L’extrême droite a bien gagné une région

Dimanche 13 décembre on vous a expliqué, chers citoyens-électeurs, que l’extrême droite avait manqué son coup. Et qu’aucune région ne serait présidée par l’extrême droite. Et bien, on vous a trompé, on vous a menti. Il y a aujourd’hui une région dirigée par l’extrême droite dans notre beau pays, et cela dans l’indifférence quasi-générale. Je parle bien entendu de la région Corse.

Vous ne me croyez pas ? Eh bien, regardez le programme défendu par l’alliance « nationaliste » qui est arrivée en tête et qui aujourd’hui occupe la présidence de l’assemblée territoriale corse. Vous y trouverez pas mal de choses qui rappellent furieusement le discours du Front National…

Prenons par exemple une vieille revendication des « nationalistes », la « corsisation des emplois ». Il s’agit de réserver les emplois, et notamment les emplois publics, aux « vrais corses » plutôt qu’aux estrangers venus du continent. Ca ne vous rappelle rien ? Quelle différence avec la « préférence nationale » dont le Front National a fait son cheval de bataille ? Dans la même logique, on trouve le « statut de résident », une règle qui imposerait aux « estrangers » venus du continent une obligation de résidence permanente dans l’île avant de pouvoir acheter un bien immobilier, obligation dont les "vrais corses" seraient bien entendu dispensés…

Il n’est pas non plus inutile de rappeler que, loin d’avoir un retour critique sur les violences des années passées, les « nationalistes » aujourd’hui aux manettes de la Corse les revendiquent. Par exemple l’affaire de la cave d’Aléria, dont on oublie convenablement de rappeler qu’il s’agissait d’une vulgaire « ratonnade » destinée à chasser les viticulteurs pied-noirs installés en Corse après l’indépendance algérienne et qui menaçaient les intérêts des viticulteurs corses « de souche ».

Il faut enfin rappeler les « arabi fora » qui se multiplient sur l’île de beauté, et sur lesquels les nationalistes sont fort discrets. La sociologue Liza Terrazoni explique très bien pourquoi dans une tribune parue dans Le Monde du 27 juin 2015 :

« Au centre de l’idéologie nationaliste corse, il y a l’idée selon laquelle le peuple corse formerait une minorité : un groupe oppressé, culturellement, politiquement et économiquement, par une majorité, incarnée par l’Etat français. Dès les années 1970, cette idée est articulée à la question identitaire, et l’argument de la minorisation ethnique est placé au cœur de la rhétorique nationaliste.

On parle sérieusement de « substitution ethnique », de « génocide » , méthodiquement mis en place par l’Etat français, dont le dessein serait de faire disparaître le peuple corse. Persécution contre les entreprises corses, aliénation de la terre, remplacement des fonctionnaires et des cadres corses par des continentaux, immigration par les étrangers et les continentaux sont dénoncées ».

Cette « substitution ethnique », ça ne vous rappelle rien ? Bien sur que si : on retrouve la théorie du « grand remplacement » dont se réclament les groupes les plus droitiers de l’extrême droite française.

Et maintenant, last but not least, le nouveau président de la collectivité de Corse fait son discours d’investiture… dans une langue qui n’est pas celle de la République, et que beaucoup de ses concitoyens ne comprennent pas. On se souvient du scandale des soupes populaires « identitaires » contenant du porc. Les bonnes âmes avaient vu à juste titre une tentative d’exclure certains de nos concitoyens. Mais qu’ont-ils à dire lorsque le président d’une collectivité territoriale de la République prétend exclure de la vie politique du territoire ceux qui ne comprennent pas une langue régionale ?

La question qu’on pourrait se poser est pourquoi notre classe politique, si prompte à jouer le « front républicain » lorsqu’il s’agit de contrer le Front National, n’a rien à dire lorsqu’un « nationalisme » raciste et xénophobe s’installe en Corse. Pire, on trouve encore des hommes politiques et des organisations pour juger que les « nationalismes » corse, breton, occitan ou basque sont « de gauche ». A gauche, agiter le drapeau à la tête de maure, à la croix occitane, aux hermines est parfaitement admissible et même encouragé. Agiter le drapeau tricolore, c’est – ou du moins c’était, car les choses changent – l’expression diabolique du nationalisme cocardier. Comme quoi, il y a des « nationalismes » respectables et d’autres qui sont détestables. Quand les Français – de toutes ethnies et origines – crient « nous sommes chez nous », c’est l’horreur dans le poulailler. Mais criez la même chose en corse, en breton ou en occitan, et ça passe sans problème (1). Pire encore : On sait que ces « nationalistes » régionaux ont souvent eu – et pour certains, ont toujours – recours à la violence. Avec des morts et des blessés. Ces « nationalistes » revendiquent cette violence, exigeant l’amnistie pour ce qu’ils appellent les « prisonniers politiques ». Cela ne semble gêner personne. Imaginez-vous ce que serait la réaction médiatique s’il venait au Front National l’idée de jouer de la Kalachnikov, de revendiquer la violence de l’OAS et demander une mesure d’amnistie pour les siens ?

Une fois qu’on a fait le constat, la question à se poser est « pourquoi ». De toute évidence, pour nos élites politico-médiatiques – toutes acquises aux « classes moyennes » – les « nationalismes régionaux » ne sont pas considérés comme une menace. Les « nationalismes nationaux », au contraire, sont vus comme particulièrement menaçants. Pourquoi ? Je pense que c’est parce que les premiers tendent à affaiblir les Etats nationaux, alors que les deuxièmes tendent à les renforcer. Or, l’Etat national constitue la principale menace pour les projets de globalisation, dont les « classes moyennes » tirent tant d’avantages…

En tout cas, cette différence de traitement devrait nous interroger quant à la sincérité de ceux qui se remplissent la bouche des « valeurs républicaines ». Pourquoi n’ont-ils rien à dire quand les « nationalistes » locaux diffusent leur discours et leurs valeurs d’extrême droite ? Pourquoi ce qui serait horripilant à Lille ne le serait pas à Bastia – ou à Toulouse, ou la « gauche radicale » a fait liste commune avec les « occitanistes » ?

Descartes

(1) On notera que sur douze listes présentes au premier tour, seules quatre n’ont pas formulé le nom de leur liste en Corse. Il s’agit de celles de « Les Republicains », du Front National, de Débout la France et de… Emile Zucarelli, dont on connaît l’engagement républicain.

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82 réponses à L’extrême droite a bien gagné une région

  1. Qaco dit :

    Vos remarques concernant la Corse sont très justes. Plus généralement, il y a un deux poids, deux mesures indéniable. Mais ne le pratiquez-vous pas un peu ? Si vous vous revendiquez d’un nationalisme “progressiste”, à quel titre peut-on refuser ce luxe aux “occitanistes” ?

    La question est intéressante. Y a-t-il une superficie en-deçà de laquelle on est un nationaliste étriqué et au-dessus de laquelle on est un nationaliste éclairé ? Je n’ai guère de sympathie pour ces mouvements, mais je trouve la ligne de démarcation bien arbitraire.

    Une dernière remarque : l’État national est-il une menace pour les projets de globalisation ? En France, n’est-ce pas justement l’État national qui, depuis 20 ans, organise ladite globalisation et son cortège de régressions sociales – n’est-il pas son meilleur allié ? Il me semble que si les “nationalismes régionaux” sont perçus comme inoffensifs, ce n’est pas tant parce qu’ils affaiblissent quoi que ce soit, c’est surtout parce qu’ils ne revendiquent pas le pouvoir, le vrai, celui qui est à Paris – les réseaux de clientèle qu’ils bousculent sont nettement moins larges. Mais à part ça…

    • Descartes dit :

      @ qaco

      [Mais ne le pratiquez-vous pas un peu ? Si vous vous revendiquez d’un nationalisme “progressiste”, à quel titre peut-on refuser ce luxe aux “occitanistes” ?]

      Votre question mériterait un papier entier pour réponse. J’essaye d’écrire ce papier depuis longtemps, mais je n’arrive pas à le finir… Mais on va essayer quand même. Ma conception de la Nation est fondée sur la notion de « solidarité inconditionnelle ». Un exemple de collectivité à « solidarité inconditionnelle » est la famille – ou d’une manière plus générale, le clan : dès votre naissance à votre mort, vous devez solidarité aux membres de votre famille et ceux-ci vous doivent la réciproque. Il vous pouvez compter sur elle sauf à vous mettre en dehors par un comportement si extrême, si odieux qu’il cause votre expulsion. Mais si la famille pratique la « solidarité inconditionnelle », cette solidarité se pratique entre des gens qui se connaissent. Est-il possible d’imaginer une collectivité dont les membres ne se connaissent pas, ne se connaîtront jamais ? La Nation est la plus grande collectivité répondant à cette question. Des français sont allés dans les tranchées y laisser leur vie pour que d’autres français – qu’ils n’ont jamais connu et n’avaient aucune chance de connaître personnellement – puissent vivre.

      C’est là que se trouve la différence fondamentale entre la Nation française et les « nations » inventées par les régionalistes. La première existe effectivement comme nation, et nous voyons cette « solidarité inconditionnelle » se manifester tous les jours. Pour ne donner qu’un exemple, vous noterez que c’est grâce aux impôts de tous les français que les corses payent l’électricité au même prix qu’en métropole – ils payerant cinq fois plus cher si on leur facturait le vrai prix de production. Mais pourriez-vous me donner un exemple de solidarité inconditionnelle à l’échelle des « nations » régionales ?

      Voilà pourquoi il n’y a pas « deux poids deux mesures » lorsque je traite différemment la nation française des pseudo-nations corse, bretonne, occitane ou autre…

      [La question est intéressante. Y a-t-il une superficie en-deçà de laquelle on est un nationaliste étriqué et au-dessus de laquelle on est un nationaliste éclairé ? Je n’ai guère de sympathie pour ces mouvements, mais je trouve la ligne de démarcation bien arbitraire.]

      Ce n’est pas une question de « superficie », mais de logique interne. Une collectivité liée par des liens de solidarité inconditionnelle impersonnelle est pour moi une « nation », qu’elle soit grande ou petite…

      [Une dernière remarque : l’État national est-il une menace pour les projets de globalisation ? En France, n’est-ce pas justement l’État national qui, depuis 20 ans, organise ladite globalisation et son cortège de régressions sociales – n’est-il pas son meilleur allié ?]

      Il ne faut pas confondre l’Etat et le gouvernement. Pour « organiser la globalisation », il a fallu affaiblir l’Etat, lui enlever ses pouvoirs pour les transférer soit aux régions, soit aux organismes supranationaux. Ce à quoi se sont appliqués les gouvernements successifs. Parce que l’Etat, lorsqu’il est fort, résiste puissamment à la volonté politique de le dessaisir.

      [Il me semble que si les “nationalismes régionaux” sont perçus comme inoffensifs, ce n’est pas tant parce qu’ils affaiblissent quoi que ce soit, c’est surtout parce qu’ils ne revendiquent pas le pouvoir, le vrai, celui qui est à Paris – les réseaux de clientèle qu’ils bousculent sont nettement moins larges. Mais à part ça…]

      Je ne partage pas votre diagnostic. D’abord, si vous suivez l’histoire de la décentralisation à partir de 1983, vous verrez que les collectivités locales ont mordu assez largement sur le « vrai pouvoir » de Paris. Il n’y a qu’à voir ce que sont devenu les universités, pour ne donner qu’un exemple. Ensuite, le projet des « nationalismes régionaux » était beaucoup plus ambitieux, et c’est parce que la tradition jacobine est encore trop puissante et que l’Etat central est trop fort qu’on a réussi à limiter sa portée. Si le projet était allé jusqu’au bout, on serait maintenant dans un état fédéral.

  2. CVT dit :

    @Descartes,
    merci cher ami, vous me rassurez: je ne suis donc pas fou!
    A part Jean-Pierre Chevenement, personne n’a protesté contre le discours en patois corse (de Bastia? d’Ajaccio? en sarde?) de ce séparatiste de Talamoni!
    Mais plus grave, le soir du deuxième tour, personne ne s’est offusqué, durant les soirées électorales, de la victoire des “nationalistes” (des mafieux corses, plus exactement…) lors des élections régionales sur l’île de “Beauté” (que je trouve vraiment moins belle depuis le 13 décembre dernier…).
    Bref, j’en tire la conclusion que soit les Français sont indifférents à la sécession de la Corse, soit ils applaudissent le régionalisme, qui n’est en fait qu’un avatar de l’avènement de l’Europe des régions (souvenez-vous des propos de Pierre Joxe, ex-ministre de l’intérieur sous Mitterrand entre 88 et 91, à propos du fait que si l’île quittait la république, au moins, elle resterait européenne…). On a pu observer des phénomènes très similaires dans les Antilles et en Guyane, “pays” (département, en fait…) cher à notre “sainte” Taubira, ou encore avec les Bonnet Rouges bretons.
    En fait, je pense surtout, que de plus en plus de Français sont las des chamailleries “régionalistes”, qui consistent à mordre la main qui les nourrit, et souhaiteraient que les électeurs “séparatistes” soient plus conséquents: OK pour l’indépendance mais non à une autonomie financée à nos frais!
    Et sinon, pour parler d’un autre scandale électoral qui témoigne également de l’affaissement des principes républicains, qu’avez-vous pensé de la sortie de C.Bartolone contre la “Versaillaise blanche” Valérie Pécresse?
    Pour ma part, ayant une sympathie pour les Communards, je n’aime pas trop Versailles; et concernant Valérie Pécresse, elle m’a toujours horripilé. Et pourtant, je me suis réjoui de sa victoire, qui signe la chute de la maison socialiste en Ile de France; spécialement, parce que la gauche a été immonde durant toute la campagne, réussissant l’exploit de me transformer en avocat de Pécresse, ce qui n’est pas peu dire!
    De la même façon que la gauche (et les européistes, en fait…) fustige le nationalisme bleu-blanc-rouge, pour mieux caresser les micro-nationalismes dans le sens du poil, celle-ci accuse ses adversaires d’être racistes, tout en ayant recours à une réthorique contre les Français “de souche”, alimentant ainsi un communautarisme (pour ne pas dire un racisme anti-blanc) de mauvais aloi. Outre les propos scandaleux de Bartolone, j’en veux pour preuve le comportement de Clémentine Autain, dont le micro-parti fait montre d’une complaisance abjecte à l’égard des mouvements islamistes les plus radicaux: et c’est avec CA que les socialistes ont fait alliance durant les élections régionales! Comme l’histoire de ces 40 dernières années le prouve, c’est bien l’extrême-gauche qui est un danger pour le pays, bien plus que le FN…
    Pour finir, je viens d’apprendre quelque chose qui fait remonter V.Pécresse encore un peu plus dans mon estime: elle vient d’annoncer qu’ allait militer contre la création de la métropole du Grand Paris, ce qui me paraît être la moindre des choses! Car comment peut-on se moquer à ce point des électeurs? D’un côté, on les sollicite afin de voter pour les régions, et d’un autre, on vide ces mêmes régions de leur substance à l’aide d’une nouvelle entité administrative dont les responsables sont non-élus, donc…Irresponsables!!!
    Finalement, l’ironie de l’histoire aura voulu que les principes (et non “valeurs”) républicains, en région parisienne, soient bafoués par la gauche, et restaurés par une…Versaillaise :-)…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [A part Jean-Pierre Chevenement, personne n’a protesté contre le discours en patois corse (de Bastia? d’Ajaccio? en sarde?) de ce séparatiste de Talamoni!]

      Ce n’est pas tout à fait exact. Henri Guaino et Florian Philippot, par exemple, ont commenté négativement et sans se cacher. Mais cela reste des prises de position individuelles par des personnalités dont la position est bien connue. En dehors d’eux, le silence, notamment celui des principaux partis politiques, est assourdissant.

      [Bref, j’en tire la conclusion que soit les Français sont indifférents à la sécession de la Corse, soit ils applaudissent le régionalisme,]

      Ni l’un ni l’autre, à mon avis. Les français sont blasés. Ils savent que les discours « nationalistes » de Talamoni et compagnie ne sont qu’un moyen de chantage pour obtenir toujours plus d’aides et des subventions à utiliser sans contrôle. Les corses sont parfaitement conscients qu’une Corse « indépendante » et sans les subventions métropolitaines deviendrait beaucoup plus pauvre…

      Les « nationalistes » régionaux de tout poil auraient tort de tirer trop sur la corde. Il ne faudrait pas grande chose pour que les français métropolitains votent pour l’indépendance de toutes ces « poussières d’empire » qui coûtent si cher…

      [Et sinon, pour parler d’un autre scandale électoral qui témoigne également de l’affaissement des principes républicains, qu’avez-vous pensé de la sortie de C.Bartolone contre la “Versaillaise blanche” Valérie Pécresse?]

      Je ne vais pas tirer sur les ambulances, et encore moins sur les corbillards…

    • odp dit :

      #[A part Jean-Pierre Chevenement, personne n’a protesté contre le discours en patois corse (de Bastia? d’Ajaccio? en sarde?) de ce séparatiste de Talamoni!]

      Ce n’est pas tout à fait exact. Henri Guaino et Florian Philippot, par exemple, ont commenté négativement et sans se cacher. Mais cela reste des prises de position individuelles par des personnalités dont la position est bien connue. En dehors d’eux, le silence, notamment celui des principaux partis politiques, est assourdissant.#

      Sauf erreur de ma part vous oubliez également Nicolas Dupont-Aignan.

    • Descartes dit :

      @odp

      [Sauf erreur de ma part vous oubliez également Nicolas Dupont-Aignan.]

      Non, je ne l’ai pas oublié. Mais malgré mes recherches je n’ai pas trouvé de réaction de NDA après les résultats en Corse. Il est vrai que la profession de foi du candidat de Debout la France en Corse ne laissait guère d’ambiguïté, proclamant en toutes lettres “non à la cooficialité, non au statut de résident, non à toute évolution institutionnelle”…

    • Eric dit :

      de la victoire des “nationalistes” (des mafieux corses, plus exactement…)… je vous cite , et vous demande un peu le pedigrée judiciaire des élus que vous diffamez , car j’ai l’impression que vous poussez le bouchon un peu loin, serait il aimable de vous rappeler que vos jacobins d’élus, sont tout de meme parvenus , a un moment, a se rassembler pour tacher de faire barrage aux nationalistes, quoi de plus touchant que de voir le pcf , les ripoublicains et le fn se serrer les coudes pôur faire prevaloir un systeme francais des plus honnetes?
      bonne soirée quand meme.

    • Descartes dit :

      @ Eric

      [de la victoire des “nationalistes” (des mafieux corses, plus exactement…)… je vous cite,]

      A tort. C’est un commentateur, CVT, qui a écrit cela, est pas moi.

      [et vous demande un peu le pedigree judiciaire des élus que vous diffamez,]

      Avec ce raisonnement, ce serait de la diffamation que de traiter de “maffieux” Al Capone. En effet, ce célèbre bandit n’a jamais été condamné par un tribunal pour activités maffieuses, les témoins ayant une fâcheuse tendance à disparaître avant les procès, ou bien à se rétracter opportunément de leurs confessions. C’est finalement une accusation de fraude fiscale – et non d’activités mafieuses – qui aura amené Al Capone en prison…

      [car j’ai l’impression que vous poussez le bouchon un peu loin, serait il aimable de vous rappeler que vos jacobins d’élus,]

      Je ne sais pas de quels élus vous parlez. Ce ne sont pas “mes” élus, je ne vote pas en Corse.

  3. luc dit :

    Si nous rajoutons les discours de ce qui rêvent à haute voix en Corse ou Occitan ,de remplacer l’éta-providence par la libre entreprise,alors les enjeux concernant l’état social français sont clairement posés.

  4. luc dit :

    Si nous rajoutons les discours de ceux qui rêvent à haute voix en Corse ou Occitan ,de remplacer l’état-providence par la libre entreprise,alors les enjeux concernant l’état social français sont clairement posés.

  5. frederic_N dit :

    Je crois que vous délirez Monsieur

    Il est temps d’abord de vous rappeler où est le bien et où est le mal.
    Il est connu que le peuple corse existe depuis des lustres et qu’il existe bien dans notre loi française . Il y existe grâce au parti du bien. Donc ceux qui critiquent les Corses sont des racistes affiliés au parti du mal.
    De même a -t-on largement montré que les militants corses – vous savez, ceux qui ont le courage de résister en posant des bombes – étaient emprisonnés contre les Droits de l’homme. C’est même un des principaux représentants du parti du Bien qui nous l’a enseigné . Que dis-je le parti du bien , je devrais dire : la police politique interne au parti du Bien .

    D’ailleurs on pourrait dire la même chose de la Catalogne, qui est c’est bien connu : le paradigme même du parti du Bien .
    ( et qui remboursera l’Etat espagnol ? Ce n’est pas grave : toujours les mêmes. Car c’est bien connu : ceux qui payent les impôts sont libéraux, et ils ne peuvent être que favorables à l’irrédentisme catalan CQFD . Mondialisation vous dis-je !)

    De plus ceux qui protestent aujourd’hui ne font entendre leur voix que grâce aux organes de presse du parti du mal, que même ici on n’ose pas consulter . Mais comme ces mêmes organes sont plutôt libéraux, il faut qu’il soit dit qu’ils défendent l’irrédentisme corse.

    Ceci étant dit : je vous rappelle que le parti du mal est le libéralisme, et qu’il n’est venu à l’idée de personne en Europe – et certainement pas de Mme Merkel , de défendre les sécessionnistes, qu’ils soient corses , catalans ou écossais.

    Mais disant cela je suis tellement lié au parti du mal que je dois me tromper. Vous allez bien sûr me démontrer que vous savez mieux que quiconque ce que pensent réellement les gens : en l’occurrence les libéraux et spécifiquement la démoniaque Mme Merkel.

    Merci quand même pour votre papier. Mais vous savez, il est quand même facile de mater les indépendantistes corses . Il s’agit d’instaurer la transparence des comptes entre la France et la Corse. Vous les verrez comme des petits chiens crier qu’ils sont français.
    Mais de cela il n’en est pas question : ni pour le parti du bien , ni surtout pour celui de la RRrrrrrépublique !

    • Descartes dit :

      @ frederic N

      [Il est connu que le peuple corse existe depuis des lustres et qu’il existe bien dans notre loi française.]

      Là, vous faites erreur. Malgré tous les efforts du « parti du bien », la mention n’existe nulle part dans notre loi française. A ma connaissance, la seule tentative de faire figurer une telle mention – l’article premier de la loi portant statut de la Corse en 1991 – a été déclaré contraire à la Constitution par le Conseil constitutionnel, ou le « parti du mal » reste majoritaire.

    • frederic_n dit :

      Renseignement pris , le parti du bien a effectivement fait voter l’existence du peuple Corse, et le conseil constitutionnel – qui est composé de gens pour qui la constitution a un sens – l’a effectivement fait disparaître . Vous aviez raison. Mais avais-je vraiment tort ? Le congrès, les engagements solennels, la constitution tout cela n’a aucune valeur face au parti du bien . on vient de le voir encore aujourd’hui .
      On a même daigné en informer les français par le biais d’une radio algérienne ! De quoi se plaignent ils cette bande de racistes ?

    • Descartes dit :

      @frederic n

      [Le congrès, les engagements solennels, la constitution tout cela n’a aucune valeur face au parti du bien . on vient de le voir encore aujourd’hui.]

      A chaque fois on croit qu’on ne peut tomber plus bas… et à chaque fois on est surpris. La capacité de ce gouvernement à faire n’importe quoi est illimitée…

  6. Tythan dit :

    Debout La France et non pas début la France!!

    Merci pour cet article.

  7. François dit :

    @Descartes, une petite coquille, il s’agit du dimanche 13 décembre. Par contre, concernant le Front National en Corse, il semblerait que les choses soient un peu plus complexes : http://romainblachier.fr/le-curieux-programme-du-fn-en-corse/

  8. François dit :

    @Descartes,
    J’oubliais, pour étayer votre propos, il ne faut non plus pas oublier que c’est la commission européenne qui a également incité à la régionalisation, avec les résultats que l’on voit en Espagne. Disloquer les états-nations pour obtenir une multitude d’entités régionales mais qui n’ont pas le poids de ces premiers. Comme le disait Pompidou, l’Europe des nations ça a déjà existé, ça s’appelait le moyen-âge.

    • Descartes dit :

      @ François

      [@Descartes, une petite coquille, il s’agit du dimanche 13 décembre.]

      C’est corrigé, comme toutes celles que vous me signalez si gentiment depuis quelque temps. Croyez que j’apprécie votre aide, même si conformément à votre souhait je ne publie pas vos messages…

      [Par contre, concernant le Front National en Corse, il semblerait que les choses soient un peu plus complexes : http://romainblachier.fr/le-curieux-programme-du-fn-en-corse/%5D

      Je ne serais pas étonné que certains dirigeants du FN jouent sur la fibre nationaliste. Mais je continue à croire qu’il faut revenir aux textes. Dans la profession de foi distribuée par le FN, il n’y a aucune référence à la langue corse, ou au « peuple corse ». Le nom de la liste est en français, et il ne figure sur le tract qu’une simple formule en corse, « per un avvene corsu » (pour un avenir corse). On peut d’ailleurs consulter toutes les professions de foi sur le site du ministère de l’intérieur consacré aux élections. C’est très instructif…

      [J’oubliais, pour étayer votre propos, il ne faut non plus pas oublier que c’est la commission européenne qui a également incité à la régionalisation, avec les résultats que l’on voit en Espagne. Disloquer les états-nations pour obtenir une multitude d’entités régionales mais qui n’ont pas le poids de ces premiers. Comme le disait Pompidou, l’Europe des nations ça a déjà existé, ça s’appelait le moyen-âge.]

      Tout à fait !

    • CVT dit :

      @François,
      petite rectification: Pompidou avait bien parlé de l’Europe des REGIONS, et non des NATIONS.
      Pour le reste, je partage l’avis de l’ancien président de la République à 100%: c’est la raison pour laquelle j’ai toujours considérer le régionalisme comme une forme de réaction…

    • François dit :

      @CVT, concernant l’europe des nations, j’ai commis un lapsus en effet. Je voulais bien dire les régions 😉

  9. Antoine dit :

    Bonjour,

    Merci pour ce billet qui tombe à point, alors qu’une partie de la gauche en pince pour l’indépendantisme catalan. Je n’ai pas réussi à trouver la tribune intégrale de Liza Terrazzoni sur le Web, mais il y a des extraits ici : http://www.france-corse.fr/racisme-et-nationalisme-en-corse/

    Sinon, une coquille : vous avez écrit “Début la France” au lieu de “Debout la France”.

  10. yann dit :

    Vous faites bien de parler de cette affaire. Je discutais récemment sur le blog d’Olivier Berruyer avec un indépendantiste catalan. Ce dernier était évidemment pour l’indépendance de la Catalogne et le vote annulé, je crois, par l’état espagnol. En tant que souverainiste, je ne condamne pas par avance les velléités indépendantistes, y compris de petits pays. Après tout, il y a des nations bien plus petites que la Catalogne, la Bretagne ou même la Corse, la question n’est pas là. Je me questionnais surtout sur leurs réelles motivations. Parce que figurez-vous, ces indépendantistes catalans sont pour rester dans l’UE et l’euro. J’ai donc posé à la question à l’indépendantiste : A quoi sert-il de sortir de l’Espagne si c’est pour rester dans l’UE et être tout aussi peu indépendant ? Est-ce qu’il est très utile de changer de suzerain ? Je veux bien soutenir que certains peuples en Europe ont une longue histoire, une langue, et une identité particulière qui pourrait leur permettre d’avoir une nation. Il n’y a par nature rien de mal à cela, et l’on ne peut défendre l’indépendance française tout en conspuant l’envie de liberté de peuple moins nombreux, mais tout autant dans leur droit. Par contre je n’aime pas les manipulateurs et les gens incohérents. Une bonne part de ces indépendantistes porte bien mal leur nom et tout le problème est là. Ils ne sont pas pour la liberté de leur peuple, mais pour la défiscalisation de leurs comptes en banque c’est très différent. À dire vrai les seules indépendantistes que je pense sincères sont peut-être les Écossais, mais c’est peut-être mon fond anglophobe qui fausse mon jugement.

    • Descartes dit :

      @ yann

      [Il n’y a par nature rien de mal à cela, et l’on ne peut défendre l’indépendance française tout en conspuant l’envie de liberté de peuple moins nombreux, mais tout autant dans leur droit.]

      Bien entendu. La question à se poser est de savoir si la Catalogne est véritablement « une nation ». Si c’est le cas, je ne vois rien de censurable dans l’idée qu’ils exigent leur indépendance.

      Cependant, le cas français est un peu différent, parce que depuis la Révolution il y a eu chez nous une véritable politique d’assimilation intérieure. Le service militaire, le statut de la fonction publique, la centralisation des élites, tout à été fait pour que les gens sortent de chez eux et se mélangent. C’est cela qui permet un niveau d’indifférence aux origines dans notre système politique et social que beaucoup de pays peuvent nous envier. Personne ne trouve scandaleux qu’un homme né et élevé à Rouen préside le Conseil général de Corrèze, qu’une femme née à Dakar et élevée dans les Vosges soit présidente de la Région Poitou-Charentes. Pendant de longues années les candidats ne se vantaient guère de leurs « origines », et c’est un bon signe.

      Les « régionalistes » ne se sont d’ailleurs pas trompés : leur priorité, c’est mettre des barrières à cette mobilité. Empêcher que des « estrangers » s’installent chez eux, qu’ils prennent mari ou femme localement, et que les leurs partent ailleurs faire la même chose. C’est pourquoi il faut à chaque bled son université. Autrement, les jeunes seraient obligés de partir ailleurs étudier et – horreur, malheur – pourraient connaître des gens différents et avoir envie de vivre ailleurs que dans leur lieu de naissance. Et peu importe si on aboutit ainsi à une multitude de petites universités qui n’ont d’université que le nom. La co-officialité des langues régionales, l’enseignement obligatoire de celles-ci à l’école vise au même objectif. Comment un fonctionnaire qui aurait fais ses études dans la région X pourrait s’installer et exercer ses fonctions dans la région Y alors qu’il ne connaît pas la langue « co-officielle » dans laquelle il doit être capable de parler à ses administrés ? Comment des parents pourraient déménager en milieu de parcours scolaire de leurs enfants ?

      [À dire vrai les seules indépendantistes que je pense sincères sont peut-être les Écossais, mais c’est peut-être mon fond anglophobe qui fausse mon jugement.]

      Même pas. En général, les « vrais indépendantistes » sont ceux des régions riches qui savent que leur région serait en meilleure posture si elle n’avait pas à partager sa richesse avec des régions plus pauvres qu’elle…

    • Bannette dit :

      @yann : pour les régionalismes espagnols, leur histoire est différente de la nôtre. Durant la dictature de Franco, certains régionalismes furent le moyen de lutter contre un pouvoir oppressif. C’est pourquoi, tu peux avoir des régionalismes qui se disent progressistes. D’ailleurs, les récentes élections espagnoles ont vu l’obligation pour les grands partis de chercher des alliances avec des régionalistes.

      Chez nous, les régionalistes s’étaient honteusement compromis avec l’Allemagne (suivez mon regard vers… la Bretagne), donc ont du baisser la tête pendant 1/2 siècle en attendant qu’on l’oublie, et se réveillent sous les coups de butoir de l’UE. La caricature est cette “non-country” qu’est la Belgique, selon la succulente sortie de Nigel Farage.

    • Descartes dit :

      @ Bannette

      [D’ailleurs, les récentes élections espagnoles ont vu l’obligation pour les grands partis de chercher des alliances avec des régionalistes.]

      Ca donne une idée de ce que donnerait l’élection de l’Assemblée Nationale à la proportionnelle…

  11. RP dit :

    Voyons Descartes, vous savez bien que le danger, le seul et l’unique, celui qui semble mobiliser Valls, Cambadélis et Cazeneuve quasiment à plein temps, c’est le Front National !

    Je sens que les historiens du futur auront beaucoup à dire sur notre période et sur les idées qui la construisent, j’avoue même ne pas trop savoir jusqu’à où remonter pour trouver des dirigeants aussi incompétents et aussi légers dans la balance de l’histoire que ceux qui nous dirigent. Le silence de nos responsables m’attriste (je crois qu’outre ceux que vous citez, Fillon a aussi réagi, ainsi que deux ou trois autres, hélas trop isolés).
    Et malheureusement, autant sur beaucoup d’autres sujets, je ne suis pas tellement pessimiste, autant sur notre personnel politique, je vois mal comment on pourrait éviter de se prendre encore pour vingt ans de médiocrité.

    • Descartes dit :

      @RP

      [ j’avoue même ne pas trop savoir jusqu’à où remonter pour trouver des dirigeants aussi incompétents et aussi légers dans la balance de l’histoire que ceux qui nous dirigent]

      Il faut remonter aux années 1930, avec des personnalités comme celle de Pierre Laval… et encore.

    • CVT dit :

      @Descartes,
      [Il faut remonter aux années 1930, avec des personnalités comme celle de Pierre Laval… et encore.]
      Je l’ai déjà dit une fois, dans votre blog: Manuel Valls me rappelle furieusement Pierre Laval…
      Ne me demandez pas si on parle du président du Conseil de l'”Etat Français” (nom officiel du régime de Vichy ayant abattu la République. D’ailleurs, c’est drôle, j’entends très souvent sous cette dénomination qu’on désigne l’Etat, en ce moment…), ou du ministre des finances, qui avait étranglé l’économie française en 34 de manière telle qu’il avait préparé l’avènement du Front Populaire…
      Comparaison n’est pas raison (et quand je dis cela, je pense très fort à l’exploitation éhontée que font les bien-pensants de cette période pour brandir l’hydre du fascisme), mais la déliquescence morale dans nous nous complaisons ces deux dernières décennies, est très similaire à celle de l’entre-deux-guerres en France…

    • Marcailloux dit :

      @ RP
      Bonsoir,
      Plutôt que d’accabler des dirigeants, certes inefficients, posez vous la question sur les citoyens qui les élisent et les réélisent 4, 5 ou 6 fois de suite dans certains cas.
      Cela me semble un peu facile et oiseux de reporter sans cesse la faute sur les autres et cependant de redéposer systématiquement les mêmes bulletins dans l’urne. Y compris le bulletin FN.

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [Je l’ai déjà dit une fois, dans votre blog: Manuel Valls me rappelle furieusement Pierre Laval…]

      La ressemblance ne saute pas aux yeux. Laval était un arriviste d’origine modeste qui voulait se faire une place de notable politique provincial dans le style de la IIIème République. Un homme qui a construit sa carrière sur son extraordinaire capacité de « maquignonage » dans les intrigues parlementaires. Valls n’est qu’un porte-flingue fidèle qui a été recompensé.

      [mais la déliquescence morale dans nous nous complaisons ces deux dernières décennies, est très similaire à celle de l’entre-deux-guerres en France…]

      Je le pense aussi, et je trouve dans l’étude de cette époque une source infinie de références. D’une certaine manière, la période 1945-81 était une parenthèse, et une fois fermée on revient un peu à l’état antérieur.

    • bip dit :

      @ Descartes

      [la période 1945-81 était une parenthèse]

      Qu’est-ce qui vous fait dater la fin à 81 et pas à 74 ?

      Giscard me semble quand même se poser là en premier de la lignée des traîtres qui vendent la France à des pouvoirs étrangers, non ?
      Un article un peu long (http://www.comite-valmy.org/spip.php?article351) où on dit de Giscard :

      “Cette union sacrée, dont le véritable artisan fut Michel Debré, Monnet ne s’y attendait pas. Affecté par cet échec contraire à l’arithmétique qu’il avait suscitée (“les Etats, dit Rivarol, sont des vaisseaux qui ont leurs ancres dans le ciel”), il décide de structurer son réseau d’amitiés politiques, dont Valéry Giscard d’Estaing sera, à la fin de la IVe République, l’un des français les plus actifs. Celui dans lequel l’Inspirateur placera bientôt tous ses espoirs pour subvertir de l’intérieur les majorités gaullistes, auxquelles il sera associé.”
      […]
      “Mais en 1974, l’ultime manoeuvre réussit ; le monnetiste Giscard d’Estaing entre à l’Elysée, fort du ralliement de Jean-Jacques Servan-Schreiber et de Jean Lecanuet qui jusqu’alors siégeaient dans l’opposition face à Georges Pompidou.

      Pour bien marquer que l’héritage a enfin trouvé un continuateur où s’incarner, Jean Monnet prend une décision symbolique : il met en sommeil son Comité d’action puisque l’un des siens siège désormais à l’Elysée.

      Tout peut enfin jaillir des cartons : création en 1974 du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement ; décision d’élire l’Assemblée européenne au suffrage universel direct (dernier projet supervisé par Jean Monnet alors âgé de quatre-vingt huit ans, en 1977) ; création du système monétaire européen (1979) d’où sortira douze ans plus tard, sous l’impulsion de François Mitterrand et de Jacques Delors, le projet d’Union monétaire européenne, coeur fédéral du traité de Maastricht.”

      ps : je suis aussi tombé sur cette info “croustillante” mais difficile de dire si elle est vraie : “Un des derniers survivants du commando qui a attaqué le général de Gaulle en août 1962 accuse Valéry Giscard d’Estaing d’avoir informé les tireurs.”
      (http://www.bfmtv.com/societe/attentat-du-petit-clamart-un-ex-membre-du-commando-accuse-vge-926852.html)

    • Descartes dit :

      @ Marcaillux

      [Plutôt que d’accabler des dirigeants, certes inefficients, posez vous la question sur les citoyens qui les élisent et les réélisent 4, 5 ou 6 fois de suite dans certains cas.]

      Totalement d’accord.

    • Descartes dit :

      @ bip

      [la période 1945-81 était une parenthèse][Qu’est-ce qui vous fait dater la fin à 81 et pas à 74 ?]

      Parce qu’on ne peut nier que Giscard a continué des politiques et des modes de pensée issus de la résistance et des « trente glorieuses ». Sous Giscard, on a continué la politique d’équipement (autoroutes, électronucléaire,TGV), les grands programmes de recherche et développement (nucléaire, spatial, informatique). Les « élites » giscardiennes étaient encore largement des élites méritocratiques ayant le sens de l’Etat.

      [Giscard me semble quand même se poser là en premier de la lignée des traîtres qui vendent la France à des pouvoirs étrangers, non ?

      [Un article un peu long (http://www.comite-valmy.org/spip.php?article351) où on dit de Giscard :]

      Quelques soient les espoirs que Monnet ait mis en Giscard – qui était certainement un homme plus proche de lui que ne pouvaient l’être De Gaulle ou Debré – il faut dire que sous sa présidence la politique de la France est restée assez proche de celle poursuivie par De Gaulle. Ainsi, par exemple, la France giscardienne a gardé des rapports cordiaux avec l’URSS et une prudente méfiance envers l’OTAN et les américains. En matière économique, Giscard a continué une politique de champions nationaux, de protection de l’industrie française… En fait, Giscard est un personnage assez paradoxal. Libéral dans ses idées, il continua dans la logique dirigiste de ses prédécesseurs.

      En fait, c’est avec 1981 que les choses changent vraiment : décentralisation, privatisations, suppression des écoles normales, ouverture des frontières (acte unique européen, puis traité de Maastricht), abandons de souveraineté…

      [« Tout peut enfin jaillir des cartons : création en 1974 du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement ; »]

      Là, il y a une erreur d’analyse. La création du Conseil européen fut considéré comme un retour en arrière par les eurolâtres. En effet, c’était la réaffirmation du pouvoir des états souverains par rapport aux institutions « communautaires », la Commission et le Parlement. En créant le Conseil européen, on a barré la route à la création d’un véritable exécutif supranational.

      [ps : je suis aussi tombé sur cette info “croustillante” mais difficile de dire si elle est vraie : “Un des derniers survivants du commando qui a attaqué le général de Gaulle en août 1962 accuse Valéry Giscard d’Estaing d’avoir informé les tireurs.”]

      Les rapports troubles des « centristes » – dont Giscard – avec l’OAS ont été beaucoup discutés. Je ne suis pas un expert de la période, mais l’information ne me surprend pas outre mesure…

    • RP dit :

      [Plutôt que d’accabler des dirigeants, certes inefficients, posez vous la question sur les citoyens qui les élisent et les réélisent 4, 5 ou 6 fois de suite dans certains cas.
      Cela me semble un peu facile et oiseux de reporter sans cesse la faute sur les autres et cependant de redéposer systématiquement les mêmes bulletins dans l’urne. Y compris le bulletin FN.]

      Ah mais je suis entièrement d’accord et je ne me sens pas concerné par votre deuxième remarque de deux faits : je suis relativement jeune – j’ai voté pour la première fois en 2012 – et je ne vote justement ni pour ceux qui sont au pouvoir ou qui l’ont été, ni en faveur du FN.

      Les personnes qui votent comme vous l’indiquez ont à mon avis leurs intérêts, qui n’est pas compatible avec ceux du pays et réussissent à électoralement dégager une majorité, par adhésion et par défaut (Hollande contre Sarkozy par exemple, ou n’importe lequel des deux face à un membre du FN). Au fond, un nombre suffisant de personnes (et non négligeable) trouve son intérêt à la situation, en profite et bloque à mon avis toute alternative. Si ces personnes sont majoritaires, ce que je ne crois pas, je ne peux faire que râler et attendre qu’elles se réveillent (ou alors on change de peuple comme dirait Brecht).

      Ce faisant, votre argument n’empêche pas non plus de qualifier la classe politique de globalement médiocre (notez le globalement, je n’ai pas dit uniformément) et d’être désespéré de ne pas voir de solutions à cela – et de savoir qu’en 2017, on aura le choix entre la dengue, la peste, le choléra et Ebola, voire même en ce qui concerne certains candidats tout cela à la fois (d’ailleurs, il semblerait que le gouvernement veuille verrouiller un peu plus les conditions de participation à l’élection, sans doute pour éliminer quelques petits candidats). En attendant, je peux voter NDA par exemple, voire même soutenir activement tel ou tel autre mouvement, mais je ne peux pas maudire mes concitoyens si finalement cette situation de médiocrité leur plaît ou leur est suffisamment indifférente pour qu’une majorité décide de ne pas en changer : le peuple est souverain.

    • CVT dit :

      @Descartes,
      [Les rapports troubles des « centristes » – dont Giscard – avec l’OAS ont été beaucoup discutés. Je ne suis pas un expert de la période, mais l’information ne me surprend pas outre mesure…]
      j’ignorais que vous étiez versé dans le complotisme :-)…
      Honnêtement, ça me paraît dur à avaler: Giscard était à ce moment-là le ministre des Finances de De Gaulle… On nage en plein trip “Kennedien”, où plusieurs membres du gouvernement de JFK ont été soupçonnés d’avoir pris part à son assassinat!
      Vous qui, d’habitude, êtes adepte du rasoir d’Occam, en quoi celui-ci n’indique pas que ce partisan de l’OAS soit en train d’affabuler?

    • Descartes dit :

      @ RP

      [Ah mais je suis entièrement d’accord et je ne me sens pas concerné par votre deuxième remarque de deux faits : je suis relativement jeune – j’ai voté pour la première fois en 2012 – et je ne vote justement ni pour ceux qui sont au pouvoir ou qui l’ont été, ni en faveur du FN.]

      La question n’est pas de distribuer des bons points, mais de comprendre la dynamique du système. Que les électeurs se fassent berner une fois, on peut le comprendre. Mais lorsque les électeurs persistent à voter pour les mêmes sachant pertinemment ce que leur vote donnera, il faut conclure que loin d’être victimes d’une tromperie, les électeurs votent rationnellement et que les politiques mises en œuvre sont celles que ces électeurs veulent.

      [Ce faisant, votre argument n’empêche pas non plus de qualifier la classe politique de globalement médiocre]

      C’est vrai. Mais là encore, il faut comprendre pourquoi. Il n’y a pas de raison de penser que les gens soient plus bêtes aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier. Alors, pourquoi cette médiocrité ?

      La première explication – je la trouve très séduisante – on peut la trouver dans une remarque formulée par Castoriadis. Pour lui, si le capitalisme de son époque arrivait à bien fonctionner, c’est parce qu’il pouvait compter sur un ensemble de valeurs qui n’étaient pas les siennes mais qui avaient survécu des systèmes qui l’avaient précédé : l’amour du travail bien fait, le sens du service de l’Etat, le dévouement à la patrie. Et il prédisait que le capitalisme se trouverait en difficulté dans la mesure où il n’était pas capable de générer lui-même ces valeurs qui pourtant lui étaient nécessaires. En fait, nous y sommes : l’argent devient chaque fois plus la seule mesure de la réussite sociale. Alors, pourquoi les « meilleurs » iraient vers une profession qui, pour être bien faite, nécessite au contraire un degré de mise entre parenthèses de ses propres intérêts ?

      Hier, les « meilleurs » se consacraient au service public, qui les récompensait moins en termes matériels qu’en termes symboliques. Aujourd’hui, cette récompense symbolique a été « noyée dans les eaux froides du calcul égoiste », pour reprendre la formule de Marx. Les « meilleurs » se consacrent plutôt à gagner de l’argent.

      [En attendant, je peux voter NDA par exemple, voire même soutenir activement tel ou tel autre mouvement, mais je ne peux pas maudire mes concitoyens si finalement cette situation de médiocrité leur plaît ou leur est suffisamment indifférente pour qu’une majorité décide de ne pas en changer : le peuple est souverain.]

      Le peuple est souverain, et à ce titre on doit se soumettre à son choix. Mais se soumettre n’implique pas l’approuver, ni même s’abstenir de le critiquer. Le peuple est souverain, il n’a pas pour autant toujours raison…

    • Descartes dit :

      @ CVT

      [Les rapports troubles des « centristes » – dont Giscard – avec l’OAS ont été beaucoup discutés. Je ne suis pas un expert de la période, mais l’information ne me surprend pas outre mesure…][j’ignorais que vous étiez versé dans le complotisme :-)…]

      Quel « complotisme » ? Je n’ai pas dit que je croyais que l’accusation fut vraie, j’ai dit qu’elle ne me « surprenait » pas, simplement parce que je l’avais entendu déjà.

      [Honnêtement, ça me paraît dur à avaler: Giscard était à ce moment-là le ministre des Finances de De Gaulle…]

      Je ne sais pas. Il est clair que Giscard et les gens qui étaient autour de lui auraient été prêts à beaucoup de choses pour faire disparaître De Gaulle du paysage politique. De là à coopérer avec les gens qui voulaient le faire disparaître tout court… je réserve mon jugement.

      [Vous qui, d’habitude, êtes adepte du rasoir d’Occam, en quoi celui-ci n’indique pas que ce partisan de l’OAS soit en train d’affabuler?]

      Dans le cas présent, le rasoir d’Occam conseille de réserver son jugement. Un jour peut-être un historien établira à partir des documents et des témoignages jusqu’où est allé le soutien de Giscard aux projets de l’OAS. Mais vous avez raison d’être prudent sur le témoignage en question.

  12. Bruno dit :

    Bonsoir Descartes,

    Merci pour cet excellent papier.
    Je profite de cet article pour réitérer ma proposition de l’automne dernier, si vous êtes toujours partants : une rencontre en lecteurs du blog.
    Que ceux qui sont intéressés n’hésitent pas à se manifester.

    • Descartes dit :

      @ Bruno

      [Je profite de cet article pour réitérer ma proposition de l’automne dernier, si vous êtes toujours partants : une rencontre en lecteurs du blog.]

      Je ne suis pas contre. J’ai déjà rencontré quelques uns de mes lecteurs, et ça a toujours été un plaisir…

  13. Albert dit :

    Réponse à la fois à Descartes et à CVT:

    En regardant les choses d’un peu haut, ce que je vois en Corse n’est qu’une partie du puzzle merdique qu’est en train de devenir la France, qui est de moins en moins nation ni Etat. Les forces de la décomposition sont diverses et disparates, voire contradictoires; ce qui est essentiel c’est le résultat d’ensemble.

    CVT dit justement: “De la même façon que la gauche (et les européistes, en fait…) fustige le nationalisme bleu-blanc-rouge, pour mieux caresser les micro-nationalismes dans le sens du poil, elle accuse ses adversaires d’être racistes, tout en ayant recours à une réthorique contre les Français “de souche”, alimentant ainsi un communautarisme (pour ne pas dire un racisme anti-blanc) de mauvais aloi”.

    Les choses sont beaucoup moins simples en Corse que ne le pense Descartes. En fait, c’est le bordel version corse, comme il y a le bordel versant hexagone. Parce qu’il n’y a plus assez de “ciment” “faisant France”. Et les “élites” de feue la république française en portent la plus large responsabilité, comme le montre parfaitement Malika Sorel dans son dernier ouvrage (“Décomposition française”)

    • Descartes dit :

      @Albert

      [En regardant les choses d’un peu haut, ce que je vois en Corse n’est qu’une partie du puzzle merdique qu’est en train de devenir la France, qui est de moins en moins nation ni Etat. Les forces de la décomposition sont diverses et disparates, voire contradictoires; ce qui est essentiel c’est le résultat d’ensemble.]

      Tout à fait. Sous couvert de l’idéologie qui veut qu’on « rapproche la décision des citoyens », on a reconstitué les féodalités. Avec les « statuts particuliers » et les « expérimentations » chaque noblaillon local peut « adapter » la législation nationale à ses intérêts. Alors que l’idée même d’intérêt général nécessite au contraire qu’on éloigne la décision des citoyens, pour la confier à des institutions qui échappent aux petites querelles et aux pressions locales.

      [Les choses sont beaucoup moins simples en Corse que ne le pense Descartes. En fait, c’est le bordel version corse, comme il y a le bordel versant hexagone.]

      Oui, enfin, dans le reste de la France on n’en est pas à proposer de réserver les emplois aux gens du coin et les politiques ne prononcent pas des discours en patois. Le « bordel version corse » est quand même un peu plus gratiné que le « bordel versant hexagone ».

      [Parce qu’il n’y a plus assez de “ciment” “faisant France”. Et les “élites” de feue la république française en portent la plus large responsabilité, comme le montre parfaitement Malika Sorel dans son dernier ouvrage (“Décomposition française”)]

      Les soi-disant « élites » ne font que servir la classe qui les porte au pouvoir. Il faut toujours revenir à l’analyse de classe, sans quoi on ne comprend pas grande chose.

  14. Albert dit :

    Réponse à la fois à Marcailloux et Descartes:

    Certes, il faut se demander pourquoi les citoyens élisent et réélisent sans arrêt les mêmes, alternativement. Y a-t-il un intérêt de classe comme le pense Descartes? ou sont-ils seulement encore plus nuls que les moutons et les veaux qu’on mène à l’abattoir mais qui, eux au moins, ne votent pas pour leurs mauvais bergers?

    Descartes explique tout par la lutte des classes. Je ne conteste pas l’existence de celle-ci, mais réduire l’évolution des sociétés à ce seul paradigme me parait un peu court. Malika Sorel montre bien la responsabilité majeure des “élites”( par incompétence, lâcheté ou cynisme) dans la décomposition française, car si les électeurs les reconduisent encore et encore, toujours alternativement, c’est parce qu’elles les trompent, leur mentent, ,depuis 30 ans, -qu’il s’agisse d’économie, d’Europe ou d’immigration, par exemple (liste non exhaustive…).

    • Descartes dit :

      @ Albert

      [Descartes explique tout par la lutte des classes. Je ne conteste pas l’existence de celle-ci, mais réduire l’évolution des sociétés à ce seul paradigme me parait un peu court. Malika Sorel montre bien la responsabilité majeure des “élites” (par incompétence, lâcheté ou cynisme) dans la décomposition française,]

      L’un n’exclut pas l’autre. L’analyse en termes de lutte de classes est une analyse macro-politique. Elle permet d’expliquer les mouvements globaux. Mais elle n’est pas assez fine pour analyser une situation micro-politique. Pour expliquer le résultat de telle ou telle élection, il faut combiner une analyse des rapport de classes avec celle de la personnalité des candidats, de leurs entourages, de leurs discours…

      [car si les électeurs les reconduisent encore et encore, toujours alternativement, c’est parce qu’elles les trompent,]

      Je ne le crois pas. Les gens qui ont voté Hollande savaient parfaitement pour qui ils votaient. Si l’on doit parler de tromperie, ce serait plutôt d’auto-tromperie qu’il s’agit.

  15. luc dit :

    @Descartes,Merci encore pour votre attention bienfaisante;(sachez aussi que les mauvais aléas lors de mes envois seront évités…)
    Effectivement ces nationalistes corses ,vont faire du mauvais travail pour le Nation française donc pour la Corse.
    Si cependant, je ne me trompe pas 70% des suffrages ne se sont pas portés sur cette liste ce qui relativise leur succès;
    Symboliquement,( en politique,ça compte ..) cette prise de la présidence d’une région par des forces hostiles à l’unité de la république,rajoute du non-sens à une Anomié largement répandu.Les verts,les LR PS,détricotent ou essayent,la république sociale depuis des décennies.Rien de spectaculairement nouveau:Là ils parleront corse alors qu’ailleurs ils parlent ‘l’Européisme’..
    Ainsi mes fils de 25 ans et de 20 ans,ont une impossibilité idéologique,de représentations,à s’inscrire dans un champ francophone,structuré autour d’un état social au Top,la république française.L’européisme les a empéché d’avoir une vision claire de leurs intérêts et du patriotisme,autre nom du nécessaire’estime de soi’.
    Comme moi,en plus du français,mes fils baragouinent comme moi,l’occitan,l’anglais,l’allemand,l’espagnol,l’arabe dialectal mais ,ce n’est pas une question de patois,mais de consciences et d’ enjeux.
    Cette conscience résumée dans la phrase suivante où le mot ‘remplacement’ apparait:’Si nous rajoutons les discours de ceux qui rêvent à haute voix en Corse ou Occitan ,de remplacer l’état-providence par la libre entreprise,alors les enjeux concernant l’état social français sont clairement posés’.
    Un sentiment d’échec dans la transmission des valeurs m’angoisse à ce propos depuis plusieurs années.
    En effet les migrants farichement arrivés ne peuvent pas avoir conscience de tout ce qui nous anime sur ce blog,ni de l’épaisseur bienfaisante de l’état social français,comme de l’âme laïque depuis Jean Bodin,de la France.
    Or mes fils de 20 et 25 ans n ‘arrivent pas à intégrer ma conception du souverainisme,alors que le préchi précha;bête et irresponsable,pro-religieux,européiste,antichauvin,xénophile,leur apparait comme bienfaisant,normal et naturel.
    Cette angoisse du grand remplacement avec sa logique du broyage des acquis sociaux,est partagée,ici ,certes par certains.
    Mais cette angoisse peut s’avérer dangeureusement paralysante,comme une idée morbide.
    Pour lutter contre ce sentiment stérile,je me force à faire de la politique,en militant intelligemment pour mes idées au sein de ma famille politiuqe,le pcf.
    Ce n’est pas facile mais l’ambiance que Descartes réussit ici,à insufler,patiemment,avec persévérance (et plaisir j’espère),est une aide.Car ce blog est un bienfait!
    J’ai conscience que ça lui est difficile.Surtout avec des contributeurs aussi distraits que moi..Mais ce blog est irremplaçable,D’autres anciens contributeurs comme Bovard,Maurice Paul l’ont déjà énoncé.
    C’est pourquoi,je remercie Descartes, chaleureusement.
    Bonne continuation,donc, et meilleurs voeux, cher Descartes:-) !

    • Descartes dit :

      @ luc

      [@Descartes,Merci encore pour votre attention bienfaisante;(sachez aussi que les mauvais aléas lors de mes envois seront évités…)]

      Pas grave… et ayez un peu de patience. Je ne publie jamais sans lire, et quelquefois il faut que bosse un peu, ce qui me fait négliger la lecture des commentaires… mais je finis toujours par publier. Et si un texte me parait impubliable, je prends toujours contact avec son auteur.

      [Si cependant, je ne me trompe pas 70% des suffrages ne se sont pas portés sur cette liste ce qui relativise leur succès;]

      Certes. Mais ce ne sont pas les « nationalistes » qui m’inquiètent. C’est le fait que les partis dits « républicains », si prompts à tout faire pour barrer la route au Front National, soient absents lorsqu’il s’agit de barrer la route à l’extrême droite « régionaliste ».

      [Un sentiment d’échec dans la transmission des valeurs m’angoisse à ce propos depuis plusieurs années.]

      Je partage cette préoccupation. Et si lorsque j’étais jeune je me voyais comme l’acteur d’une rupture à venir, je vois aujourd’hui les choses un peu différemment. La responsabilité politique de ma génération est au contraire de préserver la flamme, de protéger l’héritage de notre peuple et de le transmettre aux générations qui viennent. Il faut leur expliquer que leur seule chance de voir plus loin que leurs prédécesseurs est de s’asseoir sur les épaules de ceux-ci…

      [En effet les migrants fraîchement arrivés ne peuvent pas avoir conscience de tout ce qui nous anime sur ce blog, ni de l’épaisseur bienfaisante de l’état social français,comme de l’âme laïque depuis Jean Bodin,de la France.]

      Et pourquoi pas ? Je reste persuadé qu’ils sont les premiers à vouloir entendre notre « roman national » et à le faire leur, pour peux qu’on leur transmette.

      [Or mes fils de 20 et 25 ans n ‘arrivent pas à intégrer ma conception du souverainisme, alors que le préchi précha; bête et irresponsable, pro-religieux, européiste, antichauvin, xénophile, leur apparait comme bienfaisant,normal et naturel.]

      Il faut beaucoup de patience et beaucoup de pédagogie. Et surtout, il faut leur expliquer pourquoi le discours « souveraniste » empreint d’histoire leur permet de comprendre le monde qui les entoure, alors que le prêchi-prêcha postmoderne les appauvrit.

      [Pour lutter contre ce sentiment stérile, je me force à faire de la politique,en militant intelligemment pour mes idées au sein de ma famille politique, le pcf.]

      Je ne sais pas s’il faut louer votre ténacité ou regretter votre folie. Je crains que vous n’y perdiez votre temps… J’ai comme vous essayé de faire de la pédagogie à l’intérieur du PCF, mais quand les gens ne veulent pas entendre, vous pouvez crier aussi fort que vous voulez, ça ne change rien. Enfin, c’est comme cela que ça se passe dans ma Section. C’est peut-être différent chez vous…

      [C’est pourquoi,je remercie Descartes, chaleureusement. Bonne continuation,donc, et meilleurs voeux, cher Descartes:-) !]

      Je vous remercie, savoir que ce blog est apprécié me donne de l’énergie pour continuer. Bonnes fêtes à vous avec tous ceux qui vous sont chers… et dites à vos enfants de participer à ce blog, ça les aidera peut-être !

  16. Albert dit :

    Je voudrais citer -et commenter -2 passages (d’inégale importance) de ce texte:

    1.[« …l’affaire de la cave d’Aléria, dont on oublie convenablement de rappeler qu’il s’agissait d’une vulgaire « ratonnade » destinée à chasser les viticulteurs pieds-noirs installés en Corse après l’indépendance algérienne et qui menaçaient les intérêts des viticulteurs corses « de souche ».]
    Vous parlez là de racisme (“ratonnade”) et de conflits d’intérêts entre nouveaux-venus et souchiens. Un peu court, Descartes!
    D’abord par méconnaissance de la situation, ensuite par oubli du facteur identitaire (lequel n’a jamais cessé d’exister en Corse et est remonté en surface grâce à la façon inutilement militaire dont cet abruti de Ponia. a géré la crise.)
    Pour ce qui est de votre apparente méconnaissance de la situation: La Corse a très bien accueilli les rapatriés en général, mais le comportement particulier des viticulteurs pieds-noirs de la région d’Aleria (morgue et fraudes) ajouté au fait que l’Etat leur a apporté des aides qu’il n’avait jamais apportées aux “locaux” ont conduit aux “évènements”.
    Il ne faut pas jouer avec le feu près d’un tonneau de poudre… Et ce n’est pas un “nationaliste” corse qui vous dit ça.

    La suite au prochain numéro…

    • Descartes dit :

      @ Albert

      [Vous parlez là de racisme (“ratonnade”) et de conflits d’intérêts entre nouveaux-venus et souchiens. Un peu court, Descartes! D’abord par méconnaissance de la situation, ensuite par oubli du facteur identitaire (lequel n’a jamais cessé d’exister en Corse et est remonté en surface grâce à la façon inutilement militaire dont cet abruti de Ponia. a géré la crise.)]

      Ce que je trouve « un peu court », c’est l’accusation de « méconnaissance ». Je ne prétends pas tout savoir, et je peux me tromper. Mais dans ce cas, à vous de corriger l’erreur en apportant les corrections nécessaires, les faits, les arguments.

      Je ne pense pas « méconnaître la situation ». Les « nationalistes » corses on occupé une cave coopérative tenue par des rapatriés d’Algérie, accusant ces derniers de toutes sortes de trafics. On peut reprocher à Poniatowski, à l’époque ministre de l’Intérieur, la gestion de la crise. Mais si les « nationalistes » ont choisi la cave coopérative d’Aléria pour leur coup d’éclat, ce n’est certainement pas sa faute. Et pourquoi avoir choisi cette cave, et pas une autre ? Peut-être parce qu’il n’y a jamais eu de « traffics » dans les caves tenus par des Corses de souche, que seuls les rapatriés en organisaient ?

      Ensuite, je ne vois pas ce que le « facteur identitaire » pourrait excuser. Au contraire. Le « facteur identitaire » a fait que les « nationalistes » ont cru expédient de s’attaquer aux « estrangers » pour faire un coup d’éclat. Beurk.

      [Pour ce qui est de votre apparente méconnaissance de la situation: La Corse a très bien accueilli les rapatriés en général,]

      Pourriez-vous donner quelques exemples précis et circonstanciés qui illustreraient la qualité de l’accueil des « rapatriés en général » ?

      [mais le comportement particulier des viticulteurs pieds-noirs de la région d’Aleria (morgue et fraudes) ajouté au fait que l’Etat leur a apporté des aides qu’il n’avait jamais apportées aux “locaux” ont conduit aux “évènements”.]

      Vous voulez dire, un peu comme la « morgue » et les « fraudes » des arabes des cités et les « allocations » dont ils disposent alimentent le discours du Front National ? Allons, soyons sérieux. Les « fraudes » des rapatriés en Corse n’avaient rien d’exceptionnel dans une région ou la « fraude » fait partie de la plus « identitaire » des traditions. Quant aux aides, il n’aura pas échappé aux locaux que les rapatriés avaient tout perdu dans leur exode, ce qui rendait les « aides » en question parfaitement justifiées. L’opération d’Aléria n’avait rien à voir avec la recherche de la justice. Autrement, ils seraient allés devant un tribunal. A Aléria, les « nationalistes » ont fait exactement ce que font certains mouvements « identitaires » d’extrême droite : utiliser le méfiance de « l’estranger » pour l’accuser de tous les maux et alimenter une opération politique.

  17. Albert dit :

    Merci, Descartes, pour votre réponse ultra-rapide.

    Je voudrais d’abord vous dire que je suis désolé si j’ai eu quelque formule maladroite à votre égard. Ca n’avait rien de personnel.

    Sur le fond de votre réponse, je voudrais d’abord corriger une inexactitude: Vous parlez des “nationalistes” d’Aleria. Il faut se rappeler qu’ils s’appelaient alors des “régionalistes”(ARC) – qui sont devenus des “autonomistes”(UPC) après Aléria et ensuite seulement des “nationalistes” (FLNC). Et je rappelle que le militant “régionaliste” Siméoni avait commencé à faire parler de lui en luttant contre le déversement des “boues rouges” industrielles italiennes à deux encablures du Cap Corse…

    Ensuite, je n’ai jamais dit que le “facteur identitaire”( encore une formule un peu rapide de ma part) excusât quoi que ce soit (étant moi-même Corse et Français sans aucun état d’âme). Je constatais seulement un élément du problème.

    En revanche, mettre sur le même plan l’infondé problème identitaire corse (qui n’a pas lieu d’être à mon avis) et celui, réel,qui se pose en France par rapport aux flux migratoires non maitrisés depuis 40 ans me parait une erreur d’appréciation considérable. Je ne sais si le terme de “grand remplacement” est approprié ou pas; ce qui me parait certain, c’est que l’arithmétique parle d’elle-même: au train où vont les choses, les français dits “de souche”(terme encore un peu approximatif !) seront bientôt minoritaires ( cf. les régistres des naissances) dans la nouvelle “France”. On peut le regretter ou s’en féliciter, mais pas le nier. Et il n’y a pas d’exemple dans l’Histoire où un peuple se soit laissé déposséder de son territoire sans résistance. Mais je crois que mon propos à ce sujet est “inconvenant”- je ne le développerai donc pas davantage. Permettez-moi seulement de citer la dernière question-réponse d’une interview de Malika Sorel (pas vraiment le FN!):

    Le journaliste:”Les populations ne vivent pas (ou plus) ensemble, beaucoup d’immigrés ne se sentent pas français… Est-ce trop tard pour agir ?”

    M.S.:- Désormais, seule l’Histoire pourra répondre à cette question.

    Joyeux Noel à vous !

    • Descartes dit :

      @ Albert

      [Je voudrais d’abord vous dire que je suis désolé si j’ai eu quelque formule maladroite à votre égard. Ca n’avait rien de personnel.]

      Je n’en doute pas. Mais il faut faire attention lorsque les mots dépassent la pensée. Pour que le débat reste intéressant, il faut bannir les qualificatifs et en rester aux échanges d’arguments et d’informations.

      [Sur le fond de votre réponse, je voudrais d’abord corriger une inexactitude: Vous parlez des “nationalistes” d’Aleria. Il faut se rappeler qu’ils s’appelaient alors des “régionalistes”(ARC) – qui sont devenus des “autonomistes”(UPC) après Aléria et ensuite seulement des “nationalistes” (FLNC).]

      C’est une question de vocabulaire. J’ai mis « nationalistes » au sens qu’ils postulent qu’il existe une « nation Corse » au nom de laquelle ils prétendent agir. Je ne faisais pas référence aux dénominations qu’ils se sont choisis successivement.

      [Et je rappelle que le militant “régionaliste” Siméoni avait commencé à faire parler de lui en luttant contre le déversement des “boues rouges” industrielles italiennes à deux encablures du Cap Corse…]

      Oui, des boues « italiennes », comme c’est étrange. Est-ce que Siméoni a une seule fois dans sa vie lutté contre une pollution, une fraude, une escroquerie commise par des Corses « de souche » ? Non ? Jamais ? Et pourtant, ce n’est pas des abus et des fraudes qui manquent en Corse commis par des Corses de la plus pure souche. Pourquoi Simeoni ne s’est jamais occupé d’eux, à votre avis ?

      Cette constance à combattre les maux associés aux « estrangers » couplée à son silence assourdissant quand les mêmes fautes sont commises par des « nationaux » me rend extrêmement sceptique quant aux motivations de ces campagnes.

      [Ensuite, je n’ai jamais dit que le “facteur identitaire”( encore une formule un peu rapide de ma part) excusât quoi que ce soit (étant moi-même Corse et Français sans aucun état d’âme). Je constatais seulement un élément du problème.]

      Mais en quoi consiste ce « problème » ? Pourriez-vous être plus explicite ?

      [En revanche, mettre sur le même plan l’infondé problème identitaire corse (qui n’a pas lieu d’être à mon avis) et celui, réel,qui se pose en France par rapport aux flux migratoires non maîtrisés depuis 40 ans me parait une erreur d’appréciation considérable.]

      Je me suis mal fait comprendre. Je n’ai jamais dit qu’on doive mettre les deux problèmes sur le même plan. Je me contente de comparer deux discours que je trouve assez homothétiques, celui du FN et celui des « nationalistes » régionaux. Et je m’étonne que l’un de ces discours soit dénoncé par nos élites politico-médiatiques comme étant le concentré de tous les horreurs, alors que l’autre leur semble parfaitement admissible.

      [Le journaliste:”Les populations ne vivent pas (ou plus) ensemble, beaucoup d’immigrés ne se sentent pas français… Est-ce trop tard pour agir ?” M.S.:- Désormais, seule l’Histoire pourra répondre à cette question.]

      Elle a raison. Cependant, je propose à cette réponse un complément : si on part de l’hypothèse que c’est trop tard, alors il n’y a plus rien à faire. Si on veut agir, alors il faut partir de l’hypothèse contraire. C’est ce que j’appelle « l’optimisme méthodologique ». Si on perd la bataille, au moins on se sera battus.

      [Joyeux Noel à vous !]

      Merci. Je profite à mon tour pour vous souhaiter de bonnes fêtes avec ceux qui vous sont chers…

  18. Victor dit :

    L’origine de ces nationalistes qui visent la destitution de l’Etat nation est fort bien expliqué dans les ouvrages de Pierre Hillard. Tout cela provient de l’Union Européenne, les mouvements indépendantistes, régionaux sont d’origines allemandes et soutenus activement par les Etats-Unis… mais tout cela, Pierre Hillard écrit des centaines de pages pour développer tout cela. A voir, à lire, à écouter;…

    • Descartes dit :

      @ Victor

      [L’origine de ces nationalistes qui visent la destitution de l’Etat nation est fort bien expliqué dans les ouvrages de Pierre Hillard.]

      J’avoue que je suis très méfiant envers les explications “complotistes” et les visions machiavéliques de l’Histoire, qui cherchent à reconstruire une cohérence à postériori en attribuant les transformations sociales aux agissements d’une volonté extérieure. A supposer même que les américains, l’UE, le Bilderberg ou les martiens finances les indépendantistes corses, cela ne nous explique pas pourquoi les indépendantistes en question sont suivis par une partie non négligeable de la population…

    • Alexandre dit :

      @Descartes

      Pourtant il est assez évident que la population “suit” des courants, qui eux peuvent être manipulé.
      Si vous faites la promotion de certaines idées, et donnez un soutien financier et logistique à certains groupuscules, ils peuvent -à défaut d’être majoritaire- fédérer, s’implanter dans le paysage, etc…
      Par ailleurs dire que 30% des inscrits corses soutiennent les indépendantiste,
      c’est aussi dire que 70% ne s’y retrouvent pas…
      Certes, des causes sociales et la faillites des politiques passées explique une part, mais ignorer les influences extérieurs, c’est ridicule. Le monde et l’histoire est peuplé de lobbyiste et de complots en tout genre!

      Par exemple, sur l’indépendance de la Bretagne, qui nous pend au nez dans la foulée de la Corse, il y aurais beaucoup à dire. Que vous évoque ceci:

      https://twitter.com/BreizhWeCan/status/514163077542342656/photo/1

      Imaginez un instant Fabius avec un maillot à fleur de Lys rencontrer des indépendantiste en Louisiane…

    • Descartes dit :

      @ Alexandre

      [Par ailleurs dire que 30% des inscrits corses soutiennent les indépendantiste, c’est aussi dire que 70% ne s’y retrouvent pas…]

      Je pense surtout qu’il ne faut pas surinterpréter les résultats d’une élection. Tous ceux qui ont voté pour un maire communiste n’ont pas voté pour la transformation de la France en République Socialiste Soviétique, et ceux qui ont voté aux régionales pour un indépendentiste n’ont pas pour autant voté pour que la Corse devienne une nation indépendante. Si on veut savoir ce que les Corses pensent de la question, il faudrait organiser un référendum. Personnellement je suis favorable, à condition que la question soit précise : le choix entre l’indépendence ou l’application stricte et sans « exceptions » de la loi française. Aux Corses de choisir.

      [Par exemple, sur l’indépendance de la Bretagne, qui nous pend au nez dans la foulée de la Corse, il y aurais beaucoup à dire.]

      Je ne crois pas. La grande différence entre la situation française et celle de la Belgique, la Grande-Bretagne ou l’Espagne est qu’en France ce sont les régions pauvres qui jouent à l’indépendantisme. Les régions riches (Ile de France, Rhône-Alpes) n’ont pas de telles velléités. Et du coup, lorsqu’il s’agira pour les basques, les corses ou les bretons entre l’indépendance dans la pauvreté ou la richesse dans la République française, ils choisiront le bon côté…

      En France, l’independantisme n’est pas « pour de vrai ». C’est un outil pour obtenir du « centre » le plus d’argent et de pouvoirs. Les élites locales savent en effet parfaitement que le gouvernement tient à l’unité de la République, et c’est pour cela qu’ils se risquent au chantage. Au fond, Barre avait raison…

      [Que vous évoque ceci: https://twitter.com/BreizhWeCan/status/514163077542342656/photo/1
      Imaginez un instant Fabius avec un maillot à fleur de Lys rencontrer des indépendantiste en Louisiane…]

      Ou De Gaulle criant « vive le Québec libre » ?

  19. cdg dit :

    Franchement, si vous etes francais, vous devriez vous rejouir de l evolution de la situation en corse !
    La corse ca coute cher et ca ne rapporte rien. Pire, une grande partie des corses ne nous aime pas (certes, tous ne sont pas independantistes, certains savent que sans la france pour payer ils seront un pays du tiers monde de plus). Mais si une prostituee vous dit “tu viens cheri ?” en deduisez vous que vous etes un sex symbol et qu elle est folle de vous ?

    cerise sur le gateau une independance de la corse nous permettrai de nous debarrasser de la mafia corse en france : qu il s agisse des guereni (de type mémé ou jean noel) ou des pasqua …

    • Descartes dit :

      @ cdg

      [Franchement, si vous etes francais, vous devriez vous rejouir de l evolution de la situation en corse ! La corse ca coute cher et ca ne rapporte rien.]

      J’ose espérer que votre remarque est ironique… Si je suis français,c’est que je suis lié à mes concitoyens par des liens de solidarité inconditionnelle et de communauté de destin. Et cela est vrai même pour les concitoyens « qui me coûtent cher et ne me rapportent rien ».

      [Pire, une grande partie des corses ne nous aime pas]

      Ne croyez pas ça. Ce n’est pas pour rien que beaucoup de Corses sont partis vivre sur le continent et n’ont aucune envie de rentrer dans leur soi-disant « pays ». J’ai beaucoup de collègues Corses qui sont fonctionnaires, et je peux vous assurer que non seulement ils sont farouchement républicains, mais qu’ils sont la dent particulièrement dure pour la société corse. Je pense que le problème se situe plutôt chez nous : on n’est plus capable de poser aux gens des choix clairs. Par exemple, celui de choisir entre une indépendance et la pleine application des lois françaises. A chaque fois, on demande aux gens de se prononcer sur des changements institutionnels qui ne sont ni l’une ni l’autre et on fabrique des « statuts » ou personne ne comprend plus qui est responsable de quoi.

    • Albert dit :

      Comparer la Corse à une prostituée serait insultant pour la Corse, si l’auteur de cette comparaison n’était lui-même à l’évidence une crotte de caniveau. Restez-y !

    • cdg dit :

      J ai fréquenté pas mal de corses moi aussi (il y en a beaucoup vers Marseille). Une bonne partie d entre eux etaient corse d abord et francais ensuite. Et si les nationalistes ont gagnes les elections, c est quand meme qu une grande partie de la population locale se considere comme corse d abord (certes c est pas la seule explication, la corruption/clientelisme des autres partis sert aussi de repoussoir)
      Meme si ma pharse etait une botade, j ai personnellement aucun probleme a payer pour la correze ou la guyane. Mais j ai plus de mal avec des gens qui veulent le beurre (les subventions de la France) et l argent du beurre (exemptions fiscales, interdiction d acheter un bien si non corse …)

    • Descartes dit :

      @Albert

      [Comparer la Corse à une prostituée serait insultant pour la Corse, si l’auteur de cette comparaison n’était lui-même à l’évidence une crotte de caniveau. Restez-y !]

      Comme vous le savez, même si j’apprécie les débats passionnés, je ne tolère pas sur ce blog des expressions ordurières ou des attaques ad hominem. Je ne vois pas l’intérêt d’un débat qui se réduit progressivement à des échanges de noms d’oiseau, comme cela se produit sur d’autres blogs. Parce que la comparaison de votre interlocuteur était limite, je vous accorde la provocation comme circonstance atténuante et je publie donc votre commentaire. Mais je vous prie de ne pas recommencer…

    • Descartes dit :

      @ cdg

      [Et si les nationalistes ont gagnes les elections, c est quand meme qu une grande partie de la population locale se considere comme corse d abord (certes c est pas la seule explication, la corruption/clientelisme des autres partis sert aussi de repoussoir)]

      Les nationalistes n’ont pas véritablement « gagné les élections ». Ils prennent la présidence de la collectivité avec à peine un peu plus de 30% des voix – au passage, admirez les effets du scrutin proportionnel. Ils profitent surtout du rejet d’une « notabilité » politique clientéliste et corrompue. Je ne partage pas votre impression que les corses se sentent d’abord corses et français ensuite. Quand j’en discute avec des amis, il sort un discours très contradictoire, sur certains points hyper-jacobin, sur d’autres « victimiste » à souhait. Je pense que c’est surtout les élites politico-médiatiques continentales qui depuis trente-cinq ans transmettent des messages on ne peut plus contradictoires.

  20. Luc dit :

    en ces temps de solstice d hiver le films le grand partage´,m est apparu boboissime..j’ai presquˋenvie de le conseiller aux lecteurs de ce blog.Au fait, bon solstice d hiver à tous..

  21. Personne dit :

    Toute augmentation de pression brute de l’évènement doit être immédiatement compensée par un renforcement corrélatif de l’étiquette!
    La valeur n’a jamais rien mesuré et ce qu’elle ne mesurait déjà pas, elle le mesure de plus en plus mal. Combien d’abstentionnistes en Corse?

  22. Nicolas Anton dit :

    “l’Etat national constitue la principale menace”. Voilà en effet la raison unique de ce 2 poids 2 mesures. Il est facile de relever dans les médias aux ordres tout ce qui peut contribuer d’une manière ou d’une autre à détruire un peu plus notre nation. Les ordres biens sur viennent des U.S. La France est le seul pays capable de mettre un terme au régime bruxellois. Vous comprenez donc toutes les attaques et le traitement particulier réservé au Front National. Beaucoup ne l’ont pas encore réalisé mais il s’agit de mener la bataille de France.

    • Descartes dit :

      @ Nicolas Anton

      [“l’Etat national constitue la principale menace”. Voilà en effet la raison unique de ce 2 poids 2 mesures. Il est facile de relever dans les médias aux ordres tout ce qui peut contribuer d’une manière ou d’une autre à détruire un peu plus notre nation. Les ordres biens sur viennent des U.S.]

      Pourquoi aller chercher un Grand Complot pour expliquer ce qui est facilement explicable à partir de rapports sociaux internes ? Nos « classes moyennes » profitent largement de la globalisation à la sauce UE. Pourquoi iraient-elles chercher leurs ordres à Washington pour faire ce qui est dans leur intérêt ? L’année prochaine demandez au père Noël de vous apporter un rasoir d’Occam…

  23. Bandoulai dit :

    Très bonne analyse ! D’ailleurs je pense que l’extrême droite telle qu’on nous la présente dans les médias de masse n’est qu’un instrument des partis qui se partagent le pouvoir et qui ont trouvé comment éliminer toute alternative à la politique qu’ils mènent pour le comptes de l’oligarchie qui domine la planète. Ne vous trompez pas l’UMP et le PS et tous les partis qui croquent au pouvoir veulent continuer à nous obliger à voter pour eux aux deuxièmes tours en nous faisant peur. La démocratie n’est pas malade, elle n’a simplement jamais réellement existé en France. Les élections maintiennent la bourgeoisie au pouvoir et en écartent les citoyens. Une seule solution, envoyer tous ces politiciens professionnels chercher du vrai boulot et instaurer une démocratie où tous les citoyens auraient une chance de participer à la vie de la société. Cela passe par le remplacement des élections par le tirage au sort et la suppression du rôle de président (en Suisse personne ne le connais, il peut même se déplacer sans garde du corps…). Pour prolonger cette réflexion, je vous invite à lire quelques article sur le site ci-joint.

    • Descartes dit :

      @ Bandoulai

      [D’ailleurs je pense que l’extrême droite telle qu’on nous la présente dans les médias de masse n’est qu’un instrument des partis qui se partagent le pouvoir et qui ont trouvé comment éliminer toute alternative à la politique qu’ils mènent pour le comptes de l’oligarchie qui domine la planète.]

      Pourquoi faut-il toujours chercher une Grande Conspiration ? Que les différents partis politiques prennent en compte le poids et la position du FN dans leurs calculs stratégiques, c’est une évidence. Mais de là à en faire un « instrument », cela semble aller un peu trop loin.

      [Ne vous trompez pas l’UMP et le PS et tous les partis qui croquent au pouvoir veulent continuer à nous obliger à voter pour eux aux deuxièmes tours en nous faisant peur.]

      C’est certainement vrai pour le PS. Mais pour l’UMP-LR, le FN représente un véritable danger. On a du mal à imaginer que la droite classique soit ravie de l’apparition d’un concurrent qui lui pique une partie de son électorat et avec qui les accords sont impossibles.

      [La démocratie n’est pas malade, elle n’a simplement jamais réellement existé en France. Les élections maintiennent la bourgeoisie au pouvoir et en écartent les citoyens.]

      Ca dépend ce que vous appelez « démocratie ». Comment la définissez-vous ?

      [Une seule solution, envoyer tous ces politiciens professionnels chercher du vrai boulot et instaurer une démocratie où tous les citoyens auraient une chance de participer à la vie de la société.]

      Ca veut dire quoi « participer » ? Tous les citoyens ont déjà la possibilité de « participer » à la vie de la société. Ils peuvent adhérer à un parti ou à un syndicat, ils peuvent voter et se présenter aux élections. Qu’est ce que vous proposez de mieux ? Qu’ils votent chaque loi, chaque décret, chaque arrêté ? Qui vous garantit que leurs décisions seraient plus sages que celles prises par les représentants qu’ils choisissent aujourd’hui ?

      [Cela passe par le remplacement des élections par le tirage au sort]

      Le tirage au sort ne résout rien. N’importe quel étudiant en statistique vous expliquera que si l’assemblée que vous tirez au sort est suffisamment nombreuse elle votera exactement comme l’univers à partir duquel le tirage est effectué, et que si elle n’est pas suffisamment nombreuse le résultat sera aléatoire. La théorie du « tirage au sort » repose sur la croyance selon laquelle le peuple aurait une sorte de sagesse immanente refusée aux « politiciens professionnels »…

      [et la suppression du rôle de président (en Suisse personne ne le connais, il peut même se déplacer sans garde du corps…).]

      Je n’ai pas une envie particulière de voir la France transformée en une grosse Suisse. Si vous « supprimez le rôle du président », comment proposez-vous d’organiser le pouvoir exécutif ?

      [Pour prolonger cette réflexion, je vous invite à lire quelques article sur le site ci-joint.]

      La référence du site semble s’être perdue…

    • Bandoulai dit :

      @Descartes (et moi qui pensait que vous étiez mort ;-)…)

      [C’est certainement vrai pour le PS. Mais pour l’UMP-LR, le FN représente un véritable danger. On a du mal à imaginer que la droite classique soit ravie de l’apparition d’un concurrent qui lui pique une partie de son électorat et avec qui les accords sont impossibles.]

      Non le FN ne pique pas que l’électorat de la droite “classique”, il pique aussi l’électorat aux partis d’opposition de gauche (FG, PC, NPA, …). Le FN qui est présenté comme un parti à exclure du jeu politique attire ceux qui se sentent exclus ou trop tenus à l’écart de la société. Grâce à l’appui des médias de masse qui en parlent quasi quotidiennement, Il est à leurs yeux, le seul parti qui représente un espoir de changement radical dans la vie politique. Si les médias faisaient un peu plus de place aux solutions alternatives (de droite comme de gauche) peut-être que le FN aurait moins de succès…

      [Ca dépend ce que vous appelez « démocratie ». Comment la définissez-vous ?]

      Comme elle a été définie dans la constitution (Article 2 « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »). Où est le peuple qui gouverne ? Ce sont toujours les mêmes qui sont aux commandes et ce grâce à l’aide financière des grands de ce monde. Jamais je ne pourrai être président de la république, je ne suis pas assez riche, F. Hollande et N. Sarkozy ont dû sortir chacun de leur poche : 10,7 millions d’euros pour les frais de campagne électorale de 2012 !
      Alors, oui, je peux participer… à mon niveau(ce qui montre bien la place du peuple)… lors des élections municipale puisque j’habite une petite commune. Mais si je veux m’engager dans un parti pour des responsabilités plus nationales, j’aurai la joie de pouvoir coller des affiches et distribuer des tracts…
      J’en ai fait la démonstration ici : https://hasardetdemocratie.wordpress.com/elections-ou-democratie/

      [Qu’est ce que vous proposez de mieux ? Qu’ils votent chaque loi, chaque décret, chaque arrêté ? Qui vous garantit que leurs décisions seraient plus sages que celles prises par les représentants qu’ils choisissent aujourd’hui ?]

      Que faites vous de l’article 2 de la constitution ? Pourquoi on accepte que ce soient des citoyens lambda qui jugent de la vie et de la mort d’individus dans les jurés d’assise(même si la peine de mort à disparu) et pourquoi ces mêmes citoyens n’auraient pas le droit de décider s’il faut engager le pays dans une guerre par exemple ?
      Je n’ai pas envie d’être dirigé par un fou !

      [Je n’ai pas une envie particulière de voir la France transformée en une grosse Suisse. Si vous « supprimez le rôle du président », comment proposez-vous d’organiser le pouvoir exécutif ?]

      Moi non plus mais je citais la suisse comme un exemple de gouvernement sans véritable chef. Les décisions sont prises par un conseil (le conseil fédéral) et la monarchie présidentielle à la française n’existe pas. Dans un système basé sur le tirage au sort, ce seraient des citoyens (nombre à déterminer) qui seraient chargés de l’exécutif. D’autres citoyens toujours tirés au sort seraient chargés du législatif (nombre à déterminer). Les charges seraient de courte durée (1 ou 2 ans) et ces citoyens désignés seraient assistés comme c’est le cas aujourd’hui par des experts (eux-mêmes tirés au sort parmi une population d’experts diplômés par exemple)… Cette organisation doit être définies en détail et ensuite il faut la faire passer par voie de référendum par exemple.
      En Islande, la constitution a été écrite en 2008 par des citoyens tirés au sort. C’est un bon début…

      [N’importe quel étudiant en statistique vous expliquera…]

      Oui c’est çà, je suis sûrement un citoyen de seconde zone incapable de réflexion basique à l’image de ceux qui n’ont rien dans le cigare et qui votent FN 🙁 ?
      Hé ben non, je sais réfléchir au moins autant que vous môssieur Descartes et le tirage au sort est la solution la plus égalitaire pour gouverner une vrai démocratie. Aujourd’hui nous vivons dans une aristocratie et ceux qui sont au pouvoir veulent à tout prix empêcher aux autres d’y accéder.
      Notre société est rengrénée par les magouilles politiciennes en tout genre et des choix qui favorisent les puissances financières. Avec le tirage au sort, on ne parlerai plus de cuisine politicienne mais d’idées et le commerce ne dicterait plus notre façons de vivre en France.

    • Descartes dit :

      @ Bandoulai

      [Non le FN ne pique pas que l’électorat de la droite “classique”, il pique aussi l’électorat aux partis d’opposition de gauche (FG, PC, NPA, …).]

      Ce n’est pas ce que montrent les enquêtes. Le FN prend essentiellement chez la droite et chez les abstentionnistes. Que certains de ces abstentionnistes viennent de la gauche est un fait, mais au moment où ils votent pour le FN c’étaient des voix depuis longtemps perdues pour la gauche.

      [Comme elle a été définie dans la constitution (Article 2 « Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. »). Où est le peuple qui gouverne ?]

      Puisque vous vous référez à la Constitution, il est écrit à l’article 3 que le peuple exerce sa souveraineté « par ses représentants et par la voie du référendum ». Dans la mesure où le peuple élit régulièrement et librement ses représentants et s’exprime de temps en temps par référendum, on peut conclure que le peuple gouverne effectivement…

      [Ce sont toujours les mêmes qui sont aux commandes (…)]

      Mais seulement parce que le peuple le veut. Qu’est ce qui vous autorise à dire que ce n’est pas la volonté du peuple qui leur permet d’être « aux commandes » ?

      [et ce grâce à l’aide financière des grands de ce monde. Jamais je ne pourrai être président de la république, je ne suis pas assez riche, F. Hollande et N. Sarkozy ont dû sortir chacun de leur poche : 10,7 millions d’euros pour les frais de campagne électorale de 2012 !]

      Je ne pense pas que F. Hollande ait sorti un sou de sa poche, pas plus que N. Sarkozy. D’ailleurs, si vous regardez les déclarations de patrimoine de nos présidents successifs, vous verrez qu’à une ou deux exceptions près, ils n’étaient pas particulièrement riches. Votre remarque est valable pour des pays comme les Etats-Unis, mais en France on attend toujours un président milliardaire…

      [Alors, oui, je peux participer… à mon niveau(ce qui montre bien la place du peuple)… lors des élections municipale puisque j’habite une petite commune. Mais si je veux m’engager dans un parti pour des responsabilités plus nationales, j’aurai la joie de pouvoir coller des affiches et distribuer des tracts…]

      Et peut-être d’être élu député, sénateur, d’être nommé ministre…

      [J’en ai fait la démonstration ici : https://hasardetdemocratie.wordpress.com/elections-ou-democratie/%5D

      Je ne la trouve pas concluante. Si votre conclusion est qu’un homme seul qui n’arrive à convaincre personne de l’intérêt de sa candidature ne peut se présenter à la présidence de la République, cela me parait une évidence… mais il est très bien qu’il en soit ainsi. Même dans une démocratie parfaite, accéder à la magistrature suprême exige un long parcours, pendant lequel on fait ses preuves dans des responsabilités de plus en plus élévées et on convainc de plus en plus de gens qu’on a les bonnes idées.

      [Que faites vous de l’article 2 de la constitution ? Pourquoi on accepte que ce soient des citoyens lambda qui jugent de la vie et de la mort d’individus dans les jurés d’assise (même si la peine de mort à disparu) et pourquoi ces mêmes citoyens n’auraient pas le droit de décider s’il faut engager le pays dans une guerre par exemple ?]

      Parce que les jurés sont censés juger les actes d’une personne comme eux, commis dans un contexte qui pourrait être le leur, et sont donc à même de comprendre ses motivations, ses réactions. Ils représentent leurs concitoyens dans un contexte qu’ils connaissent. Pour décider s’il faut engager le pays dans une guerre, il faut au contraire assimiler une énorme quantité d’informations qui n’appartiennent pas à notre quotidien, et qui nécessitent une certaine connaissance. Et puis, last but not least, nous voulons que la personne qui décide de la guerre et de la pais soit amenée à prendre ses responsabilités. Alors qu’un juré, par définition, est irresponsable.

      [Je n’ai pas envie d’être dirigé par un fou !]

      Et bien, le tirage au sort a beaucoup plus de probabilité de vous donner pour dirigeant un fou que l’élection…

      [Moi non plus mais je citais la suisse comme un exemple de gouvernement sans véritable chef. Les décisions sont prises par un conseil (le conseil fédéral) et la monarchie présidentielle à la française n’existe pas.]

      Je ne conteste pas qu’un tel système soit possible. Ce que je conteste, c’est qu’il soit souhaitable.

      [Dans un système basé sur le tirage au sort, ce seraient des citoyens (nombre à déterminer) qui seraient chargés de l’exécutif.]

      En d’autres termes, vous avez un exécutif irresponsable. Comment un exécutif issu du tirage au sort pourrait-il être responsable devant quelqu’un ? Comment une telle responsabilité pourrait jouer ? Pour vous donner un exemple, si je nomme un collaborateur à sa demande et que celui-ci ne se présente pas pour travailler, je peux lui reprocher son inconstance. Mais si je tire au sort un collaborateur sans rien lui demander, il pourra toujours me dire « moi j’ai rien demandé, alors je ne vous doit rien ».

      Un des problèmes du tirage au sort est qu’il détruit l’un des éléments à mon sens fondamentaux d’un gouvernement démocratique : la responsabilité. C’est sérieux pour le législatif, mais cela l’est encore plus pour l’exécutif.

      [En Islande, la constitution a été écrite en 2008 par des citoyens tirés au sort. C’est un bon début…]

      Après l’avoir lue, je dois dire que je ne trouve rien de particulièrement révolutionnaire ou intéressant dans cette constitution.

      [N’importe quel étudiant en statistique vous expliquera…][Oui c’est çà, je suis sûrement un citoyen de seconde zone incapable de réflexion basique à l’image de ceux qui n’ont rien dans le cigare et qui votent FN 🙁 ? Hé ben non, je sais réfléchir au moins autant que vous môssieur Descartes (…)]

      Ce n’était pas mon intention de vous offenser, et si je l’ai fait je vous prie de m’excuser.

      [et le tirage au sort est la solution la plus égalitaire pour gouverner une vrai démocratie.]

      Possiblement. Mais personnellement je ne cherche pas la solution « la plus égalitaire », mais la solution « la plus efficace ». L’égalité n’est pas pour moi un objectif en soi, qui primerait tous les autres. Autrement, il faudrait proposer l’extermination totale de l’espèce humaine, solution qui, vous me l’accorderez, est parfaitement « égalitaire ».

      [Aujourd’hui nous vivons dans une aristocratie et ceux qui sont au pouvoir veulent à tout prix empêcher aux autres d’y accéder.]

      Je n’ai rien contre l’aristocratie, à condition que ce soit une aristocratie du mérite. Lorsque je vais à l’hôpital, je confie le soin de m’opérer à un chirurgien, pas à un membre du personnel tiré au sort.

      [Notre société est rengrénée par les magouilles politiciennes en tout genre et des choix qui favorisent les puissances financières. Avec le tirage au sort, on ne parlerai plus de cuisine politicienne mais d’idées et le commerce ne dicterait plus notre façons de vivre en France.]

      Pourquoi parlerait-on « d’idées », puisque les idées n’auraient aucune influence sur le gouvernement ?

  24. Kamel metatv dit :

    Bonjour ou bonsoir, c’est selon.
    Est-ce qu’il serait possible d’avoir accès au programme dont il est question dans ce très intéressant article ?
    J’avoue ne pas avoir réussi à mettre la main dessus .
    Merci d’avance, cordialement

  25. @Descartes
    “Savoir que ce blog est apprécié me donne de l’énergie pour continuer.”

    Dans ce cas vous serez content d’apprendre que votre billet ci-dessus a été lu et cité avec approbation par M. Asselineau (cf la minute 6: https://www.youtube.com/watch?v=ACaii0zhvQ4) -signe que votre audience s’accroît. Ce n’est pas rien (même si je vous sais sceptique sur les capacités politiques du personnage).

    Bonne fin d’année à vous, Descartes.

    • Descartes dit :

      @Johnathan R. Razorback

      [Dans ce cas vous serez content d’apprendre que votre billet ci-dessus a été lu et cité avec approbation par M. Asselineau]

      Très content. Quelque soient mes désaccords avec Asselineau – qui portent d’ailleurs plus sur la stratégie que sur le fond – j’ai toujours respecté sa carrure intellectuel. Qu’il trouve mes maigres efforts de réflexion dignes d’être cités et repris me fait très plaisir. Peut-être le moment est venu de mettre en ordre mes réflexions et d’essayer de publier un vrai livre ?

  26. Et mon cul sur la commode dit :

    Les races n’existent pas dans l’espèce humaine. Concernant la xénophobie, cela signifie peur de l’étranger, hors le Corse est par nature hospitalier tant que vous le respectez. L’arrivée de la France dans notre Histoire est liée à l’occupation Gênoise qui avait loué les services de l’armée de Louis XV afin de nous pacifier et collecter taxes et impôts en échange de rétribution qui n’ont pu être toutes honorées. C’est ainsi que la France s’est rétribuée en s’octroyant la Corse. Des Zionists avant l’heure !

    • Descartes dit :

      @ Et mon cul sur la commode

      [Concernant la xénophobie, cela signifie peur de l’étranger, hors le Corse est par nature hospitalier tant que vous le respectez.]

      Ah bon ? Il existe une “nature” du Corse, qui serait différente du Basque, du Breton ou du Parisien ? De grâce, évitons ce genre de clichés. Le Corse n’est pas plus “hospitalier” que n’importe quel autre peuple de la terre.

      [C’est ainsi que la France s’est rétribuée en s’octroyant la Corse. Des Zionists avant l’heure !]

      Vous voulez dire que les Français pensaient que l’origine de leur culture se trouvait en Corse, et qu’ils souhaitaient y revenir ? Autrement, la référence au “zionisme” semble assez difficile à comprendre.

      [Et depuis, on mène d’incessantes Intifadah.jusqu’à cette trêve de juin 2014.]

      Vous semblez oublier quelques détails. D’abord, que la France a fait des Corses des citoyens égaux à tous les autres citoyens français en droit. Cela a permis à de nombreux Corses de rentrer dans la fonction publique française, de monter jusqu’aux plus hautes positions et d’exercer les plus hautes fonctions. Je crois que ce n’est pas tout à fait le cas pour les palestiniens des territoires occupés. Par ailleurs, la Corse bénéficie de nombreux dispositifs fort coûteux – la continuité territoriale, la péréquation des tarifs de l’électricité, etc. – payés par l’ensemble de la communauté nationale. Je ne crois pas que ce soit le cas en Cisjordanie ou à Gaza. Votre comparaison avec la situation palestinienne est donc non seulement inexacte, elle est indécente.

      Personnellement, je suis favorable à un référendum sur l’indépendance de la Corse. Si les Corses souhaitent ne plus être français, c’est leur droit. Et je ne doute pas un instant du résultat du référendum.

  27. Pascuale dit :

    Au blog anonyme et irrationnel dit DESCARTES mais bien plus MARX/ENGELS and corporation de nihilistes en tous genres, un DROIT DE RÉPONSE, expression du Droit qui vous semble si cher et dont vous seriez l’un des garants :

    LE CRIME PROFITE À QUI ?

    Vous dénoncez l’extrême droite et la xénophobie des Corses, Corses qui n’existent pas selon votre doctrine. Cependant, vous en dissertez ainsi que Mme Terrazoni dont le travail relève davantage de la propagande idéologique stalinienne qui sévit dans vos universités. Nous n’existons pas, sauf pour incarner le MAL ABSOLU mettant en DANGER la République (RIPOUBLIQUE) française qui vacille suite à l’accès à l’Assemblée de Corse d’un groupuscule de FOUS pour reprendre les propos de M. GUAINO qui auraient enflammé l’île. Je pense que vos politiques le font très bien tout seul.
    Remettons un peu les évènements dans leur contexte.
    La nuit de « Noël », les pompiers sont intervenus dans différents quartiers pour des feux de palettes dont certaines personnes ignorent encore que c’est une tradition qui remonte à la nuit des temps. Nos pompiers se sont rendus sur site suite à des demandes d’intervention pour constater que les feux ne suscitaient pas de dangerosité. En quittant le quartier des Jardins de l’Empereur où ils n’ont pas eu à intervenir, leur camion a été attaqué par une bande d’adultes à coup de battes de baseball et de clubs de golfe (manifestement, ils ont eu à faire à des sportifs d’une certaine classe) les traitant de « sales corses » et « on est chez nous » en bon français. Il n’y a pas eu d’Allah akbar. Les pompiers blessés aux yeux par des éclats de verre ont réussi à se dégager et se sont dirigés directement au centre hospitalier. Pour ce qui est du policier blessé dont parle la presse, aucune information ni manifestation de sa part, ni même de son syndicat de police, syndicat si prompt à dénoncer leur manque de moyens, blabla, blabla…
    Le lendemain, le SDISS a organisé une manifestation devant la Préfecture réunissant environ 600 personnes dont une partie a rejoint le quartier des Jardins de l’Empereur qui est devenu, grâce au Parquet, à la Préfecture et aux divers clans politiques qui gouvernent l’île par procuration, une zone de non droit depuis des années et où règnent des « caïds » sans FOI ni loi, puisque cette année se sont célébrées le 24 décembre, le Mawlid, célébration de la naissance du prophète Muhammad, et la Nativité, célébration de la naissance de Jésus Christ. Ces agresseurs sont manifestement ni chrétiens, ni musulmans ou alors, d’une branche guerrière francophone.
    Contrairement à ce que dit M. le Préfet, dans ce quartier, les faits délictueux sont nombreux, violents et récurrents. Les Préfets étant de passage, entre 3 et 5 ans, il est difficile pour eux d’avoir une image exacte de la situation, à moins d’être de mauvaise foi. Accordons-lui le bénéfice du doute. En revanche, le nouveau maire d’Aiacciu, M. Marc Marcangeli LR, natif de la ville, lui, l’est. Je vous renvois à ses interventions que vous devriez déjà connaître pour aborder objectivement ce sujet.
    La Population en a RAS LE BOL ! La POPULATION que les politiciens appellent CITOYENS quand il s’agit d’assurer et justifier leur existence et dont ils ne se soucient guerre quand il s’agit d’exercer LA politique. Ces gens MODESTES, résidant dans ces quartiers de non droit, veulent VIVRE EN PAIX, qu’ils soient Corses ou Immigrés, immigrés qui craignent les voyous d’où qu’ils soient car c’est de cela qu’il s’agit, de VOYOUS qui sont souvent utilisés par la classe politique pour exécuter leurs sales besognes. A une époque la RIPOUBLIQUE recrutait parmi les Corses, aujourd’hui, elle table sur les différentes communautés qu’elle a “ghettoïsées”.
    En marge, des manifestants auraient saccagé un local associatif sportif abritant une salle de prière musulmane et brûlé des Corans. Un sacrilège, nous en convenons tous. Idem, pour les pseudos furies qui ont souillé l’autel de Notre Dame et les christianophobes en herbe marocains (nés au Maroc) qui ont saccagé, il y a quelques années, une Église de Portu-Vecchiu (et d’autres). Cela n’a pas fait la UNE de vos médias.
    Pour en revenir à cette salle de prière clandestine depuis 2002, inconnue des services de sécurité )))))), sert bien à justifier la déferlante d’accusations sur le groupe « ethnocentriste » Corse le qualifiant de RACISTE par la PREUVE occultant au passage les violences faites à la population (de résidents) si méprisante que nous constituons. Vous-même et vos universitaires français ignorez QU’IL N’EXISTE PAS DE RACE DANS L’ESPÈCE HUMAINE ?
    Contrairement aux affirmations déversées dans vos médias dont votre post, nous aussi nous payons des impôts. Contrairement aux faux tableaux qui circulent sur le net, la tva EST à 20% en Corse où tout est plus cher que sur le continent pour les touristes, comme pour les Corses et où le prix de l’immobilier flambe grâce à la spéculation dont nous serions, nous, le PEUPLE CORSE, seul responsable.
    La corsisation des emplois sur l’île paraît logique pour maintenir le tissu social. On ne prend pas l’avion comme le métro que nous n’avons toujours pas. A moins qu’il y ait dans la Constitution un article qui impose le déplacement systématique des citoyens de la République, dans ce cas, n’hésitez pas à nous le communiquer.
    En tant que républicain vous devriez savoir que l’indépendance est un droit des Peuples a disposé d’eux-mêmes. Nous avons une Histoire, une Culture, une Langue, ne vous en déplaise et malgré tout votre mépris et votre ignorance, nous la revendiquons.
    Vous, auteur rationnel et Humaniste, qui dénoncez « l’extrême droite » (l’intégrisme) alors que vous en avez tous les stigmates, pensez-vous pouvoir encore abrutir les masses longtemps ?
    Je rectifierai un dernier point concernant l’occupation de la cave agricole d’Aléria que vous qualifiez calomnieusement de ratonnade. Il s’agissait de dénoncer le détournement des fonds destinés au développement de l’agriculture en Corse qui a servi à indemniser essentiellement quelques rapatriés terriens d’Algérie qui s’en sont servi pour créer des vignobles industriels usant de la chaptalisation au détriment des consommateurs et des agriculteurs locaux.

    A la visibilité que vous voudrez bien m’accorder et à votre réponse, je saurai si comme Jean Zuccarelli, éminent ripoublicain par atavisme, vous considérez que la République ne doit pas être une démocratie.

    • Descartes dit :

      @ Pascuale

      [Au blog anonyme et irrationnel dit DESCARTES mais bien plus MARX/ENGELS and corporation de nihilistes en tous genres, un DROIT DE RÉPONSE, expression du Droit qui vous semble si cher et dont vous seriez l’un des garants :]

      Deux remarques. La première, c’est que le droit de réponse ne peut être, aux termes de la loi, invoqué que par les personnes mises en cause individuellement. Il n’existe pas dans notre droit un droit de réponse collectif. Je publie donc votre commentaire parce que je l’ai ainsi décidé, et non pour faire droit à un « droit de réponse » inexistant. La deuxième, c’est que si je permets dans mon blog à toutes les idées de s’exprimer, cette expression doit respecter les règles indispensables à un véritable débat : politesse et respect de l’interlocuteur.

      [LE CRIME PROFITE À QUI ?]

      Quel « crime » ?

      [Vous dénoncez l’extrême droite et la xénophobie des Corses,]

      Non. Je dénonce le discours et l’idéologie des « nationalistes » corses, en signalant combien leur projet ressemble sur beaucoup de points aux propositions du Front National, en donnant des exemples précis. Mais je n’ai jamais confondu les « nationalistes » corses et « les Corses » en général.

      [Corses qui n’existent pas selon votre doctrine.]

      Attendez… soyez cohérent. Si comme vous l’affirmez je dénonce « la xénophobie des Corses », c’est que j’admets l’existence des Corses. Comme je pourrais dénoncer la xénophobie de gens qui n’existent pas ?

      [Cependant, vous en dissertez ainsi que Mme Terrazoni dont le travail relève davantage de la propagande idéologique stalinienne qui sévit dans vos universités.]Nous n’existons pas, sauf pour incarner le MAL ABSOLU mettant en DANGER la République (RIPOUBLIQUE) française (…)]

      Si vous voulez rejeter les travaux de Mme Terrazoni, il vous faudra montrer en quoi ils seraient « de la propagande idéologique stalinienne ». L’accusation ne suffit pas.

      [(…) qui vacille suite à l’accès à l’Assemblée de Corse d’un groupuscule de FOUS pour reprendre les propos de M. GUAINO qui auraient enflammé l’île. Je pense que vos politiques le font très bien tout seul.]

      Il est tout de même notable que quelques jours après l’arrivée à la présidence des « nationalistes » on voit des gens manifester à Ajaccion le drapeau corse en tête aux cris de « Arabi Fuora ». Mais bon, si ça se trouve, ce n’est qu’une coïncidence…

      [Nos pompiers (…)]

      « Nos pompiers » ? Ils sont à vous, les pompiers ? La remarque n’est pas innocente, nous verrons plus tard que les pompiers en question ont dans votre esprit une curieuse idée du service public.

      [En quittant le quartier des Jardins de l’Empereur où ils n’ont pas eu à intervenir, leur camion a été attaqué par une bande d’adultes à coup de battes de baseball et de clubs de golf (manifestement, ils ont eu à faire à des sportifs d’une certaine classe) les traitant de « sales corses » et « on est chez nous » en bon français.]

      Vous les avez entendus ? Pourriez-vous indiquer la source de votre information ?

      [Le lendemain, le SDISS a organisé une manifestation devant la Préfecture]

      Et vous trouvez normal qu’un service public « organise des manifestations » ? « Vos pompiers » semblent avoir une vision assez particulière du fonctionnement du service public. Parce qu’en bonne logique, les SDISS, qui sont des services publics, n’ont pas à prendre position. C’est un peu comme si la police nationale venait à organiser des manifestations lorsqu’un policier est blessé.

      [réunissant environ 600 personnes dont une partie a rejoint le quartier des Jardins de l’Empereur qui est devenu, grâce au Parquet, à la Préfecture et aux divers clans politiques qui gouvernent l’île par procuration, une zone de non droit depuis des années et où règnent des « caïds » sans FOI ni loi, puisque cette année se sont célébrées le 24 décembre, le Mawlid, célébration de la naissance du prophète Muhammad, et la Nativité, célébration de la naissance de Jésus Christ. Ces agresseurs sont manifestement ni chrétiens, ni musulmans ou alors, d’une branche guerrière francophone.]

      Je ne comprends pas votre remarque. Vous croyez vraiment que les voleurs chrétiens et musulmans interrompent leurs activités à Noël et pendant le Mawlid ? Et quelle conclusion tirez vous de votre raisonnement, que les agresseurs étaient juifs ?

      [Ces gens MODESTES, résidant dans ces quartiers de non droit, veulent VIVRE EN PAIX, qu’ils soient Corses ou Immigrés, immigrés qui craignent les voyous d’où qu’ils soient car c’est de cela qu’il s’agit, de VOYOUS qui sont souvent utilisés par la classe politique pour exécuter leurs sales besognes.]

      Oui… mais curieusement, on n’a pas vu ces derniers temps beaucoup de manifestations pour protester contre les agissements des VOYOUS lorsque ceux-ci sont de pur sang corse. Dans une région où la violence est endémique, où les assassinats, les rackets, les violences de toute sorte sont chose courante, on ne trouve pas 600 personnes pour aller exiger qu’on punisse les coupables. Au contraire : quand il s’agit d’amener les voyous devant la justice, tout le monde est sourd et muet. Assassinez un bâtonnier de Corse, et personne ne proteste. Mais quand un arabe jette une pierre sur un pompier, c’est la mobilisation générale. Etonnant, n’est ce pas ?

      [En marge, des manifestants auraient saccagé un local associatif sportif abritant une salle de prière musulmane et brûlé des Corans. Un sacrilège, nous en convenons tous.]

      Pas tout à fait. Vous, vous ne « convenez » pas, puisque vous parlez de « auraient » et non de « ont »…

      [Idem, pour les pseudos furies qui ont souillé l’autel de Notre Dame et les christianophobes en herbe marocains (nés au Maroc) qui ont saccagé, il y a quelques années, une Église de Portu-Vecchiu (et d’autres). Cela n’a pas fait la UNE de vos médias.]

      Vous dites n’importe quoi. Les « pseudo furies qui ont souillé l’autel de Notre Dame » non seulement ont eu droit à une large couverture médiatique, mais elles ont été condamnés lourdement par la Justice. Mais puisque vous admettez que l’acte contre la salle de prière musulmane est bien un sacrilège, seriez-vous prêt à coopérer pour amener les coupables devant la justice ?

      [Pour en revenir à cette salle de prière clandestine depuis 2002, )))))),]

      Pourriez-vous indiquer la source de cette information ?

      [Contrairement aux affirmations déversées dans vos médias dont votre post, nous aussi nous payons des impôts.]

      Je ne me souviens pas d’avoir dit le contraire. Je veux bien prendre mes responsabilités pour ce que j’écris, mais je n’ai pas à assumer ce que je n’ai pas écrit et que vous m’inventez.

      [Contrairement aux faux tableaux qui circulent sur le net, la tva EST à 20% en Corse où tout est plus cher que sur le continent pour les touristes, comme pour les Corses et où le prix de l’immobilier flambe grâce à la spéculation dont nous serions, nous, le PEUPLE CORSE, seul responsable.]

      Qui a dit que les corses – je ne connais pas de « peuple corse » – seraient seuls responsables de la spéculation sur l’immobilier ? Si vous avez envie de vous poser en victime, c’est votre problème. Mais n’inventez pas des griefs qui n’existent pas. Personne n’a écrit ici que les Corses ne payaient pas d’impôts, personne n’a écrit qu’ils étaient seuls responsables de la spéculation immobilière.

      [La corsisation des emplois sur l’île paraît logique pour maintenir le tissu social.]

      Je ne vois pas en quoi elle serait plus défendable que la « préférence nationale » défendue par le Front National, par exemple. Et sur le fond, je me bats pour une République ou tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Si les Corses ont le droit d’occuper tous les emplois à Paris, je ne vois pas pourquoi les Parisiens n’auraient pas le même droit en Corse. Lorsqu’il s’agit d’assurer aux Corses la continuité territoriale, j’accepte de payer de bonne grâce. Mais je ne suis pas d’accord pour continuer à payer si je dois être un citoyen de seconde zone en Corse.

      [En tant que républicain vous devriez savoir que l’indépendance est un droit des Peuples a disposé d’eux-mêmes.]

      Je suis pour. Organisons demain un référendum d’indépendance en Corse. Aux Corses de choisir s’ils veulent être des citoyens de la République, avec les mêmes droits que les autres citoyens, ou bien de continuer seuls. Ce que je n’admet pas, c’est la situation actuelle dans laquelle les Corses exigent d’avoir plus de droits que les autres citoyens français et moins de devoirs.

      [Nous avons une Histoire, une Culture, une Langue, ne vous en déplaise et malgré tout votre mépris et votre ignorance, nous la revendiquons.]

      Qui c’est, « nous » ? J’aimerais que vous me disiez qui sont pour vous les Corses. S’agit-il des gens qui vivent sur l’Ile ? Des gens qui sont nés sur l’Ile ? Précisez votre pensée…

      [Je rectifierai un dernier point concernant l’occupation de la cave agricole d’Aléria que vous qualifiez calomnieusement de ratonnade. Il s’agissait de dénoncer le détournement des fonds destinés au développement de l’agriculture en Corse qui a servi à indemniser essentiellement quelques rapatriés terriens d’Algérie qui s’en sont servi pour créer des vignobles industriels usant de la chaptalisation au détriment des consommateurs et des agriculteurs locaux.]

      C’est drôle. Une fois encore, lorsque les détournement sont le fait d’estrangers, la violence se déclenche. Lorsque les détournements sont le fait de corses « de souche », rien ne se passe. Etonnant, n’est ce pas ? Allons, soyons sérieux. L’opération d’Aléria avait un fort contenu xénophobe. Parler de « ratonnade » n’est donc pas « calomnieux ».

      [A la visibilité que vous voudrez bien m’accorder et à votre réponse, je saurai si comme Jean Zuccarelli, éminent ripoublicain par atavisme, vous considérez que la République ne doit pas être une démocratie.]

      Je pense avoir répondu à votre préoccupation.

  28. Pascuale dit :

    “pro rege saepe, pro patria semper” Nous sommes loin de la République des Lumières. Le pseudo républicain que vous êtes, ne doit pas ignorer que sous la Monarchie chaque “région” avait le Droit et parlait sa langue.

    • Descartes dit :

      @ Pascuale

      [“pro rege saepe, pro patria semper” Nous sommes loin de la République des Lumières.]

      Et pour cause, il s’agit de la devise de Colbert, qui est antérieure aux Lumières. Mais si j’ai choisi cette devise, c’est parce qu’elle illustre pour moi l’éthique qui doit être celle du serviteur public. S’il doit obéir au pouvoir politique – aujourd’hui républicain – il lui faut garder présent que l’intérêt général peut quelquefois être au dessus de lui.

      [Le pseudo républicain que vous êtes (…)]

      Je ne sais pas ce qui vous permet de me qualifier de « pseudo républicain ». Pourriez-vous développer ?

      [ne doit pas ignorer que sous la Monarchie chaque “région” avait le Droit et parlait sa langue.]

      Mais… je ne l’ignore pas. Comme je n’ignore pas non plus que sous la monarchie chaque « région » avait son seigneur, jaloux de ses privilèges et prompt à faire la guerre au seigneur d’à côté lorsque leur religion ou leurs intérêts s’opposaient. Comme je n’ignore pas non plus que les droits et les langues locaux permettaient aux seigneurs de garder leurs paysans sous contrôle et d’empêcher qu’ils aillent ailleurs chercher meilleure fortune ou suivre une éducation. L’unification monarchique à partir de Louis XIII puis la République unitaire ont permis de mettre fin à cette situation. Tout à coup, si le patron local voulait conserver ses employés, il lui fallait les payer justement, autrement il allait voir ailleurs. Les gens ont pu aller étudier dans les meilleures universités du pays sans avoir à dépasser l’obstacle de la langue… et vous voudriez revenir en arrière ?

  29. Eric dit :

    votre analyse aurait pu etre pertinente, mais apparement, monsieur descartes, vous ne vous etes pas interressé d’assez pres aux autonomistes corses, vous vous contentez de votre soupe mediatique et de vos a prioris ou jugements a l’emporte piece, si je devais faire un resumé de votre republique francaise, vous perdriez vos cheveux, d’ailleurs il est assez amusant de voir des individus se targuer de pouvoir deviser quand a une republique ou une democratie en france, mais bon, on s’occupe comme on peut , si il ne vous reste que le clavier de l’ordinateur pour combattre l’arthrite qui guette vos phalanges, je vous comprends, mais essayez plutot de deviser sur ce que vous comprenez.

    • Descartes dit :

      @Eric

      Je constate en tout cas qu’en dehors d’une attaque ad hominem, vous n’avez aucun argument à proposer pour soutenir un point de vue. Dont acte…

  30. Dom dit :

    La république est une et indivisible, ça a le mérite d’être claire pour une fois.
    Jusqu’à ce que des traitres à la nation ne modifie encore la constitution, ça reste ainsi et c’est très bien ainsi.

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