avais bien dit” mais…”]

      Tout de même. Je crois que la déception de voir Maëva éliminée m’a conduit à exagérer quelque peu mon expression. En fait, cette Nouvelle Star 2015 n’est pas un « pur désastre ». Car plutôt que de dire qu’Emji « surnage », j’aurais mieux fait de dire qu’elle « surplombe », et de très haut, cette émission. Je pense donc que je n’avais pas tout à fait tort de penser que cette émission était susceptible de révéler des talents que le « système » aurait autrement ignorés. En effet, avant elle, cette immense star en puissance en était réduite à chanter dans le métro. Je vous recommande par exemple cette prestation, d’un érotisme absolument infernal :

      https://www.youtube.com/watch?v=twTKPKj1szs

      [J’entends. Mais nous avons une divergence fondamentale sur ce point. Je ne crois pas, contrairement à vous, que le but de l’œuvre d’art soit de « débrancher le cerveau ». Je ne crois pas à un artiste déconnecté des réalités politiques et sociales de son temps.]

      Moi non plus. Mais ces réalités sont appréhendées au travers de la sensibilité, de l’émotion. Il n’y a là aucune intervention de la raison. Et je ne connais pas d’exemple d’une œuvre d’art exprimant son époque dont on puisse tirer une quelconque conclusion pratique au plan politique.

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [En effet, avant elle, cette immense star en puissance en était réduite à chanter dans le métro.]

      « Immense star » ? Comme vous y allez, mon cher… Personnellement, je me dis que si les « immenses stars » que produit notre système médiatique étaient réduites à chanter dans le métro au lieu de nous casser les oreilles dans des émissions de variété, le monde deviendrait bien plus vivable… « Immense star », ça veut dire quoi ? Qu’on chante comme Barbara ou comme Piaf ? Ou qu’on vend beaucoup de disques ?

      [J’entends. Mais nous avons une divergence fondamentale sur ce point. Je ne crois pas, contrairement à vous, que le but de l’œuvre d’art soit de « débrancher le cerveau ». Je ne crois pas à un artiste déconnecté des réalités politiques et sociales de son temps.][Moi non plus. Mais ces réalités sont appréhendées au travers de la sensibilité, de l’émotion. Il n’y a là aucune intervention de la raison.]

      C’est là ou réside notre différend. Vous semblez voir « la raison » ou « la sensibilité » comme deux boîtes étanches qui ne se parlent pas. Remarquez, c’est une vision très répandue, qui veut que pour être un artiste il faut être nul en maths et vice-versa. Mais c’est parfaitement faux. Notre cerveau n’est pas divisé en compartiments étanches, et les mécanismes qui régulent nos émotions ne sont pas séparés de ceux qui font fonctionner la raison.

      [Et je ne connais pas d’exemple d’une œuvre d’art exprimant son époque dont on puisse tirer une quelconque conclusion pratique au plan politique.]

      Dans cette logique, je ne connais pas non plus aucune théorie scientifique, aucun développement mathématique dont on puisse tirer des « conclusions pratiques au point politique ». De ce point de vue, l’art et la science sont assez proches. Il y a beaucoup d’œuvres de la raison dont on peut difficilement tirer des « conclusions pratiques ». Quelle « conclusion pratique » voulez vous tirer du théorème de Cantor ? de l’observation des anneaux de Saturne ou de la rotation d’Alpha Centauri ? de la théorie qui veut que les oiseaux soient descendants des reptiles ? En quoi ce que vous pouvez en tirer serait plus « pratique » que les conclusions politiques que vous pouvez tirer du « Guernica » ou de « la diane française » ?

    • dsk dit :

      @ Descartes

      [« Immense star » ? Comme vous y allez, mon cher…]

      Remarquez bien que j’ai été prudent. J’ai rajouté « en puissance ». Or le hic est là : pour vraiment devenir une « star », il ne suffit pas de bien savoir reprendre les chansons écrites par ou pour d’autres « stars ». Il faut apporter ses propres œuvres. Emji saura-t-elle négocier cette nouvelle étape ? Je n’en sais rien…

      [Personnellement, je me dis que si les « immenses stars » que produit notre système médiatique étaient réduites à chanter dans le métro au lieu de nous casser les oreilles dans des émissions de variété, le monde deviendrait bien plus vivable…]

      « Elle me casse les oreilles », cela confine au degré zéro de la critique musicale. A première vue, cela pourrait même passer pour l’expression d’un certain rejet réactionnaire face à la musique « rock ». J’aurais souhaité, venant de vous, quelque chose d’un peu plus argumenté. A moins, justement, que vous ne considériez que l’Art serait à ce point déconnecté de la Raison, que tout ce que vous pourriez en dire, c’est « j’aime » ou « j’aime pas » ?

      [« Immense star », ça veut dire quoi ? Qu’on chante comme Barbara ou comme Piaf ? Ou qu’on vend beaucoup de disques ?]

      Merci pour cette très bonne question. Je dirais, pour commencer, les deux. Mais de façon plus subjective, et en relation avec Emji, dans le mot « star », je mettais l’idée d’éloignement, d’inaccessibilité, mais aussi une certaine dimension cosmique, voire même mythologique. Et si je rajoutais « immense », c’était aussi, sans doute, par référence à la puissance vocale assez surnaturelle qu’elle déploie, qui par moment m’évoque la tragédie grecque, dans ce qu’elle fut peut-être à l’origine. Vous voyez qu’Emji me fait aller assez loin, et c’est peut-être cela, en fin de compte, que j’entendais par « immense star ».

      [C’est là ou réside notre différend. Vous semblez voir « la raison » ou « la sensibilité » comme deux boîtes étanches qui ne se parlent pas. Remarquez, c’est une vision très répandue, qui veut que pour être un artiste il faut être nul en maths et vice-versa. Mais c’est parfaitement faux. Notre cerveau n’est pas divisé en compartiments étanches, et les mécanismes qui régulent nos émotions ne sont pas séparés de ceux qui font fonctionner la raison.]

      Sans doute. Mais c’est la même chose que pour les mains et les pieds qui « se parlent » eux aussi. Maintenant, on peut toujours essayer de marcher sur les mains ou d’écrire avec les pieds, cela donnera des résultats quelque peu aléatoires. De même, on peut essayer d’écrire une symphonie en utilisant la seule logique, ou de résoudre un problème mathématique avec son seul sens de l’harmonie, les résultats ne seront guère plus probants, à mon avis. Et cela ne veut pas dire que pour être un artiste, « il faut » être nul en maths. Cela veut juste dire qu’on peut être bon comme nul en maths, de même qu’un footballeur peut être bon comme mauvais bricoleur.

      [Dans cette logique, je ne connais pas non plus aucune théorie scientifique, aucun développement mathématique dont on puisse tirer des « conclusions pratiques au point politique ». De ce point de vue, l’art et la science sont assez proches.]

      Évidemment, puisque la science n’a pas pour objet la politique. Il faudrait plutôt parler de la philosophie, qui est bien une activité de la raison, et dont on a pu tirer toutes les conséquences pratiques possibles au plan politique.

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [« Immense star » ? Comme vous y allez, mon cher…][Remarquez bien que j’ai été prudent. J’ai rajouté « en puissance ».]

      Comme disait Napoléon, chaque soldat a dans sa giberne un bâton de maréchal…

      [Or le hic est là : pour vraiment devenir une « star », il ne suffit pas de bien savoir reprendre les chansons écrites par ou pour d’autres « stars ». Il faut apporter ses propres œuvres.]

      Mais non mais non… la seule qualité requise pour « vraiment » devenir une star, c’est d’avoir un bon service de lancement derrière soi. Moyennant les injections adaptés, ces gens-là sont capables de faire passer n’importe quel canasson pour un cheval de course… du moins pendant une saison. Pensez à toutes ces « stars » éphémères que nous avons vu défiler ces dernières années, sans cerveau, sans voix, sans personnalité…

      [Personnellement, je me dis que si les « immenses stars » que produit notre système médiatique étaient réduites à chanter dans le métro au lieu de nous casser les oreilles dans des émissions de variété, le monde deviendrait bien plus vivable…][« Elle me casse les oreilles », cela confine au degré zéro de la critique musicale.]

      Je ne fais que constater un fait : la musique que font ces « stars » est faite pour être écoutée à fond les manettes. Prenez le métro un matin et vous pourrez entendre presque à volume normal ce que votre voisin écoute le casque sur la tête, et qui n’est pas précisément du Bach. Quand je parle de « casser les oreilles », je ne fais pas de la critique musicale, plutôt de la critique médicale.

      [A première vue, cela pourrait même passer pour l’expression d’un certain rejet réactionnaire face à la musique « rock ».]

      Pourquoi « réactionnaire » ? Est-on obligé d’aimer le « rock » pour être « progressiste » ? Il y a une différence de taille entre la musique « classique » et la musique « moderne ». La musique classique n’est pas seulement la musique du passé, c’est la musique qui a traversé les années pour arriver jusqu’à nous. Nous savons que Bach ou Haendel continuent à être joués et écoutés trois siècles après leur mort, ce qui laisse penser que leur musique contient quelque chose qui traverse les âges, qui n’est pas contextuel mais universel. La musique « rock » a produit des pièces que nous aimons – ou pas – aujourd’hui, mais jouera-t-on du Mick Jagger ou Janice Joplin dans trois siècles ? Nous n’en savons absolument rien. Le match « classique vs. rock » est donc un match fondamentalement déséquilibré. De la musique classique, nous écoutons seulement ce qui a passé le filtre du temps.

      [J’aurais souhaité, venant de vous, quelque chose d’un peu plus argumenté.]

      Je pense avoir amplement argumenté cette question dans mes commentaires précédents, je ne vais pas recommencer la discussion. Ces « immenses stars » sont des produits, calibrés pour plaire au plus grand nombre et déplaire au plus petit. Ce ne sont pas des artistes qui ont quelque chose de personnel à dire au monde, ce sont des miroirs infidèles qui alimentent le narcissisme du spectateur. On peut être offensé ou choqué par certaines chansons de Brel, de Brassens, de Barbara. Les chansons des « nouvelles stars » n’offensent personne. Ce ne serait pas très « commercial »…

      [A moins, justement, que vous ne considériez que l’Art serait à ce point déconnecté de la Raison, que tout ce que vous pourriez en dire, c’est « j’aime » ou « j’aime pas » ?]

      Je vous rassure, ce n’est pas le cas.

      [Mais de façon plus subjective, et en relation avec Emji, dans le mot « star », je mettais l’idée d’éloignement, d’inaccessibilité, mais aussi une certaine dimension cosmique, voire même mythologique. Et si je rajoutais « immense », c’était aussi, sans doute, par référence à la puissance vocale assez surnaturelle qu’elle déploie, qui par moment m’évoque la tragédie grecque, dans ce qu’elle fut peut-être à l’origine.]

      Sans vouloir vous offenser, avec les techniques d’aujourd’hui il est difficile de juger la « puissance vocale » d’un chanteur simplement en l’écoutant. Mais surtout, la puissance vocale ne fait pas tout. Mireille Mathieu avait une puissance vocale remarquable, bien plus grande que Barbara et même Piaf. Et je ne vois pas en elle une « immense star ».

      [Sans doute. Mais c’est la même chose que pour les mains et les pieds qui « se parlent » eux aussi.]

      D’où sortez vous cette idée ? Je ne vois pas en quoi mains et pieds se « parlent ». La raison et l’émotion ont leur siège dans le même organe, et les mécanismes de l’un et de l’autre sont intimement interconnectés. Les mains et les pieds ne sont que des exécutants, et ils ne sont guère « interconnectés ».

      [De même, on peut essayer d’écrire une symphonie en utilisant la seule logique, ou de résoudre un problème mathématique avec son seul sens de l’harmonie, les résultats ne seront guère plus probants, à mon avis.]

      Et bien, vous avez tort. On ne compose pas une symphonie comme si elle était dictée toute faite par une voix intérieure. La composition suit des règles logiques d’harmonie ou de disharmonie qu’il faut connaître et qu’on apprend dans des livres ou dans des cours. Les grands maîtres de la peinture n’ont pas peint d’instinct, mais au contraire ont travaillé pour comprendre comment telle ou telle technique « fonctionnait », et d’ailleurs plusieurs d’entre eux ont écrit des traités sur la lumière et les couleurs. Cette idée de l’artiste « inspiré » qui ne fait que suivre son inspiration et à qui l’inspiration suffit est fausse. L’art, c’est d’abord une technique profondément rationnelle au service d’une inspiration sensible.

      Et la réciproque est encore plus vraie. Un problème mathématique a un contenu esthétique, et la plupart des mathématiciens ont été des « artistes », cherchant une démonstration qui soit non seulement logiquement exacte, mais en plus « élégante » – c’est le mot consacré.

      [Évidemment, puisque la science n’a pas pour objet la politique. Il faudrait plutôt parler de la philosophie, qui est bien une activité de la raison, et dont on a pu tirer toutes les conséquences pratiques possibles au plan politique.]

      Comme par exemple ? Quelle conclusion pratique – j’insiste sur ce mot, « pratique » – pouvez-vous tirer en matière politique de l’esthétique, de la métaphysique ou de l’épistémologie, par exemple ? Même l’éthique ne fournit guère des conclusions « pratiques »…La politique, comme “pratique”, c’est au contraire la négation de la plupart des théories philosophiques…

    • dsk dit :

      @ Descartes

      [Pourquoi « réactionnaire » ? Est-on obligé d’aimer le « rock » pour être « progressiste » ?]

      Après mûre réflexion, je vous dirais que, dans le domaine musical en tout cas, oui. Je pense, effectivement, que le rock, c’est le progrès en matière de musique. Tout d’abord, c’est l’utilisation sans complexes de toutes les ressources du progrès technique, à savoir l’électricité, l’électronique, l’informatique etc. Ensuite, c’est un art populaire, qui s’appuie sur les moyens de diffusion de masse, tandis que si la musique classique était élitiste et aristocratique, cela ne tenait qu’à ses conditions de production, et non à un libre choix découlant d’un idéal a priori. C’est pourquoi je pense, du reste, qu’il y avait une contradiction profonde dans ces émissions du type Grand Échiquier de Jacques Chancel. La télévision implique, en effet, un autre genre d’expression musicale que la musique classique, conçue pour des publics restreints et aristocratiques. Et si Bach avait eu accès à des millions de téléspectateurs à des heures de grande écoute, il n’aurait sans doute pas écrit la même musique. Enfin, et surtout, je pense que le rock est véritablement la musique des temps modernes. En effet, j’y observe une dialectique entre un refus nihiliste et matérialiste de toute transcendance, que l’on retrouve typiquement chez les premiers rockers, jusqu’aux Rolling Stones, où n’est valorisé que le plaisir de l’instant, le fameux « sex and drugs and rockn’ roll », et un retour à une forme de transcendance, à partir des Beatles, jusqu’aux Pink Floyd et autres groupes « psychédéliques », puis un retour au nihilisme avec le mouvement punk etc. Autrement dit, le rock, c’est l’Art dans une société capitaliste, avec tous les rapports dialectiques que ces deux termes impliquent.

    • Descartes dit :

      @ dsk

      [Après mûre réflexion, je vous dirais que, dans le domaine musical en tout cas, oui. Je pense, effectivement, que le rock, c’est le progrès en matière de musique.]

      J’ai du mal à imaginer ce que le concept de « progrès » peut donner lorsqu’il est appliqué aux œuvres d’art. Quels sont les critères qui vous permettent de dire qu’une œuvre d’art est plus haute dans l’échelle du « progrès » qu’une autre…

      [Tout d’abord, c’est l’utilisation sans complexes de toutes les ressources du progrès technique, à savoir l’électricité, l’électronique, l’informatique etc.]

      Vous noterez que cet argument s’applique parfaitement à la chaise électrique. Et cependant, j’ai du mal à considérer que ce mode d’exécution constitue un « progrès ». Le Big Mac serait-il un « progrès » par rapport au foie gras artisanal ?

      [Ensuite, c’est un art populaire, qui s’appuie sur les moyens de diffusion de masse, tandis que si la musique classique était élitiste et aristocratique, cela ne tenait qu’à ses conditions de production, et non à un libre choix découlant d’un idéal a priori.]

      La musique classique était, elle aussi, « populaire ». Beaucoup de partitions de Bach étaient composées pour être jouées dans une église, pour le plaisir d’une audience qui allait des plus riches, installés dans le cœur, jusqu’aux pauvres installés au fond de la nef. Les œuvres de Mozart étaient publiées, transposées pour différents instruments et vendues par des colporteurs pour pouvoir être jouées dans les familles, car en ce temps sans CD et sans iPhone, les gens jouaient beaucoup de musique chez eux.

      Mais quand bien même le rock serait « populaire » et pas la musique classique, je ne vois pas très bien en quoi ce fait le rendrai plus « progressiste »…

      [C’est pourquoi je pense, du reste, qu’il y avait une contradiction profonde dans ces émissions du type Grand Échiquier de Jacques Chancel. La télévision implique, en effet, un autre genre d’expression musicale que la musique classique, conçue pour des publics restreints et aristocratiques.]

      Ca s’appelle « l’élitisme républicain ». C’est amener au peuple la culture qui autrefois était réservée aux élites. Vous semblez penser que c’est le public qui commande… or, si l’on paye une télévision publique, c’est précisément pour avoir un espace de diffusion ou le public ne commande pas.

      [Et si Bach avait eu accès à des millions de téléspectateurs à des heures de grande écoute, il n’aurait sans doute pas écrit la même musique.]

      Si l’on suit votre raisonnement, il faudrait demain interdire la radio et la télévision. Parce que ce que vous êtes en train de dire, c’est qu’avec les médias de masse nous ne pouvons avoir qu’un art au niveau de la masse. C’est cela que vous appelez « progressiste » ?

      [Enfin, et surtout, je pense que le rock est véritablement la musique des temps modernes.]

      Admettons. Mais pour être « progressiste » faut-il aimer ce qui est « moderne » ? On peut soutenir que de la même manière que « le rock est véritablement la musique des temps modernes », le « casse toi pauvre con » est la politesse des temps modernes. Faut-il l’aimer pour être « progressiste » ?

      Je vais me répéter, mais je suis comme Roland Bartes : « souvent, il m’est devenu indifférent d’être moderne ». Etait-il pour autant moins « progressiste » ? Je ne le crois pas. Il ne faut pas confondre « progrès » et « modernité ».

  11. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    @Descartes,

    Et Mélenchon qui se pavane dans "Closer" après avoir voulu se faire passer pour le messager de l’espoir d’un peuple ayant forcément besoin de ses lumières, lui le grand orateur, si prompt à enthousiasmer les foules (en théorie, hein parce qu’en pratique, ce fut un demi échec de par le résultat des urnes en 2012 et il sera total en 2017) !

    N’est-ce pas être descendu bien bas pour quelqu’un qui prétendait vouloir faire fructifier les neurones des citoyens qu’il n’avait de cesse de considérer comme étant assez éduqués (du moins c’est ce qu’il disait mais au fond qu’en est-il vraiment, lui qui n’arrive même pas à admettre pourquoi cet engouement d’une partie des citoyens pour une demi-démente), pour être en mesure de boire ses discours avec délectation mais finalement pas autant qu’il l’aurait souhaité, ne lui ayant témoigné que peu de confiance en sa capacité à sauver la France du péril (il est de couleur rose pour moi) !

    En fait, le masque est tombé et constat peut être fait à présent qu’il n’était effectivement que la voiture balai du PS et c’est clair aujourd’hui que tout ceci n’était que du flan, juste pour que Hollande puisse passer (de justesse face à Sarko) avec les pauvres voix des pouliches du FDG !

    Qu’il ne s’imagine donc pas faire un score extraordinaire en 2017, une bonne partie de ses soutiens s’étant barrés en des sphères moins polluées, du moins les moins naïfs parmi ses ex partisans ! quand on va sur son blog juste pour se marrer 5 mn, putain et que l’on voit relayée la pétition de SOS racisme à destination de Zemmour, mais quelle tartufferie que ce boutiquier qui propose quoi au juste ? RIEN de concret !

    Peut-être en se prostituant ainsi, a-t-il voulu faire la nique à Florian Philippot en se vautrant dans les pages de l’immonde presse à scandales (toujours sa haine obsessionnelle du FN) qui quelques semaines plus tôt voyait sa vie intime révélée dans ce torchon ! Et quel crédit apporter à ceux qui prétendent que ce serait une demande exoresse de Philippot pour faire le buzz, histoire de prouver aux plus réticents encore qu’au FN on abrite quelques homos et que donc ce parti ne serait pas si caca boudin que la bien-pensance le laisse entendre !

    Ras-le-bol oui de cette médiocrité ambiante et étant de votre génération, je ne peux qu’être nostalgique moi aussi d’un temps où la télé savait captiver l’enfant que j’étais, y compris au travers des téléfilms 100 % français, du style "la vie de Marianne" (Marivaux) avec une actrice dont je me souviens encore du nom, Nathalie Juvet dans le rôle principal !

    Arte effectivement est la seule chaine qui tient encore compte de l’intelligence du citoyen et de son envie d’affiner sa culture si pas toujours le temps de lire autant qu’il le souhaiterait !

    2015 n’annonce rien de plus réjouissant, hélas !

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’orient express

      [Et Mélenchon qui se pavane dans "Closer" (…)]

      Ca vous étonne ? Pourtant, le choix tactique de Mélenchon ne laissait place à aucune ambiguïté : se saisir de tous les porte-voix disponibles, fussent-ils les plus invraisemblables. Si Drucker ou « Closer » vous offrent une tribune, pourquoi la refuser ? C’est un choix tactique parfaitement rationnel, et que l’intéressé a toujours assumé.

      [En fait, le masque est tombé et constat peut être fait à présent qu’il n’était effectivement que la voiture balai du PS et c’est clair aujourd’hui que tout ceci n’était que du flan, juste pour que Hollande puisse passer (de justesse face à Sarko) avec les pauvres voix des pouliches du FDG ! (…)]

      Vous consacrez trop d’énergie à brûler aujourd’hui ce que vous avez adoré hier. Et en faisant cela, vous avez tort deux fois. Vous avez eu tort de porter au pinacle Mélenchon en 2012 et vous avez tort aujourd’hui de lui cracher dessus sous prétexte qu’il n’a pas correspondu à vos expectatives. Si vous avez choisi de croire que Mélenchon était le messie, ce n’est pas sa faute.

    • Roman dit :

      En parallèle de votre réflexion sur la dégradation de la télévision (je suis trop jeune pour pouvoir émettre un jugement là-dessus). Je me demande s’il est possible de réellement apprendre en regardant la télévision. Je pense qu’elle peut ouvrir des pistes de réflexions, faire connaître des auteurs et des idées, mais qu’il y est impossible d’apprendre vraiment quoi que ce soit, faute d’approfondissement en tout cas pour ma part. Je pense que l’écrit et par corollaire le livre (un peu le support internet quand même aussi) restent des horizons indépassables, parce que en fait dans les documentaires et reportages, on n’apprends pas grand-chose.

      La télévision moderne est aussi responsable d’un problème majeur (il me semble de mémoire que vous l’aviez brièvement abordé dans un précédent article), c’est la perte du premier degré et l’incapacité à avoir des discussions politiques sérieuses du moins chez les jeunes (et j’en suis), tout sujet un tantinet clivant est traité avec dérision et humour, même chez des jeunes plus diplômés que la moyenne.

    • Descartes dit :

      @ Roman

      [Je me demande s’il est possible de réellement apprendre en regardant la télévision. Je pense qu’elle peut ouvrir des pistes de réflexions, faire connaître des auteurs et des idées, mais qu’il y est impossible d’apprendre vraiment quoi que ce soit, faute d’approfondissement en tout cas pour ma part. Je pense que l’écrit et par corollaire le livre (un peu le support internet quand même aussi) restent des horizons indépassables, parce que en fait dans les documentaires et reportages, on n’apprends pas grand-chose.]

      Je suis moins négatif que vous. La télévision est un médium comme un autre, avec ses qualités et ses défauts. Sa qualité, c’est qu’il fait appel à la mémoire visuelle des images mobiles, qui est très puissante surtout chez l’enfant. Son défaut, c’est que c’est un médium « linéaire » : contrairement à l’écrit, il n’est pas possible de revenir en arrière facilement, de relire ou de souligner un paragraphe. Si l’on veut utiliser la télévision pédagogiquement, il faut faire des émissions adaptées qui utilisent ses points forts.

      Mais des lors qu’il s’agit d’apprendre un savoir abstrait, je partage votre sentiment : on ne peut pas apprendre les mathématiques ou le droit constitutionnel à la télévision. Ces disciplines, parce qu’elles manipulent des objets abstraits, sont inséparables de l’écrit.

      [La télévision moderne est aussi responsable d’un problème majeur (il me semble de mémoire que vous l’aviez brièvement abordé dans un précédent article), c’est la perte du premier degré et l’incapacité à avoir des discussions politiques sérieuses du moins chez les jeunes (et j’en suis), tout sujet un tantinet clivant est traité avec dérision et humour, même chez des jeunes plus diplômés que la moyenne.]

      Tout à fait. La télévision moderne est essentiellement conçue pour le divertissement, qui reste le meilleur moyen de rendre le cerveau du spectateur disponible pour la publicité. Donc, tout ce qu’elle touche – la culture, la politique, l’information – devient impitoyablement du « divertissement ». C’est-à-dire, il faut faire court, rapide, ludique, amusant.

    • gugus69 dit :

      Salut amis et camarades,
      Moi pour faire simple, la télé de service public de mon enfance, c’était le théâtre de la jeunesse, de Claude Santelli.
      Et bien figurez vous qu’avant mes dix ans, je lisais Hugo, Dickens, Verne ou Gautier, après les avoir vu interprétés sur mon tout petit écran en noir et blanc bombé comme une ampoule.
      Quelqu’un peut me dire ce qui, à la télé de nos jours, peut inciter un enfant à lire des auteurs de cette qualité ?
      J’aimerais bien, moi, voir mes petits-enfants ouvrir Les misérables, Quatre-vingt-treize, ou même, allez ! Les deux nigauds…
      Et qu’on ne me parle pas d’Arte : Grünen TV avec un vernis de culture. Il n’y a pas pire chaîne de propagande !
      Bonne année à tous mes amis…

    • BolchoKek dit :

      >Tout à fait. La télévision moderne est essentiellement conçue pour le divertissement, qui reste le meilleur moyen de rendre le cerveau du spectateur disponible pour la publicité. Donc, tout ce qu’elle touche – la culture, la politique, l’information – devient impitoyablement du « divertissement ». C’est-à-dire, il faut faire court, rapide, ludique, amusant.<

      La chose que j’ai toujours du mal à comprendre, c’est que l’on oppose systématiquement intelligence du contenu et divertissement. C’est à croire que l’on ne peut s’amuser qu’avec des choses débiles. Je ne demande pas de fournir un contenu pour doctorant, mais tout de même. Regardons l’exemple d’une émission phare du service public, "Questions pour un Champion", à la longévité admirable.
      On me dira, "c’est une émission de vieux"… c’est statistiquement assez juste, mais cela ne démontre rien. Je dirais plutôt que c’est une émission appréciée de ceux qui n’ont pas une réticence instinctive envers toute forme d’activité intellectuelle. Je connais beaucoup de gens qui sont inconditionnels de cette émission, et bien plus que l’âge, c’est justement la capacité et l’envie de mobiliser ses connaissances qui est le point commun à tous. On trouve des vieux d’une grande paresse intellectuelle, et des jeunes qui n’en ont pas trace… Qu’il y ait une corrélation entre l’âge des spectateurs et leur absence de paresse intellectuelle est à mon avis surtout révélateur qu’à une certaine époque, les esprits étaient formés différemment…

    • Descartes dit :

      @ BolchoKek

      [La chose que j’ai toujours du mal à comprendre, c’est que l’on oppose systématiquement intelligence du contenu et divertissement. C’est à croire que l’on ne peut s’amuser qu’avec des choses débiles. Je ne demande pas de fournir un contenu pour doctorant, mais tout de même. Regardons l’exemple d’une émission phare du service public, "Questions pour un Champion", à la longévité admirable.]

      Je pense que vous confondez deux choses différentes : l’amusement et le divertissement. On peut certainement apprendre en s’amusant, et la plupart de ceux qui vont voir une pièce de Molière à la Comédie Française y vont par plaisir, et non par sacrifice. Divertir, c’est autre chose. La racine même du mot vous le dit : il s’agit de s’éloigner des choses sérieuses. Par définition, le « divertissement » implique la minimisation du travail mental.

      Quant à « questions pour un champion », si c’est une émission qui fait travailler – de manière minimaliste, mais enfin – les neurones, on ne peut pas dire qu’elle transmette véritablement un « contenu ». Elle est au contraire faite de manière à ce que les réponses qui sont données s’effacent de la mémoire du spectateur. Combien de réponses de « question pour un champion » seriez-vous capable de citer ? Aucune ? Alors, cela veut dire que le « contenu » transmis est bien maigre. Ce n’est pas pour autant une émission inutile : elle fait travailler la mémoire des spectateurs, et ce n’est déjà pas si mal.

      [Qu’il y ait une corrélation entre l’âge des spectateurs et leur absence de paresse intellectuelle est à mon avis surtout révélateur qu’à une certaine époque, les esprits étaient formés différemment…]

      En effet, en effet…

  12. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Le messie ? comme vous y allez, Descartes ! Je vois d’autres termes bien moins flatteurs en sa direction, fleurir sur les forums et blogs, à foison. Ainsi va la vie avec son lot de vacheries !

    De l’énergie, j’en ai à revendre, donc je peux bien en dépenser en pure perte et puis c’est toujours meilleur pour la santé que de cracher son venin plutôt que de laisser le poison vous saturer les veines !

    Je profite juste de venir sur votre blog rendre visible ce que je pense tout haut dans mon petit coin (et je ne pense pas être la seule à avoir fait ce constat, pas du tout même). Oui, parce qu’à un moment, si j’ai pu avoir tort de croire en ce qui n’était que du blabla, j’ai le mérite, en contrepartie, d’avoir su me redresser à temps et dire STOP à l’embrouille !
    Et je considère que je n’ai pas été réellement trompée puisque n’ayant jamais sorti un radis pour financer le FDG (et aucun parti n’aura mon soutien financier ni mes bras, jamais) ! disons que je ne fus qu’à moitié cocue si ça peut vous faire plaisir mais vite ragaillardie.
    Vive donc les prochaines enculades (heu élections) auxquelles je participerai énergiquement (ou pas) !

    Ce n’est pas de la faute de Mélenchon, dites-vous d’avoir entubé son monde ? Tout comme ce n’est pas la faute du président d’avoir sciemment provoqué une embellie de circonstance durant son discours du Bourget ( je compatis cependant (de loin) au sort des électeurs socialistes sur leur petit nuage rose, qui ont bu ses paroles comme du petit lait (caillé depuis)) !
    Tout comme ce n’est pas la faute de Sarko de n’avoir fait que brandir un karcher dont il ne s’est jamais servi durant son mandat (et pourtant c’est surtout par cette promesse tronquée d’en découdre avec la racaille des banlieues qu’il a été élu, principalement (pas par moi)).

    Ce dont la France aurait bien besoin, c’en serait un qui aurait des couilles bien joufflues (genre dont le modèle a existé mais dont le moule a été cassé) et je n’en vois hélas point dans un avenir proche ! Pauvres de nous !

    Vive la débandade

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Le messie ? comme vous y allez, Descartes ! Je vois d’autres termes bien moins flatteurs en sa direction, fleurir sur les forums et blogs, à foison. Ainsi va la vie avec son lot de vacheries !]

      Mais… ou voyez-vous une « vacherie » ? Vous avez toujours autant de mal à vous regarder dans le miroir : c’est vous qui, avant 2012, faisiez de Mélenchon le nouveau messie et cherchiez à me convaincre qu’il était le sauveur de la République et « le dernier espoir de la France ». Que vous ayez changé d’avis, c’est votre droit. Mais ce n’est pas la faute de Mélenchon s’il n’a pas répondu à vos expectatives. Les espoirs que vous placiez en lui hier étaient aussi excessifs que les malédictions que vous proférez aujourd’hui.

      [Oui, parce qu’à un moment, si j’ai pu avoir tort de croire en ce qui n’était que du blabla, j’ai le mérite, en contrepartie, d’avoir su me redresser à temps et dire STOP à l’embrouille !]

      Je disputerais votre « mérite » dans cette affaire. Quand vous avez commencé à dire « stop », c’était déjà trop tard. C’est en 2011 qu’il aurait fallu réagir, pendant qu’il était encore temps pour changer de stratégie.

      [Ce n’est pas de la faute de Mélenchon, dites-vous d’avoir entubé son monde ? Tout comme ce n’est pas la faute du président d’avoir sciemment provoqué une embellie de circonstance durant son discours du Bourget ( je compatis cependant (de loin) au sort des électeurs socialistes sur leur petit nuage rose, qui ont bu ses paroles comme du petit lait (caillé depuis))]

      Exactement. Les gens qui choisissent de croire aux promesses alors que toute analyse rationnelle conduit à la conclusion inverse n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. Le discours « Hollande nous a trompés » n’est qu’une manière élégante de se laver les mains.

      [Ce dont la France aurait bien besoin, c’en serait un qui aurait des couilles bien joufflues (genre dont le modèle a existé mais dont le moule a été cassé) et je n’en vois hélas point dans un avenir proche ! Pauvres de nous !]

      Je pense que vous faites erreur : Ce qui manque, c’est moins des gonades que des neurones.

    • Marcailloux dit :

      Bonsoir,
      […..Les gens qui choisissent de croire aux promesses alors que toute analyse rationnelle conduit à la conclusion inverse n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. Le discours « Hollande nous a trompés » n’est qu’une manière élégante de se laver les mains……]
      C’est quoi une analyse rationnelle ?
      Elle dépendra de la grille de lecture choisie pour examiner les faits. Et chez deux individus d’un niveau équivalent en connaissance et en intelligence, les conclusions pourront être aux antipodes l’une de l’autre. J’aimerais un jour savoir ce qu’est la vérité.
      Puisque nous en sommes à fin 2014 et qu’il convient de formuler des vœux pour 2015, je souhaite en quelques lignes en exprimer quelques-uns pour « Le blog de Descartes » qui, après tout a le mérite de nous capter l’attention et nous inciter à réfléchir tout au long de l’année.
      – Tout d’abord, qu’il rappelle une bonne fois que nous avons, globalement en qualité de citoyen français, le privilège d’une situation enviée par le monde entier. C’est déjà un point de départ.
      – Secundo, que nous avons les dirigeants que nous méritons et que les déceptions exprimées ne sont que le reflet de la naïveté, voire de la duplicité des uns et des autres.
      – Tertio, que l’on y chante moins le lacrymosa et plus des gloria sur des possibles réformes.
      – Quarto, que l’on considère que si « Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », vivre les yeux rivés sur les vieilles turpitudes ne contribue pas mieux à en éviter de nouvelles.
      – Quinto, que l’on adopte plutôt la parole de Saint-Exupéry dans ‘’Terre des hommes’’ : « Seul l’esprit, s’il souffle sur la glaise, peut créer l’homme », c’est-à-dire lui donner les moyens de choisir son destin, et pour cela, ce blog est un vecteur privilégié. N’acceptons pas de voir Mozart assassiné.
      – Sexto et enfin, y voir plus d’humour, plus d’art, plus de sagesse ordinaire (je n’ose pas écrire philosophie), plus de témoignages personnels (pertinents), moins de confrontations pour avoir le dernier mot, moins d’approximations dans l’emploi de notre richesse commune : la langue française, moins de vulgarité dans les termes employés,
      moins d’affirmations gratuites sans argumentation……………………………
      Pourquoi, après tout, ne pas organiser un débat sur ce que souhaitent les lecteurs et contributeurs de ce blog, étant entendu que notre hôte, Descartes, reste maître en son logis. Mais l’avis des invités peut aussi apporter une bouffée d’oxygène.
      Je vous souhaite – à vous Descartes- une bonne cure de chocolat, cependant attention, malgré ses très nombreux avantages, il contient du plomb et de la tyramine qui provoque des migraines.
      Et le plomb n’est pas un gage de clarté pour la parole, et les migraines ne sont pas facteur d’optimisme.
      Du courage, c’est la seule chose que je souhaite, sans me sentir Tartuffe, à tous pour la nouvelle année 2015………..ainsi que probablement 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 ……..les évolutions culturelles étant, et de loin, les plus lentes à opérer.
      Cordialement.

    • Descartes dit :

      @ Marcailloux

      […..Les gens qui choisissent de croire aux promesses alors que toute analyse rationnelle conduit à la conclusion inverse n’ont qu’eux-mêmes à blâmer. Le discours « Hollande nous a trompés » n’est qu’une manière élégante de se laver les mains……][C’est quoi une analyse rationnelle ?]

      C’est une analyse faite en appliquant les règles de la logique aux informations disponibles. Ainsi, par exemple, lorsqu’on sait qu’un homme politique a toute sa vie adhéré aux politiques sociales-libérales, il est irrationnel de supposer que parce qu’il a prononcé un discours progressiste il faut le croire.

      [Elle dépendra de la grille de lecture choisie pour examiner les faits. Et chez deux individus d’un niveau équivalent en connaissance et en intelligence, les conclusions pourront être aux antipodes l’une de l’autre. J’aimerais un jour savoir ce qu’est la vérité.]

      Faut pas exagérer. Qu’une grille de lecture différente puisse conduire à des conclusions différentes, soit. Mais j’aimerais savoir quelle est la « grille de lecture » qui permettrait de conclure que François Hollande allait faire une politique très différente de celle qu’il est en train de faire.

      [Pourquoi, après tout, ne pas organiser un débat sur ce que souhaitent les lecteurs et contributeurs de ce blog, étant entendu que notre hôte, Descartes, reste maître en son logis. Mais l’avis des invités peut aussi apporter une bouffée d’oxygène.]

      Je n’ai rien contre. Je propose qu’on le fasse dans les commentaires de mon prochain message, qui sera le traditionnel message du nouvel an de ce blog…

      Et cela étant dit, je m’en vais réveillonner !

  13. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    [C’est en 2011 qu’il aurait fallu réagir, pendant qu’il était encore temps pour changer de stratégie.]
    L’autre stratégie, c’était quoi, de voter pour Sarko ? quelle rigolade ha ha ha ha hi hi hi !

    A vous écouter, ce serait donc nous, citoyens de base qui devrions nous sentir coupables de leur actes mortifères ! Elle est bien bonne celle-là !

    En fait pour résumer, il n ‘y a que les abstentionnistes qui ne croient en rien ni en personne qui sont dans le vrai !
    De toute façon, combien même il y aurait (rêvons un peu) 95 % d’abstention, l’élu avec les 5 % restants s’estimerait tout à fait légitime alors quoi qu’on fasse, qu’on veaute ou non, on l’a dans l’os ! et Mélenchon, il s’en branle, il a réussi à se faire réélire député européen, la soupe est tellement bonne et il ne suffit pas de venir à la télé déplorer le malheur de quelques uns qui dorment et crèvent dehors pour être crédible ! qu’il remballe ses larmichettes de crocodile, ce n’est pas cela qui changera concrètement la vie de ces gens !

    Je vous laisse à vos espoirs vains d’ex militant communiste !

    Pour moi c’est mort ! A moins que le peuple……………mais j’ai de gros doutes…alors on va penser à autre chose, la vie est belle à ceux qui savent l’apprécier dans le bon sens du terme ! et si ça pète et bien il faut espérer que les français sauront se serrer les coudes pour s’en sortir par le haut mais là aussi j’en doute….

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’orient express

      [C’est en 2011 qu’il aurait fallu réagir, pendant qu’il était encore temps pour changer de stratégie.][L’autre stratégie, c’était quoi, de voter pour Sarko ? quelle rigolade ha ha ha ha hi hi hi !]

      Je ne vois pas très bien ce qui vous fait rire. Reprocher à Mélenchon sa stratégie si vous pensez qu’il n’y avait aucune autre stratégie possible me paraît particulièrement idiot. Et comme vous n’êtes pas idiote, j’imagine que si vous reprochez sa stratégie à Mélenchon, c’est que vous êtes convaincue qu’il y avait une autre stratégie possible. Et si vous pensez que Mélenchon a eu raison d’appeler à voter pour Hollande inconditionnellement, de quoi vous plaignez vous ?

      Bien sur qu’il y avait d’autres stratégies. Rien que sur le plan électoral, il y avait bien entendu celle qui consistait à voter pour Sarkozy, mais aussi celle qui consistait à négocier un certain nombre de points précis – comme ont fait les verts en 1997 – au lieu d’appeler à un désistement inconditionnel. Mais je pensais plutôt à une stratégie plus globale. Par exemple, celle qui aurait consisté à élaborer et défendre un projet économique populaire, plutôt que de tomber dans un gauchisme impénitent. Mais il aurait fallu penser à ça avant, maintenant c’est trop tard.

      [A vous écouter, ce serait donc nous, citoyens de base qui devrions nous sentir coupables de leur actes mortifères ! Elle est bien bonne celle-là !]

      Je préfère celui qui dit « c’est ma faute » plutôt que celui qui dit « c’est la faute de l’autre ». Parce que le premier attribue le problème à quelque chose qu’il a le pouvoir de changer, tandis que le second se condamne à l’impuissance. Je peux changer mes actions, je ne peux changer celles des autres… Oui, « vous citoyens de base » qui ont applaudi béatement Mélenchon quand il faisait des bêtises ont une certaine responsabilité. Si au lieu d’applaudir béatement vous vous étiez exprimé d’une manière critique, peut-être que Mélenchon aurait changé de stratégie.

      [En fait pour résumer, il n ‘y a que les abstentionnistes qui ne croient en rien ni en personne qui sont dans le vrai !]

      Le choix n’est pas entre croire ou s’abstenir. Personnellement, j’ai voté sans croire. La foi est rarement le chemin de la vérité.

      [De toute façon, combien même il y aurait (rêvons un peu) 95 % d’abstention, l’élu avec les 5 % restants s’estimerait tout à fait légitime alors quoi qu’on fasse, qu’on veaute ou non, on l’a dans l’os !]

      C’est vous qui le dites, pas moi. Ce que je ne comprends pas est que dans le même message vous souteniez qu’il n’y avait pas d’alternative à la stratégie mélenchonienne – que vous avez soutenu avec enthousiasme en son temps – et ensuite pleurnicher que quoi qu’on fasse on l’a dans l’os…

      [et Mélenchon, il s’en branle, il a réussi à se faire réélire député européen, la soupe est tellement bonne et il ne suffit pas de venir à la télé déplorer le malheur de quelques uns qui dorment et crèvent dehors pour être crédible ! qu’il remballe ses larmichettes de crocodile, ce n’est pas cela qui changera concrètement la vie de ces gens !]

      Je vous rappelle encore une fois que c’est vous qui avez cru en Mélenchon comme dans le messie, pas moi. Vous savez, à force de brûler ce qu’on a adoré et d’adorer ce qu’on a brûlé, on finit par adorer des cendres.

      [Je vous laisse à vos espoirs vains d’ex militant communiste !]

      Au moins je ne crache pas sur ce à quoi j’ai adhéré, moi…

      [Pour moi c’est mort ! A moins que le peuple……………mais j’ai de gros doutes…alors on va penser à autre chose, la vie est belle à ceux qui savent l’apprécier dans le bon sens du terme !]

      Je me suis laissé dire que ce savoir est assez dépendant d’un bon travail et un compte en banque bien provisionné…

  14. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    [Personnellement, j’ai voté sans croire. La foi est rarement le chemin de la vérité.]

    Ben voilà, c’est le coeur aussi léger que cela que j’irai voter (ou pas) en 2017, sans aucun état d’âme ni sentiment de culpabilité (je vous laisse deviner pour qui, hein : Asselineau, Dupont-Aignan, le parti bidon de Soral et Dieudo histoire de faire mumuse (vu que rien n’est sérieux en ce triste monde à gerber) ou MLP) ! ben dis donc quel suspens que voilà, on va bien se bidonner la tronche !

    Vous, vous dites que l’autre stratégie aurait été de voter Sarko dès le premier tour et il ne s’agit donc pas de donner raison ou tort à Mélenchon d’avoir demandé de voter, au deuxième tour, pour son ex pote du PS comme si ça avait été lui ! Etant donné qu’il n’a rien négocié et que Hollande est resté sourd à ses avances (je suis prêt pour avoir le poste de premier Ministre qu’il disait), on s’est tous retrouvés baisés (parce que sans les voix du FDG c’est Sarko qui repassait) alors ou c’était de la naïveté de sa part (ou une trop grande confiance en lui) d’avoir crû être de taille pour pouvoir influencer Hollande ou il était de connivence depuis le début et il n’a fait que faire semblant de défendre une autre gauche pour mieux emballer les brebis égarées, tentées par le FN (sa bête noire) !
    Sauf que vu le climat de haine actuel et de ras-le-bol des Français, ça risque d’être un peu plus difficile en 2017 d’empêcher le pire d’arriver (le pire pour les gauchistes, bien sûr) ! il n’y a pas 36 solutions : Le Pen face à Sarko, elle a ses chances de l’emporter ; face à Juppé, c’est foutu pour elle (cependant son score ne sera pas insignifiant pour autant) ! quant à imaginer (car tout est possible et le plus improbable aussi) un deuxième tour PS/FN, j’ai pas envie de revoir toute la propagande gauchiste à l’oeuvre, nous rejouer le scénario de 2002, sauf que le contexte est radicalement différent et pas sûr que le Front républicain fonctionne autant !
    La gaulliste que je suis en a marre de tout ce cirque alors pas sûr que je me sente concernée d’ici là vu qu’il n’y a rien de folichon à mettre sur la table, même pas les pauvres petits poings de Mélenchon qui naguère se proposait de la renverser (trop fastoche de dire ta gueule à Merkel quand on n’est pas aux commandes) !

    Sinon, j’ai rien pigé à votre histoire de compte en banque bien garni et de bon boulot ????? Qu’est-ce que ça vient faire là ?

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Ben voilà, c’est le coeur aussi léger que cela que j’irai voter (ou pas) en 2017, sans aucun état d’âme ni sentiment de culpabilité (je vous laisse deviner pour qui, hein : Asselineau, Dupont-Aignan, le parti bidon de Soral et Dieudo histoire de faire mumuse (vu que rien n’est sérieux en ce triste monde à gerber) ou MLP) ! ben dis donc quel suspens que voilà, on va bien se bidonner la tronche !]

      C’est toujours comme ça deux avant l’élection. Ce n’est que des « jamais » et « toujours ». Mais je ne doute pas que le dimanche du deuxième tour vous serez très sage…

      [Vous, vous dites que l’autre stratégie aurait été de voter Sarko dès le premier tour (…)]

      Non, je pensais plutôt à la stratégie de deuxième tour. Au premier tour, c’est plus une question de préférence que de stratégie.

      [(…) et il ne s’agit donc pas de donner raison ou tort à Mélenchon d’avoir demandé de voter, au deuxième tour, pour son ex pote du PS comme si ça avait été lui !]

      Je vous rappelle que Mélenchon a annoncé son désistement inconditionnel du deuxième tour bien avant le premier, au cours de la campagne électorale. Je crois que l’annonce avait été faite publiquement dans l’émission « des paroles et des actes », sans le moindre débat interne ni au PG, ni au PCF.

      [Etant donné qu’il n’a rien négocié et que Hollande est resté sourd à ses avances (je suis prêt pour avoir le poste de premier Ministre qu’il disait), on s’est tous retrouvés baisés (parce que sans les voix du FDG c’est Sarko qui repassait)]

      Et alors ? Vous pensez que Sarko II aurait été bien pire que Hollande I ? Je ne peux pas dire que je partage cette vision.

      [alors ou c’était de la naïveté de sa part (ou une trop grande confiance en lui) d’avoir crû être de taille pour pouvoir influencer Hollande ou il était de connivence depuis le début et il n’a fait que faire semblant de défendre une autre gauche pour mieux emballer les brebis égarées, tentées par le FN (sa bête noire)!]

      Mais pourquoi diable pensez-vous que Mélenchon fut plus clairvoyant que vous-même ? Quand vous avez voté pour Mélenchon au premier tour et pour Hollande au deuxième, que pensiez vous ? Qu’il était possible d’influencer Hollande ? Et sinon, pourquoi diable avez-vous voté pour lui ?

      [Sauf que vu le climat de haine actuel et de ras-le-bol des Français, ça risque d’être un peu plus difficile en 2017 d’empêcher le pire d’arriver (le pire pour les gauchistes, bien sûr) !]

      C’est quoi « le pire » auquel vous faites allusion ?

      [il n’y a pas 36 solutions : Le Pen face à Sarko, elle a ses chances de l’emporter ; face à Juppé, c’est foutu pour elle (cependant son score ne sera pas insignifiant pour autant) !]

      Décidément, vous avez envie de vous faire peur. Remarquez, cette peur permet ensuite de justifier bien de choses… Non, ne vous faites aucune illusion : Marine Le Pen n’a aucune – je répète, AUCUNE – chance d’être élue président de la République. Ce n’est pas une possibilité, ce n’est qu’un fantasme. Le FN sera peut-être le premier parti de France au soir du premier tour des élections présidentielles, ce qui serait déjà un coup de tonnerre politique. Mais ce n’est pas la peine de jouer les cassandres en prédisant l’impossible.

      [La gaulliste que je suis (…)]

      Vous êtes gaulliste, vous ? Je… non, je vais pas le dire. Après tout, on est dans la saison des vœux.

      [Sinon, j’ai rien pigé à votre histoire de compte en banque bien garni et de bon boulot ????? Qu’est-ce que ça vient faire là ?]

      Désolé, mais je n’explique jamais une plaisanterie.

  15. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    En ce qui concerne la récupération des brebis égarées, je voulais dire pour mieux canaliser les forces dite de gauche (rouge carmin) réunies du coup au sein du FDG, réticentes au PS, qui sinon auraient été rendues invisibles du fait de l’abstention ! une partie du report des 11 % de voix FDG au deuxième tour furent bien utiles pour remporter la victoire (de justesse) n’est-ce-pas ? et si le but de Mélenchon n’était que celui-là, faire gagner le PS, sans autre combat futur à mener pour améliorer la condition du peuple et bien cela vaut bien que l’on lui crache dessus ! (si je fais erreur, l’avenir nous le dira).

    Que penser d’autre avec le recul ? là encore, et que je te bassine avec la Sixième et toujours la sempiternelle ritournelle d’une Europe plus sociale ! Qui peut encore y croire vu la souffrance endurée par les peuples !

    Mais il est vrai aussi que le FN pouvait tenter les ouvriers abandonnés par la gôche caviar mais ceux-là il ne les a pas récupérés dans son giron tant ils ne pouvaient pas adhérer au discours un peu trop pro-immigrationiste de Mélenchon. Lui restait donc dévoués majoritairement les sectaires et quelques tourneboulés (dont je fus) pour foncer tête baissée vers je ne sais quelle destination inconnue, forcément sans issue !

    Et la suite, ben on la connait, on est dans le pétrin et personne de courageux pour nous sortir la tête de l’eau, sauf à nous la sortir nous-mêmes, encore faut-il savoir nager (en eaux troubles) !

  16. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Quels auraient été les intérêts propres de Mélenchon allez-vous me rétorquer, Descartes que de s’être quelque peu impliqué au profit de son ami de trente ans dans toute cette histoire ?

    Premièrement, le rôle du chef tout puissant ne l’intéresse pas plus que ça, selon moi (sa vie privée primant sur tout, l’aspect protocolaire de la fonction, bof bof). Deuxièmement, par contre il aime participer passionnément au débat politique, défendre ses idées avec rage et grand renfort d’expressivité poussée à l’extrême, s’exprimer sur les plateaux télé, dans les tribunes avec débordements, faire le show, quoi ! et ayant un certain charisme pour cela, il aurait eu tort de s’en priver ! c’est toujours ça de fun de pris pour sa pomme et la pêche assurée pour longtemps !

    Que les cerises aient été gâtées à l’arrivée et devenues impropres à la consommation n’est pas si grave en soi, ce qui compte c’est d’en avoir vu la couleur et deviné le fondant de la pulpe (l’ivresse suffit à nourrir son homme mon bon monsieur). Tant de braves gens ne connaitront jamais ce luxe si voluptueux de pouvoir s’exprimer sans entrave, condamnés qu’ils sont, réduits à l’esclavage professionnel, à la boucler face au rouleau compresseur !

    Ceci étant dit et pour revenir à nos moutons, en apparence donc pour sa collaboration très précieuse, il n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur (aucun poste ministériel offert, rien, nada) ! d’où l’on est en droit de se demander où se situait sa véritable stratégie ???
    Ben quoi merde, certains militants profondément engagés y ont laissé des plumes, normal qu’ils réclament leur dû ! Va-t-il nous la sortir de son chapeau de magicien, l’improbable formule gagnante, quand tout le monde aura baissé les bras et laissé tomber leur froc ? serais-je tenter d’ironiser.

    Cependant, d’un point de vue purement idéologique, avoir participé à faire revenir la gauche au pouvoir (qu’importe que la forme actuelle soit très éloignée de celle qu’incarnait Jaurès) est déjà un grand mobile en soi et le couronnement de toute une carrière d’homme politique (même en tant que second couteau) !

    Après, qu’il y ait eu des promesses de récompenses non tenues, c’est possible aussi ou alors la récompense c’est pour plus tard, au deuxième mandat de Hollande et en attendant il faut donc qu’il ne lâche rien, le brave Jean-Luc !
    Ou alors la nature de la récompense est tellement subtile que même armé de votre expérience de militant aguerri, vous en tomberiez sur le cul !

    Je ne suis qu’une citoyenne parmi d’autres qui n’a eu que le devoir d’espérer, dans un moment d’euphorie collective (ou d’égarement), que son pays puisse redevenir attractif comme avant, du temps du grand Charles !

    Je ne suis pas au courant de par ma position insignifiante de citoyenne (maintenue dans l’ignorance la plus totale, de par ce statut si peu enviable au fond) de tout ce qui se trame en coulisse et donc pas en mesure de tout expliquer et tant mieux, je n’ai pas envie de me pourrir la tête ! Je suis juste en mesure de constater qu’une partie des personnes qu’à drainées Mélenchon avec son FDG a participé, au final, à faire élire l’actuel président, point !
    Prétendre qu’ils l’aient fait comme sous l’emprise d’une drogue est un pas que je franchirai pas et ce serait donner trop d’importance à des évènements, somme toute, d’une banalité absolue ! Manipuler les foules fait intrinsèquement partie de toute façon de l’arsenal de l’animal politique !

    Je conclus là parce que ça me pompe l’air ! j’ai dit ce que j’avais à dire, comme tout bon citoyen qui se respecte, qui fait le bilan de ses erreurs et je vais pouvoir définitivement passer à autre chose !

    Bonne continuation

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Quels auraient été les intérêts propres de Mélenchon allez-vous me rétorquer, Descartes que de s’être quelque peu impliqué au profit de son ami de trente ans dans toute cette histoire ?]

      De quel « ami de trente ans » parlez-vous ? Si vous pensez que Hollande est un « ami » de Mélenchon, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Leurs rapports ont été exécrables lorsqu’ils étaient tous deux au PS, et inexistants depuis.

      [Premièrement, le rôle du chef tout puissant ne l’intéresse pas plus que ça, selon moi (sa vie privée primant sur tout, l’aspect protocolaire de la fonction, bof bof) (…)]

      J’attribue ces longs paragraphes à un excès dans la consommation de Champagne pendant les fêtes… boire ou écrire, il faut choisir.

      [Ou alors la nature de la récompense est tellement subtile que même armé de votre expérience de militant aguerri, vous en tomberiez sur le cul !]

      Ou alors, utilisons le rasoir d’Occam, il n’y a pas de « récompense » du tout. Mélenchon a fait un calcul simple : déclarer qu’il n’y aurait pas de désistement aurait rendu la candidature du FdG médiatiquement vulnérable. On aurait accusé Mélenchon de faire le jeu de Sarkozy. Maintenir l’ambiguïté, c’était alimenter le même fantasme. Avec à la clé le risque de devenir inacceptable pour une grande partie de l’électorat de gauche. Pour avoir l’espoir de faire un bon résultat au premier tour, il fallait au contraire devenir acceptable pour cet électorat, et cela impliquait de s’engager dès le départ et inconditionnellement à faire battre Sarkozy au second tour en votant Hollande.

      Il y a pas mal de gens dans la « gauche radicale » qui fantasme encore sur une stratégie « anti-PS » radicale. Ils oublient que l’électorat de gauche n’est nullement prêt pour une telle politique… Mélenchon, lui, en est très conscient.

      [Je ne suis qu’une citoyenne parmi d’autres qui n’a eu que le devoir d’espérer, dans un moment d’euphorie collective (ou d’égarement), que son pays puisse redevenir attractif comme avant, du temps du grand Charles !]

      « Le devoir d’espèrer » ? N’importe quoi…

      [Je ne suis pas au courant de par ma position insignifiante de citoyenne (maintenue dans l’ignorance la plus totale,]

      « maintenue dans l’ignorance la plus totale » ? En effet, en effet…

      [Je suis juste en mesure de constater qu’une partie des personnes qu’à drainées Mélenchon avec son FDG a participé, au final, à faire élire l’actuel président, point !]

      Parmi ces personnes, vous, si je comprends bien…

  17. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    "tentée d’ironiser" bien sûr ! et non ‘tenter’ ! arf, on a beau se relire et relire et relire, il en reste toujours une qui échappe à notre vigilance !

  18. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Vous n’appréciez pas mon côté direct, Descartes, c’est votre affaire et ne regarde que vous et pour cela vous vous permettez de vous montrer toujours de mauvaise foi, quoi ! Votre soit disant plaisanterie, si on la retourne contre vous, elle ne fait que témoigner du mépris que vous semblez éprouver envers les simples citoyens, dont je fais partie ( ceux donc qui n’auraient ni thunes en abondance, ni boulot à responsabilités si on traduit l’ironie de la tournure de votre phrase en ma direction !
    Mais encore une fois, pure spéculation de votre part et qu’importe où je me situe sur le plan social et professionnel (c’est mon choix et mon droit de le taire et le taire n’est pas un aveu de mauvaise posture dans la vie, vous savez) et cela ne devrait en rien interférer sur ma liberté à venir exprimer mon point de vue ici et ailleurs, combien même vous estimeriez du haut de votre supériorité, qu’il ne vaut rien ! cela n’engage que vous !

    Jubilez donc à juger les autres (que vous ne connaissez pas) négativement, quoi qu’ils disent de parfaitement étayés, afin de donner l’impression à vos lecteurs d’avoir le dernier mot (et même de vous en gargariser) ! ça s’appelle noyer le poisson !

    Quant à mon avis sur Sarkozy et Hollande, je ne vous permets pas de considérer à ma place, lequel des deux je pourrais trouver moins pire (du moins leur politique parce que sur le plan humain je ne sais pas ce qu’ils valent) ! je n’en pense rien, je ne calcule ni l’UMP, ni le PS !
    Ma critique ne se situait qu’envers Mélenchon et tout ce que je constate c’est que vous essayez de déporter le sujet dans le sens qui vous arrange !

    Maintenant si les critiques qui sont restées respectueuses des personnes de mon point de vue, (bien qu’ayant utilisé un ton un peu provocateur) sont mal vues sur votre blog, autant le préciser d’entrée de jeu !

    Qui êtes vous pour décréter qui est digne ou non, légitime ou non de se revendiquer d’un courant politique donné ? rien de plus que moi !

    Quant à projeter ce que sera ma conduite d’électrice au deuxième tour, je vous laisse à vos déductions tronquées ! La sagesse dont vous m’affublez par avance ne se traduira peut être que par une inaction totale de ma part et ce dès le premier tour ! SIC

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Vous n’appréciez pas mon côté direct, Descartes,]

      Comme disait Oscar Wilde, beaucoup de gens croyent qu’ils disent la vérité parce qu’ils disent ce qu’ils pensent…

      [Votre soit disant plaisanterie, si on la retourne contre vous, elle ne fait que témoigner du mépris que vous semblez éprouver envers les simples citoyens, dont je fais partie ( ceux donc qui n’auraient ni thunes en abondance, ni boulot à responsabilités si on traduit l’ironie de la tournure de votre phrase en ma direction !]

      Pitié, pas le coup de la vierge offensée…

      [Quant à mon avis sur Sarkozy et Hollande, je ne vous permets pas de considérer à ma place, lequel des deux je pourrais trouver moins pire (du moins leur politique parce que sur le plan humain je ne sais pas ce qu’ils valent) ! je n’en pense rien, je ne calcule ni l’UMP, ni le PS !]

      Pourtant, vous avez voté l’un et pas l’autre… pour quelqu’un qui ne « calcule » pas…

      [Maintenant si les critiques qui sont restées respectueuses des personnes de mon point de vue, (bien qu’ayant utilisé un ton un peu provocateur) sont mal vues sur votre blog, autant le préciser d’entrée de jeu !]

      Cela vous ferait plaisir ? Désolé, mais je vais vous décevoir….

      [Qui êtes vous pour décréter qui est digne ou non, légitime ou non de se revendiquer d’un courant politique donné ? rien de plus que moi !]

      Je laisse les lecteurs de ce blog juges pour savoir qui de nous deux a le plus tendance à « décreter ».

      [Quant à projeter ce que sera ma conduite d’électrice au deuxième tour, je vous laisse à vos déductions tronquées ! La sagesse dont vous m’affublez par avance ne se traduira peut être que par une inaction totale de ma part et ce dès le premier tour ! SIC]

      Nous verrons, nous verrons…

  19. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Non c’est le grand marnier et non le champagne qui a ma préférence, avec ces glaçons et avec modération ! quand on tient à conserver une certaine fraicheur du visage, on évite d’abuser de l’alcool même si globalement c’est vachement bon pour le moral d’être un peu pompette (et non saoule au point d’en dégueuler sa dinde de nowel) !

    Et inutile de prendre vos lecteurs à témoins, ils s’en tamponnent de savoir qui de vous ou de moi a tort ou raison ! ceux qui viennent sur votre blog sont ralliés à votre cause, sauf moi et c’est ça qui vous défrise peut être !

    Et qu’en savez-vous si j’ai voté ou non en 2012 ? vous ne voudriez tout de même que je vous fasse des compétences !

    En d

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Non c’est le grand marnier et non le champagne qui a ma préférence, avec ces glaçons et avec modération ! quand on tient à conserver une certaine fraicheur du visage, on évite d’abuser de l’alcool même si globalement c’est vachement bon pour le moral d’être un peu pompette (et non saoule au point d’en dégueuler sa dinde de nowel) !]

      Sans commentaire…

      [Et inutile de prendre vos lecteurs à témoins, ils s’en tamponnent de savoir qui de vous ou de moi a tort ou raison ! ceux qui viennent sur votre blog sont ralliés à votre cause, sauf moi et c’est ça qui vous défrise peut être !]

      Ralliés à ma cause ? Ca va faire plaisir à v2s…

      [Et qu’en savez-vous si j’ai voté ou non en 2012 ? vous ne voudriez tout de même que je vous fasse des compétences !]

      Que vous me fassiez des « compétences » ? Décidément, la fraîcheur de votre visage a du en prendre un sérieux coup. Et je ne vous parle pas du foie. Remarquez, cela pourrait expliquer votre première question : Je sais que vous avez voté en 2012 et pour qui… tout bêtement parce que vous l’avez écrit sur ce blog.

      [En d]

      Grand Marnier, priez pour nous…

  20. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Bon zut mon message est parti incomplet ! pas grave ! Je ne prends même pas la peine de l’achever…allez zou

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Bon zut mon message est parti incomplet ! pas grave ! Je ne prends même pas la peine de l’achever…allez zou]

      Grand Marnier a encore frappé.

  21. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Et vous ne verrez rien du tout Descartes ! vous croyez que je vais vous mettre dans la confidence ? Non mais ça va pas la tête ! je veux bien venir faire mon emmerdeuse ici mais ça s’arrête là ! déjà que vous hypothéquez la nature de mon vote de 2012, c’est grave quand même !
    vous êtes un vrai fouille ….. dis donc ! Je ne suis pas une lectrice assidue de votre blog ayant par ailleurs d’autres passions très prenantes, et on ne s’apprécie guère vous et moi (et c’est notre droit le plus strict) Descartes, alors inutile de tourner autour du pot (de chambre) !
    ha ha ha ha ha hi hi hi hi

    Vous m’aurez fait bien marrer quand même va ! et par les temps qui courent, ce n’est jamais de trop de se tordre la panse de rire !

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Et vous ne verrez rien du tout Descartes ! vous croyez que je vais vous mettre dans la confidence ? Non mais ça va pas la tête !]

      Pourtant, c’est ce que vous faites d’habitude… jusqu’ici, vous avez toujours étalé vos états d’âme et raconté votre vie politico-amoureuse. Pourquoi cela changerait-il…

      [je veux bien venir faire mon emmerdeuse ici mais ça s’arrête là !]

      A confession de partie, point besoin de preuve…

      [déjà que vous hypothéquez la nature de mon vote de 2012, c’est grave quand même !]

      « Grave » ? N’exagérons rien… Mais au fond vous avez raison de vous donner une certaine importance. Si vous ne le faites pas, qui le fera à votre place ?

      [Je ne suis pas une lectrice assidue de votre blog ayant par ailleurs d’autres passions très prenantes (…)]

      Grand Marnier, avec un peu de glace…

      [et on ne s’apprécie guère vous et moi (et c’est notre droit le plus strict) Descartes, alors inutile de tourner autour du pot (de chambre) ! ha ha ha ha ha hi hi hi hi]

      Encore une tournée ?

      [Vous m’aurez fait bien marrer quand même va ! et par les temps qui courent, ce n’est jamais de trop de se tordre la panse de rire !]

      Vous, par contre, vous faites plutôt dans le genre sinistre…

  22. Philippe dit :

    Jacques Chancel est ma référence ( comme Bernard Pivot) je l’ai découvert par le biais de ma mère , grâce à Radioscopie , sur France Inter ., lorsque j’étais encore adolescent .

    J’ai relu toute son oeuvre durant ces deux dernières années , je vais me procurer le dernier ( Pourquoi partir ), mais quelque chose m’incite à attendre encore un peu .

    Il a bercé mes années , si j’ai la curiosité des livres , de la musique et l’art en général , c’est par son intermédiaire .

    Outre Radioscopie qui s’est arrêtée en 1989 , je cite d’autres émissions sur France inter dont il était le protagoniste au fil des années :

    La Musique des Musiciens , Ecran Total , Quotidien Pluriel , Parenthèse , Figure de Proue , Guetteur du Siècle , toujours avec les mêmes paroles incantatoires .

    Je termine par cette phrase de Cocteau :

    " Ne pleurez pas , Mesdames , Messieurs , car l’artiste fait semblant d’être mort "

    Il reste son oeuvre qui est immortelle .

  23. anonyme dit :

    [Une chose m’étonne prodigieusement — j’oserai dire qu’elle me stupéfie — c’est qu’à l’heure scientifique où j’écris, après les innombrables expériences, après les scandales journaliers, il puisse exister encore dans notre chère France (comme ils disent à la Commission du budget) un électeur, un seul électeur, cet animal irrationnel, inorganique, hallucinant, qui consente à se déranger de ses affaires, de ses rêves ou de ses plaisirs, pour voter en faveur de quelqu’un ou de quelque chose. Quand on réfléchit un seul instant, ce surprenant phénomène n’est-il pas fait pour dérouter les philosophies les plus subtiles et confondre la raison ?

    Oui! le merveilleux peuple que nous sommes! Et combien nous avons raison, grisés de notre propre honte, de résister aux dégoûtants principes du pessimisme ! Car tous ces gens-là sont d’inébranlables optimistes, d’extraordinaires bienfaiteurs. Malgré la diversité des dieux qu’ils servent, ils croient à l’âme immortelle. Et que veulent-ils? Ce que voulait Vincent de Paul et ce que voulait Marat : nous apporter le bonheur, et de l’être quadruplement, par Boulanger, Ferry, Orléans et Napoléon. Par Boulanger surtout qui non seulement nous promet le bonheur, mais qui nous l’impose. Oh! celui-là ne plaisante pas avec le bonheur. Il y ajoute même, par excès de magnificence, la richesse et l’honnêteté. Du bonheur, de la richesse et de l’honnêteté, il en a plein la main, pour tout le monde. Et encore lui en reste-t-il, dont il ne sait que faire.

    — Est-ce que je ne suis pas heureux? nous dit-il. Est-ce que je ne suis pas riche? Pas honnête?… Regardez… J’ai un hôtel
    superbe, huit chevaux dans mes écuries, une chère exquise, de l’or plein mes coffres. Et je dîne avec des lords milliardaires. Et toutes les femmes sont folles de ma barbe. Or, il n’y a pas si longtemps, je n’avais rien de tout cela… Eh bien ! ce que j’ai fait pour moi, je puis le faire pour vous, pour vous tous… Approchez… Qui veut du bonheur? Qui veut de la richesse? Qui veut de
    l’honnêteté ?… Des chevaux, des femmes, des hôtels?… Vous n’avez qu’à parler… Et je ne les vends pas… je les donne… Ca ne coûte rien… Voilà!… Qui veut du bonheur ?…

    Et je vois le désappointement du pauvre diable d’électeur qui, la figure joyeuse et claquant de la langue, viendra, plus tard, réclamer son dû.

    — Que viens-tu faire ici?
    — Je viens chercher le bonheur que vous m’aviez promis.
    — Le bonheur !… Tiens, le voilà!… Prends-le, prends tout… Une bonne capote qui te coupera les aisselles, un bon sac qui te rompra le dos, un bon fusil… Et va te faire crever là-bas… pour ma gloire, et, ô suprême ironie !… pour la gloire de Mermeix… Es-tu content ?

    Et il ira, l’électeur, il ira, sans se dire que cette capote, c’est lui qui se l’est taillée ; ce fusil, c’est lui qui se l’est forgé ; cette mort, c’est lui qui l’a signée, en votant pour l’homme magique qui devait le rendre heureux, riche et honnête. Il se dira seulement :

    — Jamais je n’aurais cru que le bonheur fût tel… J’aimerais mieux être malheureux.]

    Octave Mirbeau, plus d’actualité que jamais !

    Le FN ne passera pas certes, en 2017 mais le FDG (du moins ce qu’il en reste) non plus ! Pas de place pour les extrêmes, non mais !

    Avec un peu de (mal)chance, le peuple français aura Juppé (hahahahahahahaha)

    • Descartes dit :

      @anonyme

      [(…) Et il ira, l’électeur, il ira, sans se dire que cette capote, c’est lui qui se l’est taillée ; ce fusil, c’est lui qui se l’est forgé ; cette mort, c’est lui qui l’a signée, en votant pour l’homme magique qui devait le rendre heureux, riche et honnête. Il se dira seulement : — Jamais je n’aurais cru que le bonheur fût tel… J’aimerais mieux être malheureux. Octave Mirbeau, plus d’actualité que jamais !]

      Excellent texte, qui résume très bien un certain nombre de débats sur ce blog. Avez-vous la référence exacte de ce texte ?

      [Avec un peu de (mal)chance, le peuple français aura Juppé (hahahahahahahaha)]

      Et après on dira que c’est moi qui est pessimiste…

  24. anonyme dit :

    [Pourtant, c’est ce que vous faites d’habitude… jusqu’ici, vous avez toujours étalé vos états d’âme et raconté votre vie politico-amoureuse. Pourquoi cela changerait-il…]
    Première nouvelle ! n’ayant ni de page facebook, ni de compte twiter, ni même un blog où je pourrais étaler les photos de mon minois (plutôt pas mal aux dire des jolis garçons) mais je n’ai nul besoin de cela ! Et vous constaterez qu’ hormis pour percer un abcès, je ne vous harcèle
    absolument pas !

    Que vous puissiez affimer ici de manière péremptoire que j’aurais voter pour Hollande en 2012 est tout simplement faux déjà et non respectueux car ce genre d’information d’une ne se divulgue pas, combien même elle serait vraie, sans le consentement de la personne ! vous le défenseur soit disant de l

    • Descartes dit :

      @ anonyme

      [Que vous puissiez affimer ici de manière péremptoire que j’aurais voter pour Hollande en 2012 est tout simplement faux déjà et non respectueux car ce genre d’information d’une ne se divulgue pas, combien même elle serait vraie, sans le consentement de la personne ! vous le défenseur soit disant de l]

      Ah non! vous n’allez pas vous y mettre aussi !

  25. anonyme dit :

    donc soit disant défenseur de la vie privée d’autrui, vous savez quand cela vous arrange, verser dans la divulgation d’infos, tronquées de plus !

    Et combien même, j’aurais commis la bêtise (improbable) de vous dire pour qui j’ai voté, il vous appartenait de toute façon d’avoir la décence de vous taire sur le sujet (le relatif anonymat dont on bénéficie sur le net n’est pas une excuse à tout se permettre sans en référer au principal intéressé) mais si ça vous arrange de penser que j’ai voté au premier pour Mélenchon et au deuxième pour Hollande, libre à vous car n’importe qui peut se vanter de son choix de vote, aucun crédit ne pouvant y être apporté, du temps perdu pour rien donc à chicaner sur un tel sujet !

    Faites donc votre beurre autant que vous le voulez, le filousophe (c’était le surnom que vous avaient donné les cocos de l’époque qui fréquentaient le blog duquel vous avez été banni) !

    Et inutile d’essayer de tenter de me ranger dans la case des alcooliques (encore une fois ceux qui tentent de détourner le débat par de tels procédés indignes ne sont pas très honnêtes en général car il ne sert à rien de tenter abaisser l’autre par là où de toute façon il ne pêche pas et combien même ce serait un pêcheur, c’est son affaire personnelle), pour un verre de grand marnier bu entre potes à l’occasion du nouvel an ! votre attitude manque sacrément de noblesse et vous dessert davantage qu’elle ne me ternit le plumage !

    Ben bon, on ne va pas en faire un fromage hahahahahahahahahahahaah

    • Descartes dit :

      @ anonyme (pas le vrai, il semble que « l’inconnue de l’Orient Express » ait pique sa crise et changé de pseudo, prenant au hasard un pseudo déjà utilisé sur ce blog)

      [donc soit disant défenseur de la vie privée d’autrui, vous savez quand cela vous arrange, verser dans la divulgation d’infos, tronquées de plus !]

      Dès lors que vous avez-vous même décidé de rendre public votre vote, vous ne pouvez plus ensuite invoquer la « protection de la vie privée » à ce sujet. C’est de jurisprudence constante, et j’ajoute, de simple bon sens. Vous ne pouvez pas demander aux autres de protéger votre vie privée alors que vous l’avez vous-même rendue publique.

      [Et combien même, j’aurais commis la bêtise (improbable) de vous dire pour qui j’ai voté,]

      Dois-je comprendre que vous m’accusez sans être totalement sûre de votre accusation ? Ce n’est pas sérieux…

      [il vous appartenait de toute façon d’avoir la décence de vous taire sur le sujet (le relatif anonymat dont on bénéficie sur le net n’est pas une excuse à tout se permettre sans en référer au principal intéressé)]

      N’importe quoi. Ainsi vous auriez droit de raconter n’importe quoi sur vous-même, mais personne n’aurait le droit de le répéter sous prétexte de sauvegarder votre « vie privée » ? Décidément, le Grand Marnier pris en excès fait perdre le sens des réalités…

      [mais si ça vous arrange de penser que j’ai voté au premier pour Mélenchon et au deuxième pour Hollande, libre à vous car n’importe qui peut se vanter de son choix de vote, aucun crédit ne pouvant y être apporté, du temps perdu pour rien donc à chicaner sur un tel sujet !]

      Moi je ne « pense » rien. Je me contente de prendre en considération ce que vous avez écrit vous-même. Cela vous surprend tant que ça que quelqu’un puisse prendre au sérieux ce que vous dites ?

      [Faites donc votre beurre autant que vous le voulez, le filousophe (c’était le surnom que vous avaient donné les cocos de l’époque qui fréquentaient le blog duquel vous avez été banni) !]

      Quels « cocos » ? La formule « filousophe » a été inventée par une certaine « Pulchérie D. » publiant sur le blog de Jean-Luc Mélenchon. Une espèce de frustrée à laquelle l’anonymat que permet Internet permettait de s’attribuer des titres et postes scientifiques imaginaires et qui avait en commun avec vous à l’époque l’adoration irrationnelle pour le Petit Timonier. Et maintenant que je le pense, une certaine ressemblance de style…

      [Et inutile d’essayer de tenter de me ranger dans la case des alcooliques (…)]

      Encore une fois, je laisse les lecteurs juges. La lecture de vos derniers messages devrait leur permettre de juger sur pièce…

      [Ben bon, on ne va pas en faire un fromage hahahahahahahahahahahaah]

      Le rire débile est il du au Grand Marnier ? J’hésite…

      PS : Je trouve que cet échange a épuisé le sujet. Par conséquent, je ne répondrai pas à vos prochains messages.

    • Marcailloux dit :

      Bonsoir Descartes,
      J’en arrive à me dire, en m’abîmant les yeux à lire les derniers échanges, que, non content de céder au pessimisme ambiant, vous versez maintenant dans le masochisme. Comment peut-on vous aider ?????

    • Descartes dit :

      @ Marcailloux

      Pourquoi "masochiste" ? "être traité d’idiot par un imbécile est une volupté de fin gourmet"…

  26. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Des imbéciles qui citent et apprécient Mirbeau, ce n’est pas banal, en effet !

    "À quel sentiment baroque, à quelle mystérieuse suggestion
    peut bien obéir ce bipède pensant, doué d’une volonté, à ce
    qu’on prétend, et qui s’en va, fier de son droit, assuré qu’il
    accomplit un devoir, déposer dans une boîte électorale quelconque
    un quelconque bulletin, peu importe le nom qu’il ait écrit
    dessus?… Qu’est-ce qu’il doit bien se dire, en dedans de soi, qui justifie ou seulement qui explique cet acte extravagant? Qu’est-ce qu’il espère? Car enfin, pour consentir à se donner des maîtres avides qui le grugent et qui l’assomment, il faut qu’il se dise
    et qu’il espère quelque chose d’extraordinaire que nous ne soupçonnons
    pas."

    "Il a voté hier, il votera demain, il
    votera toujours. Les montons vont à l’abattoir. Ils ne se disent
    rien, eux, et ils n’espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas
    pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera.
    Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons,
    l’électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait
    des Révolutions pour conquérir ce droit."

    "Rêve après cela, si tu veux, des paradis de lumières et de parfums,
    des fraternités impossibles, des bonheurs irréels. C’est bon
    de rêver, et cela calme la souffrance. Mais ne mêle jamais
    l’homme à ton rêve, car là où est l’homme, là est la douleur, la
    haine et le meurtre. Surtout, souviens-toi que l’homme qui sollicite
    tes suffrages est, de ce fait, un malhonnête homme, parce
    qu’en échange de la situation et de la fortune où tu le pousses, il
    te promet un tas de choses merveilleuses qu’il ne te donnera pas
    et qu’il n’est pas, d’ailleurs, en son pouvoir de te donner.
    L’homme que tu élèves ne représente ni ta misère, ni tes aspirations,
    ni rien de toi ; il ne représente que ses propres passions et
    ses propres intérêts, lesquels sont contraires aux tiens. Pour te
    réconforter et ranimer des espérances qui seraient vite déçues, ne
    va pas t’imaginer que le spectacle navrant auquel tu assistes
    aujourd’hui est particulier à une époque ou à un régime, et que
    cela passera. Toutes les époques se valent, et aussi tous les
    régimes, c’est-à-dire qu’ils ne valent rien. Donc, rentre chez
    toi, bonhomme, et fais la grève du suffrage universel…
    Et s’il existe, en un endroit ignoré, un honnête homme
    capable de te gouverner et de t’aimer, ne le regrette pas. Il serait
    trop jaloux de sa dignité pour se mêler à la lutte fangeuse des
    partis, trop fier pour tenir de toi un mandat que tu n’accordes
    jamais qu’à l’audace cynique, à l’insulte et au mensonge.
    Je te l’ai dit, bonhomme, rentre chez toi et fais la grève."

    P.S. : la connerie c’est la décontraction de l’intelligence… (Coluche), encore un que l’auteur de ce blog considère comme un imbécile, s’en dédouanera-t-il par une pirouette ? (on peut donc le prendre comme un compliment) – et pour conclure en beauté : Le pluriel ne vaut rien à l’homme Et sitôt qu’on est plus de quatre on est une bande de cons (Georges Brassens).

    • bovard dit :

      @l’inconnuedel’orientexpress
      ‘bonjour,
      Il a voté hier, il votera demain, il
      votera toujours. Les montons vont à l’abattoir. Ils ne se disent
      rien, eux, et ils n’espèrent rien’.
      Madame,J’imagine qu’à la relecture de vos propres textes,vous mesurez le mépris vis à vis des électeurs .
      Que le général De Gaulle,de qui vous vous réclamez,n’en soit pas entaché.Sinon,relisez l’excellent livre de Georges Marchais où cety encien blochévik explique en quoi la démocratie est le bien le plus précieux d’une nation digne de ce nom:Son titre est:’Le défi démocratique’1973-éditions sociales.
      meilleurs voeux pour 2015.
      Vive la démocratie..et donc Vive la France ,car sans Démocratie la France est exécrable comme le régime de Vichy la montré.

    • L'inconnue de l'Orient Express dit :

      @ Bovard,

      Merci pour vos bons voeux. Je vous prie en retour de bien vouloir accepter les miens.

      Question livre, celui de Christopher Caldwell, "Une révolution sous nos yeux" m’a été conseillé…Peut-être, vous laisserez-vous tenter ?

      Cordialement

    • bovard dit :

      @l’inconnue de l’Orient express
      Bonjour à vous et à tous les lecteurs,
      Avant tout ,je rends un hommage que je sais partagé sur ce blog,aux assassinés du siège de Charlie Hebdo.Ce sont les ‘étoiles’ athées de notre firmament français où notre jeunesse fut vécue.Ni haine,ni Oubli,ni Amalgame.Contre cette islamofolie,seule la rationnalité est efficace sur le long terme.Pour l’anecdote,cela faisait des heures que j’étais sonné par cette ‘nouvelle Saint Barthélémy’,ce n’est qu’en prenant mon clavier rationaliste de chez Descartes,que le moral est revenu.
      En plus j’ai toujours aimé,suivre du regard une belle inconnue que j’imagine en fourrure, dans le couloir de l’orient express..que je n’ai jamais pris.Mais il n’est pas top tard pour bien faire..
      Revenons à la joie ressentie,lorsque je vous ai lu ce matin.L’inconnue était là,super!
      Votre plume ,depuis longtemps m’intéresse.sur ce blog.
      Vos échanges vifs avec notre cher Descartes,révélaient que vous êtes sur des sujets sensibles.
      Bien sûr,les réponses de Descartes sont dans le ton du blog.C’est pour cela que nous l’aimons.Qui aime bien ,chatie bien.De plus en ces temps de violence,sa rationalité est bénéfique.Merci à lui!
      C’est la règle contraignante du site.
      Vous gardez cependant,et j’apprécie, votre sensibilité qui palpite au travers de vos écrits.
      Merci de continuer ainsi,SVP!
      Votre style est unique et remarquable.
      Mais n’égratignez pas à mort notre cher Descartes,parce que le débat déraperait et je préférerais une censure préservatrice.Ce blog est si important pour mon équilibre!
      Voilà,cétait pas facile à exprimer pour vous comme pour moi.
      Continuez,donc mais sans excés.;-)
      Salutations rationalistes et à la santé du Monde athée !

    • L'inconnue de l'Orient Express dit :

      Un article que chacun prendra comme il voudra : http://blogs.mediapart.fr/blog/constant-jacob/040115/jean-luc-melenchon-le-roi-des-katechons

      Oui, je considère que Mélenchon a une certaine responsabilité dans cette histoire car de par son comportement à "émotionnaliser" le discours politique, il a favorisé ce genre d’attitude hystérique chez ses partisans ! et c’est loin d’être innocent !
      Ceux qui ont ouvert les yeux depuis, ont d’autant plus de facilité aujourd’hui à y déceler toutes les supercheries de son discours !
      Et j’ignorais que ça se poursuivait sur face de bouc, ce débordement de sentimentalisme, dis-donc ! ça s’arrange pas alors !

      A l’inverse, un Dupont-Aignan que j’ai visionné dernièrement (que j’ai trouvé très bon en passant, à peu près sur la même ligne que Philippot) n’attisera jamais ce genre de comportement chez ses partisans parce que sa démarche ne se situe pas sur le même plan, celui du sensationnalisme et donc oui le comportement supposé "malsain" d’autrui (donc des électeurs) est favorisé ou non par le signal donné par le politique en face, qui emboite le pas ou non à ce genre de manifestation pernicieuse !

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Un article que chacun prendra comme il voudra : http://blogs.mediapart.fr/blog/constant-jacob/040115/jean-luc-melenchon-le-roi-des-katechons%5D

      Bof… digne de mediapart. Mais ce qui m’étonne, c’est que vous le diffusiez. Après tout, il ne fait que faire votre portrait, avec deux ans de retard…

      [Oui, je considère que Mélenchon a une certaine responsabilité dans cette histoire car de par son comportement à "émotionnaliser" le discours politique, il a favorisé ce genre d’attitude hystérique chez ses partisans ! et c’est loin d’être innocent !]

      Et ses partisans, bien entendu, n’ont aucune responsabilité. Ce ne sont que d’innocentes victimes qui l’ont suivi sans pouvoir résister sa flûte magique…

  27. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    @Descartes,

    Ce texte en effet n’est pas folichon, du moins il m’aura permis de broder autour (petite provocation aussi de ma part, toujours ! que voulez-vous j’aime bien titiller un peu mon prochain et le voir sortir de ses gonds ou tout simplement de sa réserve, bien souvent factice car tout le monde préfère être bien vu que mal et ça fausse les rapports entre les gens) !

    Les partisans de Mélenchon (du moins qui furent un temps hypnotisés pour les raisons citées plus haut) sont aussi responsables Descartes de n’avoir pas eu la force de résister à la bisounourserie ambiante, (par idéalisme incontrôlé qu’a su si bien exacerber Mélenchon de par la précision de son verbe et les envolées poétiques dont il a su user avec assez de talent pour que les âmes dites nobles s’y extasient à mort), disons pour être équitable à hauteur de 50 %.

    Je suis plutôt du genre à prendre ma part de responsabilité dans la vie et à ne point mettre tous les torts sur l’autre (dans tous les domaines) et donc oui si je me suis trompée ou ai été trompée et bien combien même dans un premier temps, j’aurais tendance à rester dans le déni et à refuser cette réalité (pour m’éviter de souffrir, n’étant pas maso), il arrive un moment où l’on ne peut plus tergiverser et où il faut accepter de payer pour sa "bêtise" ou "insouciance" passagère mais certainement pas pour celle des autres !

    En ce qui concerne l’attentat de Charlie Hebdo, je le déplore comme tous mais le slogan "je suis Charlie" du même style que "touche pas à mon pote", je préfère ne pas m’y éterniser, je ne voudrais pas encore passer pour une vicelarde sans coeur ! Les citoyens dans leur grande majorité n’auraient-ils pas cédé là encore à la bisounourserie ambiante ?

    Je n’estime pas nécessaire pour ma part de me rallier à ce genre de slogan pour exprimer mon horreur par rapport à cet acte ignoble et n’ayant pas tous les éléments à ma portée, je préfère m’abstenir de succomber d’adhérer pleinement tant à la conclusion officielle ( la mort des supposés coupables, évitant ainsi tout procès) qu’aux versions non officielles de cette affaire, telle que médiatisée à outrance et récupérée de manière obscène par les politiques de tous bords !

    S’arrêtent là donc mes questionnements, bien légitimes ici quant aux zones d’ombres dans cette affaire, ma liberté de penser (ce que je veux indépendamment de la pensée dominante) m’appartenant et nul besoin pour moi de me répandre sur un sujet pour lequel je suis incapable d’avoir une vision définitive malgré le dénouement final d’une si suprême évidence que la réserve ne peut qu’être de mise en ce qui me concerne !

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Je suis plutôt du genre à prendre ma part de responsabilité dans la vie et à ne point mettre tous les torts sur l’autre (dans tous les domaines) et donc oui si je me suis trompée ou ai été trompée (…)]

      Vous avez été trompée ? Ou vous vous êtes trompée ? Si vous êtes « du genre à prendre votre part de responsabilité », vous devriez être capable de savoir lequel des deux est juste.

      [je préfère m’abstenir de succomber d’adhérer pleinement tant à la conclusion officielle ( la mort des supposés coupables, évitant ainsi tout procès) qu’aux versions non officielles de cette affaire, telle que médiatisée à outrance et récupérée de manière obscène par les politiques de tous bords !]

      Non, ne me dites pas que la Grande Conspiration a encore frappé !

  28. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    @ Bovard,

    Moi porter de la fourrure, quelle horreur ! J’aime trop les animaux pour ça et puis pas du genre à susciter de tels cadeaux de la part de la gent masculine (partant de l’hypothèse que étant une roturière affirmée (donc sans le sou), de plus, probable imbécile sans diplôme d’ingénieur à exhiber et de surcroît peu encline à jouer de ses charmes féminins, prédisposant le plus souvent les mâles à offrir des cadeaux de luxe aux femelles, peu de chance donc d’avoir ce genre de "monstruosité" dans ma garde-robe, ce qui ne m’empêche nullement d’aimer les belles matières, les belles harmonies de couleur et de textures, enfin quoi il n’y a pas que les bourgeois qui peuvent se permettre d’avoir bon goût et d’avoir de la classe !

    Il est d’ailleurs récurrent de voir ces messieurs s’imaginer être dans le raffinement le plus total à vouloir à tout prix offrir une coupe de champagne à une femme charmante qu’ils iraient même jusqu’à inviter à faire chauffer leur carte bleue, histoire de s’assurer un semblant de supériorité par le fric ! N’aimant pas le champagne, je vous laisse imaginer leur désarroi (sourire) !

    Quant au fric, celui que je gagne honnêtement, il me suffit (la quête de la richesse absolue, je la laisse aux Cahuzac et compagnie, qui eux on sait comment de par leur fourberie, ils ont pu s’en mettre un paquet dans les fouilles au détriment des plus démunis) !

    Bon Descartes risque de ne pas apprécier ce "hors sujet", je vais donc m’en arrêter là !

    Sinon Bovard, savoir que sur cette gigantesque toile d’araignée, un admirateur apprécie mon style d’écriture (on va dire très tranché et sans concession), c’est toujours ça de pris de bon pour soi et si vous n’étiez que le seul, sachez que n’aimant pas spécialement être en pleine lumière, briller modestement dans mon petit coin à l’ombre des plus grands, qui forcément me surpassent, est déjà un grand privilège pour l’être sensible (à la beauté des choses et des êtres, animaux compris) que je suis (et oui) !

    Quant à l’auteur de ce blog, nulle raison d’être tendre avec lui quand lui-même se permet quelques jugements hâtifs sur moi mais ce qu’il peut dire sur certains sujets est loin de me révulser ! Je peux apprécier quelqu’un pour ce qu’il exprime que je juge avec talent (ou pas) sans pour autant me sentir obligée d’apprécier (ou pas) sa personne (d’autant quand il s’agit d’un parfait inconnu).

    Bonne journée à vous Bovard et à tous (soyons généreux en ces temps maudits) et encore désolée pour cette parenthèse, Descartes.

  29. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    {Vous avez été trompée ? Ou vous vous êtes trompée ? ]

    Certainement les deux, mon capitaine et il n’y a pas de honte à ça. Ce qui compte, c’est d’être en mesure d’admettre, lors de la prise de conscience, son erreur ou/et la manipulation subie et de reprendre son petit bonhomme de chemin, tranquillou, débarrassé du poids de la culpabilité, plus vaccinée et aguerrie que jamais et moins enclin à se faire entuber (et pas que dans le domaine de la politique).

    Rien n’est jamais constitué d’un bloc dans la vie, Descartes ! Et on est trompé plus facilement justement lorsque l’on tend le bâton pour se faire battre ! Parfois on est fort dans la vie, imperméable à tout et à d’autres moments on l’est moins, pour des raisons x ou y qui vous fragilisent ! pas de quoi se flageller pour autant !

    De quelle conspiration parlez-vous ? je n’ai rien dit de tel alors n’extrapolez pas SVP.
    J’aurais juste préféré qu’ils ne soient pas morts et qu’une enquête sérieuse puisse déterminer leurs motivations profondes ! je ne dis rien de plus ! La mort des deux frères n’efface pas les zones d’ombres pour autant ! et si ces deux mecs étaient inscrits sur le fichier "no fly", comment expliquez-vous, que malgré un plan vigipirate renforcé, ils aient pu intervenir sans trop de difficulté, en plein Paris où la circulation n’est pas des plus fluides….?
    Sur ce? les jeux sont faits et les marches et autres slogans (récupération politique donc et récupération commerciale par la vente de mugs et de tee-shirt sur le net) ne pourront plus rien pour ceux qui sont morts.
    Belle euphorie collective, rien de plus et notre Président qui aura probablement le mérite d’avoir redressé une courbe, la sienne (celle de sa popularité).

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [« Vous avez été trompée ? Ou vous vous êtes trompée ? » Certainement les deux, mon capitaine (…)]

      Je me disais bien que la veine « prendre ma part de responsabilité » avait ses limites… Désolé, mais non, vous n’avez pas été trompée. Toutes les informations qui vous permettaient de juger étaient publiques et connues de tous. Vous avez choisi de ne pas les prendre en considération. Pas la peine donc de rejeter la faute sur quelque « séducteur », que ce soit Mélenchon ou Hollande.

      [Ce qui compte, c’est d’être en mesure d’admettre, lors de la prise de conscience, son erreur ou/et la manipulation subie et de reprendre son petit bonhomme de chemin, tranquillou, débarrassé du poids de la culpabilité, plus vaccinée et aguerrie que jamais et moins enclin à se faire entuber (et pas que dans le domaine de la politique).]

      C’est ça. Comme disait je ne sais plus qui, il faut solder les erreurs d’hier pour pouvoir commettre ceux de demain… C’est bien chez vous : pas de culpabilité, pas de responsabilité…

      [De quelle conspiration parlez-vous ? je n’ai rien dit de tel alors n’extrapolez pas SVP.]

      Je vous invite à relire votre paragraphe. Votre référence à la « version officielle » à laquelle s’opposeraient « d’autres versions », la référence aux « supposés coupables » – en d’autres termes, ils seraient innocents, car « supposé » et « présumé » ne sont pas synonymes – dont la mort permettrait d’éviter un procès et donc on ne sait quelles révélations, tout cela sent la théorie de conspiration. Avez-vous le moindre élément objectif pour supposer que les « supposés coupables » étaient innocents ? Oui ou non ? Si c’est non, de grâce, utilisez le rasoir d’Occam au lieu de fantasmer.

      [J’aurais juste préféré qu’ils ne soient pas morts et qu’une enquête sérieuse puisse déterminer leurs motivations profondes ! je ne dis rien de plus !]

      Pardon, vous dites bien plus. S’ils sont « supposés coupables », comment pourraient-ils avoir des « motivations profondes » puisqu’ils n’ont rien fait ?

      [La mort des deux frères n’efface pas les zones d’ombres pour autant ! et si ces deux mecs étaient inscrits sur le fichier "no fly", comment expliquez-vous, que malgré un plan vigipirate renforcé, ils aient pu intervenir sans trop de difficulté, en plein Paris où la circulation n’est pas des plus fluides….?]

      A ma connaissance, les personnes inscrites sur les fichiers « no fly » américains ne sont pas soumises à des restrictions de circulation à Paris. De grâce, ne dites pas des bêtises : les embouteillages parisiens affectent également les gens inscrits sur le listes « no fly » et les autres. Par ailleurs, les listes « no fly » comportent des dizaines de milliers de noms, dont des centaines de français, avec d’ailleurs beaucoup d’erreurs, car nos alliés américains ont une certaine tendance à tomber dans la paranoïa à l’heure de faire des listes. Suivre les déplacements de tous les gens figurant dans cette liste dépasse de très loin les possibilités de la police française.

      Décidément, vous avez beaucoup de mal à accepter que quelqu’un puisse être responsable de quelque chose. On se trompe de vote ? C’est qu’on a « été trompé » par quelqu’un d’autre. On mitraille une rédaction ? C’est certainement « le Pouvoir » qui a manipulé les tueurs. Et ainsi de suite…

    • bovard dit :

      @l’inconnue de l’orient express
      A propos de Mélenchon,nous sommes quelques uns à penser qu’avant son discours de Marseille,la dynamique en sa faveur inquiétait Hollande.
      Le staff solférinien était incertain qu’Hollande soit devant Mélenchon.
      Alors il y eu le discours du Bourget,calibré pour entamer l’électorat de Mélenchon…
      Cependant,Mélenchon a commis une faute majeure (intentionnelle peut être selon certain car il pensait préférable de devenir ministre de Hollande que d’aller au second tour ?).
      A un moment de son discours de Marseille,il a fait un éloge dythirembique,excessif,ridicule presque écoeurant, de l’immigration et en particulier des maghrébins présentés comme un peuple élu,supérieur que les français attendaient.
      Là,en direct à la tv,la moitié du public marseillais a cessé de l’applaudir.
      C’était impressionnant,ces mines déconfites sur mon poste tv.
      Nous avons été plusieurs à le constater,de visu,en direct sur BFM .
      Dans les jours qui suivirent,les% d’intentions de vote pour Mélenchon ont bien sûr stagné,jusqu’à la fin.
      Par ces propos surréalistes, pro-maghrébisation massive,Mélenchon avait tué toutes ses chances de battre Hollande.
      Cela a été fait consciemment,pourquoi?
      Si seulement,nos questions trouvaient des réponses?
      Le bilan de la campagne de Mélenchon reste à faire à partir de ces questions…

    • Descartes dit :

      @ bovard

      [A propos de Mélenchon, nous sommes quelques uns à penser qu’avant son discours de Marseille,la dynamique en sa faveur inquiétait Hollande. Le staff solférinien était incertain qu’Hollande soit devant Mélenchon.]

      J’aimerais savoir sur quel fait précis se fonde cette affirmation. A ma connaissance, personne dans le « staff solférinien » n’a pensé un instant que Mélenchon pouvait arriver en tête de la gauche. Ce fantasme n’a existé que chez quelques supporteurs du PG parmi les plus allumés. Même les gens qui entouraient Mélenchon – et dieu sait que j’ai une piètre opinion de leur talent d’analystes – ont toujours été parfaitement conscients que Mélenchon arriverait derrière Hollande. La seule « inquiétude » qu’avaient certains analystes Rue de Solferino était le risque d’une répétition de l’incident de 2002, quand la division de la gauche lui a coûté sa place au deuxième tour. Et l’inquiétude s’est très vite dissipé au début de la campagne.

      [Alors il y eu le discours du Bourget, calibré pour entamer l’électorat de Mélenchon…]

      Faut pas prendre les gens pour des imbéciles, comme s’il suffisait de faire quelques promesses électorales et dire du mal de la « finance » pour que les gens changent leur vote. Les électeurs socialistes savent très bien qui est François Hollande, et aussi qui est Jean-Luc Mélenchon.

      [Cependant, Mélenchon a commis une faute majeure (intentionnelle peut être selon certain car il pensait préférable de devenir ministre de Hollande que d’aller au second tour ?). A un moment de son discours de Marseille, il a fait un éloge dythirembique, excessif, ridicule presque écoeurant, de l’immigration et en particulier des maghrébins présentés comme un peuple élu, supérieur que les français attendaient.]

      On ne perd pas une élection sur un seul discours. Ce que Mélenchon a dit à Marseille n’était en rien une nouveauté. Mélenchon a soutenu la même proposition sur l’immigration maghrébine qui serait « l’avenir de la France » dans d’autres discours, et dans d’autres textes.

      [Par ces propos surréalistes, pro-maghrébisation massive, Mélenchon avait tué toutes ses chances de battre Hollande. Cela a été fait consciemment, pourquoi?]

      Parce que Mélenchon est convaincu que c’est la réalité. On peut accuser Mélenchon de beaucoup de choses, mais ce n’est pas un pur calculateur. Autant c’est un tacticien hors pair pour certaines choses, autant sur des questions comme celle-là son discours reflète en général ses convictions. Je ne crois pas un instant d’ailleurs que ce soit ce discours-là qui lui a coûté l’élection. Il eut fallu bien plus qu’une position cohérente sur l’immigration pour lui permettre de passer devant Hollande…

  30. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Bon écoutez Descartes, vous montez en épingle les moindres de mes paroles, le courant ne passant pas, je stop là ! Je suis passée à autre chose et je n’ai pas à me justifier auprès de vous de mon attitude actuelle par rapport à celle d’il y a deux ans, dix ans ou vingt ans ! et non je n’ai pas besoin que vous me distribuiez d’un passeport pour bonne conduite citoyenne ! Chacun est libre d’adopter les postures qui lui sied dans la vie pour passer entre les gouttes, tant qu’elles ne nuisent pas à autrui et les miennes ne font de tort à personne ! Je n’ai plus envie de me prendre la tête pour des joueurs de pipeau, ok ? qu’ils fassent des moulinets avec leurs bras ou qu’ils fassent des claquettes (avec leur talonnettes compensées) !

    Et oui qu’il puisse y avoir un procès, cela aurait été préférable à la mort de deux hommes, fussent-ils des fanatiques qui méritaient d’être châtiés ! Je ne vois pas trop ce qu’il y a de conspirationniste là-dedans ! et combien même, je pencherai vers cela comme vous semblez l’affirmer, ce n’est pas encore interdit aux citoyens à ce que je sache de faire des investigations ! peut être demain ? une puce dans le citron et vote obligatoire pour le parti dominant ! waouh ! ça fait tellement envie que je préfère aller m’écouter de la bonne zique, (genre ça : https://www.youtube.com/watch?v=2EK5RluCvCE) qui va me faire décoller de terre sans risque de m’abimer à l’atterrissage !

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Bon écoutez Descartes, vous montez en épingle les moindres de mes paroles, le courant ne passant pas, je stop là !]

      Encore ? A chaque fois vous nous menaces de « stopper là » dès que vous vous rendez compte que votre position est intenable, et vous recommencez tout de suite après. Vous savez, une menace qui n’est jamais exécutée perd de son efficacité…

      [Je suis passée à autre chose et je n’ai pas à me justifier auprès de vous de mon attitude actuelle par rapport à celle d’il y a deux ans, dix ans ou vingt ans !]

      Alors ne répondez pas. Mais ne vous attendez pas à pouvoir jouer les vierges séduites et abandonnées par Mélenchon sans que quelqu’un – moi par exemple – vous rappelle votre discours de l’époque. Vous avez une bien mauvaise mémoire. Avant 2012, vous parliez de Mélenchon comme d’une sorte de Messie venu nous sauver tous. Maintenant, vous en faites un repoussoir. Dans les deux cas, vous avez tort. Tort de vous laisser emporter par vos haines et vos amours sans vouloir regarder les réalités en face.

      [et non je n’ai pas besoin que vous me distribuiez d’un passeport pour bonne conduite citoyenne !]

      Si vous persistez à revenir à ce sujet, c’est bien que vous ressentez le besoin d’un tel « passeport ».

      [Chacun est libre d’adopter les postures qui lui sied dans la vie pour passer entre les gouttes,]

      Tout à fait. Mais personne n’est obligée d’accepter votre « posture ». Si vous voulez qu’on respecte votre liberté de choisir votre posture, respectez la liberté des autres de la critiquer.

      [Et oui qu’il puisse y avoir un procès, cela aurait été préférable à la mort de deux hommes, fussent-ils des fanatiques qui méritaient d’être châtiés !]

      Ne faites pas l’idiote, les gens pourraient finir par penser qu’il ne s’agit pas d’une simulation. Quand on commence à insinuer qu’on ne croit pas à la « vérité officielle », c’est qu’on affirme qu’il y a une autre vérité. Quand on parle de la mort de « coupables supposés », c’est qu’on pense qu’ils ne sont en fait pas coupables. Si vous ne relisez pas ce que vous écrivez, ce n’est pas ma faute.

      [et combien même, je pencherai vers cela comme vous semblez l’affirmer, ce n’est pas encore interdit aux citoyens à ce que je sache de faire des investigations !]

      Non. Et ce n’est pas non plus interdit aux citoyens de penser que ceux qui sans le moindre élément factuel se permettent de jeter le doute sur un récit en le qualifiant de « vérité officielle » sont sous l’influence d’un raisonnement conspirationniste. Comme je vous l’ai déjà dit, le droit de s’exprimer librement n’inclut pas le droit d’être pris au sérieux.

  31. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Ce qu’il ressort de bien visible dans tout cela, c’est le tweet de Pécresse prônant le "Patriot Act" à la Française et ce sera cela à l’issue de tout cet emballement émotionnel !

    En fait la liberté de s’exprimer (et de penser) ne s’appliquera en somme (et c’est déjà le cas mais se sera de manière encore amplifiée) que pour ceux qui seront autorisés à parler de certains sujets (y compris de sujets qui fâchent, bien salaces et tout et tout mais qui fâchent selon une certaine orientation ou un certain esthétisme ou du moins jugé comme tels) !
    Pour tous les autres, les originaux, les non normés, ce sera "vol au dessus d’un nid de cocus" (ce entre guillemet, je l’ai emprunté à un internaute au grès de mes lectures, belle formule et qui se suffit à elle-même).

    Sur ce, je m’en retourne dans ma petite bulle et je vais donc mettre ma fonction de citoyenne en mode "off", vu que je ne compte pas être comptabilisée, de par mes actions et mes paroles futures, parmi les hypocrites de ce monde (dégueulasse) ! Je me priverai donc, par la force des choses, du plaisir de m’exprimer sur des sujets qui me tiennent à coeur ! et déjà vu la façon dont certains essaient de récupérer les dires d’autrui, en tentant de les faire passer pour des "pas clean", des têtes de pioche bonnes à faire rouler sur le billot, en dit déjà long sur l’attitude prochaine qu’auront nos concitoyens à se comporter comme en des temps pas si éloignés finalement, encouragés qu’ils seront par le biais de tout un arsenal répressif !

    Après tout, sauf pour aller bosser pour gagner ma croûte, je pourrai bien m’habituer à vivre en totale autarcie, uniquement à l’écoute de mes petits bonheurs quotidiens, mes petites passions… et autour de moi, plein de gens vivent déjà comme ça, égoïstement, depuis toujours (collègues, famille, les exemples sont nombreux), qui ne s’interrogent sur rien, se contentant de ce qu’on leur montre en surface !
    Et bien vu les temps qui courent, on ne pourra qu’être tentés de les imiter sinon prendre des risques (et
    c’est bien connu qui ne risque rien n’a rien) !

    Alors il n’y aura plus qu’à accepter le Néant qui nous attend ou alors bien prendre conscience qu’il faudra payer chèrement pour la moindre petite parcelle de préservation de son "libre arbitre" ! La servitude volontaire comme plat unique pour tous ! Waouh !

    je préfère encore me tirer avec les miens dans l’unique voie se secours qui se dégage à l’horizon que de finir "lobotomisée" ! (à l’image de Nickolson dans le fameux film revu récemment). Mais bon nous autres citoyens, victimes collatérales des actions délétères à mettre sur le compte de la responsabilité de nos chères élites, nous ne sommes pas une grosse perte pour eux, va !

    Alors ceux qui peuvent se payer le luxe de s’émanciper de toute cette merde, qu’ils le fassent ! tant pis pour ceux qui restent !

    Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir (dis donc pour que je cite Johnny, c’est que vraiment le moral est en berne ! quoi que la chanson "dormir seul" peut être pas le bon titre, bien mélancolique à souhait et qui représente le bilan de toute une vie d’homme bien remplie pourtant, est plutôt bien foutue mais de là à devenir une fan, faut pas pousser non plus, hein).

  32. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Et quant à votre ‘petit timonier" comme vous aimez le nommer, je vous ai dit que c’était terminé en ce qui me concerne alors INUTILE de me rabâcher les oreilles avec cela et d’ailleurs c’est simple, je pense que je ne vais plus venir sur votre blog (statut de citoyenne en off oblige), au grand regret de Bovard (peut être) !

    Quand on sait sa valeur (humaine), qu’on peut se targuer d’avoir eu une bonne éducation et quand on sait s’éloigner du troupeau bêlant par sa seule force de conviction, on n’attend absolument pas après les fleurs dans la vie, figurez-vous !
    et je m’en voudrais que mon statut de "femme" ait pu encouragé qui que ce soit ici ou ailleurs à vouloir adoucir leurs propos en ma direction et moi je me permets tout autant, avec toute la désinvolture qui me caractérise, de sortir des "clichés" de ce type, donc le tout sucre et séduction, ce sera toujours NIET !

    Mes salutations, Bovard

  33. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    @ Bovard,

    Juste avant de partir, un dernier truc :

    A propos de Mélenchon, faites comme moi, passez à autre chose (si vous le pouvez).

    Je vous souhaite un meilleur choix qu’en 2012, pour 2017 !

    En ce qui me concerne, n’étant pas de gauche, je trouve Dupont-Aignan plutôt pas mal mais ça s’arrête là pour moi. C’est juste que je trouve finalement pas plus mal, un homme politique qui s’exprime calmement, avec intelligence et clarté, sans haussement de ton, ni insultes envers la partie adverse. Et puis d’ici, là, j’aurai peut être déchiré ma carte et repris mes anciennes habitudes (sourire).

    Et si jamais le flicage des citoyens devait s’intensifier, que l’auteur de ce blog, tout content de vouloir absolument me coller une étiquette, se dise bien qu’une petite nana sans histoires telle que moi, au casier judiciaire ultra white (que même omo il laverait pas plus blanc), encartée nulle part de chez nulle part et n’ayant ni de près ni de loin de connaissances parmi les gens de la politicaille environnante, ne risque rien pour sa petite pomme, pour la bonne raison déjà qu’elle compte pour du beurre !!!! que vaut ma voix d’un point de vue électoral ? que dal et elle vaut encore moins dans le brouhaha des échanges sur internet.

    Si deux illuminés ont pu faire un carnage presque sans encombre alors qu’ils auraient dû normalement être surveillés de très près (nous n’aurions ainsi point ces victimes à déplorer (et pas seulement les 4 vedettes)), on est en droit de parler de laxisme en matière de sécurité et de penser que leur plan vigipirate ne protège en rien les citoyens !
    Alors, ça me fait bien marrer, qu’il ne veuille pas lâcher le morceau ! à s’en bichonner les crocs à ce point là, c’est assez surréaliste mais bon….on prend son plaisir comme on peut !

    Sur ce, bien à vous.

    • bovard dit :

      @l’inconnue de l’orient express
      Merci à vous de me répondre.
      Merci aussi à Descartes de continuer à répondre et à publier nos échanges.N’oublions pas qu’ici,c’est chez lui et il y est souverain.
      C’est que nos échanges ont su rester dans un certain cadre acceptable.Tant mieux.
      Votre point de vue,est très intéressant,souvent de même les réponses de Descarte ,
      Vous êtes gaulliste ,en dilettante alors que je suis trés différent,c’est cela qui me fascine.
      Moi encore au PCF,issu de trois générations de communistes,j’ai eu comme vous une adhésion épisodique au Mélenchonisme (ressassée ,grosso modo de qualité pour moi de la vulgate du PCF des années 70).
      Restes sur ce blog où vous avez la place du Candide de Voltaire!
      Vous y avez gagné une place,un rôle.
      Ailleurs,vous ne trouverez pas cette intransigeance rigoureuse mais généreuse de Descartes.
      Ce blog est unique,assez confidentiel,et vous êtes dans ces confidences:
      Vos textes sont attendus,par moi et par d’autres.
      Nous apprécions d’ailleurs que Decartes.,en tienne compte.
      Qu’il en soit remercié car,c’est vrai nous sommes sur son site et bénéficions de son attention.
      Allez,l’inconnue de l’orient express,nous n’avons qu’une vie,restez avec les personnes que vous intéressez!
      Please,donnez vos commentaires sur les trois autres articles que Descartes a publié depuis la mort de ce cher J.Chancel.

  34. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Du concret ?
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029958091&dateTexte=&categorieLien=id

    L’information est disponible pour tous, à chacun et à chacune de savoir se l’approprier !

    • L'inconnue de l'Orient Express dit :

      @ Bovard,

      C’est sympa à vous d’essayer de me retenir mais à part vous (peut être), je ne pense pas que mes participations ici soient attendues, ni par les lecteurs de ce blog, ni par l’auteur, lui-même.

      Ok, il n’a certes pas censuré des propos tenus entre vous et moi, non dans le ton du billet, mais les gens qui de manière à ne pas y toucher, se servent de vos propos mal formulés pour en supposer l’indicible odeur de souffre (et vu le contexte ce n’est pas anodin et peut être nuisible pour son matricule) ne me disent rien qui vaille et généralement quand je ne le sens pas, je préfère m’éclipser, non sans avoir dit ce que je pensais ! Cependant, dorénavant il faut savoir user d’encore plus de subtilité à multiples sens dans les propos que l’on tient et manier le second degré avec encore plus de virtuosité sinon PAN sur la gueule assuré ! Donc, par les temps (malsains) qui courent, si je dois refaire le monde, je préfère le faire hors du net, entre potes, musicos de préférence ! la musique, la bonne, il n’y a que ça de vrai.

      A la base, j’étais juste venue pour exprimer mon point de vue sur Mélenchon de par son attitude récente, plutôt très bas de gamme à mon goût (mais ce n’est que mon avis), quand entre temps, ces évènements tragiques ont eu lieu.

      Sur ce, ma plume (que j’estime cavalièrement débridée) aura bien des occasions de dévoiler toute la richesse de sa palette, riche en pigments réflecteurs de lumière, en des lieux moins "hostiles" à son épanouissement !

      Il est vrai que n’ayant pas tendance à tâcher d’embellir mon image plus que de raison, je suis tout de même (de par un égo bien développé mais sans exagération) en mesure de reconnaitre une certaine "originalité" et "fluidité" en ce qui concerne mon style d’écriture, tout en ayant la modestie de savoir me situer bien à ma place, c’est à dire, dans l’ombre, et c’est très bien ainsi.

      Que je dérange certains dans leur petit confort moral en me saisissant de sujets dont je parle avec force de conviction et non futilité, c’est indéniable, d’où leur morgue (et je ne parle pas de Descartes spécialement, mais en général) à vouloir me faire rabattre mon caquet ! Une de plus qui ne pourra plus montrer de quel bois elle se chauffe (sans risquer pour son cuir), c’est toujours ça de balayé qui les défrise, ces soumis, se desséchant dans leur monde aseptisé.

      Jaloux ils sont oui du talent, de l’impertinence et de l’audace de ceux qui jamais n’abdiqueront, jamais ne renonceront à un gramme de ce qui les caractérise et font d’eux ce qu’ils sont devenus, c’est-à-dire non des purs mais d’authentiques pourfendeurs de la tiédeur imposée pour tous ! Le conditionnement des masses est toujours de mise et c’est plus vrai que jamais ! Le constat est là.

      "Qui ne voit pas la vanité du monde est bien vain lui-même. Aussi qui ne la voit, excepté de jeunes gens
      qui sont tous dans le bruit, dans le divertissement et dans la pensée de l’avenir.
      Mais ôtez leur divertissement vous les verrez se sécher d’ennui. Ils sentent alors leur néant sans le connaître, car
      c’est bien être malheureux que d’être dans une tristesse
      insupportable, aussitôt qu’on est réduit à se considérer, et à n’en être point diverti." Blaise Pascal

      Bon allez cette fois-ci, je décampe pour de bon (rire)

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [C’est sympa à vous d’essayer de me retenir mais à part vous (peut être), je ne pense pas que mes participations ici soient attendues, ni par les lecteurs de ce blog, ni par l’auteur, lui-même.]

      Mon dieu, que la coquille d’œuf vous va bien… on dirait Caliméro tout craché.
      Arrêtez de jouer les victimes. Si vos participations « ne sont pas attendues ni par les lecteurs de ce blog, ni par l’auteur lui-même », vous devriez vous poser des questions. Si tout le monde se ligue contre vous, il doit y avoir une raison…

      Et puisqu’on se dit tout, oui, vos participations ne sont pas « attendues » parce qu’elles ne sont pas intéressantes. Parce qu’elles sont inutilement agressives. Parce que vous prenez la mouche dès qu’on vous contredit. Parce que vous n’admettez jamais vos erreurs, alors que vous en faites tout le temps. Parce que vous transformez tout échange en une bataille d’égos. Penses-y, et peut-être apprendrez-vous quelque chose.

      [Ok, il n’a certes pas censuré des propos tenus entre vous et moi, non dans le ton du billet,]

      Je vous prie de ne voir aucune mansuétude particulière. Ce blog a des règles, et je m’efforce de m’y tenir par respect pour les commentateurs. Un commentaire qui respecte la réglementation en vigueur et les règles minimales de la politesse et qui a un minimum de sens est toujours publié. Même s’il est idiot.

      [mais les gens qui de manière à ne pas y toucher, se servent de vos propos mal formulés pour en supposer l’indicible odeur de souffre]

      Tut tut tut… le gambit des « propos mal formulés » pour dissimuler les bêtises qu’on dit est un peu trop connu. Nos politiques s’en servent tout le temps… « mes paroles ont été mal interprétées », « je n’ai pas été compris »… Alors arrêtez de jouer les victimes. Franchement, est-ce si difficile d’avouer que vous avez dit ce que vous avez dit, et que vous vous êtes trompée ? Est-ce si difficile de dire à l’autre « vous avez raison » ? Vous savez, cela arrive à des gens très bien, moi y compris.

      [Donc, par les temps (malsains) qui courent, si je dois refaire le monde, je préfère le faire hors du net, entre potes, musicos de préférence ! la musique, la bonne, il n’y a que ça de vrai.]

      Et j’imagine que si vous faites une fausse note, cela passera comme « un propos mal formulé »…

      [Sur ce, ma plume (que j’estime cavalièrement débridée) aura bien des occasions de dévoiler toute la richesse de sa palette, riche en pigments réflecteurs de lumière, en des lieux moins "hostiles" à son épanouissement !]

      Eh oui, les grands artistes sont souvent incompris. Vous avez bien raison de délaisser les béotiens que nous sommes et qui ne savent pas reconnaître votre ineffable talent. Je vous souhaite de trouver le lieu où la richesse de votre palette sera reconnue à sa juste valeur.

      [Il est vrai que n’ayant pas tendance à tâcher d’embellir mon image plus que de raison,]

      Meuh non, meuh non. Qui pourrait penser une chose pareille ?

      [je suis tout de même (de par un égo bien développé mais sans exagération) en mesure de reconnaitre une certaine "originalité" et "fluidité" en ce qui concerne mon style d’écriture, tout en ayant la modestie de savoir me situer bien à ma place, c’est à dire, dans l’ombre, et c’est très bien ainsi.]

      C’est beau, la modestie d’un « égo bien développé mais sans exagération »…

      [Que je dérange certains dans leur petit confort moral en me saisissant de sujets dont je parle avec force de conviction et non futilité, c’est indéniable, d’où leur morgue (et je ne parle pas de Descartes spécialement, mais en général) à vouloir me faire rabattre mon caquet ! Une de plus qui ne pourra plus montrer de quel bois elle se chauffe (sans risquer pour son cuir), c’est toujours ça de balayé qui les défrise, ces soumis, se desséchant dans leur monde aseptisé.]

      Quand la modestie d’un « égo bien développé mais sans exagération » n’est pas tempérée par le sens du ridicule, on s’expose à écrire des choses comme celles qui précèdent. Je peux vous rassurer : vous ne « dérangez » personne. Et les « sujets dont vous vous saisissez » se limitent en général à vous-même, vos sentiments et vos états d’âme, ce qui explique probablement que vous en parliez « avec force de conviction ». Je ne vous reproche rien, remarquez. Chacun a le droit constitutionnel de se regarder le nombril et de croire que l’axe du monde y passe. Mais de là à imaginer que vos états d’âme « dérangent certains dans leur petit confort moral »… vous éxagérez là votre propre importance.

      [Jaloux ils sont oui du talent, de l’impertinence et de l’audace de ceux qui jamais n’abdiqueront, jamais ne renonceront à un gramme de ce qui les caractérise et font d’eux ce qu’ils sont devenus, c’est-à-dire non des purs mais d’authentiques pourfendeurs de la tiédeur imposée pour tous !]

      Vous parlez de qui, là ? En tout cas, s’ils sont jaloux de votre talent, de votre impertinence et de votre audace, c’est qu’ils sont vraiment désespérés…

      [Bon allez cette fois-ci, je décampe pour de bon (rire)]

      Comme disent les espagnols, « celui qui s’en va sans être chassé revient sans qu’on l’appelle ». Vous verrez, vous serez de retour bien trop vite…

  35. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    &amp;quot;Si tout le monde se ligue contre vous&amp;quot; ! Ah bon, parce que vous êtes dans la tête de vos lecteurs aussi ! waouh ! Mais j’en ai rien à cirer, Descartes de ce que pense x ou y de moi sur le net (y compris dans le sens positif) !

    Sinon juste un passage éclair pour dire à Bovard que Voltaire (puisqu’il le citait précédemment) n’est pas ma tasse de thé mais davantage Pascal ! (Voltaire, ce si grand humaniste qui considérait que l’instruction ne devait concerner que les bourgeois, les paysans allez hop au turbin et sans broncher, hein) ! Et oui, il faut savoir s’émanciper ou du moins prendre certaines distances dans sa vie d’adulte par rapport ce qu’on nous enseigne sur les bancs de l’école mais dans ce monde &amp;quot;aseptisé&amp;quot;, si vous ne montrez pas patte blanche, sitôt un doute émis ou une question malvenue, de complotiste l’on vous traite !

    Poujadas n’a pas fini de faire les beaux jours de la téloche, hélas !

    Sachez Descartes que si les complotistes primaires ne sont pas à prendre au sérieux, les anti-complotistes primaires non plus ! Entre le tout gober et le tout nier, il y a une marge !
    Faire l’effort de ne pas se contenter que d’un seul son de cloche est plutôt le signe d’une bonne santé mentale mais libre à vous de me tailler le portrait tel que fidèle à vos convictions (forcément erronées puisque ne reposant sur rien de concret me concernant, du moins) !

    Tenez, pour vos lecteurs et pour vous même (que mon passage express soit au moins utile au plus grand nombre), une interview très instructive (et le mec qui parle n’a rien d’un décervelé, vous en conviendrez) et là on s’éloigne carrément de TF1 et de BFM :

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      Avant de vous répondre, je vous rappelle ce que vous avez écrit lors de votre dernier passage sur mon blog : « Bon allez cette fois-ci, je décampe pour de bon (rire) ». Je constate donc que vous ne tenez pas vos promesses… comme d’habitude, quoi.

      ["Si tout le monde se ligue contre vous" ! Ah bon, parce que vous êtes dans la tête de vos lecteurs aussi !]

      C’est vous qui l’avez dit, pas moi. Je savais que vous ne lisiez pas ce qu’écrivent les autres, mais je sais maintenant que vous ne prenez même pas la peine de vous relire vous-même.

      [waouh ! Mais j’en ai rien à cirer, Descartes de ce que pense x ou y de moi sur le net (y compris dans le sens positif) !]

      Je pense que X et Y vous le rendent bien.

      [Sinon juste un passage éclair pour dire à Bovard que Voltaire (puisqu’il le citait précédemment) n’est pas ma tasse de thé mais davantage Pascal !]

      Voltaire ne s’en remettra certainement pas.

      [(Voltaire, ce si grand humaniste qui considérait que l’instruction ne devait concerner que les bourgeois, les paysans allez hop au turbin et sans broncher, hein) !]

      Avez-vous une référence pour cette étrange affirmation ? Je doute franchement que Voltaire ait écrit pareille chose, entre autres choses parce qu’à son époque le conflit était plutôt entre les paysans et les aristocrates, et non entre les paysans et les bourgeois.

      [Et oui, il faut savoir s’émanciper ou du moins prendre certaines distances dans sa vie d’adulte par rapport ce qu’on nous enseigne sur les bancs de l’école mais dans ce monde "aseptisé", si vous ne montrez pas patte blanche, sitôt un doute émis ou une question malvenue, de complotiste l’on vous traite !]

      Je ne sais pas dans quelle école vous avez suivi votre scolarité, mais dans la mienne on « apprenait » sur les bancs de l’école, mais on n’y « enseignait » pas. C’était le professeur qui enseignait, et il était assis à son bureau, pas dans les bancs… mais peut-être que chez vous c’étaient les enfants qui enseignaient et le professeur qui apprenait ? Cela expliquerait bien des choses… Mais venons au fait : votre problème, c’est que vous avez tellement pris de distance avec ce que vous avez appris à l’école, que vous avez oublié le rasoir d’Occam…

      [Sachez Descartes que si les complotistes primaires ne sont pas à prendre au sérieux, les anti-complotistes primaires non plus ! Entre le tout gober et le tout nier, il y a une marge !]

      Si vous le dites… vu que vous passez votre temps à nier aujourd’hui ce que vous avez gobé hier et vice-versa, vous êtes bien placée pour le savoir.

      [Faire l’effort de ne pas se contenter que d’un seul son de cloche est plutôt le signe d’une bonne santé mentale]

      Tout à fait d’accord. Vous commencez quand ?

  36. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    Vous non plus Descartes, vous ne respectez pas les vôtres de &amp;quot;promesses&amp;quot; ! je vous rappelle que vous deviez ne plus me répondre quelques messages plus haut ! En tout cas, vous ne perdez pas de temps pour attaquer dès que je remets le couvert après plus d’une semaine de silence et toujours sur le ton du mépris ! alors que moi, jamais je ne me permets de vous juger sur vos lectures, vos idées, de faire des commentaires négatifs sur votre supposée profession dont je ne sais rien ! Je n’essaye pas non plus de faire votre portrait psy, ce n’est que vous qui procédez par l’attaque personnelle, pur constat ! classique ! mais faites donc !

    Et dans mon avant-dernier message, je m’adressais à Bovard et vous auriez dû de pas vous inviter là où l’on ne vous avait pas sifflé (oui c’est votre blog et alors ? tenir la chandelle est très mal élevé, de mon point de vue ).

    Vous pouvez toujours ironiser sur mon choix de préférer Pascal à Voltaire. Ou de vous faire plaisir en me reprenant sur les termes de bourgeois employés à la place d’aristocrates.
    Votre soit disant &amp;quot;supériorité&amp;quot;, ce n’est qu’une vue de l’esprit Descartes ! En de nombreux domaines dans lesquels j’excelle, je pourrais tout autant vous prendre de haut mais mes motivations sont plus nobles !
    Aujourd’hui de toute façon tout ce beau monde est à mettre dans le même panier de nantis alors vous savez !

    Les ouvriers trahis par les communistes, laissés à l’abandon, préfèrent se venger en votant Le Pen, la belle affaire ! ben ouais hein Mélenchon lui-même les avait éclipsés dans ses meetings ! Du moins il faisait semblant de s’adresser à eux mais eux étaient déjà trop absorbés par leurs soucis de la vie quotidienne alors pensez-vous, se laisser berner par un gourou (de plus) ne faisait et ne font toujours pas partie de leurs préoccupations premières. (le pauvre, de pire en pire, il s’est trouvé la Duflot comme équipière, faute de mieux, j’en ris à gorge déployée tant c’est risible).

    Sinon comme référence susceptible d’appuyer mes dires, je viens tout juste de me charger un pdf : &amp;quot;éclaircissements&amp;quot; de Henri Guillemin dont je prendrai connaissance plus tard…. (J’ai le livre de Zemmour emprunté à un pote déjà à me farcir).

    Sur ce tchao (pantin) et en plus j’ai l’humour (vache), c’est embêtant hein allié au charme flamboyant (je sais combien Descartes votre mauvaise foi vous pousserait à aller jusqu’à traiter de laideron toute créature pourtant belle à voir, qui aurait la fâcheuse tendance de vous ulcérer et d’avoir l’habileté d’activer vos rancoeurs, liées à votre histoire personnelle, dont je ne veux surtout rien savoir).

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Vous non plus Descartes, vous ne respectez pas les vôtres de "promesses" ! je vous rappelle que vous deviez ne plus me répondre quelques messages plus haut !]

      Comme d’habitude, vous lisez mal et ensuite vous interprétez mal ce que vous avez lu. J’ai écrit, sur un sujet particulier « Je trouve que cet échange a épuisé le sujet. Par conséquent, je ne répondrai pas à vos prochains messages ». Mais je ne me suis nullement interdit de vous répondre sur d’autres sujets…

      [En tout cas, vous ne perdez pas de temps pour attaquer dès que je remets le couvert]

      Que voulez vous… vous me faites rire, et je réponds toujours très vite à ceux qui me font rire, même si je sais qu’intellectuellement c’est une perte de temps…

      [(…) après plus d’une semaine de silence (…)]

      Une semaine ? Vous n’avez pas réussi à tenir plus ?

      [(…) et toujours sur le ton du mépris !]

      Comme on fait son lit on se couche. Si vous n’aimez pas qu’on vous méprise, faites en sorte à ne pas le mériter.

      [alors que moi, jamais je ne me permets de vous juger sur vos lectures, vos idées, de faire des commentaires négatifs sur votre supposée profession dont je ne sais rien ! Je n’essaye pas non plus de faire votre portrait psy, ce n’est que vous qui procédez par l’attaque personnelle, pur constat ! classique ! mais faites donc !]

      Je laisse les lecteurs juges de cette dernière remarque…

      [Et dans mon avant-dernier message, je m’adressais à Bovard et vous auriez dû de pas vous inviter là où l’on ne vous avait pas sifflé (oui c’est votre blog et alors ? tenir la chandelle est très mal élevé, de mon point de vue ).]

      Je vous rappelle, puisque vous semblez l’avoir oublié, que vous êtes ici sur mon blog. Et sur mon blog, c’est moi qui fait les règles. Les débats par commentaire interposé sont publics, et n’importe quel commentateur – et à fortiori le propriétaire du blog – peut intervenir à n’importe quel moment dans n’importe quel échange. Si vous avez envie de dire des choses en particulier à bovard, donnez-lui votre adresse mel. Non, mais ! J’ajoute que si les règles de ce blog ne vous agréent pas, vous êtes parfaitement libre d’aller voir ailleurs. Ou de créer votre propre blog.

      [Vous pouvez toujours ironiser sur mon choix de préférer Pascal à Voltaire.]

      J’ironise surtout sur votre croyance que vos préférences en la matière intéressent quelqu’un.

      [Ou de vous faire plaisir en me reprenant sur les termes de bourgeois employés à la place d’aristocrates.]

      Vous admettez donc que vous avez attribué à Voltaire une affirmation qu’il n’a jamais exprimée. Le plus amusant, c’est que c’est précisément cette affirmation que vous aviez fournie pour justifier votre « préférence » pour Pascal… et vous vous étonnez après qu’on « ironise » sur vos préférences !

      [Votre soit disant "supériorité", ce n’est qu’une vue de l’esprit Descartes !]

      Elle est surtout une création de votre imagination.

      [En de nombreux domaines dans lesquels j’excelle, je pourrais tout autant vous prendre de haut mais mes motivations sont plus nobles !]

      Par exemple, dans la lecture de Voltaire ? Je vois, encore le coup de la modestie…

      [Aujourd’hui de toute façon tout ce beau monde est à mettre dans le même panier de nantis alors vous savez !]

      Vous parlez de quoi, la ?

      [Les ouvriers trahis par les communistes, laissés à l’abandon, préfèrent se venger en votant Le Pen, la belle affaire ! ben ouais hein Mélenchon lui-même les avait éclipsés dans ses meetings !]

      Mélenchon avait « éclipsé les ouvriers trahis par les communistes » ? Ou bien vous ne connaissez pas le sens du mot « éclipsé », ou bien quelque chose cloche dans votre syntaxe…

      [Du moins il faisait semblant de s’adresser à eux mais eux étaient déjà trop absorbés par leurs soucis de la vie quotidienne alors pensez-vous, se laisser berner par un gourou (de plus) ne faisait et ne font toujours pas partie de leurs préoccupations premières. (le pauvre, de pire en pire, il s’est trouvé la Duflot comme équipière, faute de mieux, j’en ris à gorge déployée tant c’est risible).]

      Je vous rappelle que c’était vous, la groupie à Mélenchon, pas moi. C’est toujours comme ça, les fanatiques. Il y a trois ans, vous auriez envoyé au bûcher quiconque aurait dit du mal de Mélenchon, aujourd’hui vous crachez de l’acide sur quiconque lui trouve quelque chose de bien. Hier vous lui pardonniez tout, aujourd’hui vous ne lui pardonnez rien…

      [Sinon comme référence susceptible d’appuyer mes dires, je viens tout juste de me charger un pdf : "éclaircissements" de Henri Guillemin dont je prendrai connaissance plus tard…. (J’ai le livre de Zemmour emprunté à un pote déjà à me farcir).]

      C’est admirable comment vous présentez comme « suceptible d’appuyer vos dires » un document que vous n’avez pas encore lu.

      [Sur ce tchao (pantin) (…)]

      Vous voulez dire que dans une semaine vous serez de retour ?

  37. L'inconnue de l'Orient Express dit :

    En ce qui concerne le document cité, rien ne vous empêche de vous y référer par vous-même, Descartes…

    La seule question à se poser en somme est pourquoi avez-vous pris à ce point pour argent comptant les propos d’une simple citoyenne, parfaite inconnue pour vous donc, et qui peut parfaitement surjouer ses soit disant états d’âme, par le simple fait que le net permet de donner libre cours à l’expression de sa fantaisie et ceux qui ont quelques facilités d’expression font bien ce qu’ils veulent, dans le respect de tous, selon leur niveau de créativité ! ce qui ne signifie pas non plus qu’une part de vérité n’y soit point cachée !

    Ma supposée &amp;quot;adhésion&amp;quot; passée à Mélenchon et ma supposée &amp;quot;détestation&amp;quot; actuelle n’ont rien de bien ancrées dans la REALITE ! Je suis responsable de ce que je dis avec le goût de la provocation qui va avec et un penchant pour l’exagération dans la façon de présenter les choses, certes mais je ne suis pas responsable de la crédulité d’autrui à croire à l’entièreté de mes propos ou de mes soit disant engagements politiques, censés me mettre à nue devant un auditoire à qui j’estime ne rien devoir ! et ma parole n’étant pas sacrée, libre à elle de s’étirer, volatile, en des sphères plus vastes ! Je ne suis pas responsable non plus des interprétations faussées ou farfelues qui découlent de propos libres et dont je n’ai pas à fournir la moindre preuve de véracité quant à leur contenu !

    La forme aussi peut primer sur le fond et personne n’est tenu de révéler son intimité vraie sur la toile ! il faut être naïf pour croire que quelqu’un puisse commettre l’imprudence de se confier sur le net en toute légèreté ! non, il y a de la mise en scène derrière, de vieux démons à mettre au pas et l’envie d’affirmer un style à soi (autant qu’à faire) pas pour s’en trouver glorifiée par d’improbables admirateurs parce que ma démarche est tout et vous en conviendrez aisément, sauf une démarche de quelqu’un qui cherche à plaire parce que justement je n’ai nul besoin de forcer les choses et ceux que mes propos rebutent, ils passent leur chemin et je les laisse me fuir ! Et si il n’en reste qu’un pour me suivre avec délice, alors il sera le bienvenu !

    Jouissez donc de toute votre belle énergie Descartes d’avoir le privilège d’avoir le dernier mot sur VOTRE propre blog et qu’on n’en parle plus. J’ai d’une part moi aussi épuisé le sujet sur ces questions bien épineuses et d’autre part, du boulot perso sur la planche…

    • Descartes dit :

      @ l’inconnue de l’Orient Express

      [Ma supposée "adhésion" passée à Mélenchon et ma supposée "détestation" actuelle n’ont rien de bien ancrées dans la REALITE ! Je suis responsable de ce que je dis avec le goût de la provocation qui va avec et un penchant pour l’exagération dans la façon de présenter les choses, certes mais je ne suis pas responsable de la crédulité d’autrui à croire à l’entièreté de mes propos ou de mes soit disant engagements politiques]

      Dans le cas où vous ne l’auriez pas compris, ce blog a pour but d’abriter un débat intelligent sur des sujets politiques et des questions de société. Il n’est pas là pour permettre aux gens comme vous de satisfaire leurs penchants pour la « mise en scène » d’eux mêmes ou la provocation gratuite.

      Vous affirmez maintenant que les opinions que vous soutenez sur ce blog ne sont pas vraiment les vôtres et vous vous permettez même de vous moquer de la « crédulité » des participants qui auront pris vos opinions pour de l’argent comptant. Ce comportement est totalement inacceptable. Il est insultant pour ceux qui vous lisent et qui ont pris la peine de vous répondre. C’est un abus de confiance, de la mienne et de celle des autres lecteurs qui pensent participer à un débat avec des gens qui écrivent ce qu’ils pensent et pensent ce qu’ils écrivent.

      Un jour peut-être vous comprenez que le monde ne tourne pas autour de votre nombril. Que vous n’avez pas le droit de manipuler les gens à votre convenance pour satisfaire votre narcissisme. Ce jour là vous apprendrez ce qu’on appelle le « respect ». En attendant, je vous informe que vous n’êtes plus la bienvenue sur ce blog, et que vos prochains commentaires iront à la poubelle directement. J’avais envie d’écrire « aussi longtemps que je ne serai pas convaincu de leur sincérité », mais je réalise que cela est inutile. Une fois la confiance perdue, vous n’avez aucun moyen de la rétablir. Considérez vous donc exclue définitivement de ce blog.

      Je ne vous salue pas.

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