Kerviel ou le martyre de saint Jerôme

Dans cette culture judéo-chrétienne qui est la notre, le martyr est une figure classique. L’homme qui souffre pour la foi, battu, moqué, traîné devant le tribunal des puissants et finalement mis à mort par eux apparaît dans une foule d’histoires. Purifié par la souffrance, le martyr devient un exemple à suivre, un guide. Ce n’est pas pour rien que Kierkegaard avait écrit « le tyran meurt et son règne s’achève, le martyr meurt et son règne commence ». Héritière comme nous tous de cette tradition, la « gauche radicale » française a toujours sacrifié au culte du martyr. De Guy Moquet à Che Guevara, de Gabriel Péri à Gilles Tautin, de Fernand Yveton à Pierre Overney, d’Emilienne Mopty à Mesrine, on retrouve toujours le même schéma : l’homme pur dont les fautes, petites ou grandes, sont effacées par le sacrifice final aux mains des séides du Pouvoir.

Le choix des héros à qui on rend un culte n’est pas innocent. Pour la « gauche radicale » d’hier, c’était Moquet et Péri, Trotsky ou Guevara. Aujourd’hui c’est Jerôme Kerviel. Dans cette évolution vous avez, résumée en une phrase, la déchéance de la « gauche radicale » française. Hier, ses héros étaient des gens qui avaient agi pour changer le monde et payé le prix. Aujourd’hui, c’est un escroc qui s’est enrichi en exploitant le système, et qui prétend aujourd’hui utiliser son statut de victime pour échapper à la loi.

Vous trouvez que j’exagère ? Eh bien, je pense au contraire être bien modéré au regard de ce qui a pu être dit et écrit sur Kerviel et son opération de communication permanente depuis que sa condamnation à une peine de prison est devenue définitive. Opération communication qui mobilise non seulement la « gauche radicale », mais aussi un certain nombre d’hommes d’église : Mgr di Falco, le responsable de la communication de l’épiscopat français, et Patrice Gourrier, curé habitué des médias. Dieu, s’il existe, aura beaucoup de mal à reconnaître les siens.

Prenons quelques exemples des ravages de cette opération œcuménique de communication. Prenons… tiens, le sénateur du nord Eric Boquet, qui devrait réfléchir deux fois avant de prendre la plume. Car cet honorable sénateur écrit au président de la République, excusez du peu, ce qui suit :

« Monsieur Kerviel, dans le cadre de sa marche depuis Rome, revient sur le territoire français cette fin de semaine et risque d’être immédiatement incarcéré, ceci alors que subsistent dans ce dossier des zones d’ombre déterminantes.

Jérôme Kerviel a été condamné, dans une premier temps, à 5 ans de prison et 4,9 milliards d’euros d’amende sur la simple déclaration de pertes de la Société Générale, sans qu’à aucun moment une expertise indépendante ait été diligentée. Aucun citoyen dans le monde n’a eu à subir une sanction financière de cette ampleur, cette expertise fut pourtant réclamée à plusieurs reprises par la défense, sans suite à ce jour.

Dans un jugement récent, la Cour de Cassation a condamné Jérôme Kerviel à trois ans d’emprisonnement et a reconnu des défaillances dans les pratiques de la banque. N’y aurait-il pas là matière à approfondir les investigations sur ce point en y associant l’Autorité de Contrôle Prudentiel ?

Un troisième point semble poser problème, Monsieur le Président, c’est celui de la ristourne fiscale accordée à la banque en 2009 pour un montant de 1,7 milliards d’euros, sans que la réalité des pertes annoncées par l’établissement ait pu être validée après une expertise incontestable.

Il me paraîtrait tout à fait injustifié dans ces conditions que l’incarcération de Jérôme Kerviel puisse intervenir tant que toutes ces questions n’auront pas trouvé réponse et que toute la lumière soit faite sur ce dossier. »

On se frotte les yeux pour s’assurer qu’on ne rêve pas. Admettons que l’honorable sénateur ait raison, que la banque ait commis toutes sortes de turpitudes, que la ristourne fiscale soit illégale et scandaleuse. Pourquoi cela rendrait « injustifiée » l’incarcération de Jerôme Kerviel ? Chers amis voleurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire : escroquez les banques ! Et si vous vous faites prendre, sur que Eric Bocquet et ses amis demanderont au président de la République de ne pas vous incarcérer aussi longtemps que « toute la lumière » n’aura été faite sur la ristourne fiscale de la Société Générale…

Jerôme Kerviel a commis des actes délictueux. Et il les a commis pour le plus vieux mobile du monde : l’appât du gain. Il n’est pas inutile de rappeler ici les faits. Le boulot du « trader » consiste à acheter et vendre des titres financiers. Ces titres, il cherche à les acheter lorsqu’ils sont bon marché et à les revendre lorsqu’ils sont chers, en faisant au passage une plus-value. Et à la fin de l’année, il touche en sus de son salaire un bonus qui est proportionnel à l’argent qu’il a fait gagner à la banque. Or, à ce jeu, plus on parie, plus on gagne. Si j’achète des titres pour un million d’euros, et que ces titres montent de 1%, je gagne 10.000 €. Mais si j’en joue un milliard, je gagnerai 10 millions.

Ce métier implique un risque : les titres peuvent monter mais ils peuvent aussi baisser. Et dans ce cas, le trader fait perdre de l’argent à la banque. Pour limiter ce risque, la banque impose des limites aux « traders », tant sur le type de titres qu’ils achètent que sur les sommes qu’ils peuvent engager.

Ce qu’a fait Kerviel, c’est précisément de violer ces règles. Et ce n’est pas de sa part une erreur, mais il l’a fait tout à fait volontairement, puisque pour arriver à ce résultat il a falsifié les données introduites dans le système informatique, en créant des fausses « contreparties » à ses transactions qui créaient l’illusion que ses engagement étaient sous la limite. Et lorsque sa direction lui a demandé de justifier ces contreparties, pas de problème : Kerviel a falsifié des documents à en-tête d’autres institutions bancaires pour leurrer sa hiérarchie. Ces faits ont été prouvés au-delà de tout doute raisonnable. Bocquet a raison d’écrire que la procédure au civil n’est pas terminée, puisque la Cour de Cassation a jugée excessifs les dommages et intérêts accordés à la partie civile et l’affaire sera donc rejugée par une autre cour d’Appel. Mais la condamnation pénale est devenue définitive puisque la Cour de Cassation l’a confirmée. Dans ces conditions, pourquoi faudrait-il attendre, comme le demande Eric Bocquet, on ne sait pas quelle expertise dans les comptes de la Société Générale avant d’incarcérer Kerviel ?

Avec sa campagne médiatique, Kerviel montre que le portrait qu’avaient peint ses accusateurs était finalement assez exact. Kerviel est un grand manipulateur. Si hier cette qualité lui a permis de manipuler sa hiérarchie, aujourd’hui il l’utiliser pour manipuler l’opinion publique. Et si la « gauche radicale » tombe dans le panneau, c’est parce que Kerviel sait pousser les bons boutons, ceux du « victimisme », ceux du « petit » face aux « gros », bref, tout ce que la « gauche radicale » adore. Ce discours est écouté parce qu’il correspond aux préjugés de son auditoire. Prenons par exemple ce pauvre Alexis Corbière, qui a pris la peine d’aller en personne accompagner Kerviel à son arrivée à la frontière française et qui lui consacre sur son blog un papier tout bonnement délirant (1). Voici un petit extrait :

« Jérôme est donc en prison désormais, pour trois longues années. Et c’est pour moi et beaucoup de personnes, un scandale intolérable, une cicatrice inacceptable sur le visage de la justice française. Samedi, j’avais marché à ses côtés durant une quinzaine de kilomètres jusqu’à la frontière pour manifester mon soutien total dans son nouveau combat, ainsi que celui de mon parti et particulièrement de Jean-Luc Mélenchon qui ne pouvait être sur place. La ferveur que j’ai pu constater sur le chemin m’a éberluée. J’avoue que je n’en avais pas mesuré l’ampleur. Partout, sur la route, lorsque nous avancions, des dizaines de personnes klaxonnaient sitôt qu’elles voyaient Jérôme. Des gens s’approchaient de lui pour lui offrir un cadeau, lui transmettre un message de soutien, l’embrasser, lui glisser quelques paroles affectueuses ou lui faire partager un témoignage souvent poignant ».

On croirait la description d’un chemin de croix, ou de celle d’un martyr chrétien en route pour la fosse aux lions. Je me demande quand même quels sont les « témoignages poignants » que des passants – on est dans la zone de Menthon, ne l’oubliez pas – ont raconté à Kerviel. En tout cas, jusqu’ici aucune multiplication des pains et des poissons n’a été reportée dans la région, mais cela viendra peut-être… mais laissons encore Corbière:

« Parfois confusément, mais avec détermination, toutes ces personnes se sont appropriées Jérôme Kerviel et ont compris qu’il était devenu un symbole de résistance contre la finance, le symbole du contraire de ce qu’il fut, l’incarnation d’un homme qui mène un combat disproportionné face à la Société Générale principale banque française, un ex salarié devenu le bouc-émissaire des turpitudes des injonctions de son ancienne direction, un homme qui reconnaît avoir été un « connard de trader » (comme il le dit lui-même) et qui désormais « a changé de camp », un « petit » face au « gros », un homme blessé et insulté depuis 2008 par une communication tapageuse de la Société Générale et qui veut désormais que son existence soit utile à ses contemporains et agir aux antipodes de la façon dont il a vécu avant que ne l’éclate « l’affaire », etc. »

Il faut toujours se méfier des gens qui « reconnaissent avoir été ». C’est toujours facile de reconnaître au passé composé. Ce qui est plus difficile, c’est de reconnaître ce que l’on est. Mais comme souvent, la « gauche radicale » confond la réalité et la fiction, la « ferveur » de quelques dizaines de personnes lui suffit comme preuve que les gens se sont « appropriés » Kerviel. C’est vraiment n’importe quoi. Ecrire que Kerviel est devenu « un symbole de résistance contre la finance » est proprement scandaleux, et une insulte pour tous ces anonymes qui luttent vraiment contre la finance sans toucher des succulents bonus. Tiens, j’y pense… Kerviel a découvert qu’il était un « connard de trader », mais il n’a toujours pas fait un don aux œuvres avec ses bonus. Etonnant, non ?

Et Corbière de gober le discours « victimiste » de son martyr préféré : « Si l’on en croit la suite de ce qui est écrit, et il faut le croire car Martine Orange la journaliste qui le signe est connue pour sa rigueur et sa compétence, plusieurs acteurs du système judiciaire sont prêts à témoigner si on leur donne l’assurance qu’ils ne seront pas sanctionnés professionnellement pour cela. C’est pourquoi samedi à quelques mètres de la frontière française Jérôme Kerviel s’est arrêté et a interpellé François Hollande, Président de la République, pour qu’il accorde une « immunité » à toutes ces personnes et qu’elles s’expriment librement. Ce dont il s’agit, c’est qu’elles puissent expliquer sans crainte et sans pression les dimensions vers lesquelles la justice n’a pas travaillé. »

La manipulation est tellement évidente… C’est une vieille technique que de demander l’impossible et ensuite, lorsqu’on ne vous l’accorde pas, se présenter en victime. Contrairement à ce que croient les partisans de la VIème République, les présidents de la Vème ne sont pas tout-puissants. Ils ne marchent pas sur l’eau, ils ne tournent pas l’eau en vin, et ils ne peuvent pas accorder des « immunités » judiciaires. Imaginez-vous ce que cette même « gauche radicale » qui demande l’immunité pour les témoins de Kerviel dirait si notre président avait le pouvoir de soustraire la personne de son choix aux juges…

Mais Corbière ne fait que prouver que l’imitation est la plus sincère de toutes les formes de flatterie. Car chez son maître à penser, c’est encore pire. Voici le communiqué de Mélenchon :

« Jérôme Kerviel est convoqué d’ici dimanche au commissariat de Menton pour être incarcéré. Rien n’obligeait le parquet à appliquer la peine si rapidement.

Le 19 mars dernier, la Cour de Cassation a annulé sa condamnation à verser des dommages et intérêts à la Société Générale. Un nouveau procès doit avoir lieu sur ce volet. C’est la preuve que les accusations de la Société Générale contre Jérôme Kerviel ne tenaient pas !

La Société Générale doit cesser de se défausser sur son ancien trader et assumer enfin sa responsabilité dans les pertes liées aux subprimes.

Sur le dos de Kerviel, la Société Générale a obtenu 1,7 milliards d’euros des contribuables français.

Pourquoi ne pas attendre ce nouveau procès avant de s’en prendre à nouveau à Kerviel ? Qu’est-ce qui justifie l’empressement du parquet ?

Les militants locaux du Parti de Gauche et plusieurs dirigeants nationaux dont Alexis Corbière et Eric Coquerel, secrétaires nationaux, accueilleront Jérôme Kerviel à son arrivée en France. Nous réclamons que toute la lumière soit faite : Kerviel est innocent ! »

En fait, Kerviel manipule ses défenseurs en jouant de cette « justice qui n’a pas travaillé ». Mais là encore, il est démenti par les faits. L’instruction de son affaire a été dirigée par le juge Renaud Van Ruymbeke, en qui il est difficile de voir un juge « en laisse » soumis aux diktats des banques, tant il a montré au cours d’une longue carrière son indépendance d’esprit. Kerviel a été pénalement condamné en première instance, condamnation confirmée en Appel puis en Cassation. Pendant toute la procédure, Kerviel a bénéficié d’une défense organisée par l’un des cabinets d’avocats les plus chers et les plus brillants de Paris, celui de Me Metzner. Dans ces conditions, proclamer que « Kerviel est innocent », ou que la justice n’a pas fait son travail c’est du délire.

Ce qui précède n’est – malheureusement – qu’un petit échantillon de la somme des imbécilités qui ont été écrites dans les blogs et les publications de la « gauche de la gauche » sur cette affaire. Et l’affaire ne manque pas d’intérêt, parce que « dis moi qui tu aimes, et je te dirai qui tu est ». Kerviel, c’est le héros de la « gauche radicale » moderne. Un rejeton des classes moyennes, bonnes études, bon boulot, qui gagne plein de sous en escroquant son patron, et qui le jour ou il est découvert devient une « victime » irresponsable. Viole-t-il la loi ? Certes, mais c’est la faute de son patron qui ne l’a pas assez contrôlé. Falsifie-t-il des documents ? Oui, mais c’est la faute de sa hiérarchie et de « la pression de la performance ». Lui, il n’a rien fait, il n’est responsable de rien. Pire, il devient un « symbole de lutte contre la finance ». C’est pas beau, ça ?

Si le PCF et le PG pensent qu’ils vont attirer l’électorat populaire avec ce genre de « symbole », ils se fourrent le doigt dans l’œil. L’électorat populaire est au contraire sensible à cette « common decency » chère à George Orwell. Kerviel, lui, appartient à ce panthéon gauchiste ou l’on trouve Mandrin et Mesrine.

Descartes

(1) http://www.alexis-corbiere.com/index.php/post/2014/05/19/Avec-J%C3%A9r%C3%B4me-Kerviel#comments

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35 réponses à Kerviel ou le martyre de saint Jerôme

  1. Alain dit :

    Un autre sénateur,Pierre Laurent a dénoncé les actes délictueux de Kerviel et pris ses distances avec Mélenchon, Boquet .
    Ce tintamarre compassionnel rappelle l’affaire Léonarda,où F Hollande et H Désir se sont déguisés en pleureuses compassionnelle,exhibitionnistes.
    José Bové a fait de même avec son ami B.Canta,l’a embrassé à bon compte,goulûment devant les tv en invoquant ‘une amitié de plus de 20 ans’ … En son temps Bernard Tapi avait pris la posture du martyre après celle du ‘gagneur’ .Il avait été récupéré par le PRG ,s’était présenté avec succès aux européennes et battu la liste PS de Michel Rocard aux élections européennes.
    Il a fini conseiller régional en Paca,acteur puis patron de presse.
    Tapi a encore des procédures mais le public s’en désintéresse ce qui le met en colère.Il semble que l’effet compassionnel s’estompe avec les années. Qui serait ému aujourd’hui par les persécutions contre les croyants ?La compassion a pourtant servis les intérêts des Jihadistes comme Ben Laden .Les combattants dans l’Afghanistan des années 1980 étaient victimes des cruels athées .
    Merah lui même fut présenté comme une victime du de la laïcité ‘cruelle’ par son avocat .
    Sa sœur,ses quatre enfants ,soi disant persécutés en France a décidé de partir en Syrie…
    De même pour DSK dont certains biographes ne cessent d’expliquer qu’il est victime d’un complot.
    Ces cas sont différents,bien sûr ne serait ce que parce que Kerviel ou Tapi ne se soustraient pas à la justice.
    Mais le compassionnel est mis en scène ,à dessein selon les thèses de la société du spectacle de Guy Debord.
    Il s’agit de rassembler le camp des belles âmes de son côté.
    Le but est de créer un rapport de force favorable dans l’opinion publique.
    Les batailles électorales se gagnent en fonction du nombre de voix, peu importe la rigueur des engagements,la véracité des propos.Nous le savons bien,l’enfumage est essentiel!..
    Nombreux sont les cœurs charitables prêts à accourir au secours de..leur propre image de soi,en bon altruiste.
    Mais attention au compassionnel contre-productif!
    Sarkozy ,Coppé, Guerini etc..aussi en appellent à la victimisation pour retourner une opinion publique consternée par tant de turpitudes.
    Mais puisque nous sommes à la veille d’élections européennes rappelons nous avec émotion ‘la prostate’ de François Mitterrand.
    Ce coup de maître, médiatique,décisif donc historique fut à l’origine d’une victoire à l’arraché en faveur d’une perte de souveraineté majeure de la France grâce au soutien compassionnel pour ‘sa prostate’ ,de nombreuses électrices .. .
    Atteint d’un cancer,F.Mitterrand ,décoré de la francisque par Pétain,avait fait campagne sur le thème:’ votez Oui à Maastricht car la reconnaissance publique de mon travail,me fera guérir plus vite’.
    Habitué des coups compassionnels tordus à finalité politique comme le fameux’ attentat de l’observatoire’,Mitterrand avait alors fait pleurer dans les chaumières autour de Maastricht.. .Nous connaissons la suite.

    • Descartes dit :

      @ Alain

      [Un autre sénateur, Pierre Laurent a dénoncé les actes délictueux de Kerviel et pris ses distances avec Mélenchon, Boquet.]

      Mes lecteurs savent que Pierre Laurent n’est pas saint de ma dévotion. Mais je dois reconnaître que quelque puissent être ses défauts, il y en a un qu’il n’a pas : celui de dire n’importe quoi ou de se laisser emporter par son imagination. Ses écrits sont souvent ternes, mais rarement délirants.

      [La compassion a pourtant servis les intérêts des Jihadistes comme Ben Laden.Les combattants dans l’Afghanistan des années 1980 étaient victimes des cruels athées.]

      Tout à fait. Je me souviens encore des pages entières que le Nouvel Observateur, l’hebdomadaire de la gauche bienpensante et farouchement anticommuniste, consacrait au début des années 1980 à décrire avec délectation le traitement que les « moudjahiddines » qualifiés de « combattants de la liberté » réservaient aux soldats soviétiques prisonniers, traitement que les « combattants » en question justifiaient, à la grande satisfaction du journaliste, au nom de la lutte conter les « communistes athées » qui défendaient un régime qui dévoilait les femmes et les envoyait à l’école. C’est fou ce quelques années et quelques attentats changent la perspective…

      [Mais puisque nous sommes à la veille d’élections européennes rappelons nous avec émotion ‘la prostate’ de François Mitterrand. Ce coup de maître, médiatique,décisif donc historique fut à l’origine d’une victoire à l’arraché en faveur d’une perte de souveraineté majeure de la France grâce au soutien compassionnel pour ‘sa prostate’ ,de nombreuses électrices…]

      Il est vrai que l’Euro doit beaucoup à la prostate de Mitterrand… tout un symbole !

  2. xc dit :

    Un point de détail; Di Falco a été si présent dans les médias en tant que porte-parole des évêques de France, que c’est une erreur mineure que de penser qu’il exerce encore cette fonction. Ce n’est plus le cas depuis plusieurs années, il est présentement évêque de Gap.
    Ceci étant dit, je souscris totalement à votre propos. Après le traitement “haut de gamme” reçu par cette affaire sur le plan judiciaire, on ne peut sérieusement affirmer qu’il y reste des zones d’ombre.

    • Descartes dit :

      @ xc

      [Un point de détail; Di Falco a été si présent dans les médias en tant que porte-parole des évêques de France, que c’est une erreur mineure que de penser qu’il exerce encore cette fonction. Ce n’est plus le cas depuis plusieurs années, il est présentement évêque de Gap.]

      Je l’avoue humblement, je ne suis que de loin les mouvements épiscopaux. Mais je vous fais confiance.

      [Ceci étant dit, je souscris totalement à votre propos. Après le traitement “haut de gamme” reçu par cette affaire sur le plan judiciaire, on ne peut sérieusement affirmer qu’il y reste des zones d’ombre.]

      Tout à fait. On peut discuter le raisonnement que la Cour d’appel a suivi pour calculer les dommages et intérêts imposés à Kerviel – et c’est ce qu’a admis la Cour de cassation lorsqu’il a cassé partiellement son arrêt. Mais pour ce qui concerne les faits incriminés, il me semble difficile de parler de « zones d’ombre » et encore plus de les attribuer à un défaut dans l’instruction.

  3. samuel dit :

    Vous avez un peu ici le travers de ceux qui rapportent les propos et les attitudes des gens, en les expliquant sans vous demander si ces propos ou attitudes sont justes. Vous oubliez, simplement, que même si Kerviel a fait des fautes, même si personne ne l’a obligé à être trader, cela n’empêche pas que c’est écoeurant de voir le système en faire le bouc émissaire qui doit payer pour toutes les fautes des autres, tous les autres protagonistes du monde des banques, et ceux qui ont façonné le système financier dérèglementé où ils évoluent. Il devrait seulement payer pour ses fautes a lui, les autres devraient payer aussi, et le système financier devrait être mieux règlementé. C’est cela qui serait juste. Le fait de trouver déplaisant de voir une injustice, ne doit pas être confondu avec le fait de vouloir a tout prix aduler des martyrs.

    • Descartes dit :

      @ samuel

      [Vous avez un peu ici le travers de ceux qui rapportent les propos et les attitudes des gens, en les expliquant sans vous demander si ces propos ou attitudes sont justes. Vous oubliez, simplement, que même si Kerviel a fait des fautes, même si personne ne l’a obligé à être trader, cela n’empêche pas que c’est écoeurant de voir le système en faire le bouc émissaire qui doit payer pour toutes les fautes des autres,]

      J’avoue que je ne comprends pas très bien votre raisonnement. Kerviel a falsifié les données qu’il entrait sur le système informatique de la banque pour pouvoir spéculer sur des sommes très supérieures aux limites fixées par sa hiérarchie. Il a ensuite falsifié des documents pour couvrir ses agissements. Et tout cela, il ne l’a pas fait pour nourrir la veuve et l’orphelin, mais pour augmenter son salaire déjà fort confortable d’un joli bonus. Pouvez-vous m’expliquer en quoi « son attitude est juste » et en quoi la condamnation pénale prononcée contre lui « lui fait payer pour toutes les fautes des autres » ?

      Kerviel a commis des actes qui constituent des délits. Il les a commis en parfaite connaissance de cause et pour son enrichissement personnel. Pour ces actes, il a été condamné à une peine prévue par la loi, et à des dommages et intérêts censés – là encore conformément au droit – réparer le préjudice qu’il a causé. Il paye pour ses fautes, et non pour celles des autres. En quoi serait-il un « bouc émissaire » ? Ah, oui, j’oublie son argumentation : la banque ne le contrôlait pas assez, sa hiérarchie ne surveillait pas d’assez près ce qu’il faisait. C’est donc leur faute si Kerviel, cette pauvre victime incapable de résister à la tentation, à pêché. Ca rappelle l’argument de Cahuzac : « il faut être un héros pour déclarer aux impôts de l’argent liquide, et moi je n’étais pas un héros »…

      [tous les autres protagonistes du monde des banques, et ceux qui ont façonné le système financier dérèglementé où ils évoluent.]

      Quel rapport ? Si Kerviel a falsifié des documents, cela n’a aucun rapport avec le « système financier déréglementé ». On ne peut pas vouer aux gémonies la « déréglementation » et ensuite pleurer des larmes de crocodile quand les gens qui violent les « règlements » sont condamnées.

      [Il devrait seulement payer pour ses fautes a lui, les autres devraient payer aussi, et le système financier devrait être mieux règlementé. C’est cela qui serait juste.]

      Certes. Mais si Kerviel au lieu de voler son employeur « en col blanc » s’était présenté au guichet avec un flingue et était parti avec la caisse, pensez-vous qu’il aurait aussi fallu attendre que « les autres payent et le système financier soit mieux réglementé » pour le mettre en prison ? Si pour punir les délinquants on attend que la justice universelle règne sur terre, on n’est pas sorti de l’auberge. Je ne dis pas qu’il ne faille pas se battre pour que les banques soient mieux réglementées et que les banquiers payent leurs fautes. Mais en attendant que ce combat porte ses fruits, les voleurs et les escrocs devraient aller en prison. Et Kerviel n’est qu’un vulgaire escroc.

      [Le fait de trouver déplaisant de voir une injustice, ne doit pas être confondu avec le fait de vouloir a tout prix aduler des martyrs.]

      Pardon, mais une certaine « gauche radicale » ne se contente pas de « voir une injustice ». Lisez le papier de Corbière dont j’ai donné le lien, et vous verrez qu’on fait de Kerviel quasiment un martyr. Quant à Mélenchon pour lui tout est plus simple. A la fin de son communiqué, il proclame « Kerviel est innocent »…

    • Marcailloux dit :

      [Quant à Mélenchon pour lui tout est plus simple. A la fin de son communiqué, il proclame « Kerviel est innocent »…]
      Bonjour,
      Votre voisin, un quidam dans la rue, madame Michu ou tout autre citoyen proféreraient publiquement une telle outrance, et ils seraient immédiatement disqualifiés dans la communauté des gens sensés.
      Il semble que ceux qui prétendent nous gouverner (tout au moins pas mal d’entre eux) sont à l’abri d’une telle éventualité.
      Vous même, vous abstenez vous d’appliquer à JLM cette élémentaire sentence et par conséquent traiter ses interventions par le dédain. Tout ce qui est excessif est dérisoire, dit l’adage.
      J’aimerais comprendre !!!

    • Descartes dit :

      @ Marcailloux

      [« Quant à Mélenchon pour lui tout est plus simple. A la fin de son communiqué, il proclame « Kerviel est innocent » ». Votre voisin, un quidam dans la rue, madame Michu ou tout autre citoyen proféreraient publiquement une telle outrance, et ils seraient immédiatement disqualifiés dans la communauté des gens sensés.]

      Vous croyez ? Alors, on ne peut qu’inviter « la communauté des gens sensés » à lire les textes. En l’espèce, le communiqué publié par Jean-Luc Mélenchon le 15 mai 2014 et dont voici le dernier paragraphe : « Les militants locaux du Parti de Gauche et plusieurs dirigeants nationaux dont Alexis Corbière et Eric Coquerel, secrétaires nationaux, accueilleront Jérôme Kerviel à son arrivée en France. Nous réclamons que toute la lumière soit faite : Kerviel est innocent ! » Le texte complet du communiqué est disponible ici : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2014/05/15/jerome-kerviel-toute-la-lumiere-doit-etre-faite/

      Il faut ajouter que ce communiqué contient un lien vers un texte plus ancien, celui d’un papie de Mélenchon sur son propre blog, intitulé « Kerviel est innocent ! ». Dans ce texte (disponible ici : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/06/20/kerviel-est-innocent/), après l’inévitable comparaison avec Dreyfus – qui était, lui, innocent de tous les faits dont on l’accusait – on y retrouve des formules comme « Tout part de là : selon moi, Jérôme Kerviel est innocent » ou « Je défends Jérôme Kerviel parce que je le crois innocent », qui ne laissent aucun doute quand aux convictions de son auteur.

      J’ajoute qu’en lisant le texte on voit ou se trouve l’erreur de raisonnement de son auteur. Ainsi, il écrit : « Je suis conscient du fait que la preuve de l’innocence de Kerviel implique la culpabilité de ceux qui l’ont fait condamner ». En d’autres termes, la question posée serait un combat entre Kerviel et « ceux qui l’ont fait condamner ». La culpabilité de l’un équivaut à l’innocence de l’autre. Or, les choses sont plus complexes : que « ceux qui l’ont fait condamner » soient coupables ne fait pas de Kerviel un innocent.

      Je pense donc avoir suffisamment d’éléments pour soutenir que Mélenchon « proclame « Kerviel est innocent » » sans qu’on puisse me reprocher d’être « outrancier »…

      [Vous même, vous abstenez vous d’appliquer à JLM cette élémentaire sentence et par conséquent traiter ses interventions par le dédain. Tout ce qui est excessif est dérisoire, dit l’adage.]

      Je ne comprends pas ce reproche. Je me suis contenté de citer JLM. Et de le citer non pas sur une unique déclaration, mais sur une accumulation de ses écrits qui montre que son cri du cœur « Kerviel est innocent » n’est pas un cri isolé, mais reflète sa pensée profonde. Et pour arriver à cette conclusion, j’ai bien entendu lu soigneusement ses écrits. Pensez-vous qu’on puisse dans ces conditions m’accuser sérieusement de « traiter ses interventions par le dédain » ?

    • Marcailloux dit :

      Bonjour,
      Les mots sont difficiles à employer et dangereux dans leur usage. Malgré l’effort de clarté que je m’efforce d’appliquer, mon propos a été compris à l’opposé de ce que je souhaitai exprimer.
      Quand j’écrit:
      […Votre voisin, un quidam dans la rue, madame Michu ou tout autre citoyen proféreraient publiquement une telle outrance, et ils seraient immédiatement disqualifiés dans la communauté des gens sensés.], l’outrance dont il s’agit est celle de JLM, pas la votre.
      Et lorsque j’exprime mon étonnement – pour la nième fois par ailleurs – de constater l’importance que vous accordez aux élucubrations de JLM, il ne s’agit en rien d’un reproche, mais seulement d’un étonnement face à votre pugnacité vis à vis d’un personnage qui inspire plus la dérision que l’opposition.Et enfin, je regrette – mais c’est votre affaire – que vous ne traitiez pas, en effet, le cas JLM par le dédain.
      Conclusion: le basculement d’une interprétation vers son contraire se fait à peu de choses près !

    • Descartes dit :

      @ Marcailloux

      [l’outrance dont il s’agit est celle de JLM, pas la votre.]

      Avouez que votre paragraphe était ambigu…

      [Et lorsque j’exprime mon étonnement – pour la nième fois par ailleurs – de constater l’importance que vous accordez aux élucubrations de JLM, il ne s’agit en rien d’un reproche, mais seulement d’un étonnement face à votre pugnacité vis à vis d’un personnage qui inspire plus la dérision que l’opposition]

      Je me suis expliqué plusieurs fois là-dessus. On ne guérit pas de sa jeunesse, comme disait Ferrat, et la mienne est au PCF. J’ai beaucoup d’amis dans ce milieu, et je m’intéresse donc à lui comme on peut s’intéresser à sa famille…

  4. CVT dit :

    @Descartes,
    [chère à George Orwell. Kerviel, lui, appartient à ce panthéon gauchiste ou l’on trouve Mandrin et Mesrine.]

    Vous êtes bien dur avec Mandrin: j’ai appris sa complainte à l’école, et je l’écoutais aussi à la maison :-)!!!
    Du coup, le comparer à Mesrine, il ne faut pas non plus pousser Mémé dans les orties! Ce n’était jamais qu’un contrebandier, et pour le petit peuple, il symbolisait le refus d’un impôt particulièrement injuste au XVIIIe siècle, la tristement célèbre gabelle! Aujourd’hui, les Bonnets Rouges (que je fustige pour leur incivisme fiscal et leur égoïsme régionaliste…) serait leur équivalent, si ce n’est que la taxe écolo avait été approuvée de longue, et de manière parfaitement légitime.
    Je suis curieux de savoir pourquoi vous n’êtes pas fan de ce héros populaire que fut Mandrin, quand bien même il était un criminel: à ma connaissance, il ne tuait personne…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [Vous êtes bien dur avec Mandrin: j’ai appris sa complainte à l’école, et je l’écoutais aussi à la maison :-)!!! Du coup, le comparer à Mesrine, il ne faut pas non plus pousser Mémé dans les orties! Ce n’était jamais qu’un contrebandier, et pour le petit peuple, il symbolisait le refus d’un impôt particulièrement injuste au XVIIIe siècle, la tristement célèbre gabelle!]

      Un « symbole » dites vous ? Je suis sceptique. Les gens le suivaient parce qu’il leur donnait l’opportunité d’acheter certains biens moins chers. Contrebandier, sa spécialité était d’offrir des biens d’importation non grevés par l’impôt. Un peu comme le plombier – polonais ? – qui vous répare un robinet sans vous facturer la TVA au passage. Vous êtes ravi de pouvoir réparer votre robinet moins cher. Mais de là à faire de votre plombier fraudeur un « symbole du refus d’un impôt particulièrement injuste », faudrait pas pousser…

      Mandrin ressemble beaucoup à Kerviel. Mandrin est lui aussi un délinquant, alternant vols et faux monnayage. Lors d’une rixe, il blesse mortellement un homme. Son complice est pendu, lui même est en fuite. Son frère est, lui, exécuté pour faux monnayage. C’est alors qu’il se découvre une haine pour le « système », qu’il décide de combattre de la manière la plus profitable pour lui même.

      C’est en fait le romantisme qui, fasciné par le combat de l’individu contre la société, transforme les bandits en héros en donnant à leurs forfaits une dimension sociale…

      [Aujourd’hui, les Bonnets Rouges (que je fustige pour leur incivisme fiscal et leur égoïsme régionaliste…) serait leur équivalent, si ce n’est que la taxe écolo avait été approuvée de longue, et de manière parfaitement légitime.]

      Tout à fait. Encore des gens qui défendent le bien et la justice lorsque c’est profitable pour leurs poches…

      [Je suis curieux de savoir pourquoi vous n’êtes pas fan de ce héros populaire que fut Mandrin, quand bien même il était un criminel: à ma connaissance, il ne tuait personne…]

      Et bien, révisez vos connaissances. Mandrin et les siens ont tué pas mal de monde…
      Je ne suis pas très fan d’une manière générale des héros romantiques, êtres oisifs qui rétablissent théoriquement la justice sans rien changer à la société et sans rien produire eux-mêmes. Mandrin n’a jamais appelé à l’abolition de la ferme générale. C’eut été idiot de sa part, puisqu’il tirait ses profits précisément de la taxation qui permettait à ses biens de contrebande d’être ultra-compétitifs. Pensez à tous ces soyeux, tous ces artisans honnêtes qui payaient leurs taxes et dont les produits étaient concurrencés par des produits importés à faible coût grâce à la contrebande… à votre avis, quelle était leur avis sur Mandrin ?

    • Marcailloux dit :

      [Pensez à tous ces soyeux, tous ces artisans honnêtes qui payaient leurs taxes et dont les produits étaient concurrencés par des produits importés à faible coût grâce à la contrebande… à votre avis, quelle était leur avis sur Mandrin ?]
      Et puis, si je peux ajouter ceci, c’est que l’acceptation de payer l’impôt (sous quelque forme que ce soit) constitue le fondement principal de la république.

    • Descartes dit :

      @Marcailloux

      [Et puis, si je peux ajouter ceci, c’est que l’acceptation de payer l’impôt (sous quelque forme que ce soit) constitue le fondement principal de la république.]

      Sauf que, du temps de Mandrin, on était encore en monarchie absolue ! Que l’impôt prélevé par la Ferme Générale fut illégitime et même abusif, cela peut se se discuter. Mais même s’il en était ainsi, faire de Mandrin un symbole de la lutte pour la justice fiscale est un peu excessif. Les contrebandiers vivent des impôts, justes ou injustes. Si Louis XV avait aboli la Ferme, Mandrin aurait été au chômage…

    • CVT dit :

      @Descartes,
      [ Un « symbole » dites vous ? Je suis sceptique. Les gens le suivaient parce qu’il leur donnait l’opportunité d’acheter certains biens moins chers. Contrebandier, sa spécialité était d’offrir des biens d’importation non grevés par l’impôt]
      je suis assez d’accord avec vous, mais vous savez comme moi que ce n’est pas vraiment la question: que Mandrin fut un voyou ou non, à tort ou à raison (je dirais aussi, comme vous, à tort…), il a symbolisé pour le petit peuple le refus de la gabelle, et c’est ce que l’histoire populaire a retenu.
      Pour prendre un parallèle plus actuel, vous dites souvent dans un de vos commentaires sur le FN que peu importe qu’il soutienne ou pas la sortie de l’euro, pour peu que les médias l’affirment, alors c’est vrai, et généralement, c’est également l’opinion la plus répandue dans les couches populaires: et bien, pour Madrin, c’était pareil!
      Dieu sait si je ne supporte pas les comportements mafieux (dont Mandrin semblait être adepte), mais malgré cela, c’est plutôt l’ennemi des gabelous que j’ai retenu…
      Sinon, pour parler de gens qui ont commis des crimes en prétendant changer la société, ce n’est pas ma tasse de thé du tout: les Brigades Rouges, Action Directe et autres Bande à Baader me sortent par les trous du nez, et à la limite, je les trouve pire que les criminels de droit commun comme Mandrin car ce dernier ne se prévalait pas vraiment d’une supériorité morale sur le peuple…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [je suis assez d’accord avec vous, mais vous savez comme moi que ce n’est pas vraiment la question: que Mandrin fut un voyou ou non, à tort ou à raison (je dirais aussi, comme vous, à tort…), il a symbolisé pour le petit peuple le refus de la gabelle, et c’est ce que l’histoire populaire a retenu.]

      Possible. Mais vous me demandiez pourquoi la figure de Mandrin ne m’agrée pas. Même en admettant qu’il ait pu devenir un symbole pour le peuple – ce dont personnellement je doute – je pense que c’est à tort. Je ne me considère pas obligé de rendre hommage à Mesrine ou aux Brigades Rouges sous prétexte que pour certains ce sont des « symboles ».

      [Pour prendre un parallèle plus actuel, vous dites souvent dans un de vos commentaires sur le FN que peu importe qu’il soutienne ou pas la sortie de l’euro, pour peu que les médias l’affirment, alors c’est vrai, et généralement, c’est également l’opinion la plus répandue dans les couches populaires: et bien, pour Madrin, c’était pareil!]

      Sauf qu’en votant FN, le peuple espère faire peur aux « bienpensants », alors qu’en votant Mandrin on ne fait peur à personne.

  5. v2s dit :

    Les quelques interventions en direct de Kerviel à la télé ou sur les radios ont montré un individu bien pâle, bien médiocre, et surtout pas un génie.
    Si Kerviel est représentatif de sa profession, (je ne parle pas des grosses têtes en informatique qui écrivent les algorithmes et qui imaginent les arnaques institutionnelles que sont les produits dérivés) alors les traders ne sont que de vulgaires joueurs de casino, doublés de baratineurs de foire, payés pour convaincre des gens fortunés de leur confier une partie de leur fortune dans l’espoir de la faire fructifier.
    Cette tentative d’en faire un martyre est grotesque, mais c’est aussi une façon de mettre en lumière le fait qu’un trader, qui enfreint les règles d’un système pourri dans son essence même, avec peu de moyens pour se payer des armés d’avocats, prend trois ans de prison.
    Alors que ses supérieurs, ses patrons, son groupe, et tous ceux qui cautionnent ce casino géant qui conduit à fermer des boîtes, à les délocaliser … tout en enrichissant des irresponsables prêts à jongler avec la vie, la survie, de tous ceux qui bossent, ou de ceux qui produisent dans le cas des produits agricoles, ou même des états quand il s’agit de spéculer sur les monnaies, tous ceux qui organisent ou cautionnent cette saloperie mondiale, eux ne seront jamais inquiétés.
    Si le « martyre » de Kerviel pouvait concourir à améliorer dans le public la compréhension de cette arme de destruction massive que sont les marchés financiers, alors je crierais volontiers « Vive St Jérôme, le martyre ! »

    • Descartes dit :

      @ v2s

      [Les quelques interventions en direct de Kerviel à la télé ou sur les radios ont montré un individu bien pâle, bien médiocre, et surtout pas un génie.]

      Vous savez, les grands manipulateurs ont souvent ce profil. On leur donnerait le bon dieu sans confession, et on éprouve des doutes à croire qu’ils soient retors. Tous ceux qui ont vu Himmler ont abouti à la même conclusion. Il leur a semblé bien pâle, bien médiocre, et surtout pas un génie. Et pourtant, dites vous qu’on n’arrive pas devenir le deuxième personnage le plus puissant de l’Etat sans quelques qualités de manipulation…

      [Si Kerviel est représentatif de sa profession, (je ne parle pas des grosses têtes en informatique qui écrivent les algorithmes et qui imaginent les arnaques institutionnelles que sont les produits dérivés) alors les traders ne sont que de vulgaires joueurs de casino, doublés de baratineurs de foire, payés pour convaincre des gens fortunés de leur confier une partie de leur fortune dans l’espoir de la faire fructifier.]

      Les traders n’ont à persuader personne de leur confier leur fortune. Ce n’est pas leur boulot. En général, ils ne connaissent même pas les gens dont ils gèrent l’argent. Le travail d’un trader, c’est d’acheter et vendre des titres en essayant d’anticiper leur évolution. En un mot, de spéculer.

      [Cette tentative d’en faire un martyre est grotesque, mais c’est aussi une façon de mettre en lumière le fait qu’un trader, qui enfreint les règles d’un système pourri dans son essence même, avec peu de moyens pour se payer des armés d’avocats, prend trois ans de prison.]

      Et qui vous a dit que Kerviel a « peu de moyens pour se payer des armées d’avocats » ? Kerviel a été défendu par le cabinet de Me Metzner, un des cabinets les plus prestigieux et les plus chers de Paris.

      [Alors que ses supérieurs, ses patrons, son groupe, et tous ceux qui cautionnent ce casino géant qui conduit à fermer des boîtes, à les délocaliser … tout en enrichissant des irresponsables prêts à jongler avec la vie, la survie, de tous ceux qui bossent, ou de ceux qui produisent dans le cas des produits agricoles, ou même des états quand il s’agit de spéculer sur les monnaies, tous ceux qui organisent ou cautionnent cette saloperie mondiale, eux ne seront jamais inquiétés.]

      Vous vous trompez. S’ils enfreignent les règles, ils vont eux aussi en prison. Pensez à Loïk Le Floch-Prigent, par exemple. J’ai l’impression que vous confondez la loi avec la morale. La loi est l’expression de la volonté générale, et celui qui la viole est puni. La morale est un choix personnel, et il est donc très heureux que ceux que vous condamnez moralement ne soient pas punis, parce qu’autrement chacun serait maître de décider qui doit être puni… et dites vous bien que certaines choses que vous faites apparaissent à d’autres que vous aussi condamnables que ne le sont pour vous les « irresponsables » que vous citez.

      [Si le « martyre » de Kerviel pouvait concourir à améliorer dans le public la compréhension de cette arme de destruction massive que sont les marchés financiers, alors je crierais volontiers « Vive St Jérôme, le martyre ! »]

      Et si le martyre de Kerviel me faisait gagner au loto, je lui enverrais des oranges en prison. Avec des « si », on met Paris en bouteille…

    • Marcailloux dit :

      [ Vive St Jérôme, le martyre ! ]
      Il existe, à mon avis, un terme plus pertinent en l’occurrence que celui de martyr, c’est celui de repenti. Kerviel ne mérite, dans le meilleur des cas que cette épithète, à condition toutefois que sa repentance soit sincère, ce qui reste encore à démontrer.

    • v2s dit :

      Pardonnez moi la grossière confusion orthographique entre martyr et martyre, pour cette faute je mérite le martyre.

  6. v2s dit :

    Si demain Jérôme Lavrilleux prend trois ans de prison pendant que Copé, Sarkozy ou son trésorier de campagne ou Guillaume Lambert, l’ex directeur de la campagne aujourd’hui préfet de Lozère, s’en tirent en affirmant qu’ils n’étaient pas au courant, et que personne ne puisse prouver le contraire, alors, vous n’empêcherez pas l’opinion publique de développer un courant de sympathie pour Jérôme Lavrilleux qui paierait pour tous les autres, même si lui-même mérite sa peine.
    Dans le cas de Kerviel, sa peine n’est pas injuste, c’est l’impunité de tous les autres qui est injuste.
    Quant à Mandrin, je partage votre analyse, les contrebandiers, comme les plombiers « au black » installent une concurrence déloyale vis-à-vis des artisans qui payent leur TVA, pardon leur gabelle. Si en plus ils trucident les collecteurs d’impôts, alors ils méritent leurs condamnations. Mais en France, tricher l’impôt est un sport qui rend sympathique, on se demande bien pourquoi.

    • Descartes dit :

      @ v2s

      [Si demain Jérôme Lavrilleux prend trois ans de prison pendant que Copé, Sarkozy ou son trésorier de campagne ou Guillaume Lambert, l’ex directeur de la campagne aujourd’hui préfet de Lozère, s’en tirent en affirmant qu’ils n’étaient pas au courant, et que personne ne puisse prouver le contraire, alors, vous n’empêcherez pas l’opinion publique de développer un courant de sympathie pour Jérôme Lavrilleux qui paierait pour tous les autres, même si lui-même mérite sa peine.]

      D’abord, les situations ne sont pas comparables. Copé, Sarkozy, son trésorier de campagne ou Guillaume Lambert, à supposer qu’ils soient véritablement mêlés à l’affaire – chose qui, d’un point de vue juridique, reste à prouver – seraient les complices de Lavrilleux, pas ses employeurs. Dans le cas Kerviel, la hiérarchie de la Société Générale peut difficilement être accusée de complicité, dans la mesure où Kerviel est précisément condamné pour la falsification de documents destinée à cacher ses agissements à sa hiérarchie.

      Ensuite, même s’il devait se développer une certaine sympathie pour Lavrilleux en tant que larron dévoué qui se sacrifie pour sauver ses complices – sympathie qui est à l’origine de beaucoup de films policiers – je doute fort qu’on trouve beaucoup de gens pour manifester le jour de sa condamnation ou aller le soutenir dans une marche Rome-Nice.

      [Dans le cas de Kerviel, sa peine n’est pas injuste, c’est l’impunité de tous les autres qui est injuste.]

      Ce n’est pas ce que dit Mélenchon. Pour lui, « Kerviel est innocent ».

    • Marcailloux dit :

      @ VSD
      Bonjour,
      […….vous n’empêcherez pas l’opinion publique de développer un courant de sympathie pour Jérôme Lavrilleux qui paierait pour tous les autres, même si lui-même mérite sa peine.]
      A quel titre, sinon celui de l’aveuglement, voire pire, de la duplicité les citoyens français déborderaient de sympatrie vis à vis d’un ambitieux arriviste prêt à n’importe quelle turpitude et même escroquerie pour assouvir sa soif de pouvoir?
      Ce qui me parait désolant dans la situation actuelle, au point de vue politique, c’est justement l’instauration d’un système de valeur relatif. Je m’explique: ce n’est pas en dénonçant l’incompétence de mon opposant, que je démontre ma propre compétence. C’est comme cela, en pratiquant successivement des votes par "défaut", "pour voir" comme on entend souvent à radio trottoir,que l’on aboutit à une abstention massive associé à un vote extrémiste. Nous assistons à une vaste entreprise de démolition dans laquelle, les seuls objectifs sont de disqualifier tout ce que fait l’adversaire, et dans laquelle encore, les collaborateurs n’ont de cesse de se glisser, entre eux, des peaux de banane sous les pieds.
      Si l’on essaie de se projeter, dans ces conditions, en 2017, sous les pressions externes et internes au pays, on peut craindre toutes les aventures désastreuses. Notre pays me fait penser aux héritiers qui se déchirent pour la jouissance et le partage des richesses durement acquises par les générations précédentes. On sait ce qu’il advient de ces patrimoines en deux ou trois générations, et ce que deviennent généralement ces héritiers inconséquents.
      Un escroc, un incompétent, un arriviste le demeurent absolument et ils ne méritent en aucun cas la moindre mansuétude de la part du peuple qui leur a fait confiance et qu’ils ont trahi.

  7. v2s dit :

    @Descartes
    [J’ai l’impression que vous confondez la loi avec la morale. La loi est l’expression de la volonté générale, et celui qui la viole est puni.]
    C’est certain, sans aucun doute !
    Mais vous m’avez suffisamment reproché mon penchant pour l’immobilisme, pour le statu quo, mon manque d’ambition pour faire changer les choses, pour ne pas aujourd’hui m’opposer systématiquement le droit établi.
    Le droit peut évoluer si l’expression du peuple le fait évoluer.
    A titre perso, c’est même pour ça que j’avais voté Hollande, (très naïvement, je l’avoue !) lui qui affirmait : « Mon ennemi c’est la finance ».
    Cette question de la finance qui règle désormais nos vies, cette finance qui a tué le capitalisme familial qui avait contribué à faire de notre pays ce qu’il était juste avant la désindustrialisation, il y a à peine quelques années, cette finance qui est devenue le véritable guide de la nation, doit (devrait) être combattue par la loi, et tout coup de projecteur sur la finance doit être utilisé pour le dire.
    Je ne prends pas la défense de Kerviel, ni celle de Mélenchon, dont je me soucie comme de la guigne, je dis juste que si les rebondissements de cette affaire Kerviel peuvent concourir à améliorer dans le public la compréhension de cette arme de destruction massive que sont les marchés financiers, alors je suis pour qu’on continue à beaucoup en parler.

    @Marcailloux
    Je me suis mal fait comprendre, je ne dis pas que l’opinion publique a raison de se mettre du coté du larron qui accepte de payer pour ses complices, je ne dis pas qu’elle a raison, je dis qu’elle le fait, c’est différent !
    Quant à l’état du monde politique actuel et sa propension à [ …disqualifier tout ce que fait l’adversaire, et … se glisser, entre eux, des peaux de banane sous les pieds.], je partage votre constat.
    Pour ce qui est du vote que vous qualifiez (à juste titre selon moi) d’extrémiste, je dois dire que le soutien à peine voilé de Descartes au FN me laisse perplexe.
    La famille Le Pen n’est pas un parti, c’est une « entreprise de la politique ».
    Ils ont, le père comme la fille, une grande intelligence de la situation, doublée d’un talent de tribun. Ils se sont engouffrés dans la brèche béante de l’abandon de l’intérêt national par les partis de gouvernement. Mais ils sont restés ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être et que la majorité des français rejette. Même si leur politique de dédiabolisation parvient parfois à masquer leurs penchants historiques.
    Que les souverainistes et les eurosceptiques ne trouvent pas dans les partis de gouvernement de défenseurs crédibles de leurs thèses ne justifie pas qu’ils votent pour des gens dont ils rejettent avec écœurement les autres opinions.

    • Descartes dit :

      @ v2s

      [Mais vous m’avez suffisamment reproché mon penchant pour l’immobilisme, pour le statu quo, mon manque d’ambition pour faire changer les choses, pour ne pas aujourd’hui m’opposer systématiquement le droit établi.]

      Je ne saisis pas très bien. Si vous voulez changer les choses, si vous pensez que la loi est injuste, alors changez la loi. Mais à ma connaissance, personne n’a proposé d’effacer du Code Pénal le délit de faux et usage de faux dans une écriture privée. Dès lors, je ne vois pas pourquoi Kerviel pourrait être qualifié « d’innocent » et être dispensé de faire sa peine.

      [Le droit peut évoluer si l’expression du peuple le fait évoluer.]

      Certainement. Mais je doute que le peuple soit assez fou pour permettre demain aux traders de falsifier des documents.

      [A titre perso, c’est même pour ça que j’avais voté Hollande, (très naïvement, je l’avoue !) lui qui affirmait : « Mon ennemi c’est la finance ».]

      « naïvement » ? c’est un euphémisme… il faut beaucoup de « naïveté » pour imaginer un instant que Hollande aurait pu combattre « la finance »… à ce niveau, ce n’est plus de la naïveté, c’est de la… non, restons polis.

      [Cette question de la finance qui règle désormais nos vies, cette finance qui a tué le capitalisme familial qui avait contribué à faire de notre pays ce qu’il était juste avant la désindustrialisation, il y a à peine quelques années, cette finance qui est devenue le véritable guide de la nation, doit (devrait) être combattue par la loi, et tout coup de projecteur sur la finance doit être utilisé pour le dire.]

      Oui. Quel rapport avec Kerviel ?

      [Je ne prends pas la défense de Kerviel, ni celle de Mélenchon, dont je me soucie comme de la guigne, je dis juste que si les rebondissements de cette affaire Kerviel peuvent concourir à améliorer dans le public la compréhension de cette arme de destruction massive que sont les marchés financiers, alors je suis pour qu’on continue à beaucoup en parler.]

      Je n’ai pas l’impression que l’affaire Kerviel ait permis à qui que ce soit de mieux comprendre le fonctionnement des marchés financiers.

      [Pour ce qui est du vote que vous qualifiez (à juste titre selon moi) d’extrémiste, je dois dire que le soutien à peine voilé de Descartes au FN me laisse perplexe.]

      Moi, je ne « soutiens » personne. Et si je le faisais, ce ne serait certainement pas d’une manière « voilée ». Je me suis trop battu contre le port du voile pour le porter moi-même.
      Je regrette que vous ayez recours à cet outil de terrorisme intellectuel qu’est l’amalgame. On a le droit de se poser des questions et d’analyser les ressorts et les conséquences du vote FN sans pour autant « soutenir » qui que ce soit. Et vous n’ignorez pas le caractère stigmatisant que votre accusation peut avoir dans certains milieux.

      [Que les souverainistes et les eurosceptiques ne trouvent pas dans les partis de gouvernement de défenseurs crédibles de leurs thèses ne justifie pas qu’ils votent pour des gens dont ils rejettent avec écœurement les autres opinions.]

      Et qu’est ce que vous leur auriez conseillé ? De voter quoi ?

  8. marc.malesherbes dit :

    les élections européennes ont eu lieu.
    Sauf événement majeur, on s’achemine pour 2017 à un 2ème tour UMP, FN, malgré le vote "utile" qui jouera à plein pour le PS, qui ne fera donc pas un si mauvais score.

    Il est très probable que le PS appelera à voter UMP.
    Mais que devrait faire le FdG ? Comment devrait-il se préparer à cette échéance ?

    • Descartes dit :

      @ marc.malesherbes

      [Sauf événement majeur, on s’achemine pour 2017 à un 2ème tour UMP, FN, malgré le vote "utile" qui jouera à plein pour le PS, qui ne fera donc pas un si mauvais score.]

      Qui sait ce qui se passera d’ici 2017 ? Ce n’est pas moi qui risquera une prédiction…

      [Mais que devrait faire le FdG ? Comment devrait-il se préparer à cette échéance ?]

      Je ne pense pas que ce soit la première priorité en ce qui concerne la réflexion du FdG. L’essentiel aujourd’hui, c’est de proposer une alternative crédible – oui, je sais, je radote – qui puisse attirer l’électorat populaire. Voilà la priorité.

    • BJ dit :

      [A titre perso, c’est même pour ça que j’avais voté Hollande, (très naïvement, je l’avoue !) lui qui affirmait : « Mon ennemi c’est la finance »]
      Curieusement, je me souviens surtout de ce qu’il a dit quelques jours plus tard lorsqu’il est allé rassurer la City : "I am not dangerous !"
      http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/hollande-a-londres-no-i-am-not-dangerous-01-03-2012-1884811.php
      L’argument qui veut qu’Hollande ait trahi ses engagements et ses électeurs est irrecevable. Il a toujours été très clair sur ses intentions en ce domaine.

    • Marcailloux dit :

      @Descartes
      Bonjour,
      [ L’essentiel aujourd’hui, c’est de proposer une alternative crédible ….. qui puisse attirer l’électorat populaire. Voilà la priorité.]
      « Voilà la question qu’elle est bonne » ressassée à longueur d’année par les uns et par les autres. Vous n’échappez pas, vous-même, à la règle.
      C’est quoi, dans des propositions concrètes, une alternative crédible ?
      La sortie de l’euro, et ou de l’Europe, dans la situation actuelle suffirait elle à effacer les multiples risques que collectivement nous encourrons ?
      Le socialisme pour vous se traduit par quel partage des richesses et suivant quelles règles ?
      Faut-il et comment permettre à tout un chacun de subvenir à ses propres besoins et par quels moyens ? : l’assistanat généralisé qui altère une part croissante du revenu des producteurs de richesses ou l’accès renforcé à une activité pour tous permettant à chacun de vivre dans la dignité que procure un travail utile ?
      Peut-on continuer à entretenir une cour républicaine pléthorique autant qu’inefficace avec pour double corollaire un coût exorbitant associé à des luttes permanentes pour l’accès ou le maintien dans des sinécures confortables et lucratives. Quelques questions se posent avec insistance :
      Je serais curieux de connaitre le nombre approximatif d’individus qui grenouillent, dans l’appareil d’état (hauts fonctionnaires et élus) qui passent simplement plus de la moitié de leur temps à faire ce pourquoi on les paye : s’informer objectivement, analyser avec rigueur, proposer honnêtement, décider courageusement, appliquer loyalement dans les domaines pour lesquels ils ont été soit nommés soit élus. Il ne me semble pas certain que l’on atteigne là aussi la majorité.
      A-t-on besoin, dans la situation actuelle d’un parlement à deux chambres réunissant près de 1000 parlementaires si on leur adjoint les députés européens, avec l’armée de conseillés, huissiers, secrétaires en tous genres, chauffeurs et tutti quanti….La moitié me paraitrait déjà presqu’excessive….et je ne suis pas le seul à le penser.
      Le mille feuilles dont on parle tant avec ses prébendes, ses copinages, ses intrigues, essentiellement entretenus par l’excès de ressources à dilapider, Hollande aura-t-il le courage et la force de l’imposer ?
      L’exécutif, où l’on « place » les alliés, les amis, les incontournables, avec leur lot de conseillers qui se « tirent des bourres » de personnel d’apparat (cuisiniers, chauffeurs, huissiers, gardes factotums, entreprises sous-traitantes équivoques, qu’attend-on pour le ramener aux ratios que l’on rencontre dans les entreprises ?
      La flopée d’énarques, envahissant toute la sphère publique, que l’on s’impose à « caser » ici ou là, qui s’instituent trop souvent représentant du peuple.
      Un état modeste est un état moderne disait Crozier. De nombreux pays, au moins aussi bien gérés que le nôtre, appliquent ce principe.
      Faut-il que ce soit un parti « familiacrate », le FN, dont on peut raisonnablement douter de l’intégrité intellectuelle quant à ses prises de positions populistes, qui nous montre le chemin pour accéder à une meilleure situation pour le plus grand nombre ?
      Car en fait, que demande le peuple de France ?
      – du travail rémunéré à sa juste valeur pour la totalité de ceux en capacité de la réaliser.
      – une répartition équitable de la production des richesses ( établissement d’une échelle de valorisation acceptée par une large majorité, mais encore faut-il qu’elle soit claire et compréhensible, exemple : s’il est admis qu’un ingénieur ordinaire gagne 3 à 4 Smic, avant impôt, il faut le souligner, est –il admissible qu’un Kerviel, de formation inférieure apparemment, ne créant pas de richesse réelle, arrive à une rémunération de l’ordre de 30 à 50 Smic, de même qu’un footballeur, qu’un dirigeant de société dépasse les 100 à 300 fois le smic alors que sa gestion ne brille pas par sa réussite ?
      – une simplification drastique de nos systèmes administratifs tant pour les citoyens que pour les entreprises.
      – une sécurité minimum vis-à-vis de la masse de délinquants, petits ou grands, encouragés par un laxisme relatif des pouvoirs judiciaires.
      – une attitude digne des missions que le peuple leur confie, aux représentant de la nation ( Coppé et ses copains, Sarko et ses gamelles, Cahuzac et ses mensonges, Hollande et son casque…..DSK et ses roub…..)
      Si tout cela ne se règle pas par du courage et de la clairvoyance, avant 5 ans, cela pourrait se terminer par des larmes et du sang.
      La France est complètement sclérosée par l’infinité des petits ou grands avantages que les uns et les autres (pratiquement tous les citoyens) cherchent à défendre becs et ongles et qui conduit à la paralysie généralisée.
      Mais il ne suffit pas de clamer qu’il nous faut une « alternative crédible ». Encore faut-il la définir, la caractériser et la défendre point par point face aux oppositions qu’elle provoque.

    • Descartes dit :

      @ marcailloux

      [« L’essentiel aujourd’hui, c’est de proposer une alternative crédible ….. qui puisse attirer l’électorat populaire. Voilà la priorité. ». « Voilà la question qu’elle est bonne » ressassée à longueur d’année par les uns et par les autres. Vous n’échappez pas, vous-même, à la règle.
      C’est quoi, dans des propositions concrètes, une alternative crédible ?]

      Si je le savais… je serais candidat à la présidence de la République !
      Je n’ai pas, moi tout seul, la capacité de fabriquer un programme complet. Mais je peux toujours proposer quelques pistes. La priorité, c’est d’équilibrer ce que nous produisons et ce que nous consommons. Ce qui suppose d’équilibrer la balance extérieure, et cela n’est possible aujourd’hui qu’au moyen d’un « protectionnisme intelligent », et donc qu’on reprenne le contrôle des échanges et de la monnaie. La deuxième priorité, c’est la cohésion de notre société : pour cela, il faut un retour au plein emploi, même si pour cela il faut sacrifier un peu de productivité. Ce qui suppose une réindustrialisation du pays, un investissement massif dans la recherche, l’innovation, la formation, les infrastructures. Mais la cohésion passe aussi par l’assimilation des immigrés, le bon fonctionnement de l’ascenseur social, le conditionnement des opportunités au mérite, et non à la naissance ou à l’argent. La troisième priorité, c’est de construire une société vivable. Ce qui suppose une véritable politique culturelle, faite dans l’intérêt général, et non dans celui des « cultureux ».

      [La sortie de l’euro, et ou de l’Europe, dans la situation actuelle suffirait elle à effacer les multiples risques que collectivement nous encourrons ?]

      Non. Mais ils nous donnerait les instruments pour pouvoir nous attaquer à ces risques.

      [Le socialisme pour vous se traduit par quel partage des richesses et suivant quelles règles ?]

      Je ne sais pas. Le socialisme pour moi se traduit par la socialisation des grands moyens de production et d’échange. C’est ensuite que se posera le problème du partage des richesses. Mais je vous avoue que plus que le partage, c’est la production de richesses qui m’intéresse. Les essais de « socialisme réel » ont généralement buté sur le problème de la production, et non de la répartition… et lorsqu’on a beaucoup à partager, on arrive facilement à trouver des accords.

      [Faut-il et comment permettre à tout un chacun de subvenir à ses propres besoins et par quels moyens ? : l’assistanat généralisé qui altère une part croissante du revenu des producteurs de richesses ou l’accès renforcé à une activité pour tous permettant à chacun de vivre dans la dignité que procure un travail utile ?]

      Je choisis la deuxième solution.

      [Je serais curieux de connaitre le nombre approximatif d’individus qui grenouillent, dans l’appareil d’état (hauts fonctionnaires et élus) qui passent simplement plus de la moitié de leur temps à faire ce pourquoi on les paye : s’informer objectivement, analyser avec rigueur, proposer honnêtement, décider courageusement, appliquer loyalement dans les domaines pour lesquels ils ont été soit nommés soit élus. Il ne me semble pas certain que l’on atteigne là aussi la majorité.]

      Je pense que vous vous trompez. L’immense majorité des hauts fonctionnaires bosse beaucoup et ne paraît jamais à la télévision. Regardez bosser un préfet, un sous-préfet, un directeur d’hôpital ou d’établissement public…

      [A-t-on besoin, dans la situation actuelle d’un parlement à deux chambres réunissant près de 1000 parlementaires si on leur adjoint les députés européens, avec l’armée de conseillés, huissiers, secrétaires en tous genres, chauffeurs et tutti quanti….La moitié me paraitrait déjà presqu’excessive….et je ne suis pas le seul à le penser.]

      Faudrait savoir. Si vous voulez que chaque département ait au moins deux députés, alors vous ne pouvez pas avoir moins de 500 députés. Et si vous voulez qu’un député sans fortune puisse faire correctement son travail, vous êtes obligé de lui donner des conseillers, des secrétaires, des chauffeurs. Autrement, seuls ceux qui ont des fortunes personnelles pourront exercer correctement leurs fonctions. C’est le prix de la démocratie. Alors, ne tombons pas dans un populisme de comptoir. Le coût de nos représentants parlementaires est infime comparé aux autres dépenses de l’Etat.

      [L’exécutif, où l’on « place » les alliés, les amis, les incontournables, avec leur lot de conseillers qui se « tirent des bourres » de personnel d’apparat (cuisiniers, chauffeurs, huissiers, gardes factotums, entreprises sous-traitantes équivoques, qu’attend-on pour le ramener aux ratios que l’on rencontre dans les entreprises ?]

      Vous dites n’importe quoi. L’Etat n’est pas une entreprise. Il y a dans l’exercice de l’Etat un élément de symbolique qui nécessite un minimum d’apparat. D’ailleurs, si vous « ramenez au ratio que l’on rencontre dans les entreprises » pour l’apparat, il faudrait aussi peut-être ramener les émoluments de nos dirigeants politiques « aux rations qu’on rencontre dans les entreprises », non ? Je ne suis pas persuadé qu’on y gagnerait.

      [La flopée d’énarques, envahissant toute la sphère publique, que l’on s’impose à « caser » ici ou là, qui s’instituent trop souvent représentant du peuple.]

      Là encore, vous tombez dans le populisme de comptoir. Il y a quelque 4000 énarques en activité. L’immense majorite d’entre eux font honnêtement leur boulot de fonctionnaire et ne songent guère à « envahir la sphère publique » et encore moins à s’instituer « représentant du peuple ». Vous pouvez les croiser dans les préfectures, dans les tribunaux administratifs, au Trésor Public. Je n’ai pas l’impression par ailleurs que le remplacement des énarques par les avocats comme Sarkozy ou les médecins comme Cahuzac soit un véritable succès.

      [Un état modeste est un état moderne disait Crozier.]

      Oui. Et Barthes a dit « soudain, il m’est devenu indifférent d’être moderne »… Crozier a dit beaucoup de bêtises, dont celle-là. La « modernité » et la « modestie » n’ont rien à voir. D’ailleurs, c’est quoi exactement un Etat « moderne » ? A quoi se juge la « modernité » ?

      [De nombreux pays, au moins aussi bien gérés que le nôtre, appliquent ce principe.]

      Ah bon ? Pourriez-vous donner quelques exemples, s’il vous plait ? A quels pays pensez-vous plus précisément ?

      [Faut-il que ce soit un parti « familiacrate », le FN, dont on peut raisonnablement douter de l’intégrité intellectuelle quant à ses prises de positions populistes, qui nous montre le chemin pour accéder à une meilleure situation pour le plus grand nombre ? ]

      Je sais pas. Les voies du seigneur sont impénétrables, et on a vu des choses plus étranges. Comme un général monarchiste et maurassien mettant en œuvre le programme du CNR…

      [Car en fait, que demande le peuple de France ?]

      Comment vous faites pour le savoir ?

      [Mais il ne suffit pas de clamer qu’il nous faut une « alternative crédible ». Encore faut-il la définir, la caractériser et la défendre point par point face aux oppositions qu’elle provoque.]

      Certes, certes…

    • Descartes dit :

      @ BJ

      [L’argument qui veut qu’Hollande ait trahi ses engagements et ses électeurs est irrecevable. Il a toujours été très clair sur ses intentions en ce domaine.]

      J’avoue que les « déçus du hollandisme » piquent fortement ma curiosité. Qu’est-ce qu’ils croyaient lorsqu’ils ont mis le bulletin dans l’urne ? Que croyaient-ils qu’il allait se passer ? Pensaient-ils vraiment qu’il allait engager une épreuve de force avec Merkel et le reste de la ménagerie ? Qu’au son de sa voix les murailles de Bruxelles allaient tomber pour ouvrir la voie à une politique de relance européenne ?

      Chaque jour qui passe me confirme dans ma conviction que l’envie de croire est de toutes les forces qui existent dans la nature la plus puissante.

    • bovard dit :

      Vos commentaires,cher Descartes sont pertinents.
      Mais,voyez vous ,jamais ,je n’aurai pensé être déçu par Mélenchon au sujet de Kerviel.
      Je ne souhaite pas que la justice étrille Kerviel mais il n’est pas irresponsable.
      Quant à Mélenchon,c’est un dandy dans le fon:’Fils reconnaissant de Mitterrand ‘vivant dans le luxe en ne voyageant qu’en classe affaire, il a osé se porter soutien du trader faussaire délinquant Jérôme Kerviel qui, ainsi, reçoit le soutien financier de gens aux revenus très modestes.Les électeurs potentiels du feu-FDG doivent avoir de la sympathie pour Kerviel puisque le PG et son chef en ont.
      Des gens au chômage soutiennent un ancien trader faussaire qui pour s’enrichir le plus vite possible a accumuler des faux avec une audace de psychopathe mégalomane dénué de tout scrupule.
      Que son employeur ne soit pas sympathique à des gauchistes se conçoit aisément mais faire prendre des vessies pour des lanternes -et un psychopathe probable et faussaire certain ancien trader dénué de tout scrupule dans le but de toucher des bonus immérité en prenant le risque de faire disparaître son employeur, pour un robin des bois anti-finance à des gens modestes est méprisable.Encore un politicien sociétal,heureux de verser dans la masturbation narcissique.ps de quoi réunir l’électorat populaire !
      Avec ce raisonnement un tueur de la mafia deviendrait un modèle moral sous prétexte que la mafia est mauvaise…

      C’est le fait d’un politicien démagogue et populiste dénué de scrupules que de faire passer le faussaire Jérôme Kerviel pour un héros anti-finance tout en l’accompagnant aux prud’hommes où le faussaire réclamerait 300 000 Euros de bonus non versé… En faisant courir la légende que ce trader ne voulait pas s’enrichir et trop vite…

    • Descartes dit :

      @bovard

      [Mais,voyez vous ,jamais ,je n’aurai pensé être déçu par Mélenchon au sujet de Kerviel.]

      Pourtant, la position de Mélenchon sur Kerviel n’est pas particulièrement surprenante. Le gauchisme français est avant tout un manichéisme. Dans la mesure où l’ennemi est « le système », il tend à regarder avec indulgence ceux qui se positionnent « contre le système ». Et il est très facile, avec un peu de dialectique, d’identifier un comportement délinquant et un comportement « anti-système ». D’ailleurs, le voyou a toujours suscité la fascination des gauchistes français. Souvenez-vous de Roger Knobelspiess, de Jacques Mesrine… Kerviel n’est qu’un de plus dans cette longue liste. Qui en plus présente l’avantage de ne pas avoir de sang sur les mains…

      [Je ne souhaite pas que la justice étrille Kerviel mais il n’est pas irresponsable.]

      Non, il n’est pas irresponsable. La fascination des gauchistes pour le voyou repose en grande partie sur cette théorie de l’irresponsabilité. Le voyou, nous dit-elle, est devenu voyou par la faute de la société. Le point faible de cette théorie, c’est que la plupart des gens modestes ne deviennent pas des voyous, ce qui semble suggérer qu’à l’heure de choisir sa voie, on a quelque marge de choix. Mais la réponse gauchiste renverse les termes du dilemme. Si les gens modestes ne deviennent pas délinquants, c’est parce qu’ils sont aliénés. Ils ne prennent pas conscience que la loi est injuste, et que la désobéissance est donc légitime. Le délinquant, dans ce schéma, est en fait le seul individu conscient. Et on aboutit au résultat espéré, celui de la substitution du militant honnête – qui n’est qu’un allié objectif de la société – par le délinquant, seul véritable anti-système.

      Pourquoi les classes moyennes sont si tolérantes envers cette théorie alors que la classe ouvrière est d’abord préoccupée par la montée de la délinquance ? Parce que cette théorie aboutit donc à enlever à la classe ouvrière son rôle de protagoniste, pour le déposer dans une figure littéraire que les classes moyennes peuvent contrôler beaucoup plus facilement, celle du voyou. Les classes populaires, elles, sont moins chaleureuses envers le comportement délinquant tout simplement parce qu’elles en sont les premières victimes. C’est ce que les gauchistes ne veulent pas comprendre : la Loi doit être obéie non pas parce qu’elle est juste, mais parce qu’elle est nécessaire. L’ordre bourgeois ne bénéficie pas seulement aux bourgeois. Il bénéficie aussi à la classe ouvrière. C’est d’ailleurs pourquoi chaque fois que la classe ouvrière a eu le choix entre l’ordre bourgeois et le chaos, il a choisi l’ordre. Parce que le chaos ne fait l’affaire de personne.

      [Des gens au chômage soutiennent un ancien trader faussaire qui pour s’enrichir le plus vite possible a accumuler des faux avec une audace de psychopathe mégalomane dénué de tout scrupule.]

      Oui. Etonnant, non ?

  9. Jerôme dit :

    Bonjour,

    je voulais juste pour réagir par rapport à l’article vous partager ce petit jeu sur les traders et les pertes en France : http://www.pret-dunion.fr/plus-grosses-pertes-trading/

    Voilà, bonne journée !

    • Descartes dit :

      @ Jerôme

      Vous devriez vous méfier. Un article sensationnaliste fait par un site qui cherche à promouvoir les “prêts entre particuliers” et a fait de la méfiance envers les banques son fond de commerce doit être traité avec les plus grandes précautions. La conclusion “c’est les contribuables qui vont payer” est d’ailleurs légèrement poujadiste, ne trouvez-vous pas ? Dans aucune de ces trois affaires, l’argent des contribuables n’a été sollicité.

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