De la folie privée et de sa récupération publique

Si notre système politico-médiatique devait choisir une animal comme mascotte, ce serait certainement le vautour. Ce serait une digne manière de rendre hommage à ce volatile si utile et cependant si méprisé. Et ce serait aussi un digne symbole de ce qui arrive de plus en plus souvent: dès qu’un désastre, une catastrophe, un fait divers sordide est annoncé, apparaît toujours quelqu’un pour décréter – souvent en se pourléchant les babines avec la plus grande indécence –  que l’évènement en question prouve qu’il a raison et que ses adversaires ont tort. L’accident de Fukujima permit ainsi à plusieurs personnalités antinucléaires de se réjouire publiquement et de proclamer que ce serait “pire que Tchernobyl”. L’affaire Strauss-Kahn vit un certain nombre de “féministes de genre” sortir du bois avec de grands sourires sortir le grand couplet sur le “patriarcat” est soutenir les larmes aux yeux la “victime”. Souvent d’ailleurs la déclaration suit de tellement près le fait qu’il est évident qu’elle n’est soutenue par aucune analyse sérieuse ou des faits certains. Ce qui donne d’ailleurs des situations cocasses ou franchement ridicules. L’accident nucléaire “pire que Tchernobyl” ne s’est finalement pas matérialisé (1). L’affaire Strauss-Kahn devient de plus en plus clairement une banale affaire de chantage (2) .

 

Aujourd’hui, la tragédie norvégienne fournit encore une illustration de ce type de comportement. A peine deux journées  après l’évènement, alors que la police enquête encore, le MRAP était en mesure de faire un diagnostic et de pointer les responsabilités dans une déclaration vengeresse (consultable ici). Ainsi, le MRAP déclare que “cette tuerie ne saurait se réduire au seul acte d’un déséquilibré”. Comment le MRAP arrive-t-il à cette conclusion ? Il n’y a pas encore d’expertise psychiatrique du tueur, la police n’a pas encore réussi à établir des complicités éventuelles, alors qu’est ce qui permet aux rédacteurs du MRAP d’affirmer taxativement le sens de l’acte en question ?

 

En fait, le MRAP, pas plus que les autres, n’en sait rien. Il est trop tôt pour dire s’il s’agit de l’acte isolé d’un déséquilibré, d’un acte préparé par un groupe de déséquilibrés, ou d’un acte politique froidement préparé. Pour cela, il faudra des expertises psychiatriques, des investigations longues, des recherches sérieuses. Le MRAP dans cette affaire récupère sans vergogne une tragédie et essaye de la lier médiatiquement aux mouvements populistes de droite et d’extrême droite. Et il n’est pas le seul: il suffit de faire un petit tour des publications de la “gauche radicale” pour retrouver le même genre d’amalgame, avec en supplément bien d’autres associations plus ou moins délirantes.

 

Cette manière de faire ne rend pas service à la cause. Si l’on veut combattre les marchands de haine, il faut le faire politiquement. Essayer de les salir en les associant à des évènements qui n’ont aucun rapport avec eux est non seulement malhonnête, c’est surtout – et c’est beaucoup plus grave – contreproductif. Comme l’affaire Fukujima pour les antinucléaires, comme l’affaire Strauss-Kahn pour les “féministes de genre” l’ont montré, le public est beaucoup moins bête qu’on ne le croit et comprend que “tout ce qui est excessif est dérisoire”.

 

Les gens sont parfaitement capables d’utiliser le rasoir d’Occam: l’acte de Anders Breivik est celui d’un fou. Il suffit de lire quelques pages du pavé de 1500 pages qu’il a publié pour expliquer son geste pour s’en convaincre. C’est un document qui tient du délire paranoïaque. Et d’ailleurs des fous comme lui, ce n’est pas ça qui manque, et pas qu’à l’extrême droite. Les gens qui commettent ce genre d’acte sont généralement des paranoïaques, convaincus que des forces obscures (l’islam, le groupe de Bilderberg, les petits hommes verts…) veulent leur peau, et qu’il est impératif de se défendre. Ces paranoïaques s’alimentent des discours ambiants quels qu’ils soient: dans les années 1960-70, le discours paranoïaque dominant était plutôt “révolutionnaire”, et on a eu des paranoïaques de gauche (RAF, Brigades rouges, Action directe). Aujourd’hui, le discours paranoïaque dominant est plutôt de droite, et on a des paranoïaques de droite (islamistes, tueurs fous comme McVeigh ou Anders Breivik). C’est pourquoi il est abusif de faire du geste de Breivik un prolongement du “climat déletère” que feraient règner les partis populistes et l’extrême droite. En d’autres temps, Breivik aurait fait la même chose au nom de la révolution mondiale et des peuples oprimés par l’impérialisme et la CIA. Une organisation ne peut pas être tenue responsable parce qu’un fou paranoïaque se réclame de ses idées. Marx n’est pas plus “responsable” de la folie meurtrière d’Action Directe que Le Pen et ses amis de celle de Breivik (3).

 

A cela s’ajoute l’effet multiplicateur d’internet, que permet à ces paranoïaques de s’alimenter les uns les autres en fantasmes et de populariser leurs actes, et le triomphe de l’antipsychiatrie qui a laissé dans la rue beaucoup de fous dangereux qui auparavant étaient enfermés, et vous avez le tableau complet. Pas la peine d’aller chercher d’obscures conspirations ou pointer des doigts sur celui-ci ou celui-là. Pas la peine non plus d’aller des explications sociologiques: ce genre de paranoïaque peut apparaître partout. Il est d’ailleurs ironique que cette tragédie ait eu lieu dans un pays profondément démocratique, tolérant, féministe, ouvert…

 

Anders Breivik rappelle furieusement le personnage du Général Jack D. Ripper dans “Docteur Folamour” de Stanley Kubrick. Vous savez, ce général paranoïaque qui décide tout seul de lancer une frappe nucléaire contre l’URSS et qui accuse les communistes de “corrompre nos fluides vitaux”. Si l’on peut tirer quelques leçons de l’affaire norvégienne, c’est surtout qu’il faut prendre conscience à quel point le comportement paranoïaque est un comportement dangereux. Et que ceux qui utilisent à tout bout de champ des arguments conspirationnistes jouent avec le feu.

 

 

Descartes

 

(1) Ce n’est pas nier la gravité de l’accident de Fukujima que de le dire. Selon les calculs des experts, l’accident de Fukujima a libéré moins de 10% des matières nucléaires disseminées par l’accident de Tchernobyl. Par l’étendue de ses conséquences, Fukujima restera un accident finalement très comparable par ses conséquences à un accident industriel classique de grande ampleur. Seveso ou Bophal ont eu des conséquences infiniment plus sérieuses.

 

(2) Ce que j’avais dit à demi mot dans ce même blog, et non pas parce que je sois extralucide, mais parce qu’une simple application du rasoir d’Occam conduisait vers cette direction, la seule qui puisse expliquer rationnellement le comportement des différents acteurs de l’affaire.

 

(3) Il faut à ce propos noter qu’alors que la plupart des mouvements de la droite populiste et de l’extrême droite sont en général nationalistes et souverainistes. A l’opposé, le pavé de 1500 pages rédigé par Breivik ne contient que de rares références de cette nature, alors qu’il est au contraire rempli de références à l’Europe. Peut-être le premier terroriste véritablement européen ? Curieusement, aucun des médias traditionnellement europhiles n’a fait le raprochement…

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12 réponses à De la folie privée et de sa récupération publique

  1. argeles39 dit :

    ######## Les gens sont parfaitement capables d’utiliser le rasoir d’Occam………########

    Oui, je crois que c’est globalement vrai. Et c’est peut-être une des raisons qui font que le pseudo programme partagé du FdG ait bien du mal à rencontrer son public. C’est pas facile de défier
    l’entendement…..

  2. julien dit :

    En tant qu’eurolâtre fédéraliste étouétou je me dévoue: ce monsieur Breivik est un fou qui n’a rien compris à l’idée que nous pouvons nous faire de l’Europe unie, moyen de faire progresser la paix,
    toutes les formes de commerce, et le bonheur de l’humanité, et non de l’entraîner dans des abîmes de barbarie.

    Ce n’est pas une espèce de nazi cinglé du pistolet-mitrailleur qui va me faire peur non mais.

    • Descartes dit :

      En tant qu’eurolâtre fédéraliste étouétou je me dévoue: ce monsieur Breivik est un fou qui n’a rien compris à l’idée que nous pouvons nous faire de l’Europe unie,

      Je veux bien vous croire… mais le fait est qu’il s’en réclame. Si l’on associe Breivik aux mouvements de la droite populiste parce qu’il reprend les thèmes hostiles à l’islam et aux immigrés,
      alors il faut aussi l’associer aux fédéralistes puisqu’il reprend lui aussi les thèmes qui lui sont chères d’une culture éuropéenne et des “racines chrétiennes de l’Europe”. Où alors on 
      considère Breivik comme un fou qui n’a rien compris, et on arrête de lui chercher des inspirateurs…

      Ce n’est pas une espèce de nazi cinglé du pistolet-mitrailleur qui va me faire peur non mais.

      Et pourtant, il devrait…

  3. Marcailloux dit :

    Bonjour,
    « Et d’ailleurs des fous comme lui, ce n’est pas ça qui manque, et pas qu’à l’extrême droite. Les gens qui commettent ce genre d’acte sont généralement des paranoïaques, convaincus que des forces
    obscures (l’islam, le groupe de Bilderberg, les petits hommes verts…) veulent leur peau, et qu’il est impératif de se défendre. »
    Des fous comme lui ne manquent pas, en effet. D’ailleurs ne somment nous pas tous potentiellement fous à lier ou au moins un peu, et comment pouvons nous définir de manière irréfutable ce qu’est la
    non folie, c’est à dire quelque chose comme étant la normalité ? Cette donnée étant inscrite dans nos gènes, la totalité de la population de la planète est donc concernée. Ce qui distingue la
    plupart d’entre nous de ceux que la vox populis et les autorités qualifient de fous, c’est l’action ne fût elle qu’en paroles.
    Or l’action, surtout celle réalisée avec succès, porte en elle le terreau d’une série d’initiatives nouvelles et se développe – ou peut se développer – en réseau, par contagion des similitudes de
    ses motivations. Tous les coups d’éclat ne déclenchent pas des actions cousines en chaine, heureusement, mais les traces restent dans les esprits.
    Il y en encore 30 ou 40 ans, la planète n’était pas « assourdie » de ce vacarme crée par ces actions qui veulent se donner en spectacle. Il faut aussi constater que les média n’offraient pas à
    l’époque,cette gigantesque puissance de frappe pour déverser, de manière mercantile, sans trop se soucier des destinataires, les flots subversifs de l’information instantanée, sans filtrage ni
    recul. Je ne fais pas là le procès de la modernité, mais je suis tenté de faire celui de l’immaturité de la race humaine face à un développement de nombreuses technologies dont elle n’a pas, ou ne
    se donne pas la capacité de gérer.
    Nous voilà devant des générations , nos enfants et petits enfants, déboussolés devant la complexité d’un monde qui nous dépasse, dirigeants au plus haut niveau y compris – il leur arrive de le
    reconnaître – désorientés quant à leur avenir, angoissés par la dangerosité ambiante, ressentie ou réelle.
    Sans être le cas de tous, le nombre d’entre eux semble considérable au regard des sondages.
    Et dans ce contexe, que leur offre-t-on ? Des outils de plus en plus perfectionnés qui renforcent leur sollitude, des univers virtuels déconnectés de toute réalité, la sanctification du vedettariat
    sans aucun lien avec le moindre talent.
    Tenez , à ce sujet, j’ai été frappé de voir, dans les reportages du dernier tour de France, le nombre d’habitants des contrées traversées, qui pour éventuellement capter quelques dixièmes de
    seconde le regard hypothétique d’une caméra de télévision, s’adonnaient à des activités sans réel rapport avec la course, et souvent à plus d’une centaine de mètres, ou alors, bien plus imbéciles,
    engageaient des courses dangereuses avec les courreurs, réduits quelques fois à distribuer des claques bien méritées.
    C’est dire l’attraction de ce « vu à la télé » qui peut dans les cas extrème rendre fou.
    Un des grands risques que nous pourrions courir, c’est l’explosion incontrolée, dans des circonstances qui les favorisent, d’une série d’actions en chaine dont nous serions incapables de maitriser
    la propagation.
    La nature humaine est ainsi faite que les peuples les plus avancés culturellement sont, tout autant que ceux réputés sauvages, capables du pire. L’ennui, c’est que les moyens dont ils disposent
    croissent beaucoup plus vite que leur sagesse.
    A méditer cette parole d’E.Cioran : « On ne devient pas normal impunément »
    p.s.: pour ce qui est du rasoir d’Ockham, je crois que les evènements ont rarement une seule cause, donc origine ou explication, et que si la cause considérée comme première est souvent la plus
    évidente ou la plus simple, la causalité de situations comme celle évoquée ne peut se résumer à un facteur unique, mais plutôt à une conjonction de circonstances dont toutes sont nécessaires mais
    aucune n’est suffisante.

    • Descartes dit :

      D’ailleurs ne somment nous pas tous potentiellement fous à lier ou au moins un peu, et comment pouvons nous définir de manière irréfutable ce qu’est la non folie, c’est à dire quelque chose
      comme étant la normalité ?

      Désolé, mais je ne tomberai pas dans le discours dominant – du moins depuis que les foucaldiens ont pris le pouvoir – comme quoi nous sommes tous fous. Entre celui qui soutient que Hitler a
      attaqué la Pologne en 1939 et celui qui affirme que les communistes pervertissent l’amérique en mettant des produits dans l’eau pour contaminer les “fluides vitaux” des américains, il y en a un
      qui est fou et l’autre qui ne l’est pas, et je n’ai pas besoin de longs développements pour savoir lequel.

      J’attire ton attention sur le fait que si tu admets que “nous sommes tous fous”, alors il n’y a aucune raison de reprocher a Breivik son acte: après tout, c’est peut-être lui qui voit juste et
      nous qui vivons un délire…

      Il y en encore 30 ou 40 ans, la planète n’était pas « assourdie » de ce vacarme crée par ces actions qui veulent se donner en spectacle.

      Je n’en suis pas sur. Des attentats célèbres (celui de Sarajevo, par exemple) ont été quelquefois conduits avec un grand sens de la mise en scène. Mais il est incontestable que le développement
      des médias (et des médias instantanés en particulier) ont donné à ce genre d’actions un relief inconnu auparavant.

      C’est dire l’attraction de ce « vu à la télé » qui peut dans les cas extrème rendre fou.

      Sans aucun doute. Ce système peut facilement pousser des personnalités “fragiles” dans le précipice. C’est pourquoi il faut s’interroger sur les limites de la “liberté de communication”. Parce
      que la liberté, lorsqu’on n’est pas prêt à l’assumer, peut rendre fou.

       

  4. julien dit :

    Bin s’il s’en réclame, je le lui dénie !

    C’est vrai aussi que les nazis prétendaient unir l’Europe au sens de “civilisation occidentale” sous leur suzeraineté, afin de la défendre contre le communisme, les Juifs, les Lumières, le capital
    libre, les Nègres, et un tas de trucs dont la tête ne revenait pas à l’un ou à l’autre (leurs idéologues n’étaient pas fans de l’Eglise chrétienne par exemple bien que la plupart des nazis étaient
    chrétiens fervents voire plus).

    Et la démocratie, c’est précisément notre objet à nous. Objet auquel notre gaillard blond a dit renoncer d’ailleurs. Trait majeur qui nous sépare de lui.

    “Et pourtant il devrait…”
    Euh… oui… idéologiquement on va dire alors.

    Finalement, je crois que j’aurais peur aussi d’un bayrouiste armé d’un flingue et soudain frappé de démence.

    • Descartes dit :

      Bin s’il s’en réclame, je le lui dénie !

      Exactement comme la quasi-totalité de la droite populiste. Ou bien on prend tous les dénis en compte, ou alors on n’en prend aucun.

      C’est vrai aussi que les nazis prétendaient unir l’Europe

      C’est vrai, ça…

       

  5. Marcailloux dit :

    “Désolé, mais je ne tomberai pas dans le discours dominant – du moins depuis que les foucaldiens ont pris le pouvoir – comme quoi nous sommes tous fous”
    Entre la potentialité et sa réalisation, il y a une marge. Néanmoins,saint d’esprit – à mon avis – mais sachant que la folie me guette peut être,je m’efforce de ne pas me faire une confiance
    absolue notament dans les opinions que j’adopte au sujet des évènements dont je ne maitrise pas vraiment les tenants et aboutissants (en existe t – il ? )et ce qui me conforte dans cette position
    de septicisme est ce que j’évoque dans mon commentaire précédent: ce passage fulgurant d’un haut degré de civilisation à la barbarie de toute une nation. Nous ne sommes pas à l’abri d’une folie
    collective et cela n’explique ni n’excuse la tuerie d’Oslo. Seule antidote peut être: une vigilence lucide de tous les instants et du recul dans nos appréciations.
    Bonne nuit.

  6. marc malesherbes dit :

    puisque vous évoquez la catastrophe nucléaire de Fukiyama, j’en profite pour vous poser une question à ce sujet.

    j’ai entendu un “officiel” japonais (qui parlait Français !) dire que les tranches qui avaient eu les problèmes étaient les tranches construites par GE (General Electric), mais que les tranches
    suivantes “adaptées” par les japonais n’avaient pas eu de problèmes.

    aussi je m’interroge:
    – cette différence est-elle simplement liée à la situation géographique (le tsunami a pu avoir à quelques centaines de mètres d’écart des caractéristiques différentes)
    – les japonais avaient-ils inclus des protections supplémentaires, soit externes (mur de protection, surélévation …) soit internes ?
    – la centrale était-elle tout simplement de meilleure qualité de réalisation (meilleur béton, meilleure tuyauterie …)

    Comme je n’ai rien trouvé sur le sujet, je m’interroge toujours…

    • Descartes dit :

      j’ai entendu un “officiel” japonais (qui parlait Français !) dire que les tranches qui avaient eu les problèmes étaient les tranches construites par GE (General Electric), mais que les
      tranches suivantes “adaptées” par les japonais n’avaient pas eu de problèmes.

      Un peu comme l’intoxication alimentaire en Allemagne: c’est forcément la faute de “l’estranger”… Il faut toujours prendre ces déclarations avec une certaine méfiance. D’ailleurs, parmi les
      quatre tranches accidentées de Fukujima, seule la N°1 est àstrictement parler “construite par GE”.

      Il est normal que les tranches les plus anciennes soient plus sensibles aux agressions extérieures que les plus modernes, étant donné que ces dernières intègrent les énormes efforts de retour
      d’expérience que l’industrie nucléaire a fait depuis le début de l’exploitation des réacteurs.

       

       

  7. Pablito Waal dit :

    Bonjour.

    J’ai trouvé cet article excellent. Je l’ai mis en lien dans un article posté sur un blog collectif, http://www.socialisme-et-souverainete.fr (ce n’est d’ailleurs pas le premier article de votre
    site que j’indique). Je vous ai également envoyé un mail.

    En tout cas merci pour ce texte.

    • Descartes dit :

      En retour, merci de votre commntaire. C’est très encourageant de voir ses écrits appréciés…

      Par contre, je n’ai trouvé aucune trace de votre mail.

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