Pauvre Belgique…

Est-il besoin de le souligner ? La Belgique va mal, très mal. Mais on se trompe lorsqu’on en fait un problème exclusivement belge: la Belgique n’innove nullement, elle ne fait que rejoindre la cohorte des pays qui ces dernières années se sont désintégrés sous la pression de communautés chaque fois plus obsédées par l’idée qu’il n’est possible de vivre qu’avec des gens qui vous ressemblent, qui parlent la même langue, la même religion, la même couleur de peau. A cela s’ajoute souvent le fait que des communautés riches qui ne veulent plus payer pour les pauvres. Et le processus ne s’arrêtera pas à Bruxelles: on le voit déjà à l’oeuvre en Espagne, ou les forces centrifuges se traduisent dans un effacement progressif de l’Etat central devant les “Autonomias”, ou en Grande Bretagne avec la “dévolution” des pouvoirs à l’Ecosse.

 

A terme, ce processus risque de transformer l’Europe en un conglomérat de “petits” pays engoncés dans leur provincialisme. Car la capacité d’engager des grands projets et les grands mouvements de création nécessitent de concentrer les moyens matériels et humains. Paris, Londres ou Berlin peuvent rayonner intellectuellement parce que ce sont des métropoles, les points de fixation qui attirent l’ensemble des créateurs d’un pays. Vienne fut un foyer de création lorsqu’elle avait un empire derrière, mais on imagine mal aujourd’hui qu’un mouvement intellectuel de premier plan pourrait y avoir son siège. Bratislava, Vilnius ou Liubliana sont condamnées à rester des capitales provinciales. Elles n’atteindront jamais la “masse critique” suffisante pour amorcer une explosion créative.

 

L’élément peut-être le plus intéressant dans ce processus de désagrégation, c’est qu’il a lieu dans les pays qui ont des traditions fédérales ou qui ont appliqué très tôt des politiques de décentralisation, où les langues régionales ont toujours été pratiquées et enseignées, ou chaque communauté avait eu la possibilité de conserver ses traditions. C’était le cas de la Yougoslavie, ou le fédéralisme était la pierre fondamentale sur laquelle l’Etat avait été construit. C’était le cas en Tchecoslovaquie et en Belgique aussi. Il ne semble donc pas que les politiques “communautaristes” aient favorisé la tolérance mutuelle et le désir de vivre ensemble. Au contraire.

 

Pourquoi ces mouvements séparatistes sont relativement faibles en France ? Parce que le jacobinisme français a fait en sorte de faciliter (et même de forcer) la mobilité et le brassage des populations. Tout d’abord, en uniformisant l’espace public par l’unification de la langue civile et administrative et par une fonction publique gérée au plan national. Ensuite, en imposant aux français de sortir de leur “pays”: pour plusieurs générations, le service militaire a été une opportunité unique de quitter son “terroir” et de comprendre qu’il y avait un vaste monde en dehors, peuplé de gens en même temps semblables et différents. Le besoin de “monter” à Paris pour faire des études a aussi façonné des élites qui, sans perdre le lien sentimental avec le terroir natal, devenaient citoyennes du pays (et du monde) au contact de professeurs et de condisciples venus de partout. C’est dans ce brassage que se trouve en grande partie le secret de l’unité des nations. Aussi longtemps que des barrières (administratives, linguistiques, religieuses) empêchent les citoyens de bouger, de s’installer, travailler, fonder une famille partout où ils le souhaitent dans le territoire de leur pays, la Nation reste une construction fragile (1).

 

Les autorités européennes ont dans ce domaine une position paradoxale: d’un côté, elles poussent à effacer les barrières entre les nations qui constituent l’UE et à encourager le brassage de leurs citoyens, d’un autre côté elles soutiennent à l’intérieur des Etats membres toutes sortes de politiques communautaristes (2) qui favorisent au contraire l’enclavement et la “provincialisation” et pénalisent le brassage interne aux états. Le paradoxe n’est qu’apparent: le but recherché par l’establishment européen est d’affaiblir les états-nations par tous les moyens, puisque les états-nations sont l’obstacle le plus sérieux dans la route vers le “fédéralisme européen”. L’idéal fédéraliste est la fameuse “Europe des régions”, ce qui suppose de “casser” les états-nations pour ne laisser subsister que des états-régions, trop petits et trop “provinciaux” pour disputer le pouvoir à Bruxelles.

 

Seulement voilà: plus ces états-régions seront homogènes, plus ils seront petits, plus ils seront provinciaux, et plus il sera difficile de les persuader d’établir une solidarité de moyens. La comparaison entre la France et l’Allemagne est de ce point de fue révélatrice: lorsque le président français constate qu’il faut aider la Grèce, on voit mal la Région Rhone-Alpes voter une motion rejetant cette possibilité. Le chancelier allemand, par contre, doit persuader des Länder jaloux de leur richesse et qui n’ont pas la solidarité facile. Imaginez ce que ce serait de persuader une Flandre indépendante de mettre la main à la poche pour les grecs ou les portugais, alors qu’elle n’est même plus prête à le faire pour les wallons…

 

L’Europe est en train de réaliser que l’unité monétaire n’est soutenable qu’avec un mécanisme de transferts financiers entre les zones les plus productives et les zones les moins productives de l’Union. C’est ce que les états-nations ont fait systématiquement depuis qu’ils existent. En France, ce sont les régions à forte productivité qui ont payé les services publics et les infrastructures de celles qui pour des raisons historiques ou géographiques ont des productivités plus faibles (3). Sans cette solidarité, la “zone franc” et l’idée même de nation eut été insoutenable. Seulement voilà… l’Union Européenne ressemble plus à la Belgique qu’à la France…

 

 

Descartes

 

(1) Et c’est d’ailleurs pourquoi l’Europe ne sera pas, n’en déplaise aux fédéralistes, une Nation. Sauf à imaginer un véritable état européen capable d’imposer l’unité linguistique, administrative.

 

(2) La Charte des langues régionales et minoritaires est un bon exemple de cette politique.

 

(3) D’ailleurs, la hiérarchie des régions n’a pas été la même au cours de l’histoire. Le Nord-Pas de Calais et la Lorraine ont été des régions hautement industrialisées alors que le midi-pyrenées était resté à des modes de production plus archaïques. Aujourd’hui, ces régions restent sinistrés alors que le midi est devenu beaucoup plus dynamique, porté par des industries de pointe comme l’aéronautique ou l’électronique.

 

 

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15 réponses à Pauvre Belgique…

  1. Darthé-Payan dit :

    Salut Descartes,

    L’Europe fédéraste est la négation des Etats-Nations et des peuples souverains. L’UE, la commission de Bruxelles, à défaut de réaliser quelque chose de démocratique, de social, s’oriente de plus en
    plus vers l’Europe des Régions (d’ailleurs les différents traités l’encouragent et le permettent) et des communautés.

    L’objectif qui est pour, cette Europe a-démocratique et antisociale , la concurence libre et non faussée, a aussi un objectif innavoué mais bien réel et insidieusement programmé : la fin des
    Etats-Nations et des peuples souverains dans l’unique but de servir le futur Grand Marché Transatlantique qui rentrera en appplication le 1er janvier 2015.

    D’ailleurs personne n’en parle du GMT et nombreux sont les députés européens de droite, de gauche, d’écolos qui l’ont voté dans le dos des citoyens.

    L’Europe des toutes puissantes régions (quelles soient bretonne, flammande ou catalane etc…) sont la conséquence d’une politique antirépublicaine, contre révolutionnaire et surtout fauteure des
    troubles, d’appartheid. L’Europe du coup d’état (mise sous tutelle des budgets des Etats-nations) n’est qu’une nouvelle prison des peuples et le fossoyeur de la souveraineté des Etats-nations.

    Les régionalistes nationalistes flammands veulent la séaration de la Belgique et un développement séparé avec les Wallons francophones. C’est l’ultime conséquence de l’Europe négation des nations
    et des peuples, du laisser faire national au niveau de l’unité et l’indivisibilité d’un pays qu’il soit une république ou une monarchie avec un royaume. Le dépiéçage de la Belgique ou la séparation
    linguistique intégriste serait une catastrophe pour l’idée d’unité d’une communauté nationale, d’un intérêt général, d’un Etat cohérent et viable.

    La France n’est pas à l’abri de telles tendances avec les fanatiques ou les intégristes de la décentralisation, du régionalisme, du particuliarime linguistique ou religieux. L’exemple des peuples
    machins (breton, corse, poitevin etc…) que certains promeuvent, serait une catastrophe pour la république démocratique, une et indivisible et laïque. La France, notre patrie républicaine, doit
    affirmer haut et fort son unité, son indivisibilité, sa laïcité, son intérêt général, sa souveraineté, son indépendance, son universalité.

    Plus que jamais, notre pays doit se retirer de l’UE, de la BCE, du GMT, retrouver sa pleine et entière souveraineté populaire et nationale. Plus que jamais, notre pays doit retrouver son unité et
    l’indivisibilité de la république en abrogeant les lois de décentralisation et autres réformes des collectivités locales. Les républicains et les jacobins devraient avoir comme objectifs et comme
    projet la reconquête de la souveraineté de notre pays et la reconquête de l’unité et l’indivisibilité de notre république.

    Salut et Fraternité.

    Nota : Je suis comme toi persona non grata sur le blog de JLM, mais bof, cela ne fait ni chaud ni froid. Je vois que le blog s’étiole et tourne à bas régime depuis que le grand nettoyage est à
    l’oeuvre.

    J’ai inscrit les coordonnées de ton blog dans la section de mon blog intitulée : Blogs et sites amis. J’espère des échanges et des débats féconds. A bientôt de te lire.

    D-P.

  2. argeles39 dit :

    Salut Descartes.

    Je regrette que le blog de JLM te sois “interdit”, et visiblement tu n’es pas le seul ?
    Même si j’ai parfois aussi été en désaccord avec tes arguments, voir avec le ton de tes écrits, je pense que tes interventions étaient très utiles et appréciées, en tout cas par moi (recadrage des
    conneries dites dans la précipitation, partage d’une évidente culture……). Le blog de JLM est maintenant devenu un peu insipide.

    Je partage ton point de vue sur la Belgique, par analogie avec L’Espagne que je connais mieux.
    En Espagne il y a 17 communautés autonomes, c’est une catastrophe, un cancer qui ronge le pays et génère de la corruption et des mafias. Dans les analyses sur la crise en Espagne ce thème n’est
    jamais évoqué, on parle d’erreurs sur la politique économique qui était basée sur l’immobilier, mais en amont de la bulle immobilière il y avait un manque de cohérence avec un pouvoir central fort
    (jacobin pour reprendre le terme qui tu utilises), laissant le champ libre aux mafias et à la corruption.
    En Catalogne le castillan est prohibé (écoles, commerces, panneaux routiers….) et il y a un racisme antiespagnols assez incroyable. Certains Catalans veulent un retour à la Généralitat du
    moyen-âge, en clair l’indépendance et plus si affinités (annexion de la partie Française), ce qui est curieux à un moment où on essaye de faire l’Europe et où on s’aperçoit, à mon humble avis, que
    le concept est déjà dépassé et que ce dont on a besoin c’est “de faire le monde”, eu égard à la problématique qui consiste à faire vivre 9 milliards d’individus en harmonie (gestion des ressources
    et notamment de l’eau).
    Du côté des basques c’est du même tonneau, mais avec ETA en prime.
    Amicalement.

    • Descartes dit :

      Merci de tes appréciations. Je ne suis pas encore “interdit” chez JLM, mais j’ai dit clairement au webmestre que je ne suis pas prêt à laisser “domestiquer” mon expression. S’il s’agit
      d’intervenir avec une épée de Damoclès sur la tête pour ne plus sortir qu’un discours consensuel et bien pensant, je prefère aller ailleurs… Je suis d’ailleurs désolé si tu n’apprécies le “ton”
      de mes écrits, mais je reste persuadé qu’il faut être incisif si l’on veut un véritable débat. Le débat “salonnier”, ça me gonfle!

      Je connais un peu le cas de l’Espagne, et je partage ton diagnostic. La création des états-nations par dessus les “provinces-nations” est l’une des grandes conquêtes des Lumières, et il faudrait
      la défendre…

  3. Jérémy dit :

    Bonjour,

    Votre article est très bien fait et j’ai pris un réel plaisir à le lire. Je suis d’accord sur l’idée à priori nuisible de la décentralisation en revanche je le suis moins sur les mesures “
    communautaristes “. En effet, je suis Breton et comme tout Breton je suis très attaché à ma région et si vous demandez à 100 Bretons s’ils se sentent d’abord Français ou Breton, 70 vous diront
    Breton en premier lieu. Mais cela n’empêche de se sentir aussi Français, le sentiment d’appartenance est compatible avec l’intérêt collectif. C’est le cas de la France je crois qui a une véritable
    diversité culturelle et qui arrive à maintenir l’unité. C’est véritablement ce modèle qu’il faut préserver!

    À bientôt

    • Descartes dit :

      Tu me dis “je suis Breton et je suis très attaché à ma région”. Mais a quoi exactement tu est “attaché “? Les paysages bretons sont magnifiques… mais pourquoi le fait d’être “breton”
      predisposerait plus à les aimer que le fait d’être parisien ou auvergnat ? La musique bretonne est jolie… mais en quoi le fait d’être né à Quimper plutôt qu’à Toulouse predispose a aimer telle
      ou telle musique ?

      Je te repose donc cette question qui a mon avis est fondamentale: quelle est la signification réelle de l’attachement à une région ou l’on est né finalement par hasard ? La Nation est, pour
      reprendre les mots de Renan, “le souvenir des grandes choses faites ensemble, et le désir d’en accomplir de nouvelles”. Mais quelles sont les “grandes choses” faites au niveau de la région ?

       

  4. Jérémy dit :

    La Bretagne a une identité qui lui est propre par sa culture, son histoire, sa langue, etc. et c’est ce que j’aime et ce à quoi je suis attaché!

    • Descartes dit :

      Mais la Provence elle aussi a une identité qui lui est propre par sa culture, son histoire, sa langue. Et la même chose peut être dite de la Flandre, de l’Alsace ou de la Savoie. Pourquoi alors
      “aimer” l’une plutôt que l’autre ? Pourquoi être plus “attaché” à celle-ci et non pas à celle-là ? Parce que le simple hasard a voulu qu’on “naisse quelque part” ? Moi qui suis né à Paris, qui
      n’ai jamais habité en Bretagne, pourquoi ne pourrais-je pas “aimer” et “être attaché” à la langue, l’histoire et la culture de la Bretagne aussi fortement qu’un natif de Brest ou de Quimper ?

      Si tu me permets une question, est ce que tu parles (ou tu écris) le breton ?

  5. Comment définis-tu le concept de “citoyen du monde”?

  6. Je t’ai posé la question parce que tu as écrit: “[…] devenaient citoyennes de leur pays (et du monde)”.

    • Descartes dit :

      Désolé, je n’avais pas en tête le contexte. Dans le contexte de mon article, je n’ai pas utilisé le terme “citoyen” dans son sens politique (c’est à dire, membre d’une collectivité politique)
      mais dans son sens général (“habitant d’une cité”). Je voulais dire qu’en obligeant les gens à sortir de leur village et de leur petit “pays”, on leur avait donné conscience d’être les habitants
      d’un monde bien plus vaste…

  7. Ti dit :

    Bonjour,

    tout d’abord, bravo, je viens de découvrir votre blog et si je n’en ai pas encore fait le tour, j’en apprécie déjà le recul.

    Pour ce qui est du sujet abordé dans cet article, j’en partage totalement l’analyse. Travaillant au sein des institutions européennes, je réalise chaque jour un peu plus les limites du “rêve”
    fédéraliste.

    Néanmoins, je ne pense pas qu’il faille voir (comme certains le font) une volonté délibérée de l’UE de déconstruire les Etats-nations pour y substituer un grand ensemble homogène ou faute de mieux
    un grand ensemble fragmenté en “mini-Etats”.

    Tout d’abord, n’oublions pas que seuls les Etats ont pu sinon mettre en avant “l’Europe des régions” du moins autoriser ce concept; de même que seul l’Etat français a pu pousser à la
    décentralisation. Je pense qu’il y a en fait un manque total de réflexion sur le sujet ou pire un grand aveuglement du côté des institutions et un opportunisme de la part des régions. Regardons les
    régionalistes flammands, leurs positions très européanistes n’ont été relevées que par peu de commentateurs (dont Quatremer, qui bien que fédéraliste ne se voile pas la face). De même, les
    interlocuteurs des services de la Commission ne voient les régions que sous l’angle technique et pas du tout culturel.

    En conséquence, je dirais que l’on assiste plus à un suicide des Etats-nations qu’à une destruction de la part de la Commission.

    Plus largement, je crois que l’on touche à une des limites du modèle démocratique européen. Nous sommes emportés dans une conception de la liberté qui veut que chaque différence puisse s’exprimer:
    que ce soit au niveau individuel ou collectif. Toute tentative de cohésion devient une oppression, tout rappel à des normes, des valeurs ou à un destin commun est vu comme une atteinte à la liberté
    de l’individu. Une illustration de ceci réside peut être dans la manière dont on aborde l’histoire en classe aujourd’hui: oubliant que c’est l’histoire de France que nous étudions, on y substitue
    l’histoire des Français qui n’a plus alors la même capacité de rassemblement.

    • Descartes dit :

      Néanmoins, je ne pense pas qu’il faille voir (comme certains le font) une volonté délibérée de l’UE de déconstruire les Etats-nations (…) Tout d’abord, n’oublions pas que seuls les Etats
      ont pu sinon mettre en avant “l’Europe des régions” du moins autoriser ce concept;

      Ce n’est qu’en partie vrai. Il est vrai que ce sont les états qui ont créé le monstre qu’est la bureaucratie européenne. Mais une vois créé, le monstre a acquis une certaine autonomie et un
      certain pouvoir propre. Et il me semble incontestable que les institutions européennes ont chaque fois qu’elles ont pu cherché à déconstruire les Etats-nations. L’exemple le plus éclatant est
      l’arrêt “Costa vs. Enel” de la CJCE, affirmant la primauté du droit européen sur les droits nationaux. Cette primauté, ce ne sont pas les états qui l’ont voulu. Il est vrai qu’elle résulte
      logiquement des décisions des états créant l’UE, mais tout de même…

      de même que seul l’Etat français a pu pousser à la décentralisation. Je pense qu’il y a en fait un manque total de réflexion sur le sujet ou pire un grand aveuglement du côté des institutions
      et un opportunisme de la part des régions.

      C’est vrai. Mais là encore ce sont les mêmes qui ont poussé au fédéralisme au niveau de l’UE qui ont “décentralisé” (en fait “atomisé” serait un mot plus approprié) la République. Ce sont les
      deux faces d’une même politique.

      En conséquence, je dirais que l’on assiste plus à un suicide des Etats-nations qu’à une destruction de la part de la Commission.

      Je n’irai pas jusque là. La commission a joué un rôle très actif dans l’affaiblissement des Etats, notamment pendant le mandat de Delors.

      Pour ce qui est de ta conclusion, tout à fait d’accord!

       

  8. Ti dit :

    Bonjour Descartes,

    je suis tombé là-dessus (http://www.monsieur-le-chien.fr/index.php?planche=52) et j’ai pensé à vous.
    Je ne sais pas si vous connaissez mais je vous invite à tout voir, on se paye une bonne tranche.

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