Chers amis, si je puis me permettre de vous appeller mes amis sans toujours vous connaître personnellement.
Je voudrais, à l’approche des fêtes de fin d’année, souhaiter à tous ceux qui m’ont accompagné dans cette aventure une bonne et heureuse année 2011. A defaut de souhaiter que tous vos voeux se réalisent (ce qui, outre le danger dénoncé par Goethe (1), serait impossible vu les que les voeux de mes lecteurs sont souvent contradictoires…) j’espère que 2011 permettra d’aboutir à un projet politique cohérent et crédible, une synthèse qui puisse servir de base à la renconquête d’un électorat populaire. C’est en tout cas à cet objectif que j’entends consacrer mes (maigres) forces. Et je vous invite à faire de même…
Pour cela, le débat approfondi, délivré des tabous et des vaches sacrées est non seulement souhaitable: il est indispensable. Si j’ai un voeu à formuler (maudit Goethe…), c’est que ce blog contribue humblement à cet objectif. Vous qui me lisez, n’hésitez pas à participer, à envoyer vos commentaires élogieux ou critiques. Vous serez toujours bien accueillis, dans la limite des règles de respect reciproque.
Au plaisir de vous revoir (ou plutôt de vous re-lire) en janvier.
Descartes
(1) “Quand les dieux veulent nous punir, ils réalisent nos voeux”
Bonne année à toi, Descartes ! Et bonne continuation dans tes œuvres. Je participe peu (ici ou ailleurs) car il m’arrive de céder à l’à-quoi-bonisme. Et j’ai d’autres occupations, moins
guerrières… 🙂
Je voulais savoir : as-tu lu “L’homme révolté” d’Albert Camus ? Il y parle de révolte et de révolution. C’est très intéressant.
Très cordialement.
Bonnes fêtes.
Grand merçi, bien sur, pour vos voeux et surtout pour les nombreux billets qui précèdent celui çi. Ils associent l’éclectime nécéssaire à une compréhension globale de notre société,à une rédaction
facile d’abord, différente du galimatias que l’on rencontre souvent chez les “engagés en politique”
Petite question sans malice cependant,:vous arrive t-il de douter,et dans quels domaines ?
Sans réponse de votre part, je n’en serais pas faché et poursuivrai néanmoins mon objectif de faire découvrir votre blog à une vingtaine de mes relations .
Puisque nous en sommes avec “Inquiet” à de petits conseils de lecture,Jean Grenier,professeur d’Albert Camus a écrit une petite élégie : SUR LA MORT D’UN CHIEN d’une immense finesse qui va bien au
delà du sujet apparent.
2011 sera, je l’espère profondément, une année de prise de conscience grace à de nombreux “éclaireurs”.
Bon courage et meilleurs voeux
Petite question sans malice cependant,:vous arrive t-il de douter,et dans quels domaines ?
Bien sur: tout le temps, et dans tous les domaines. Mais j’ai pris mon parti: même si j’ai tort, je suis obligé d’agir à chaque instant à partir de mes convictions, aussi imparfaites soient
elles…
Merci en tout cas de votre participation, et encore une foix mes meilleurs voeux pour 2011.
Bonjour,
sachez que votre effort ne passe pas inaperçu. J’ai trouvé ici matière à penser, de quoi alimenter ma propre critique du “gauchisme écolo-libertaire” même si je répugne personnellement à employer
ce mot à tout bout de champ. Vos interventions sur le blog de JLM sont souvent pertinentes, peut-être y faudrait-il de temps en temps un peu de “gras” pour paraphraser ce brave M. Coffe afin de
vous épargner certaines passes d’armes un peu vaines, sans transiger sur le fond. Il m’arrive aussi d’être agacé de votre tendance à restreindre les problèmes à leur dimension juridique, et de
m’interroger sur votre façon d’envisager la relation de la pratique aux normes. En revanche j’apprécie votre insistance sur la méthode (comptez-vous prolonger votre série d’articles sur ce sujet)
et votre travail sur les propositions du PG, preuve que votre entreprise patiente ne s’arrête pas à la -nécessaire- déconstruction. Je vous remercie et m’unis à votre voeu, n’en déplaise au
Wanderer !
Je vous remercie de cet encouragement et de vos remarques. Oui, j’aimerais prolonger la série sur les méthodes, mais ce genre de réflexion de fond prend du temps…
Pour ce qui concerne la question du “juridisme”, si j’insiste sur cet aspect c’est précisement parce que c’est un point de vue souvent absent dans la réflexion (et la pratique) de la gauche,
comme si le rapport à la norme était secondaire. Cette vision purement “formelle” de la question normative a fait beaucoup de mal…
Eclairer sans décourager, éduquer sans juger, éveiller sans accabler…
Pour les opprimés, le “tous ensemble” est le seul chemin, alors soyez, en 2011, l’une des “boussoles” qui évitera les chemins sans issue aux résistants sincères.
L’espérance est aussi une résistance.
Meilleurs voeux
Amicalement
Pitié… je sais bien que l’époque de l’année est propice aux délires doucereux, mais enfin…
Oui, il faut éclairer pour décourager. Pour décourager de suivre des voies sans issue ou de perdre son temps et son effort à poursuivre des chimères.
Oui, il faut juger pour pouvoir éduqer. Parce que sans pouvoir compter sur le jugement des autres, comment savoir la valeur de ce qu’on fait ?
La politique n’est pas une fête de charité. Soyons exigeants envers nous mêmes et envers les autres. C’est la seule manière de donner aux hommes le désir de se surpasser.
Avec mes meilleurs voeux.
Mes meilleurs vœux à vous tous. Sachez Descartes que vous êtes lu, en tout cas je suis un lecteur régulier de votre blog depuis maintenant près de 6 mois. Et puisque j’ai eu le droit à de la
lecture à Noël, je viens de terminer Éloge des frontières de Régis Debray, je vous le conseil à tous si vous ne l’avez pas lu!
Merci de tes encouragements. Je n’ai pas encore lu le livre de Debray, mais tout ce que j’ai lu récemment de lui a été un régal. J’imagine que son dernier opuscule n’échappe pas à la règle, et sa
lecture est sur ma liste de choses à faire!
Avec mes meilleurs voeux.
Bonjour,
Bonne année, Descartes et surtout une bonne santé pour que nos neurones restent très actifs et vigilants en cette période très mouvementée!
Une idée de lecture: “l’impossible capitalisme vert” de Daniel Tanuro.
Merci de tes voeux, et recois en retour les miens.
Pitié… un peu d’indulgence pour ceux moins agiles que vous à jongler avec les mots pour traduire leurs pensées.
La grande fréquentation des “politiques” semble altérer votre perception d’un souhait simple et sincère et alors que vous déplorez la coupure avec les classes populaires. Faut-il tous apprendre le
langage des signes pour une égalité d’expression ?
Il s’agit de “délobotomiser”, de “déformater” de la matière humaine pétrie par des siècles d’idéologies castratrices (religieuse, politique, économique), non de programmer des petits soldats de
plomb.
Partir de ce réel implique d’éclairer, d’éduquer, d’éveiller avec patience et bienveillance, non avec mépris et condescendance de la part de ceux mieux armés intellectuellement. Refuser l’alibi
fourre-tout de “nature humaine” désespérante. Réfléchir plutôt à l’inné et à l’acquis pour combattre l’aliénation. Le savoir ne vaut que s’il est partagé et mis au service de la communauté
humaine.
Cette approche humaniste n’exclut ni l’exigence de qualité ni la rigueur pédagogique. La lucidité quant à l’ampleur de la tâche évite désillusions et découragement. L’aborder avec humilité et
tendresse pour l’humanité opprimée est une marque d’un combat politique de gauche. Sinon quelle différence fondamentale entre PC et UMP ?
Amicalement
Excusez moi. J’ai beaucoup de mal à être indulgent avec les bienpensants et ceux qui enflient des lieux communs… et cela n’a rien à voir avec une queconque “agilité”. Le coup de “xxx sans
juger…” désolé, mais pour faire plus vide, faut se lever de bonne heure !
Et en plus vous récidivez. Vous écrivez “il s’agit de “délobotomiser”, de “déformater” de la matière humaine pétrie par des siècles d’idéologies castratrices (religieuse, politique, économique),
non de programmer des petits soldats de plomb”. Soit, mais alors pourquoi vous revindiquer ensuite de “l’humanisme” ? Ce sont au contraire les anti-humanistes qui insistent sur “les siècles
d’idéologies castratrices” et d’un “déformatage” qui permettrait de revenir à une espèce d’innoncence originale, au jardin d’Eden avant que l’être humain ne mange “le fruit de l’arbre de la
connaissance”…
Désolé, mais le véritable humanisme à mon avis est celui qui voit dans l’histoire humaine un progrès et une libération permanente. Ce que vous appelez “idéologies castratrices” sont au contraire
les paliers d’un escalier qui conduisent l’homme toujours plus haut. A leur époque, chacune de ces “idéologies” a constitué un progrès sur celle qui l’a précédé. Et loin de “déformater” l’être
humain, le socialisme si un jour doit se construire se construira sur le capital intellectuel bâti durant ces siècles. Ce sera leur continuité, et non pas leur négation.
Réfléchir plutôt à l’inné et à l’acquis pour combattre l’aliénation. Le savoir ne vaut que s’il est partagé et mis au service de la communauté humaine.
Décidément, vous avez bien du mal à vous affranchir de la pensée préfabriquée et des lieux communs. Et je vous le dis sans aucune “condescendence” ou “mépris”. Je me contente de constater un
fait…
L’aborder avec humilité et tendresse pour l’humanité opprimée est une marque d’un combat politique de gauche. Sinon quelle différence fondamentale entre PC et UMP ?
Pas celle-là, en tout cas. Pour reprendre une formule célèbre, la gauche n’a pas (et de loin) le monopole du coeur. Quant à “l’humilité”, je ne crois pas qu’elle ait jamais été la marque
distinctive de la “gauche radicale” en général et du PC en particulier.
Cordialement
Merci pour la leçon. Dure mais juste en raison du propos confus et naïvement exprimé.
J’apprécie que vous preniez la peine de me répondre. A vous lire, je mesure combien une solide culture est un bien précieux pour communiquer. Vos mots sont chargés d’histoire, véhiculent des
concepts auxquels les miens ne faisaient aucunement référence (exemple “humanisme” : que ce mot me ramène à la “pomme”, est une surprise !). Que l’esprit du message se réduise à bien-pensants,
lieux communs… m’aide à mesurer le chemin à parcourir pour une formulation fidèle à la pensée.
Vous faites oeuvre utile, je continuerai à vous lire avec plaisir
Amicalement
Je vous remercie de vos encouragements, et si mes écrits vous sont de quelque utilité, alors mon travail aura servi à quelque chose.
Mes meilleurs voeux pour 2011, et surtout n’hésitez pas à contribuer avec vos commentaires, c’est l’échange (sans concessions, bien entendu… ) qui aide à mieux se comprendre.
Cordialement,
Pfff… T’es pas un tendre ! Mais c’est sût que la révolution n’est pas une partie de plaisir ! Et ce serait bien qu’on arrête de se regarder le nombril et qu’on se fixe quelques objectifs
réalisables. Continue ce boulot, Descartes, chacun sa pierre…
Merci de tes encouragements ! Le combat contre le nombrilisme est un combat de longue haleine…
@ Descartes
Tous mes meilleurs voeux républicains.
Salut et Fraternité.
D-P.
Grès, Quartidi, 14 Nivôse, An CCXIX de la République.
Mes meilleurs voeux républicains pour toi aussi.
Cordialement,
Bonjour
Je suit en ce moment votre débat sur les 35 h sur le blog de JLM ;Je regarde ce qui est proposé sur le programme du front de gauche ( diminution du temps de travail vers les 32 h, augmentation des
salaires , avec des mesures de redistribution , la mise en place d’un protectionnisme anti délocalisations , etc…)
Faut-il privilégier le salaire plutôt que la diminution de la durée de travail ? il me semble que ce que veulent les salariés, c’est effectivement du pouvoir d’achat en plus, quitte a travailler
plus si c’est la seule solution qui s’offre a eux ; c’est plutôt une solution de désespérance qu’autre chose.
Mais ce n’est pas ma question principale. Toutes les pistes sont bonnes a étudier pour rééquilibrer les plateaux de la balance entre capital et travail ; la question qui apparaît le plus souvent
autour de moi quand je débat pour essayer de convaincre mon entourage de voter a gauche ( j’entends la vraie gauche, pas le ps) ,c’est : est ce possible de changer les choses nous tout seuls
français ? et je me la pose aussi
Les révoltes qui ont précédé la révolution française (grande jacquerie, bonnets rouges en bretagne..) n’étaient pas moins légitimes que la révolution de 1789 ; elles ont échoué pour au moins 2
raisons qui me paraissent recevables : d’une part, il manquait une fondation idéologique suffisante ( vous excuserez ma formulation si elle est incorrecte, j’exprime les choses comme je peux) et
d’autre part elles n’étaient pas portées a la bonne échelle , celle du pays tout entier ; ces 2 conditions étaient remplies en 1789
Le travail idéologique de dénonciation du capitalisme financier me semble bien avancé à ce jour, même si il doit continuer ; la crise que nous traversons a dessillé bien des yeux. Mais est-il
possible d’envisager une révolution citoyenne anti capitaliste victorieuse sans la mener avec d’autres pays d’europe ?? ne faut-il pas envisager une lutte plus longue pour construire un mouvement
politique européen , pour atteindre la « taille critique » permettant de résister au capitalisme international tel qu’il est, lui organisé aujourd’hui ?
Vos analyses sont précieuses. J’aimerais beaucoup avoir votre avis
Sur les deux questions que tu poses, je pense qu’il faut tirer les leçons de l’histoire.
Sur la question du temps de travail, l’histoire humaine est celle du “travailler plus pour gagner plus”. Il faut avoir atteint déjà un très haut niveau de richesse pour que l’homme préfère le
loisir plutôt que les biens. D’ailleurs, n’importe qui peut faire le choix de travailler à mi-temps (en gagnant mi-salaire, bien entendu). Tu connais beaucoup de gens qui font ce choix
volontairement ? Et ce n’est nullement une “solution de désespérance”, mais un choix parfaitement réflechi.
Quant à la question de la “révolution citoyenne dans un seul pays”, je pense que toute l’argumentation sur l’impossibilité de rien changer sans attirer le reste du monde est un rideau de fumée
qui cherche la résignation. La nation, parce qu’elle détient le rare privilège de la souverainété, a la bonne dimension pour essayer des solutions différentes. Et d’ailleurs, il n’y a qu’à
regarder: sur les quelque cent cinquante états dans le monde, on en trouve beaucoup qui ont fait des choix originaux: Iran, Corée du Nord, Cuba… et même si l’on ne partage pas leur choix, ils
sont la preuve vivante qu’on peut bien faire des choix nationaux en disant “merde” au reste du monde. Bien entendu, cela a un coût, et il faut donc que cela vaille la peine. Mais c’est possible.
Quant au “mouvement politique européen”… c’est une utopie. L’Europe n’est pas une communauté politique. Il n’y a pas de “peuple européen”, pas plus que de “nation européenne”. Il n’y a donc pas
les conditions nécessaires à des choix politiques européens. Autant arrêter de courir derrière des chimères et faire de la politique avec les réalités, comme disait le Général…
Sur les 35 h , je répète : les ouvriers veulent prioritairement du pouvoir d’achat en plus , et il son prêts a travailler plus longtemps si c’est la seule solution qu’il ont pour en avoir ; dans
les années 70 j’étais au lycée,j’ai travaillé pendant les vacances en usine de conserve, on faisait 100 heures par semaine ( juillet et août); pour moi, c’était un choix limité dans le temps , pour
les permanents qui revivaient cela chaque année, c’était vital pour leur budget annuel ,mais je doute fort qu’il ai choisi ce bagne de gaîté de cœur : ils n’avaient pas le choix ; plus tard, j’ai
côtoyé des collègues ouvriers et agents de maîtrise qui ,comme moi, « travaillaient plus pour gagner plus » d’une certaine façon : ils bossaient chez eux ( a pas qu’un peu : soirées , week ends et
une bonne partie des congés)pour des travaux de bâtiment , pour agrandir et rénover leur logement . nous le faisions parce que notre salaire nous permettait d’une part d’acquérir un logement ,
aussi modeste soit-il, mais aussi de nous payer les matériaux nous permettant d’entreprendre ces travaux ; les loisirs dans cette histoire, il passaient largement après ; le problème aujourd’hui
c’est que bon nombre de salariés,en particulier les jeunes ( quand il ont la chance d’avoir un boulot..) voudraient sans doute faire la même chose que nous, mais ils ne le peuvent plus ; pour eux
les 35 heures sont une couillonade , alors que le vrai problème, c’est le niveau des salaire et le coût de cet élément essentiel dans leur vie qu’est le logement ; si les 35 h laissent sceptiques
beaucoup de salariés, c’est parce qu’il n’ont en rien apporté de solution a cela
Sur les 35 h , je répète : les ouvriers veulent prioritairement du pouvoir d’achat en plus , et il son prêts a travailler plus longtemps si c’est la seule solution qu’il ont pour en avoir
;
Exactement. Et aujourd’hui, c’est la seule proposition crédible qui est offerte. Sans entrer dans le débat se savoir si les “propositions” du PG, du PCF, du NPA et des autres
groupuscules de la “gauche radicale” sont réalisables, il faut quand même regarder les choses en face: l’électorat populaire ne le croit pas, ou du moins n’a pas confiance dans ces organisations
pour le réaliser. Et ce n’est pas en répétant comme des cabris “35 heures” qu’on changera cet état de fait. Aujourd’hui, l’enjeu est d’avoir des propositions qui soient non seulement réalisables,
mais aussi crédibles.
dans les années 70 j’étais au lycée,j’ai travaillé pendant les vacances en usine de conserve, on faisait 100 heures par semaine ( juillet et août); pour moi, c’était un choix limité dans le
temps , pour les permanents qui revivaient cela chaque année, c’était vital pour leur budget annuel ,mais je doute fort qu’il ai choisi ce bagne de gaîté de cœur : ils n’avaient pas le
choix;
Non, ils avaient le choix: travailler moins et gagner moins. Bien sur, c’était un choix contraint, mais sauf pour les gens très riches qui peuvent tout se permettre, les choix sont toujours
contraints par le principe de réalité. Si je pouvais “choisir”, je préférerais passer mes journées sur la plage plutôt qu’aller bosser.