Le viol est leur bizness (suite)

Dans mon papier précédent, j’ai critiqué la position prise par Marie-George Buffet après le non lieu accordé à DSK. J’estime en effet que dans son délire ultraféministe l’ancienne secrétaire nationale du PCF demande pratiquement que tout homme accusé de viol soit condamné sous prétexte que reconnaître son innocence pourrait affaiblir “les droits des femmes”.  Je pensais qu’il était difficile de faire pire… mais il faut dire que je n’avais pas encore pris connaissance du communiqué du NPA.

 

Dans cet étrange texte, le NPA commence par estimer que l’abandon des charges contre DSK est “un coup tres dur contre les femmes victimes de violences sexuelles, de viols”. On a du mal à comprendre la logique de ce raisonnement: après tout, il y a des accusations de viol qui sont légitimes, et d’autres qui sont fausses. Ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu’une femme par dépit, par haine ou tout simplement par intérêt accuse faussement un homme de l’avoir violée. C’est le rôle de la justice de séparer les fausses accusations des vraies, de libérer les innocents et de punir les coupables. C’est le cas pour tous les délits et tous les crimes. Pourquoi devrait-il en aller différement pour le viol ?

 

Mais ce serait oublier la prémisse cachée derrière cette étrange idéologie qui réunit aujourd’hui les ultraféministes du PCF et celles du NPA: la femme dit par définition la vérité. Innocenter un seul accusé, ce serait mettre en échec cette prémisse. Il faut donc condamner un homme accusé, même faussement, pour maintenir ce postulat de base sur lequel tout l’édifice repose. Et si de temps en temps il faut sacrifier un innocent à la “cause”, ainsi soit-il…

 

Mais le communiqué du NPA va bien plus loin: “Depuis plusieurs semaines, il y a un procès en suspicion mené, de différents côtés, contre Nafissatou Diallo en s’appuyant sur son passé. (…) Le NPA dénonce cet état d’esprit qui consiste à insinuer qu’il y aurait des victimes respectables et d’autres non. Une agression sexuelle, un viol restent un crime, quel que soit le passé de celle ou celui qui subit ces agissements”.

 

Ceux qui auront lu le document présenté par le procureur de New York, dont j’ai traduit de larges extraits dans mon précédent papier, auront remarqué que ce qui a motivé l’abandon des poursuites ce n’est pas “le passé” de la plaignante, mais ses nombreux mensonges – y compris sous serment – au cours de la procédure. Non seulement elle a changé trois fois sa version des faits, mais – et c’est infiniment plus sérieux – elle s’est inventée un viol inexistant dans son passé, viol raconté avec la même émotion et dans les mêmes termes que celui qu’elle attribue à DSK. Et oui, il y a des “victimes respectables” et d’autres qui les sont moins… celles qui dénoncent des crimes imaginaires pour se faire de l’argent, par exemple.

 

Mais il y a plus: Le NPA juge “affligeante et écœurante”, la “satisfaction affichée par les amis de D. Strauss-Kahn”. Vous auriez un ami qui, après avoir été accusé de viol, voit cette accusation s’effondrer. Vous ne seriez pas content pour lui ? En quoi cette joie serait “affligeante et écoeurante” ? Ceux qui ont écrit ce communiqué se comportent comme si DSK, après avoir commis un viol, avait réussi par on ne sait quelle magie d’échapper à la justice. Mais ce n’est pas le cas: DSK, il faut le marteler, est innocent jusqu’à preuve contraire. Et cette preuve n’a pas été apportée. Quelque soit la symphatie qu’on puisse avoir pour l’accusatrice du fait de sa situation sociale, sa couleur ou tout autre paramètre, la justice oblige à reconnaître que ses mensonges continuels ne permettent pas, comme le dit le procureur, de conclure à la culpabilité de l’accusé. 

 

Descartes

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20 réponses à Le viol est leur bizness (suite)

  1. morel dit :

    Le plus grave est que rien n’instruit tous ces idéologues de la gauche. C’est même, hélas, lié à leur « appellation
    contrôlée ». Alors que l’héritage était 1 = 1. La République indifférente au sexe, couleur de peau, ou pratique amoureuse etc…

    Le critère de classe lui-même ne vaut que dans son contexte.

    Une affaire de vie privée a le sien.

    Au lieu de « recadrer » positivement le problème et, de ce fait, mettre en avant tout ce que la République peut apporter en
    ne considérant que le citoyen et les faits., les gauches contribuent au faux débat, au rideau de fumée qui laisse de côté le débat essentiel.

    Gauche ! Droite ! Gauche ! Droite ! Comme à l’armée, on n’en est pas près d’en sortir.  

  2. Trubli dit :

    Bonsoir,

    j’ai un problème avec votre axiome : la vie privée des élus ne nous regarde pas.

    C’est au nom de ce principe qu’on a caché à la population de nombreuses choses :

    Pompidou malade. C’est un fait qui concerne un président en activité. Ceci doit être dévoilé.

    Mitterand qui utilise les deniers publics pour héberger et cacher le fruit de ses amours adulterins. Ceci nous regarde. 

    DSK ministre de l’économie qui annule des réunions pour des parties de jambe en l’air. Ceci nous devons le savoir. La presse doit en parler.

    Par ailleurs le personnel politique exhibe de plus en plus sa vie privée dans les magazines – phénomène de peoplisation – pour se montrer sous un jour qui peut aider à se faire élire. Par contre
    dès que certains aspects de leur vie privée moins jolis viennent à être dévoilés, on nous ressert immédiatement la défense de la vie privée. S’ils veulent qu’on les laisse en paix, ils devraient
    peut-être cesser de jouer les stars hollywoodiennes. 

    Enfin cela me fait tiquer quand vous écrivez que ce qui est arrivé à DSK pourrait arriver à n’importe qui. Selon moi il faut mettre à part le cas DSK. Il n’est pas représentatif du commun des
    mortels à qui cette mésaventure est déjà arrivée car eux n’étaient pas en général des obsédés sexuels. Je me souviens même que des proches de DSK l’avaient averti et conseillé de rester
    tranquille en raisons des moeurs différentes aux USA. L’affaire Nagy avait été un premier avertissement sans frais. Voilà ce n’est pas moi qui plaindrai Strauss-kahn. j’avoue même que sa chute
    m’a plu. 

    • Descartes dit :

      j’ai un problème avec votre axiome : la vie privée des élus ne nous regarde pas.

      Ce n’est pas ce que j’ai dit. Ce que j’ai dit est que ce que les élus font dans la sphère privée ne nous regarde pas. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Si un élu bat sa femme, il commet
      un délit. L’acte appartient donc à la sphère publique, même s’il la bat dans sa chambre à coucher privée. La distinction est importante et vous le verrez avec vos propres exemples:

      Pompidou malade. C’est un fait qui concerne un président en activité. Ceci doit être dévoilé.

      Pourquoi ? Si Pompidou est incapable de par sa maladie de remplir ses fonctions, alors cela devient une question de sphère publique, et cela doit être connu. Mais s’il est capable d’exercer ses
      fonctions, alors c’est une affaire privée et c’est à lui de choisir s’il souhaite que cela soit dit ou pas.

      Mitterand qui utilise les deniers publics pour héberger et cacher le fruit de ses amours adulterins. Ceci nous regarde.

      Tout à fait. Parce que dès lors qu’on utilise les deniers publics, l’affaire appartient à la sphère publique. Mais si Mitterrand avait choisi de l’entretenir sur ses deniers, les “amours
      adulterins” en question auraient été une affaire privée.

      DSK ministre de l’économie qui annule des réunions pour des parties de jambe en l’air.

      D’ou sortez-vous ça ?

      Par ailleurs le personnel politique exhibe de plus en plus sa vie privée dans les magazines – phénomène de peoplisation – pour se montrer sous un jour qui peut aider à se faire élire. Par
      contre dès que certains aspects de leur vie privée moins jolis viennent à être dévoilés, on nous ressert immédiatement la défense de la vie privée.

      C’est un choix. Dès lors qu’un homme politique choisit d’utiliser des éléments de sa vie personnelle comme outil politique, il choisit de la mettre dans la sphère publique, et ne peut pas ensuite
      se plaindre qu’elle soit examinée, dissequée, observée. Mais un homme politique qui choisit de maintenir sa vie personnelle dans le domaine privé a le droit au respect de ce choix. Dans le cas de
      DSK, on peut difficilement l’accuser d’avoir mis sa vie privée sur la place publique.

      Enfin cela me fait tiquer quand vous écrivez que ce qui est arrivé à DSK pourrait arriver à n’importe qui. Selon moi il faut mettre à part le cas DSK. Il n’est pas représentatif du commun des
      mortels à qui cette mésaventure est déjà arrivée car eux n’étaient pas en général des obsédés sexuels.

      Je n’ai jamais dit que DSK fut “représentatif”. Ce que j’ai dit, c’est que la mésaventure qui lui est arrivé (à savoir, d’être accusé à tort de viol) peut arriver à n’importe lequel d’entre nous.

      Voilà ce n’est pas moi qui plaindrai Strauss-kahn. j’avoue même que sa chute m’a plu.

      Comme disait Neruda, “malheur à celui qui a protégé sont grenier / et n’a pas protégé le blé de tous en premier”. La question n’est pas de défendre DSK, mais de défendre un principe. Et ce
      principe est que tout homme est innocent jusqu’a preuve contraire. Même si cet homme nous déplaît personnellement. Et qu’il faut se méfier de ceux qui auraient préféré qu’il soit condamné
      injustement plutôt que de risquer une contre-publicité pour “les droits des femmes”.

  3. FB dit :

    A ce sujet, un article très intéressant à lire ici.

  4. Chirade dit :

    Bonjour,

    Beaucoup de bruit pour rien !

    Les seuls 51 commentaires sur votre blog – record, je le présume – à l’occasion de votre billet du 17 mai 2011:
    DSK, ou la confusion entre justice et égalité

    , ainsi que le nombre de lignes rédigées pour la plupart d’entre eux, montre bien notre propension à nous jeter prioritairement sur les sujets secondaires, voire
    dérisoires.

    Ce n’était d’ailleurs, conformément à votre avertissement, pas le fond du sujet qui traitait essentiellement de la forme et des dérives constatées à partir d’un fait divers qui après tout, ne
    nous concerne individuellement, que très peu. Chacun, pourtant, y est allé de sa petite version sur les agissements dont nous ne pouvons prétendre savoir s’ ils sont conformes ou non à la
    réalité. Et comme le sujet ne réclamait pas spécialement de technicité, le cerveau reptilien qui sommeille en nous était bien suffisant pour traiter du sujet. Cela illustre parfaitement la
    capacité limitée des uns et des autres à discerner l’important de l’accessoire, le fondamental du superficiel, et cela se vérifie très largement dans notre comportement de citoyen.

    J’en veux pour preuve le nombre restreint de commentateurs sur les deux derniers billets sur les finances de l’Etat. Il s’agissait là d’un sujet qui conditionne l’avenir de chacun d’entre nous,
    et ce, à long terme.

    Strauss-Khan à été remplacé instantanément, mais la dette qui grève les finances nationales ne sera pas résorbée et ne produira pas ses effets dévastateurs sur les mêmes délais.

    Or nous sommes conditionnés à feuilleter les sujets au fur et à mesure que le hasard les présente, et l’effet le plus pervers des turpitudes newyorkaises est peut être que tout le temps et
    l’energie qui ont été engagés pour cette affaire ont contribué à occulter les véritables problèmes qui se posent à chacun d’entre nous. Notre dette et son service vont infiniment plus influer sur
    notre quotidien que l’existence ou non de DSK où qu’il soit et quoi qu’il fasse.

    De l’affaire objet de ce billet, je ne veux retenir que cette découverte de la notion de “ rasoir d’Occam ” qui nous fait gagner un peu en sagesse et pondération.

    ( “ Cette issue était prévisible par n’importe quel utilisateur assidu du rasoir d’Occam. ”)

    Cependant je note que l’application spontanéé de ce principe m’avait incité à écrire (commentaire n° 27) :

    ….” Néanmoins je souhaiterais évoquer une hypothèse qui me parait tout à fait envisageable pour cette pénible affaire. 
    C’est simplement celle d’un coup monté par quelques individus “opportunistes” exploitant la faiblesse connue d’un homme riche, célèbre dans un contexte où tout se négocie.
    Dès lors, foin des complots, conjurations ou autres manigances d’État. ” avec une réponse de notre hote :
    “ Réfléchis un peu.-(ndr :c’est ce que j’essaisse de faire )- Tu imagines le risque que ces “individus opportunistes” prennent ? Parce qu’il ne faut tout de même pas prendre les avocats de DSK
    pour des idiots. ”

    Là on constate que savoir n’est pas pouvoir, que le diplôme ne fait pas le décideur, que le principe défendu à juste titre n’est pas synonyme de comportement logique et vertueux.

    Je m’inquiète néanmoins à la perspective d’être bientôt gouverné par des ” personnalités ” qui, l’une soupçonne dans cette affaire la main de Sarkozi (Cambadellis) l’autre une manœuvre de Poutine
    (Bartolone). Les cerveaux reptiliens risquent de bientôt être au pouvoir !,…bon courage.

    Pour terminer dans la citation littéraire, c’est un peu l’écume des jours tout ça.

    Ps : concernant les questions relatives aux finances publiques, l’importance du sujet et sa complexité mériterais quelques prolongements. Si vos lecteurs ont comme je l’ai fait ,commandé et reçu
    le livre de A.J.Holbecq, votre interlocuteur: “La dette publique, une affaire rentable”, laissez nous le temps de l’ingurgiter et de le digérer pour resservir ce plat roboratif.

     Cordialement.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    • Descartes dit :

      (…) montre bien notre propension à nous jeter prioritairement sur les sujets secondaires, voire dérisoires.

      Je ne suis pas d’accord. Lorsque divers dirigeants de la “vraie gauche” se mettent à regretter qu’on n’ait pas jugé et condamné un homme alors que tout indique que son
      accusatrice est une affabulatrice, cela est révélateur de l’idée que ces courants politiques se font de la justice. Cela n’a rien de “secondaire”. Personnellement, je serai très prudent avant de donner le pouvoir à des gens qui estiment qu’il vaut mieux condamner un innocent plutôt que de “mettre en danger le droit des femmes”.

      Et comme le sujet ne réclamait pas spécialement de technicité, le cerveau reptilien qui sommeille en nous était bien suffisant pour traiter du sujet.

      Il est vrai que les sujets moins “techniques” appellent en général plus de commentaires que les autres. Mais contrairement à vous, je trouve ce fait encourageant. D’une part, cela prouve que les
      lecteurs de ce blog sont prudents lorsqu’il s’agit d’intervenir sur des sujets qu’ils ne dominent pas, ce qui est le début de la sagesse. Et d’autre part, s’il y a moins d’interventions sur les
      articles techniques, le nombre de lecteurs est à peu près le même…

      Je vous trouve bien sevère, ce soir…

      Notre dette et son service vont infiniment plus influer sur notre quotidien que l’existence ou non de DSK où qu’il soit et quoi qu’il fasse.

      Possible. Mais la diffusion dans notre société d’une idéologie qui fait de tout homme un violeur et de toute femme une victime pourrait faire des dégâts bien plus importants que la dette.

      Si vos lecteurs ont comme je l’ai fait ,commandé et reçu le livre de A.J.Holbecq, votre interlocuteur: “La dette publique, une affaire rentable”, laissez nous le temps de l’ingurgiter et de
      le digérer pour resservir ce plat roboratif.

      Ne vous en faites pas, on y reviendra…

  5. Darthé-Payan dit :

    Je partage entièrement le contenu du présent billet et aussi celui du précédent.

    Pour Marie-Georges Buffet, ella en a remis une louche supplémentaire ce matin (invitée des Grandes Gueules sur RMC ce jour) en disant sans retenue aucune qu’elle souhaitait que se tienne un
    procès civil d’une part et qu’elle souhaitait que DSK ne s’exprime plus !
    Heureusement que Madame Buffet n’est pas Présidente de la République ou n’est pas magistrate rendant la justice car, les libertés, le droit d’expression, la souveraineté et l’indépendance de la
    justice, la présomption d’innocence, l’intérêt général en prendraient un sacré coup !

    C’est la dérive de la justice vers la justice militante !

    Il me semble mais je n’ai pas été vérifié que MGB est la porte parole du candidat Jean-Luc Mélenchon. Et bien, déjà que la campagne de Méluche patine grave dans la semoule gauchiste, avec ce
    genre de propos qui pour ma part me débecte  (surfer sur des faits divers sordides ou d’ordre privé et faire politique et aussi plastronner en gardien(ne) de la justice morale et
    politique !) il est pas prêt d’avancé !
    N’est-ce pas la société du spectacle médiatico-politique dans sa version la plus crasse et la plus hypocrite qui pousse les politiques ,faute d’avoir des idées, des programmes pour résoudre
    les graves problèmes actuels, à faire de la politique sur de l’émotion, sur du ressenti, sur du sordide, sur de la morale justicière et pronant la justice militante ?

    Pour ces gauchos-bobos et adeptes de la justice médiatique et militante, DSK était déjà coupable parce que Directeur du FMI et candidat à la présidentielle !

    • Descartes dit :

      Pour Marie-Georges Buffet, ella en a remis une louche supplémentaire ce matin (…)

      Que veux-tu, comme disait le général, la vieillesse est un naufrage…

      Il me semble mais je n’ai pas été vérifié que MGB est la porte parole du candidat Jean-Luc Mélenchon.

      Je ne sais pas, c’est bien possible. Après tout, c’est grace à son soutien que JLM a réussi à mettre la main sur la candidature. Un retour d’ascenseur s’impose.

      Et bien, déjà que la campagne de Méluche patine grave dans la semoule gauchiste (…)

      Oui. Et plus le temps passe, plus cela se voit. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe avec le programme: le “programme partagé” est passé par pertes et profits. JLM n’en parle jamais, il n’est pas
      disponible sur le réseau (sur le site du PCF il y en a un, sur le site du PG il y en a un autre… compètement différent)…

       

  6. Trubli dit :

    La question n’est pas de défendre DSK, mais de défendre un principe.

    Je ne nie pas son “innocence. Oui il faut éviter un procès militant. Je ne partage
    pas l’avis de MG Buffet.

    Néanmoins cette posture ne métonne pas. Depuis que la gauche a abandonné la lutte
    sociale, elle s’est tournée vers la lutte “sociétale”. Tournant de la rigueur en 83, instrumentalisation et médiatisation de SOS Racisme à partir de 84-85.

    Régis Debray en parle très bien dans son livre “Mai 68 une contre révolution
    réussie”. L’américanisation de la société française nous éloigne de l’idéal égalitaire et nous rapproche d’uen société atomisée avec des individus et leurs droits particuliers. 

  7. H. dit :

    Vous dites : “On a du mal à comprendre la logique de ce raisonnement: après tout, il y a des accusations de viol qui sont légitimes, et d’autres qui sont fausses. Ce ne serait pas la première ni
    la dernière fois qu’une femme par dépit, par haine ou tout simplement par intérêt accuse faussement un homme de l’avoir violée. “

    Sauf que vous n’en savez rien puisque toute possibilité de le savoir a été annulé.

    C’est ce principe là que madame Buffet a dénoncé. Le fait qu’un procès ne puisse jamais voir le jour où le jeu oratoire et celui des contradictions auraient été mises sur la place publique selon
    les règles du droit. Hors que voyons-nous ici sinon une fois de plus une justice de classe où la plaignante n’aura pas pu avoir le droit d’exercer ses droits à la Justice ?

    C’est bien à une Justice privative à laquelle nous “avons eu droit”, une sorte de petit comité arbitral où le procureur possede à lui seul le pouvoir absolu de considérer que tout compte fait “
    il n’y aurait pas de procès ” …

    Tout cela serait désopilant si ce n’était à pleurer. Je ne m’étonne cependant pas outre mesure que vous n’ayez rien compris à la déclaration sobre mais ferme de madame Buffet dont la déclaration
    hier sur les antennes nationales fut un grand moment radiophonique. Vos raisonnement abscons fleurant l’aigreur en disent long sur votre incompréhension et l’incohérence de vos propos.

    Vous vous emballez bien inutilement dans vos raisonnements “à l’envers” en ne voyant pas que l’exercice du droit à la Justice – que la plaignante ait tort ou raison – lui a été catégoriquement
    refusé.

    Il faudrait de plus, croire sur parole (en quel honneur ?) un certain M.Cyrus Vance, dont les déclarations contradictoires furent prisent dans le huis clos de son cabinet d’affaire et dont les
    pouvoirs exorbitants lui permettent non pas de rendre le droit mais de ne pas l’administrer.

    Etrange ” Justice ” celle qui s’automutile …

    Telle est l’infamie suprème – et banale au fond – qu’ au delà des uns et des autres, le droit à la Justice ait été refusé par principe à la dite ” plaignante “. Il est clair que dans cette
    affaire, c’est la personnalité de l’ancien directeur du FMI qui a été honoré contre la parole de la plaignante à qui on a retiré son droit à  “ester en justice ” c’est à dire
    simplement  à exercer le droit de ” Soutenir une action en justice ” au delà des responsabilités ou irresponsabilités des uns et des autres que seul un procès en bonne et due forme aurait pu
    éclaircir.

    Madame Buffet a dit ce qu’il fallait dire et elle a été l’honneur du moment où tous les autres ” se sont soulagés ” abondamment et hypocritement dans une franche irresponsabilité et sombre
    obscénité. On s’en souviendra aussi.

     

    • Descartes dit :

      Sauf que vous n’en savez rien puisque toute possibilité de le savoir a été annulé.

      Mais quelle “possibilité de savoir” ? Il n’y a pas de “possibilité de savoir”. Dans cette affaire, nous n’avons que les témoignages des participants. Celui de DSK, qui affirme que le rapport
      était consenti, celle de Mme Diallo, qui affirme qu’il était forcé. Le procès dans ces conditions ne pouvait que se réduire à la question “qui croire”. Et comme Mme Diallo a menti en permanence
      pendant toute l’instruction, le procureur a estimé à juste titre qu’on ne pouvait pas la croire. C’est tout.

      C’est ce principe là que madame Buffet a dénoncé. Le fait qu’un procès ne puisse jamais voir le jour où le jeu oratoire et celui des contradictions auraient été mises sur la place publique
      selon les règles du droit.

      Mais un procès n’aurait avancé à rien. On aurait entendu le témoignange de Mme Diallo, on aurait entendu les avocats de DSK expliquer qu’elle avait menti tout au long de l’instruction et qu’il ne
      fallait pas la croire, et puis les jurés auraient eu à decider: croit-on ou croit-on pas à son histoire. Contrairement à ce que semble croire Mme Buffet, un procès n’est pas une baguette magique
      qui fait surgir la vérité du puits. Dans une affaire où toute l’accusation repose sur un seul témoignage, la seule “vérité” est celle de la confiance qu’on peut faire à celui-ci.

      Hors que voyons-nous ici sinon une fois de plus une justice de classe où la plaignante n’aura pas pu avoir le droit d’exercer ses droits à la Justice ?

      Quelle “justice de classe” ? Arrêtons avec les fantasmes. Dans cette affaire, la “justice de classe” a plutôt été défavorable à DSK: si celui-ci avait été un SDF du Bronx, il n’aurait
      probablement pas été trainé dans la boue par tous les journaux de la planète, enfermé à Rykers Island ou soumis à un régime draconien de contrôle. Et la plaingnante n’aurait pas essayé de lui
      soutirer de l’argent.

      Mais plus sérieusement: il arrive aux gens riches et puissants d’être innocents. Il arrive aussi aux pauvres de mentir et de proférer de fausses accusations. Il est notable que vous parliez ici
      de “justice de classe” sans même prendre la peine de considérer les arguments du procureur pour demander le non-lieu. Si Mme Diallo a changé trois fois sa version, si elle s’est inventé un faux
      viol en Guinée, si elle fait état de blessures inexistantes, si elle parle à son petit ami de soutirer un paquet de fric à un homme riche au téléphone, ce n’est pas la faute de DSK ni des riches
      de la planète. Le raisonnement gauchiste selon lequel les opprimés ont toujours raison et les riches toujours tort, ça commence à bien faire.

      C’est bien à une Justice privative à laquelle nous “avons eu droit”, une sorte de petit comité arbitral où le procureur possede à lui seul le pouvoir absolu de considérer que tout compte fait
      ” il n’y aurait pas de procès ” …

      C’est inexact. Le procureur ne possède pas “à lui seul” ce droit. Il demande au juge, et c’est le juge qui décide. Le procureur a adressé au juge une demande qui fait 25 pages, où il explique
      pourquoi à son avis le procès ne peut conduire à une condamnation. Ce document est public. Après l’avoir lu, je dois dire que je ne vois pas comment DSK aurait pu être condamné sur une base aussi
      faible. Et dès lors qu’une condamnation est impossible, le procès est inutile.

      Je ne m’étonne cependant pas outre mesure que vous n’ayez rien compris à la déclaration sobre mais ferme de madame Buffet dont la déclaration hier sur les antennes nationales fut un grand
      moment radiophonique. Vos raisonnement abscons fleurant l’aigreur en disent long sur votre incompréhension et l’incohérence de vos propos.

      Je vous conseille de réviser la dernière phrase: on voit mal comment un “raisonnement abscons” pourrait “dire long sur l’incohérence d’un propos”. Mais bon, il est clair que vous êtes
      une “groupie” de Mme Buffet (parce que seule une “groupie” peut faire des déclarations de Buffet un “grand moment radiophonique”), et il est donc inutile de chercher à vous convaincre que votre
      idole se trompe. Je remarque tout de même que toute votre défense des propos de Mme Buffet ne fait aucune référence aux éléments factuels de l’affaire. De toute évidence, vous n’avez pas lu la
      demande du procureur, et vous demandez (comme Mme Buffet) un “procès” non pas comme instrument du droit, mais comme instance politique.

      Vous vous emballez bien inutilement dans vos raisonnements “à l’envers” en ne voyant pas que l’exercice du droit à la Justice – que la plaignante ait tort ou raison – lui a été
      catégoriquement refusé.

      Encore une fois, c’est quoi ce “droit à la justice” ? Je crois que vous confondez le “droit à la justice” avec le “droit au procès”. Or, ce n’est pas la même chose. Parce que si Mme Diallo a
      droit à la justice, DSK lui aussi a ce doit. Pourquoi faudrait-il lui imposer un procès qui de toute évidence ne peut conclure qu’à un verdict de “non coupable” ?

      Mme Diallo a eu tout à fait “droit à la justice”. Elle a été longuement entendue par les enquêteurs. Elle n’a pas réussi à les convaincre que son cas méritait un procès. C’est tout. Si on
      organisait un procès chaque fois qu’un plaignant le veut, on ne s’en sortirait pas. Avez-vous une idée du nombre de fausses accusations et de dénonciations calomnieuses qui sont faites chaque
      jour ?

      Il faudrait de plus, croire sur parole (en quel honneur ?) un certain M.Cyrus Vance, dont les déclarations contradictoires furent prisent dans le huis clos de son cabinet d’affaire et dont
      les pouvoirs exorbitants lui permettent non pas de rendre le droit mais de ne pas l’administrer.

      Franchement, pour quelqu’un qui me reprochait “l’incohérence de mes propos”, vous n’êtes pas très sérieuse. Comme votre idole Mme Buffet, vous semblez avoir tendance à parler de sujets dont vous
      ne connaissez rien. On ne croit pas “un certain Cyrus Vance” sur parole, pas plus que “les déclarations contradictoires furent prses dans le huis clos de son cabinet d’affaire”. Cyrus Vance est
      procureur de l’Etat de New York, et les déclarations prises aux témoins le sont sous un certain nombre de garanties procédurales (interrogateurs multiples, enregistrement des entretiens,
      signature des procès verbaux…). D’ailleurs, Mme Diallo n’a pas contesté les déclarations que la demande présentée par le procureur lui attribuent. Et le procureur n’a aucun “pouvoir
      exhorbitant”: il a le pouvoir d’instruire à charge et de présenter son cas au juge, qui décide. Car encore une fois ce n’est pas le procureur qui décide s’il y aura ou non procès, mais le juge.

      Telle est l’infamie suprème – et banale au fond – qu’ au delà des uns et des autres, le droit à la Justice ait été refusé par principe à la dite ” plaignante “.

      La répétition ne constitue pas une vérité. Vous répétez comme un disque rayé que “le droit à la justice a été refusé”, mais vous ne nous avez pas expliqué en quoi consiste ce “droit”. Mme Diallo
      s’est adressée à la justice. Sa plainte a été prise en compte, son accusé a été mise hors d’état de s’enfuir et sa plainte a été investiguée en profondeur. Voilà pour le “droit à la justice”. Il
      s’avère que son accusation n’est pas crédible, et ça, ce n’est pas la faute de la justice.

      Il est clair que dans cette affaire, c’est la personnalité de l’ancien directeur du FMI qui a été honoré contre la parole de la plaignante

      Encore une fois, lisez le rapport du procureur. L’ancien directeur du FMI a toujours eu la même version. La plaignante en a changé trois fois et inventé un viol imaginaire. Lequel des deux, à
      votre avis, est plus crédible ?

      à qui on a retiré son droit à  “ester en justice ” c’est à dire simplement  à exercer le droit de ” Soutenir une action en justice ” au delà des responsabilités ou irresponsabilités
      des uns et des autres que seul un procès en bonne et due forme aurait pu éclaircir.

      Un procès n’aurait rien “éclairci”. Vous semblez croire qu’un procès est une sorte d’opération magique qui permet de faire sortir la vérité du puits. Mais ce n’est pas le cas: au procès on aurait
      entendu le témoignage de la plaignante, puis les avocats de l’accusé auraient souligné les contradictions, les changements, les mensonges. Et c’est tout. Je vous rappelle qu’en droit anglosaxon
      c’est à l’accusation d’établir la culpabilité, et non à la défense d’établir l’innocence. Quant au droit “d’ester en justice”, informez vous: ce droit existe seulement en matière civile. En
      matière pénale, c’est toujours l’Etat qui “este”…

      Madame Buffet a dit ce qu’il fallait dire (…)

      Comme toujours, n’est ce pas ?

      On s’en souviendra aussi.

      En tout cas, comptez sur moi pour m’en souvenir le jour du vote.

       

       

  8. Marcailloux dit :

    Bonjour,

    # réponse à commentaire n° 2 de Trubli…. 

    “ Si Pompidou est incapable de par sa maladie de remplir ses fonctions, alors cela devient une question de sphère publique, et cela doit être connu. Mais s’il est capable d’exercer ses fonctions,
    alors c’est une affaire privée et c’est à lui de choisir s’il souhaite que cela soit dit ou pas. ”…..

    Je souhaite réagir sur cette assertion en utilisant un parallèle avec un conducteur d’autobus sous l’emprise du canabis. Celui çi peut embarquer dans son véhicule, des dizaines de passagers sur
    des routes longeant des précipices.

    Pourquoi du canabis plutôt que l’alcool ? Parce que aucun signe –jusqu’à un certain degré d’absortion – n’apparaît dans le comportement ordinaire, et qu’il n’y a pas lieu à priori de procéder à
    un contrôle. Ce n’est qu’après l’accident que l’on recherchera les causes de celui çi.

    Si la société peut et/ou doit accepter ce risque latent pour ne pas se placer dans une démarche de type totalitaire, pour les situations ordinaires, il n’en va pas de même pour des enjeux majeurs
    de la nation, pouvant atteindre, avec certes une probabilité infime, le feu nucléaire.

    Á tous les niveaux, ceux qui mandatent un individu pour prendre des décisions, engager l’ensemble de ses mandants, l’entreprise, la commune, voire même et surtout la nation, sont en droit de
    connaître en permanence, car la délégation de pouvoir est généralement permanente sur la durée d’un mandat ou d’un contrat, le degré de capacite de leur mandataire à respecter les termes du
    contrat. Et il n’appartient pas au dépositaire du mandat de juger son état permanent à exercer le pouvoir qui lui est délégué.

    Maintenant, le problème est, et sera toujours, les modalités de mise en œuvre de telles mesures de surveillance. Á qui doivent elles s’appliquer, avec quelles méthodes et par qui, quelle
    publicité doit en être faite et quels moyens correctifs ou conservatoires doivent être mis en œuvre ?

    Pour ma part, un dispositif adéquat concernant le Président, le Premier Ministre et 3 ou 4 ministres d’État susceptibles par leurs fonctions d’engager la nation, ne me paraitraît pas, de prime
    abord, un abus de pouvoir à l’encontre des dirigeants.

    Il serait complètement absurde d’accorder à un ivrogne le droit de décider si en toutes circonstances il est en état de conduire un véhicule. Sachant que, selon certains, le pouvoir rendrait
    fou………..

    Bonne journée à tous

    • Descartes dit :

      Á tous les niveaux, ceux qui mandatent un individu pour prendre des décisions, engager l’ensemble de ses mandants, l’entreprise, la commune, voire même et surtout la nation, sont en droit de
      connaître en permanence, car la délégation de pouvoir est généralement permanente sur la durée d’un mandat ou d’un contrat, le degré de capacite de leur mandataire à respecter les termes du
      contrat.

      Le problème avec ton raisonnement est qui décide quels sont les comportements qui sont soumis a scrutin, et lesquels restent “privés”. Si le président prend un verre de whisky le soir le peuple
      a-t-il le droit de le savoir ? Deux verres ? Trois ? Six ? Et s’il ne peut pas se passer de son café le matin ? (c’est une addiction comme une autre). Et s’il a un impérieux besoin de baiser sa
      femme tous les soirs ? Et si au lieu de sa femme c’est une “chérie” ? Tu vois bien qu’à la limite n’importe quel comportement, goût, préférence, passion, addiction ou désir deviennent signifiants
      de sa capacité à exercer le pouvoir, et donc d’intérêt public. Et comme il n’y a aucune raison de réserver ce traitement seulement au président, mais qu’il faudrait l’appliquer à tous ceux qui
      prennent une décision par délégation… tu vois le tableau.

      Maintenant, le problème est, et sera toujours, les modalités de mise en œuvre de telles mesures de surveillance. Á qui doivent elles s’appliquer, avec quelles méthodes et par qui, quelle
      publicité doit en être faite et quels moyens correctifs ou conservatoires doivent être mis en œuvre ?

      Ce ne sont pas les “modalités de mise en oeuvre”, mais le principe lui même qui est vicié. Ta vision implique que les hommes qui exercent des pouvoirs pour autrui n’ont pas de sphère privée. Que
      tous leurs comportements, sans exception aucune, sont du domaine public. Un principe de cette nature nous conduit tout droit au totalitarisme.

       

       

       

  9. argeles39 dit :

    ########Il n’y a qu’à voir ce qui se passe avec le programme: le “programme partagé” est passé par pertes et profits. JLM n’en parle jamais, il n’est pas disponible sur le réseau (sur le site du
    PCF il y en a un, sur le site du PG il y en a un autre… compètement différent)…########

    Tu es un des rares à mettre en exergue cet incroyable constat, que je partage à 100 %.

    Les différents pseudo programmes partagés sont différents, mais ils ont un point commun, ils rivalisent dans le grotesque. Méluche va partir à la bataille sur son image, et in fine
    il aura du mal à dépasser les 5 %.

    C’est dommage, avec la crise du capitalisme financier le fdG aurait eu un boulevard s’il avait un véritable travail pour élaborer un programme. Mais compte tenu que la coalition fdg est
    très hétérogène, c’était sans doute impossible….

     

    • Descartes dit :

      Tu es un des rares à mettre en exergue cet incroyable constat, que je partage à 100 %.

      D’autant plus “incroyable” qu’on a fait voter les militants communistes pour désigner leur candidat sur la base de ce “programme” inexistant. Si les communistes ont cru que JLM était lié par un
      accord programmatique, ils ne vont pas tarder à déchanter. Et la même chose pourrait être dite à propos de l’accord sur les législatives. La fameuse “campagne des 1500 candidats” semble être
      tombée aux oubliettes…

      Les différents pseudo programmes partagés sont différents, mais ils ont un point commun, ils rivalisent dans le grotesque. Méluche va partir à la bataille sur son image, et in
      fine il aura du mal à dépasser les 5 %.

      Parler de “grotesque” est peut-être un peu fort. Mais leur point commun, c’est qu’ils sont des “listes de courses”. On est allé devant les différentes “chapelles” (les féministes, les gays, les
      profs, les…) et on a demandé “qu’est ce qui vous ferait plaisir ?”. Et ensuite on a concaténé les réponses. Il n’y a aucune hiérarchisation, aucun chiffrage… et aucune conscience que
      certaines des mesures proposées sont contradictoires.

      Quant au résultat… j’avoue que je suis perplexe. Certains signaux indiquent que JLM pourrait faire un bon résultat (autour de 8%, voir plus), d’autres qu’il s’étalera. Mais quelque soit le
      résultat, il sera très difficile de construire quelque chose là dessus, étant données les ambiguïtés de la campagne. Et puis il ne faut pas négliger le fait que la perspective d’un bon résultat
      commence a aiguïser les appétits… voir par exemple les magouilles sur la préparation des élections sénatoriales.

      C’est dommage, avec la crise du capitalisme financier le fdG aurait eu un boulevard s’il avait un véritable travail pour élaborer un programme. Mais compte tenu que la coalition fdg
      est très hétérogène, c’était sans doute impossible….

      Tout à fait. Il y avait là un choix à faire: privilégier les alliances ou privilégier le programme. Plus on veut ratisser large en termes d’organisations, plus on est obligé d’édulcorer le
      programme pour que tout le monde y trouve son compte, et moins il est possible d’avoir un véritable travail de réflexion programmatique. Et on peut se demander s’il est “rentable” de renoncer à
      un véritable programme pour avoir à bord Clémentine Autain. Personnellement, je ne le pense pas…

  10. Marcailloux dit :

    Tout ce qui est excessif est dérisoire……..

    Quel gachis!

     

    Et votre propension à vous accrocher à la moindre aspérité d’un commentaire en ignorant -volontairement- l’esprit, le sens ainsi que les termes qui y sont clairement exprimés, disqualifient
    quelquefois, à mes yeux, la pertinence habituelle de vos propos.

    Tartufferie, raminagrobisme, sophime, dialectique éristique….choisissez, mais en tout cas on ne peut parler là de débat objectif.

    Je ne suis pas partisan d’un big brother généralisé, et mes propos ne révèlent rien de tel.

    Car enfin, de quoi s’agit-il ?

    Du degré de liberté qu’un peuple, dans le cadre organisé d’une nation, d’une culture, est amené, après débat souhaitable, à accorder – il est le souverain- à quelques individus qui ont prétendu
    au cours d’une campagne [publicitaire] vouloir et pouvoir légitimement incarner le peuple.

    Imaginons que cette affaire DSK ait été l’affaire Depardieu, par exemple, pour ne citer qu’un homme mondialement aussi célèbre. Cela aurait fait les choux gras de la presse people sur deux ou
    trois hebdomadaires. Et ça se justifait uniquement parce que G.Depardieu ne représente que lui même ou au plus son producteur. Dans son cas je ne me sens en rien concerné par ses agissements et
    c’est l’affaire de la justice de régler le différend.

    Dans le cas de DSK, celui çi me demande de lui faire confiance, c’est à dire de lui confier, lui déléguer ma part de pouvoir et ce pour les 5 ans à venir sur un domaine de compétence très large.
    Et cela vaut pour un certain nombre de fonctions régaliennes, peut être quelques dizaine ou à peine plus en France.

    Personne ne s’est offusqué des question que l’on a pu se poser dans l’affaire de C. Bettencourt quand il a été question d’une possible prise de contrôle, par une firme étrangère,
    du fleuron industriel que représente l’Oréal. Son niveau de capacité mentale a été devoilé sans dignité à l’opinion dans une affaire qui relève de la vie privée. Il ne s’agissait pas là, pourtant
    d’un enjeu capital pour la nation.

    C’est pourquoi j’estime à juste titre, pour les plus hautes fonctions de l’État, être en droit d’exercer – par institution interposée – le pouvoir de contrôle sinon là nous mettons un pied dans
    le risque totalitaire. La main mise du pouvoir financier, particulièrement, sur le politique est tel que tout les liens consanguins entre les deux doivent être surveillés de près à partir d’un
    certain niveau. Oh, certes, nous ne sommes pas dans un régime kadafiste, mais les effets, pour constitutionnels ou légaux qu’ils soient, n’en sont pas moins discutables sur le plan de
    la légitimité.

     
    Question : est il permis de s’interroger sur le comportement privé d’une M. Alliot- Marie, alors ministre (d’État ?) des Affaires Etrangères, dans un pays en révolution, à trafiquer d’influence
    sous le couvert de ses parents nonagénaires –de qui se moque – t – on ?- pour [leur] permettre de réaliser de lucratives transactions financières ? Si des personnes de son accabit peuvent se
    permettre de tels comportements, c’est parce qu’elles ont, à tort quelquefois, le sentiment d’invulnérabilité que la nation leur concède bien légèrement.

    Il ne s’agit pas là ,comme vous l’écrivez en discréditant mon commentaire, de la prise d’un whisky ou d’un café matinal.

    Il est de notoriété publique que la presse en France est une des plus soumises au pouvoir politique en occident. Je sais, je ne peux pas le prouver par l’intermédiaire d’une enquète de l’INSEE,
    cependant je fais un tantinet confiance à de nombreux journa listes nationaux qui l’affirment ainsi qu’aux enquètes internationales qui l’évoquent.

    Et c’est pourtant par elle essentiellement que le peuple a la possibilité d’être informé sur les écarts excessifs que ses dirigeants élus commettent. A lui aussi d’établir clairement les limites
    de ce qui est acceptable ou non déontologiquement. Des débats sur l’avortement, l’euthanasie, la peine de mort, etc… ont bien permis d’accèder à des règles acceptées et appliquées dans leur
    ensemble.

    Enfin, votre réponse à Argelès 39 dans le commentaire n°9 concernant JLM :

    “ Tout à fait. Il y avait là un choix à faire: privilégier les alliances ou privilégier le programme. ”

    JLM avait pourtant l’exemple de F. Bayrou qui en 2007 avait fait de la résorpsion de la dette son cheval de bataille et qui finalement, sur le plan électoral, s’en était fort bien tiré à un
    niveau que ne peut espérer JLM, même avec son armée de pieds nickelés organisée en pétaudière.

    Car à partir du moment ou un état est sous l’emprise des marchés financiers, il est illusoire d’imaginer la réussite d’une politique sociale. Toute la vie de la nation est conditionné par cet
    état de dépendance, toutes les décisions importantes en subissent l’influence. JLM avait l’opportunité de constituer un “ coin ” entre le PS et la gauche….comment dire….en déshérence pour le
    moins que l’on puisse dire. Il aurait pu bénéficier d’appuis crédibles et pesants autrement plus efficaces et prometteurs. Nombre d’entre nous ( les gens de gauche….) ne peuvent, malgré
    la sympathie que le personnage inspire, défendre sa position sans se décréditer auprès de leurs interlocuteurs.

    • Descartes dit :

      Et votre propension à vous accrocher à la moindre aspérité d’un commentaire en ignorant -volontairement- l’esprit, le sens ainsi que les termes qui y sont clairement exprimés, disqualifient
      quelquefois, à mes yeux, la pertinence habituelle de vos propos.

      Et votre tendance à vous poser en victime de tatillonnerie et d’incomprehension pour ne pas assumer ce que vous écrivez disqualifient les votres. Puisqu’on c’est la journée de la franchise…

      Car enfin, de quoi s’agit-il ? Du degré de liberté qu’un peuple, dans le cadre organisé d’une nation, d’une culture, est amené, après débat souhaitable, à accorder – il est le souverain- à
      quelques individus qui ont prétendu au cours d’une campagne [publicitaire] vouloir et pouvoir légitimement incarner le peuple.

      Exact. Et votre proposition, c’était de réduire ce “dégré de liberté” à zéro, puisque vous aviez très clairement enoncé que tout ce qui concernait ces personnages devait être soumis au scrutin du
      public. Mais peut-être j’avais mal compris, et vous acceptez que ces personnages aussi ont le droit à une sphère privée. Maintenant expliquez moi ce qui pour vous appartient à cette sphère…

      Personne ne s’est offusqué des question que l’on a pu se poser dans l’affaire de C. Bettencourt quand il a été question d’une possible prise de contrôle, par une firme
      étrangère, du fleuron industriel que représente l’Oréal. Son niveau de capacité mentale a été devoilé sans dignité à l’opinion dans une affaire qui relève de la vie privée.

      Certainement pas. D’abord, personne n’a été en mesure de “dévoiler son niveau de capacité mentale” pour la simple raison que Mme Bettencourt a refusé tout examen psychiatrique, et
      que tout le monde a du se contenter de ce refus puisque la santé d’une personne appartient sans conteste au domaine privé. Chacun a le droit, y
      compris dans les gazettes, de “supputer” sur le sujet qui lui plait le plus. Mais ce qui était en discussion ici, c’était le droit que nous avons à connaître la vérité. Dans le cas Bettencourt,
      la vielle dame a dit ce qu’elle avait envie de dire. 

      C’est pourquoi j’estime à juste titre, pour les plus hautes fonctions de l’État, être en droit d’exercer – par institution interposée – le pouvoir de contrôle sinon là nous mettons un pied
      dans le risque totalitaire.

      C’est votre opinion. La qualifier de “juste titre” me paraît un peu hâtif. Mais voyons si j’ai bien compris: vous estimez donc que vous avez, pour les personnages “exerçant les plus hautes
      fonctions de l’Etat”, le droit de tout savoir. Et je dis bien tout: leurs finances, leur vie sexuelle, leur santé, leur vie de couple… tout, sans exception, doit vous être
      revelé sur simple demande. C’est bien ce que vous dites, ou ais-je encore mal compris ?

      Question : est il permis de s’interroger sur le comportement privé d’une M. Alliot- Marie, alors ministre (d’État ?) des Affaires Etrangères, dans un pays en révolution, à trafiquer
      d’influence sous le couvert de ses parents nonagénaires –de qui se moque – t – on ?- pour [leur] permettre de réaliser de lucratives transactions financières ?

      Bien sur que si. A ma connaissance, le trafic d’influence est un délit, et le délit fait toujours partie de la sphère publique. Vous semblez avoir une difficulté à séparer ce qui relève de la
      sphère publique de ce qui relève de la sphère privée. Un délit commis par un président appartient toujours à la sphère publique. Mais si le président a un cancer, cela appartient à la sphère
      privée aussi longtemps que cela ne l’empêche pas de remplir ses fonctions.

      Il ne s’agit pas là ,comme vous l’écrivez en discréditant mon commentaire, de la prise d’un whisky ou d’un café matinal.

      Et à partir de combien de wiskies, de combien de cafés cela devient une affaire dont les électeurs ont le droit de connaître ? 

      Il est de notoriété publique que la presse en France est une des plus soumises au pouvoir politique en occident.

      A supposer que ce soit vrai (ce dont je doute fortement), je vous avoue que je prefère cela plutôt que l’inverse. Parce qu’il faut arrêter de croire dans le mythe des journalistes – et des
      patrons de presse –  qui sans peur et sans reproche traquent le mal et récompensent le bien. La presse est une industrie, et ceux qui mettent leur capital là dedans sont loin d’être des
      philantropes. Lorsque la presse est libre, elle est libre de servir ses intérêts. Et elle cherche fatalement à soumettre le politique à ces intérêts. L’affaire Murdoch est là pour nous le
      rappeler. Il ne faudrait jamais oublier que tout contre-pouvoir est aussi un pouvoir…

      A lui aussi d’établir clairement les limites de ce qui est acceptable ou non déontologiquement. Des débats sur l’avortement, l’euthanasie, la peine de mort, etc… ont bien permis d’accèder à
      des règles acceptées et appliquées dans leur ensemble.

      Qui c’est, “lui” ? Qui fixe ce qui est “acceptable ou non déontologiquement” ?

       

       

  11. Marcailloux dit :

    Bonjour,

    Tout d’abord, je constate un détail qui a pu, j’en conviens, mais à mon insu, déterminer le ton de mon dernier commentaire. C’est “quel gachis” que j’avais situé en conclusion de mes phrases sur
    JLM. N’étant pas virtuose en traitement de texte, je ne sais comment cela est apparu en préambule. Au temps pour moi.

    La polémique n’est pas dans ma nature, aussi je ne relèverai pas votre interprétation très personnelle de ce que j’aurais pu écrire au sujet du degré de liberté de nos élus. Néanmoins, pour
    préciser mon opinion évoquée dans le commentaire précédent, tout agissement d’un élu susceptible  de nuire notablement à la mission publique qui lui a été confiée peut – je dis bien
    PEUT- faire l’objet d’un examen approprié au niveau de l’enjeu. C’est pour moi un principe intangible pour lequel je ne me sens pas habilité à en définir les modalités.Ceci doit faire l’objet de
    débats constitutionnels et de mise en place de procédures adéquates.

    Pour rester dans le sordide, ce n’est pas tout à fait la même chose d’avoir des relations intimes – pour un haut responsable détenteur d’informations majeures et confidentielles – avec telle
    ou telle personne ne présentant potentiellement et à priori bien sur de danger particulier pour le pays, que d’avoir le même type de relations avec une attachée d’ambassade ou similaire, d’un
    pays étranger qui ne nous veut pas forcément que du bien.Ou ne serait ce que des relations très étroites avec les puissants de la finance ou de l’économie. Auriez vous oublié, cher Descartes, que
    nous sommes depuis une éternité dans la lutte des classes, qui ont des intérets contradictoires, et que nous ne sommes pas à la veille d’en sortir.

    En utilisant un langage mathématique simple, les élus – ils ne sont pas les seuls- vivent alternativement sous le régime de deux sous ensembles. L’un est la sphère privé, l’autre la sphère
    publique.Partiellement ces deux sous ensembles se recouvrent ou non. C’est ce qui est appelé l’intersection, et c’est de ça qu’il est question car le comportement légitimement libre de la vie
    privée, en osmose avec le comportement “obligé” ou tout le moins contraint de la sphère publique, risque de “polluer” cette dernière et se transmettre peu ou prou à la totalité de celle çi.

    Un personnage comme De Gaulle, exemplaire sur ce point, accordait un soin tout particulier à la dissociation complète des deux ensembles.J’imagine que nombre de politiques, actuellement, agissent
    de même. Et lorsque vous m’imputez le souhait que le sous ensemble vie privée soit soumis au scrutin du public vous allez très vite en besogne. Celui qui aura la prudence, la
    décence de ne pas créer et entretenir cette “intersection” litigieuse par nature, ne sera pas accessible à des suspicions. Mais je présume qu’une telle vision et exigence de la déontologie que
    doivent s’imposer les élus du peuple, sont inaudibles et abscones dans l’univers des “engagés” parisiens du “microcosme” politique.

    Enfin le “lui” que vous ne pouvez reconnaitre, c’est ,en lisant la phrase précédente, le peuple, par l’intermédiaire de ses représentants, ce qu’on appelle la démocratie tout simplement.
    Pour ce qui concerne la liberté de la presse, c’es à dire sa capacité de dire ce qui est, fût ce en opposition avec l’orientation de ses propriétaires, je vous signale – mais
    l’idée qu’une personne aussi informée que vous l’ignore, ne m’effleure pas même l’esprit – que Reporters sans frontières a révélé que la France, en recul sur l’année précédente, se situait en
    2010 à la 44eme place mondiale, devançant à peine l’Italie de Berlusconni. La France,5ème rang pour le fric, 44ème pour l’information. Quand on comprend comment les 1600Md d’euros que
    nous devons collectivement, se sont constitués, il vaut mieux en effet que la presse soit sous contrôle pour étouffer toute vélléité de révolte ! Pas vrai ?

    Bonne journée.

    • Descartes dit :

      La polémique n’est pas dans ma nature, aussi je ne relèverai pas votre interprétation très personnelle de ce que j’aurais pu écrire au sujet du degré de liberté de nos élus.

      Ce n’est pas une question de “polémique”. Je t’ai proposé mon interprétation de ta position afin de savoir si je l’avais bien comprise. Ta réponse suggère qu’en effet, j’avais bien compris…

      Néanmoins, pour préciser mon opinion évoquée dans le commentaire précédent, tout agissement d’un élu susceptible  de nuire notablement à la mission publique qui lui a été confiée
      peut – je dis bien PEUT- faire l’objet d’un examen approprié au niveau de l’enjeu.

      Sauf que, pour appliquer ce louable principe, il faut bien qu’une autorité scrute tout agissement d’un élu pour décider s’il nuit ou non à la mission publique qui lui a été
      confiée. Ta position amène indéféctiblement à une problématique du type “quis custodiet ipsos custodes” (qui garde les gardes).

      Conséquence: soit on exerce sur les élus un contrôle totalitaire, le moindre de leurs faits et gestes pouvant être examiné, soit l’examen que tu proposes ne peut se faire à postériori. En
      d’autres termes, ce n’est que lorsqu’on constate une incapacité de l’élu à remplir sa fonction qu’on peut faire quelque chose… En pratique, la solution de sagesse est plutôt d’établir une
      frontière entre sphère publique et sphère privée, de contrôler exclusivement ce qui relève de la sphère publique, et de ne regarder les questions qui relèvent du privé qu’en cas d’incapacité
      manifeste.

      Si l’on creuse un peu, on s’aperçoit que cette question relève d’un choix quant au statut qu’on accorde à l’élu. Soit on fait de l’élu “un citoyen comme n’importe lequel”, et du coup le contrôle
      qu’on peut exercer sur son domaine privé est minimal, où bien on lui reconnait une position juridique “à part”, ce qui revient à lui reconnaître des servitudes particulières (comme le contrôle de
      sa sphère privée) qu’il faut compenser avec des droits exhorbitants. On oscille en permanence entre ces deux conceptions. Avec la république gaullienne, on était à fond dans la deuxième
      hypothèse, avec la “VIème république” telle que la gauche la voudrait, on est dans la première…

      En utilisant un langage mathématique simple, les élus – ils ne sont pas les seuls- vivent alternativement sous le régime de deux sous ensembles. L’un est la sphère privé, l’autre la sphère
      publique.Partiellement ces deux sous ensembles se recouvrent ou non. C’est ce qui est appelé l’intersection,

      L’intersection est vide, car les deux sous-ensembles ont une définition complémentaire. Qu’est ce que c’est la sphère publique ? C’est ce sur lequel l’Etat, la collectivité, le groupe a un
      pouvoir. Qu’est ce que c’est la sphère privée ? C’est le domaine dans lequel la volonté de l’individu est la seule règle. Il n’y a donc pas d’acte qui appartienne en même temps aux deux sphères.

      Pour ce qui concerne la liberté de la presse, c’es à dire sa capacité de dire ce qui est, fût ce en opposition avec l’orientation de ses propriétaires, je vous signale – mais
      l’idée qu’une personne aussi informée que vous l’ignore, ne m’effleure pas même l’esprit – que Reporters sans frontières a révélé que la France, en recul sur l’année précédente, se situait en
      2010 à la 44eme place mondiale, devançant à peine l’Italie de Berlusconni.

      Admettons. Mais qui sont les mandants de “reporters sans frontières” ? Les lecteurs ? Non, bien sur que non. Ce sont les journalistes. Et quel est l’intérêt des journalistes ? Ne
      serait-ce justement de protèger leurs intérêts catégoriels, menacés précisement par le pouvoir des propriétaires de journaux ? Vous savez, laissez moi choisir les critères et je peux vous livrer
      une enquête qui place la France au niveau qui vous arrange…

      Il faut arrêter l’angelisme de croire qu’en donnant les journaux aux journalistes on aurait une presse qui nous “dirait ce qui est”. Souvenez-vous qu’il fut un temps où les
      journaux français n’étaient pas dans les mains des industriels: est-ce que “Le Monde” de la période Minc-Colombani-Plenel ou le Libération de July disait “ce qui est” ? Bien sur que non. Chacun
      de ces journaux défendait la “ligne” de sa rédaction. Et pourquoi le choix d’une rédaction serait-il par définition plus “honnête” que celui d’un actionnaire ? Les journalistes seraient-ils des
      êtres détachés de tout intérêt personnel ou catégoriel ?

      Comme disait l’autre, il y a encore des gens qui croient qu’on dit la vérité parce qu’on dit ce qu’on pense. Ce n’est pas le cas. Vous devriez lire “Le vrai canard” (Karl Laske,
      Laurent Valdiguié, Stock). Vous verrez que même “le canard enchaîné”, ce monument de l’honnêteté journalistique, a menti ou caché la vérité lorsque cela arrangeait ses dirigeants.

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