Le viol est leur bizness

 

Ca y est. Le dernier acte de l’affaire “the People vs. DSK” vient de se jouer dans une cour de justice à Manhattan. Le procureur de l’Etat de New-York a demandé au juge de déclarer un non lieu dans l’affaire. Et le juge, après avoir déclaré ne voir aucune raison pour laquelle la demande pourrait être refusé, a accepté la demande.

 

Cette issue était prévisible par n’importe quel utilisateur assidu du rasoir d’Occam. Car même en admettant que DSK soit incapable de contrôler ses instincts, il est difficile de voir en lui un imbécile. Même en admettant qu’il ait pu violer la femme de chambre dans l’instant, il ne pouvait pas ne pas réaliser le risque auquel il était exposé une fois la libido refroidie. Dans ces conditions, comment expliquer qu’il ait quitté son hôtel tranquillement pour aller déjeuner avec sa fille, puis ait appelé l’hôtel en indiquant qu’il entendait prendre l’avion le soir même et finalement se soit présenté à l’embarquement, là où les policiers pouvaient facilement le cueillir ? Rien à faire: de toutes les explications imaginables, celle qui permet le plus simplement d’expliquer logiquement l’enchaînement des faits était la théorie du rapport consenti – et vraisemblablement tarifé – suivi d’un chantage.

 

La prudence commandait donc au minimum d’attendre avant de désigner la “victime” dans cette affaire. Mais dans notre société dominée par l’émotion et la communication, la prudence n’est pas un accessoire très utile. Un certain nombre de soi-disant “féministes” – en fait des androphobes – ont vu dans cette affaire l’opportunité d’enfourcher leur cheval de bataille préféré. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que la bienpensance-féministe-de-gauche se pourlèche les babines: l’accusé blanc, mâle, âgé, riche, puissant; la victime noire, immigrée, femme, pauvre. Le cadeau était trop beau pour le laisser passer. Et on a eu droit aux classiques – et imprudentes – déclarations enflammées. Prenons un petit exemple – à peine innocent: voici ce qu’écrivait Marie-George Buffet le 16 mai dernier:

 

La nouvelle concernant DSK m’a plongé dans une profonde colère. Colère tout d’abord devant des faits qui- s’ils sont avérés- relèvent encore d’une atteinte particulièrement grave à la dignité d’une femme :le viol est un crime.

 

Qu’on puisse se mettre en colère en prenant connaissance d’un fait, on peut le comprendre. Mais être “plongé dans une profonde colère” devant ce qui n’est à ce stade qu’une accusation que rien ne corrobore, c’est tout de même curieux. Mais comme le montre la suite du texte, l’expression “s’ils sont avérés” n’est là que pour faire joli. Pour Marie-George, c’est comme si le fait était prouvé:

 

Et colère pour la vie politique de notre pays mêlée une nouvelle fois à des faits divers les plus nauséabonds.

 

Rappelons qu’à ce stade aucun “fait”, divers ou pas, n’est positivement établi lorsque ces lignes sont écrites. Et Marie-George de conclure:

 

Oui, il est présumé innocent. Non elle n’est pas présumée coupable. Et si elle était présumée victime ?

 

On voit la faille logique du raisonnement. Si DSK est “présumé innocent”, alors il faut “présumer” que le viol n’a pas eu lieu. Comment dans ces conditions pourrait-il y avoir de “présumée victime” ? D’ailleurs on pourrait renverser le raisonnement. Dans la mesure ou DSK affirme que le rapport avec la plaignante était consenti, il devrait être “présumé victime” d’une dénonciation calomnieuse, n’est ce pas Marie-George ?

 

Hélas, trois fois hélas pour Marie-Georges, les investigations conduites par le procureur ont rapidement mis en lumière beaucoup d’inconsistances dans la version de “présumée victime”. Pour ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare, il faut lire la demande rédigée par les services du procureur (disponible ici). En la lisant, on comprend pourquoi le procureur de New York n’avait d’autre choix que de laisser tomber le cas.

 

D’abord,au fil des interrogatoires la plaignante a fourni trois versions différentes – et incompatibles – des faits. Dans la première, qu’elle a soutenu du 14 mai au 28 juin, après avoir été violée elle se serait enfui de la suite 2806 pour se réfugier au bout du couloir ou elle a été trouvée par l’un de ses superviseurs. Mais le 28 juin, elle change de version: admettant avoir menti aux policiers – et, beaucoup plus grave, d’avoir menti sous serment au “Grand Jury” – elle déclare qu’en sortant de la suite de DSK elle est allée dans  la suite 2820 pour faire le ménage (ménage qu’elle décrit par le détail), et qu’une fois le ménage terminé elle est… revenue dans la suite de DSK pour y faire le ménage. Les agents du procureur examinent alors les enregistrements d’entrées et sorties de la suite 2820, et remarquent que la femme de chambre y est bien allée… mais n’y est resté qu’une minute. Pas assez pour faire le ménage tel qu’elle l’avait décrit. Confrontée à cette contradiction, la plaignante change une nouvelle fois sa version le 27 juillet. Elle y serait bien allée dans la suite 2820, mais seulement pour reprendre des produits de nettoyage. Et la conclusion du procureur est limpide: “l’accusation n’a pas pu extraire de la plaignante un récit fiable de ses actes en relation avec les faits reprochés. Non seulement ceci met en doute la fiabilité du témoin, mais ces récits variables rendent difficile d’établir ce qui s’est véritablement passé entre 12:06 et 12:26 [la période pendant laquelle le viol aurait eu lieu], et nous ne pouvons pas affirmer que le témoin dirait la vérité s’il était appelé à la barre”.

 

Ensuite, les constatations de police scientifique ne permettent nullement de confirmer un acte sexuel imposé par la force. Pas de blessures, pas de signes particuliers. La plaignante affirme avoir griffé DSK, mais aucun signe de son ADN n’est trouvé sous ses ongles… le cas repose donc exclusivement sur le témoignage de la femme de chambre, et donc sur sa crédibilité. Or, de ce point de vue, l’affaire se présente mal. Car il faut noter que la plaignante a beaucoup menti. Et en particulier sur une affaire très révélatrice: concernant un précédent viol. Lisons encore le procureur: “En réponse aux questions des interrogateurs, la plaignante raconte volontairement qu’elle a été victime d’un viol collectif par des soldats qui ont envahi sa maison en Guinée. Dans un entretien du 30 mai 2011, elle raconte des détails précis et émouvants sur le nombre et la nature de ses attaquants et la présence sur les lieux de sa fille de 2 ans, qui, raconte-t-elle, lui fut arrachée et jetée sur le sol. Au cours de deux entretiens, elle identifie des cicatrices visibles sur elle affirmant qu’elles ont été faites au cours de l’attaque. Dans les deux occasions, la plaignante raconte le viol avec grande émotion et conviction: elle pleure, parle avec des hésitations, et apparaît comprehensiblement angoissée. Durant le premier entretien, elle cache même sa face dans ses bras sur la table.

Dans deux entretiens postérieurs du 8 et 9 juin 2011, la plaignante admet devant les interrogateurs que cette attaque n’était qu’une invention. Lorsqu’on lui demande d’expliquer pourquoi elle l’a inventée, elle explique qu’elle a menti sur le viol parce que cette histoire était incluse dans sa demande d’asile, et qu’elle ne voulait pas s’écarter de cette déclaration (…). Lorsqu’elle est confrontée avec le fait que sa demande d’asile ne comporte aucune mention de ce viol, elle déclare avoir préparé cette histoire avec une personne non identifiée pour l’inclure dans sa demande. Cette personne lui aurait fourni une cassette incluant l’histoire d’un viol fictif, qu’elle devait mémoriser. En fin de compte, elle déclare avoir décidé ne pas inclure de référence au viol dans sa demande d’asile”.

 

Voilà pour les faits. Mais le procureur est obligé de conclure que: “Il est clair que, dans une affaire où la plaignante accuse une personne de violence sexuelle, le fait qu’elle ait auparavant raconté un viol fictif est de la plus haute importance. Le fait qu’elle ait raconté ce viol aux interrogateurs comme un mensonge délibéré, et qu’elle l’ait fait dans une forme très persuasive et identique à la forme utilisée pour raconter sa rencontre avec l’accusé est aussi très significatif. Mais ce qui est le plus important, c’est sa capacité à raconter cette fiction comme si c’était un fait en simulant une parfaite conviction. Les procureurs affirment souvent que le comportement d’un témoin est un élément essentiel pour établir sa crédibilité. Dans le cas présent, la preuve de l’utilisation de la force et de l’absence de consentement repose exclusivement sur les affirmations d’un seul témoin, la plaignante. Le fait qu’elle ait été capable de persuader des interrogateurs et des détectives expérimentés qu’elle avait été la victime d’une violente et sérieuse – mais fausse – agression sexuelle, avec la même attitude qu’elle aurait certainement lors d’un procès, est fatale à l’accusation. Sachant que son émotion ne peut servir à mesurer fiablement sa véracité, et comptant sur le nombre de mensonges découverts pendant nos entretiens avec la plaignante, nous arrivons à la conclusion que nous ne sommes plus convaincus que l’accusé est coupable au delà d’un doute raisonnable. Et par conséquent, nous ne pouvons pas demander à un jury de le croire sur la seule base du témoignage de la plaignante”.

 

Quant aux motivations de la plaignante, elles sont confirmés par plusieurs éléments, et notamment une conversation téléphonique avec son compagnon, détenu pour trafic de drogue dans une prison de l’Arizona. La encore, voici ce qu’écrit le procureur: “En addition, il lui est demandé dès le 16 mai sur ses motivations financières, étant donné son choix d’employer un avocat civiliste. Elle déclare sans ambiguïté ne pas avoir l’intention d’obtenir de l’argent comme résultat de cette affaire. Elle maintient cette position tout au long des entretiens avant et après l’inculpation, affirmant avec émotion en une opportunité que personne ne pouvait “l’acheter”. Mais presque simultanément avec ces déclarations, la plaignante dans une conversation enregistrée avec son fiancé en prison fait explicitement mention aux bénéfices financiers qu’elle pourrait tirer de l’incident du 14 mai 2011. Même s’il est parfaitement normal de rechercher réparation dans un procès civil, les contradictions avec les affirmations de la plaignante posent la question de sa crédibilité”.

 

Nous ne saurons jamais avec certitude ce qui s’est passé le 14 mai 2011 entre 12h06 et 12h23 dans la suite que DSK occupait au SOFITEL. Mais ce que nous savons, c’est que la crédibilité de l’accusation formulée contre DSK est inexistante. Tel que les faits sont exposés aujourd’hui, DSK est plus probablement la victime de cette affaire, et non pas le criminel. Et il faut s’arrêter pour considérer un moment la tragédie d’un homme – et dieu sait que je ne suis pas, de près ni de loin, un supporter de DSK – qui voit sa réputation, sa vie professionnelle, son avenir brisé par une accusation qui, selon toute vraisemblance, n’est qu’un mensonge. Demain, ce qui est arrivé à DSK pourrait nous arriver à n’importe lequel d’entre nous. Demandez sinon à ce professeur d’université, homme respecté à la ville comme à l’Université, accusé de viol par une étudiante mécontente de ses notes soutenue par toute une foule de soi-disant “féministes” trop contentes de soutenir une “soeur en détresse”.

 

Une question reste posée: que vont dire aujourd’hui toutes ces androphobes qui se sont données à coeur joie pour dénoncer les turpitudes “si les faits sont avérés”, bien entendu, de DSK et ont versé tant de larmes sur la “victime présumée” ? Dans un monde idéal, elles se retireraient faire leur examen de conscience et s’excuseraient d’avoir parlé un peu vite. Mais voilà, nous ne sommes pas dans un monde idéal, et ce genre d’engeance soi-disant “féministe” applique à la lettre la devise du monde politique: “n’avouez jamais”. Encore une fois, c’est Marie-George Buffet qui se distingue, en publiant la première sa déclaration. La voici:

 

Pas de procès dans l’affaire DSK-Diallo, mauvaise nouvelle

 

Le refus de faire juger l’affaire dans laquelle l’ancien directeur du FMI est accusé de viol est une mauvaise nouvelle pour la justice et une mauvaise nouvelle aussi pour les femmes . Car à ce jour la vérité n’est pas dite, ni pour le présumé innocent ni pour la présumée victime. La décision du procureur fait courir de grands risques au droit des femmes en revenant au temps où les victimes de viols étaient à priori coupables, au temps où le viol n’était pas considéré comme un crime. Rappelons nous qu’en France le jugement de ces faits par une cour d’Assises n’est pas si vieux que cela! La vigilance s’impose pour que le refus de faire passer la justice aux USA ne donne pas des ailes en France aux pourfendeurs d’une justice implacable envers les violences- sexuelles ou non – à l’encontre des femmes .

 

On se demande si Marie-George a la moindre idée de quoi elle parle. Ainsi, selon Marie-George, même s’il apparaît à l’évidence que le seul témoin sur lequel toute l’affaire repose n’est pas crédible, alors qu’il est clair que ce témoin a menti y compris sous serment, il faudrait quand même soumettre DSK à un procès ? Pourquoi ? Au nom de quoi ?

 

Imaginons que pour faire plaisir à Marie-George on jugeait DSK. Le jury aurait-il le droit de le déclarer “non coupable” sans “faire courir de grands risques au droit des femmes” ? Non, bien sur. Une fois que DSK – ou n’importe quel autre homme, au demeurant – a été accusé, il faut qu’il soit jugé et condamné parce que toute autre issue au procès pourrait “mettre en danger” la sacrosainte théorie des soi-disant féministes selon laquelle la “parole des femmes” dit toujours la vérité. Déclarer “non coupable” un homme accusé de viol revient à déclarer “coupable” sa dénonciatrice. Et ça, pour les pseudo-féministes, c’est intolérable. Le droit des femmes, comme les dieux antiques, demande des sacrifices humains. Et tant pis s’ils sont innocents.

 

Qu’une Marie-George Buffet puisse soutenir une telle théorie montre à quel point le PCF et ses dirigeants sont devenus des gauchistes. Car cette position a un antécédent très intéressant: c’est l’affaire de Bruay-en-Artois. Au départ, une affaire banale: Pierre Leroy, un notaire de Bruay-en-Artois et sa maîtresse sont mis en examen pour l’assassinat de Brigitte Dewevre, une fille de mineur de 16 ans. Là encore, les éléments de la caricature sociale sont réunis: la victime est une jeune fille d’ouvrier, l’assassin présumé un notable riche. La presse d’extrême gauche se donne à coeur-joie. Pierre Leroy est présenté comme un exploiteur lubrique et sans scrupules. Mais très rapidement un ami d’enfance de la victime avoue le crime…

 

Et que croyez vous qu’il arriva ? Que l’extrême gauche fit amende honorable et admit qu’elle avait  eu tort ? Bien sur que non. La Gauche Prolétarienne et sa publication “la cause du peuple” continuèrent à salir Pierre Leroy affirmant que même s’il était innocent des faits qui lui étaient reprochés, il serait quand même coupable du fait de son appartenance de classe. Aujourd’hui, lorsque Marie-George Buffet appelle à juger un DSK qui a toutes les chances d’être innocent au nom des “droits des femmes” on est dans le même cas de figure. Même s’il n’avait rien fait, Pierre Leroy était coupable parce qu’il était bourgeois. Même s’il n’a rien fait, DSK est coupable parce qu’il est de sexe masculin.

 

Le viol est un crime. Mais c’est aussi un bizness. On se souvient comment Clémentine Autain en avait fait un argument éléctoral, racontant son propre viol sur les plateaux de télévision. On se souvient aussi comment des chiffres qui n’ont aucun fondement statistique sérieux sont régulièrement assenés à l’opinion pour maintenir un climat d’histérie. Ca fait froid au dos de penser que n’importe quelle femme peut détruire la vie, la réputation et la carrière d’un homme en l’accusant de viol, et que cette accusation sera soutenue par ses “soeurs” androphobes même lorsque sa crédibilité est sérieusement en doute. Et le pire, c’est que tout ce cirque fonctionne au nom du “féminisme” et de la “défense des droits des femmes”.

 

Pour finir: toute ma vie, j’ai été féministe. Mais un vrai féministe. De ceux qui pensent que de la même manière que la laïcité est l’indifférence aux réligions, le féminisme est l’indifférence au genre. Qui’il n’existe pas de “droit des femmes”, mais un “droit” sans qualificatif, qui doit être égal pour tous. Et qui rejettent sans hésiter des fantasmagories du viol érigé en crime suprême et des théories fumeuses qui transforment la femme en un être faible et délicat qui a besoin d’être en permanence “protégé” des hommes, théories qui nous ramènent à l’époque victorienne. Regardons les choses en face: DSK est un homme de 65 ans qui n’a rien d’un grand sportif. Mme Diallo est une femme dans la force de l’âge, faisant un métier particulièrement physique, ayant l’expérience d’un pays en guerre et de la vie dans le Bronx.. On est loin du cliché de la faible créature dominée par la bête musclée. Croyez vous vraiment que DSK soit en mesure de forcer physiquement une femme de ce calibre à faire quoi que ce soit contre son gré ?

 

 

Descartes

Ce contenu a été publié dans Uncategorized. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

17 réponses à Le viol est leur bizness

  1. Trubli dit :

    Bonjour,

     

    Vous écrivez : “De ceux qui pensent que de la même manière que la laïcité est l’indifférence aux
    réligions, le féminisme est l’indifférence au genre. Qui’il n’existe pas de “droit des femmes”, mais un “droit” sans qualificatif, qui doit être égal pour tous”

    C’est très louable et c’est d’ailleurs l’argument qu’on peut utiliser pour dire qu’on ne veut pas de la
    discrimination positive. Seulement quand cette discrimation est avérée comment faites-vous pour la combattre ? Comment faites-vous pour changer les mentalités ? 

    • Descartes dit :

      Seulement quand cette discrimation est avérée comment faites-vous pour la combattre ? Comment faites-vous
      pour changer les mentalités ?

      Comme on l’a toujours fait: en se battant pour éliminer la discrimination dans les lois, puis en se battant
      encore pour que les lois soient appliquées. Il n’y a pas d’autre moyen. Tous les autres bricolages genre “discrimination positive” finissent par faire plus de mal que de bien.

      Pour ce qui concerne le “changement des mentalités”, je ne crois pas à l’ingéniérie sociale. Les mentalités
      sont le produit d’une société, et elles sont fonctionnelles (c’est à dire, elles sont nécessaires au fonctionnement de cette société).  C’est en changeant l’organisation sociale qu’on change
      les mentalités, et non l’inverse.

  2. Paul dit :

    Je te joins le lien d`un article de Bruckner sur le Monde dàujourd`hui, qui va dans le sens de ton post.

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/08/24/l-affaire-dsk-aura-revele-une-bien-triste-image-de-l-amerique_1562650_3232.html#ens_id=1522342

     

    Cependant, même si je suis en accord avec lènsemble de ce que tu ecris, le terme dìndifference que tu utilises pour caracteriser le feminisme, ou lànti racisme me derange. Un facteur important de
    notre societe du maternage est lìndifferenciation, notamment sexuelle. Le deni de la difference sexuelle est grave. Je pense dàilleurs que tu es dàccord avec moi sur ce fait. Mais cèst pour cela
    que le terme dìndifference au genre me gêne.

    • Descartes dit :

      L’article de Bruckner est excellent.

      Cependant, même si je suis en accord avec lènsemble de ce que tu ecris, le terme dìndifference que tu utilises pour caracteriser le feminisme, ou lànti racisme me derange. Un facteur
      important de notre societe du maternage est lìndifferenciation, notamment sexuelle.

      L’indifférence n’est pas l’indifférentiation. Dans une société “indifférente”, les gens restent différents. Différents en réligion, en genre, en beaucoup de choses. Mais dans une “société
      indifférente” ces différences sont tout simplement ignorées. Que vous soyez catholique ou musulman, homme ou femme, la loi qui s’applique à vous doit être la même. Je pense que nous sommes en
      fait d’accord.

  3. argeles39 dit :

    Le 17/05/2011 j’écrivais sur ton blog : L’affaire DSK défie l’entendement sur de nombreux points ; je n’en citerais qu’un : – comment un homme singulièrement intelligent, occupant une fonction
    qui nécessite une totale maîtrise de soi, ayant largement les moyens de s’offrir une chambre « garnie », a pu commettre ce dont on l’accuse ?
    L’issue finale (si tant est qu’il n’y ait pas de nouveaux rebondissements…) est plus conforme à la logique. Mais si la thèse du rapport consenti et tarifé est la bonne, force est de
    constater que DSK a été léger dans cette affaire (il aurait pu avoir accès aux mêmes services de façon plus rationnelle, ce qui lui aurait épargné les conséquences desastreuses de cette
    affaire), pour quelqu’un qui aspirait aux plus hautes fonctions c’est surprenant. Ou alors le dossier est beaucoup plus complexe et il est tombé dans un traquenard.

  4. Inquiet dit :

    Bonjour Descartes.

    Il y a deux points qui me chagrinent par rapport à ton papier :

    – “Pas de blessure, pas de signe particulier”. J’ai pourtant entendu (dans des médias bien sous tout rapport) qu’il y avait eu un constat médical qui mentionnait des traces de violences.

    – Le procureur (je crois) ne va pas au procès parce que, au vu de la justice américaine telle qu’elle est, les mensonges de la plaignante vont simplement lui faire perdre le procès. La vérité de
    l’agression ou non a l’air de tenir peu de place dans cette décision.

    Qu’en penses-tu ?

    PS : tout ce que je souhaite, c’est que DSK ne devienne pas notre président…

    • Descartes dit :

      – “Pas de blessure, pas de signe particulier”. J’ai pourtant entendu (dans des médias bien sous tout rapport) qu’il y avait eu un constat médical qui mentionnait des traces de violences.

      j’aurais du peut-être pour être complet traduire dans mon papier le paragraphe du rapport du procureur qui décrit les examens et leurs résultats. Je ne l’ai pas fait parce qu’il est long et très
      technique. Voici ce qu’il dit: “Le jour de l’incident, la plaignante a été examinée par une infirmière diplomée, experimentée et certifiée pour réaliser un examen ginecologique à l’Hopital
      Saint-Luc Roosevelt. Cet examen initial n’a pas mis en évidence de blessures visibles et constate qu’il n’y a pas de traumatisme dans le corps et la cavité buccale. Le seul élément noté par
      l’examinateur est une “rougeur” observée pendant l’examen gynécologique. L’examinateur n’a pu dire avec un degré de certitude raisonnable si cette “rougeur” était le résultat direct de
      l’incident, où même s’il s’agit d’une blessure ou d’un frottement. L’examinateur declare que cet élément peut être attribué à l’incident décrit par la plaignante, mais pourraît aussi être
      attribué a une grande variété de causes. Après l’inculpation, nous avons consulté un médécin très expérimenté et spécialisé dans la médécine légale des agresssions sexuelles. Cet expert a vérifié
      le dossier médical de l’examen, et se déclare d’accord avec la conclusion du premier examen en ce que la coloration rouge était un élément non spécifique, pouvant être attribué a beaucoup de
      causes autres qu’un traumatisme, incluant friction, irritation ou inflamation. Il a déclaré que même s’il était possible que cette rougeur soit provoquée par les gestes décrits par la plaignante,
      il n’était pas probable qu’elles aient été causés par un tel acte”.

      Cela paraît assez clair. Le procureur raconte aussi la question du déchirement à l’epaule. Le récit est encore plus révélateur: “Lors de son premier passage à l’Hopital, la plaignante décrit
      une douleur dans son épaule gauche, qu’elle note 5 sur une échelle de 0 à 10. Comme son dossier médical l’ateste, la douleur a fortement diminué dans les heures passées dans les urgences.
      L’examen pratiqué par le médécin des urgences ne revela aucune susceptibilité, et aucune radiographie n’a été prise. La plaignante a été diagnostiquée un déchirement musculaire et une contusion,
      mais aucune friction sur la peau ni gonflement à son épaule n’était visible. Aucun médicament pour la douleur ne lui a été administré ou prescrit. Lors des interrogatoires multiples dans les
      jours qui ont suivi, il lui a été demandé si elle avait souffert des blessures pendatn l’incident. Elle a répondu à chaque fois que son épaulelui avait fait mal le jour de l’incident, mais
      qu’elle allait beaucoup mieux le jour suivant. Au cours de ces interrogatoires, la plaignante n’a montré la moindre gêne, et ne s’est plainte à aucun moment de douleurs ou de difficultés. Elle a
      même fait des mouvements vigoureux devant les interrogateurs. A la lumière de ces constatations, aucune accusation relative à une blessure physique n’a été incluse dans l’acte
      d’inculpation”.

       
      Ca a l’air clair donc. Mais la suite est bien plus révélatrice: “Le 13 juin, l’avocat de la plaignante a notifié le procureur que la plaignante éprouvait de fortes douleurs à l’épaule
      exigeant un traitement médical immédiat et la rendaient indisponible pour interrogatoire. Le 22 juin, son chirurgien orthopédiste diagnostique un déchirement SLAP de 2ème catégorie à l’épaule
      accompagnée de bursitis et tendinose, mais se déclare incapable de déterminer la date d’origine de la pathologie, ou son origine. Par l’intermédiaire de son avocat, la plaignante affirme
      maintenant au procureur qu’elle souffre d’une déchirure SLAP type 2 comme conséquence de sa rencontre avec l’accusé. A la date d’aujourd’hui, la plaignante n’a pas fourni au procureur
      l’authorisation nécessaire pour examiner son dossier médical antérieur à la date de l’incident, de manière à vérifier s’il existait une blessure à l’épaule antérieure à cette date. De plus, le
      procureur a demandé à un chirurgien orthopédiste réputé d’examiner le dossier concernatn la blessure à l’épaule. Cet expert a conclu, avec un degré raisonnable de certitude, que la blessure, s’il
      s’agissait vraiment d’une blessure, était probablement causée par “l’utilisation répétée de la main au dessus de la tête en position d’abduction en rotation externe”, la position prise par un
      athlète lançant le poids au dessus de sa tête. Son opinion, avec un degré de certitude raisonnable, est que si la déchirure visible sur l’examen avait été la conséquence d’un traumatisme unique
      tel que décrit par la plaignante, il aurait été accompagné par une forte douleur, non seulement sur le moment, mais sur plusieurs jours. Par ailleurs, la douleur ne se serait pas attenuée pour
      réapparaître quelques jours plus tard”.

      On voit qu’ici encore la plaignante semble avoir menti pour arranger son cas. Et la conclusion du procureur est inévitable: “A la lumière de ces éléments en rapport avec sa soi-disante
      blessure, et en particulier les conclusions de l’expert, la blessure de l’épaule ne soutient pas l’accusation d’agression sexuelle”. Voilà pour les faits médicaux.

      Le procureur (je crois) ne va pas au procès parce que, au vu de la justice américaine telle qu’elle est, les mensonges de la plaignante vont simplement lui faire perdre le procès. La vérité
      de l’agression ou non a l’air de tenir peu de place dans cette décision.

      Je pense que c’est une mauvaise lecture de la procédure américaine. Le procureur explique d’ailleurs fort bien sa position dans sa demande de non lieu (document que je te conseille de lire si tu
      lis l’anglais): Un procureur est là pour défendre la société. Et la défense de la société implique la défense des droits de l’accusé autant que ceux de la plaignante. Pour avoir le droit de
      soumettre l’accusé à un procès, la déontologie exige que le procureur lui-même croie à la culpabilité de l’accusé “au delà du doute raisonnable”. En effet, si un homme connaissant l’ensemble du
      dossier ne croit pas lui même à la culpabilité, comment pourrait-il convaincre 12 jurés de le croire ?

       

  5. greg dit :

    Bonjour,

    Votre exposé est factuel et votre conclusion est logique. Malgré tout si il n’y a pas eu viol rien ne dit qu’il n’y a pas eu une demande pressante et insistante de DSK, même tarifé une relation
    sexuelle de 15mn avec une femme de chambre qui passe par là est tout de même un drôle de loisir pour une homme politique avec des responsabilités aussi importantes.

    Aussi si il n’a pas violé au sens propre cette femme il est probable qu’il ait profité de la situation et de sa situation, en cela Marie Georges Buffet n’a pas tout à fait tort. Et on peut
    légitimement imaginer que cela n’était pas son coup d’essai.

    Si on regarde les choses trivialement, DSK est le genre de gars qui se tape une femme de chambre vite fait avant d’aller dejeuner avec sa fille. Si une morale existe, il est à la limite.

    Le parti socialiste qui maintenant célèbre sa libération, fait tout comme si rien ne s’était passé, comme si il était la victime innocente d’une machination, veut fait oublier le fait essentiel.

    En cela ils peuvent compter sur le réseau médiatique habituel. La vertue doit rester à la gauche, il ne s’est donc rien passé dans la suite du Sofitel. DSK n’ira pas féter sa libération dans un
    restaurant trop cher, on ne le verra plus en Porshe mais en Renault et exclusivement à Sarcelles, où il ne tardera pas à y faire son marché, benoitement. L’image de l’homme brisé par l’injustice
    et la prison, qui s’est battu avec courage contre la calomnie et qui se relève, lave son honneur et finallement se découvre  une nouvelle conscience sociale, plus prés du peuple. Voilà le
    travail en cours au parti socialiste, et le battage médiatique auquel nous allons assister.

    Viol ou pas le doute subsiste, en revanche il n’y en plus aucun sur l’état de décripitude de la gauche pour qui l’homme providentielle est un pervers sexuel qui n’a évité la prison que grâce à
    l’argent de sa femme qu’il trompe allègrement avec n’importe qui, alors que soit dit en passant, il a les moyens de se payer les plus belles call girl de New York. Ca se sont les faits
    indubitables et les féministes n’y sont pour rien.

    PS: votre blog est trés interessant.

    • Descartes dit :

      Malgré tout si il n’y a pas eu viol rien ne dit qu’il n’y a pas eu une demande pressante et insistante de DSK, même tarifé une relation sexuelle de 15mn avec une femme de chambre qui passe
      par là est tout de même un drôle de loisir pour une homme politique avec des responsabilités aussi importantes.

      Le principe de la République est la séparation des sphères publique et privée. Dès lors qu’il s’agit d’un rapport entre adultes consentants dans un lieu privé, c’est leur problème, pas le mien.
      Ne cédons pas à ce nouveau puritanisme qui exige des hommes publics qu’ils adhèrent à tel ou tel code de comportement dans leur sphère privée. Moi, je veux élire un président qui remplit
      correctement sa fonction. Ce qu’il fait entre les quatre murs de sa chambre, tant que cela ne viole pas la loi, n’est pas mon affaire. 

      Aussi si il n’a pas violé au sens propre cette femme il est probable qu’il ait profité de la situation et de sa situation, en cela Marie Georges Buffet n’a pas tout à fait tort.

      Dans tout rapport de séduction, on “profite de la situation et de sa situation”. Le beau jeune homme plein de muscles ne met pas une burqua avant d’aller séduire une jeune fille. Et la
      milliardaire qui se cherche un ephèbe ne cache pas sa fortune. Chacun utilise les charmes et les moyens qu’il a pour chercher à attirer le sexe opposé (ou le même sexe…). DSK était riche et
      puissant, pourquoi le fait de faire valoir ces avantages feraient de l’acte de séduction un “viol” ?

      Marie-George Buffet a complètement tort: dès lors qu’il s’agit d’un rapport entre adultes consentants, il n’y a pas viol. Un point c’est tout. Retenir une autre interprétation reviendrait à
      transformer tout séducteur en un violeur.

      Et on peut légitimement imaginer que cela n’était pas son coup d’essai.

      On peut toujours “imaginer” n’importe quoi. Mais un délit et à plus forte raison un crime se prouve. Il ne suffit pas de “l’imaginer”, fut-ce “légitimement”. Je n’ai pas envie de vivre dans une
      société où l’on peut ruiner un homme à partir de ce qu’on peut “imaginer”.

      Si on regarde les choses trivialement, DSK est le genre de gars qui se tape une femme de chambre vite fait avant d’aller dejeuner avec sa fille. Si une morale existe, il est à la limite.

      Possible. Je n’ai aucune raison de défendre DSK. Mais il faut absolument défendre un principe fondamental: la morale est une question privée. On peut penser ce qu’on veut du comportement de DSK,
      mais on ne peut pas en faire un criminel pour autant.

      Le parti socialiste qui maintenant célèbre sa libération, fait tout comme si rien ne s’était passé, comme si il était la victime innocente d’une machination, veut fait oublier le fait
      essentiel.

      Quel “fait essentiel” ? Le seul “fait essentiel”, c’est qu’il ne s’est effectivement rien passé. DSK n’a violé personne. Il n’a commis aucun crime. Et ses amis ont tout le droit de fêter la
      libération d’un homme qui devrait être considéré comme innocent jusqu’à preuve contraire.

      La vertu doit rester à la gauche, il ne s’est donc rien passé dans la suite du Sofitel.

      En effet, il ne s’est rien passé. Ou pour être plus précis, rien qui soit notre affaire. Encore une fois, je ne vois pas quel droit avons nous de demander aux hommes et femmes publics des comptes
      concernant leur vie intime. Tant qu’ils respectent la loi, ils ont droit à garder leur vie privée secrète. Qu’on exige des politiques des vertus publiques, tout à fait d’accord. Mais lorsqu’on
      commence à envahir la vie privée, le totalitarisme n’est pas loin.

      Viol ou pas le doute subsiste,

      Quel “doute” ? En quoi DSK est plus “douteux” que toi ou moi ? Parce qu’il a été accusé par une femme dont le témoignage est – et de ce point de vue le rapport du procureur est accablant –
      douteux ?

      Vous aussi, vous semblez raisonner sur le principe “qu’il n’y a pas de fumée sans feu”. Dites vous bien que ce qui aujourd’hui est arrivé à DSK peu nous arriver à n’importe qui d’entre nous.
      Demain, une élève (si tu est prof), une patiente (si tu est médécin), une subordonnée (si tu est chef), une voisine (si tu as écrasé son chien) peuvent vous accuser d’un viol que vous n’avez pas
      commis, par intérêt, par vengeance, ou tout bêtement par erreur. Et comme très souvent dans ces affaires, il vous sera impossible de prouver que vous n’y êtes pour rien. Avec de la chance, vous
      échapperez à la prison par manque de preuves et de témoignages fiables. Ce jour là, accepteriez-vous qu’on vous dise que “un doute subsiste” ?

      C’est vrai. “Un doute subsiste”, mais il nous concerne tous. Chacun de nous pourrait être un violeur, un voleur, un assassin. Voulons nous vivre dans une société où nous sommes tenus de prouver
      notre inocence pour que le “doute” soit évacué ?

      en revanche il n’y en plus aucun sur l’état de décripitude de la gauche pour qui l’homme providentielle est un pervers sexuel qui n’a évité la prison que grâce à l’argent de sa femme qu’il
      trompe allègrement avec n’importe qui, alors que soit dit en passant, il a les moyens de se payer les plus belles call girl de New York.

      Que savons nous des perversions sexuelles de Blum, de Thorez, de Mitterrand, de Marchais ? Trompaient-ils leurs femmes ? Encore une fois, la vie privée des “hommes providentiels” est leur
      affaire, pas la notre.

      PS: votre blog est trés interessant.

      Je vous remercie de cet encouragement. Vos commentaires sont toujours les bienvenus.

       

       

  6. Thierry Fournet dit :

    Vous affirmez donc qu’il n’y a pas eu viol et que le procureur a eu raison d’abandonner. La belle affaire! Tous le monde sait depuis le début qu’il n’y a pas eu viol puisque DSK était seulement
    accusé de tentative de viol. Effectivement il est plus compliqué dans un examen médical de recueillir des éléments tangibles sur une tentative non aboutie, que dans un véritable viol. 

    • Descartes dit :

      Vous affirmez donc qu’il n’y a pas eu viol

      Non. J’affirme que le viol n’a pas été prouvé. Et qu’il doit donc être regardé comme s’il n’avait pas eu lieu. Ce n’est pas tout à fait la même chose.

      que le procureur a eu raison d’abandonner

      Oui. Et le procureur explique très bien pourquoi: dès lors que la preuve du viol repose exclusivement sur la crédibilité d’un témoin, et que ce témoin ment de manière répété pendant la procédure,
      l’accusation s’effondre. Un procureur ne peut soumettre à un jury un cas s’il n’est pas lui même convaincu de la culpabilité.

      Tous le monde sait depuis le début qu’il n’y a pas eu viol puisque DSK était seulement accusé de tentative de viol.

      D’où sortez-vous ça ? En fait, DSK a été mis en examen sous sept chefs d’inculpation, dont deux équivalents à notre “viol” (“criminal sexual act in the first degree”), un de “tentative de viol”
      (“attempted rape”), les autres étant moins sérieux (attouchements, séquestration, etc.). Si cela vous étonne qu’on puisse inculper quelqu’un en même temps de viol et de tentative de viol, il faut
      se souvenir que pour le droit américain les chefs d’accusation sont “séparables” dès lors que les actes sont séparés dans le temps. Ainsi, un homme qui introduit son pénis trois fois dans le
      corps d’une femme a cinq minutes d’intervalle sera inculpé aux USA de trois viols, alors qu’en France il ne sera retenu qu’un.

      Effectivement il est plus compliqué dans un examen médical de recueillir des éléments tangibles sur une tentative non aboutie, que dans un véritable viol. 

      Je crois que vous confondez tout. Que le viol soit abouti ou pas ne change rien dans ce cas, puisqu’il s’agit d’un viol par pénétration buccale, et non pas vaginal ou anal. Mais surtout, l’examen
      médical peut constater une pénétration, mais ne peut pas faire la différence entre une pénétration consentie et une pénétration forcée. Tout au plus on peut supposer si l’on retrouve des
      hémathomes et des blessures que l’acte sexuel était forcé (et encore, il existe des actes sado-maso consentis qui laissent ce type de signe). Or, les constatations médicales dans l’affaire DSK ne
      permettent de constater aucune blessure…

       

  7. greg dit :

    Vous avez raison, ce que font les hommes publics dans la spère privé ne nous regarde pas. Mais le fait qu’il soit imprudent, impulsif, inconséquent nous regarde, et l’image qu’il donne de notre
    pays également. 

    Or dans cette affaire DSK l’a été, et je me garderai bien de le comparer à Mitterand qui a toujours démontré le contraire de l’inconséquence, surtout avec ses maitresses. 

    En outre un personnage public qui est censé représenter la France a un devoir d’exemplarité vis à vis du peuple qu’il représente, aussi son comportement nous regarde, malgré tout.

    Si je suis votre raisonnement, un DSK alocoolique du soir au matin, ne poserait pas de problème car cela concerne sa sphère privée.

    Mais effectivement il fait ce qu’il veut, et si cela ne vous dérange pas d’avoir des repésentant politique qui se comporte comme des gougnafier  avec les femmes, cela dérange visiblement les
    féministes. Par rapport à la cause défendue, cela semble logique non ?

     

     

    • Descartes dit :

      Or dans cette affaire DSK l’a été, et je me garderai bien de le comparer à Mitterand qui a toujours démontré le contraire de l’inconséquence, surtout avec ses maitresses.

      C’est discutable. Ses rapports avec Mme Pingeot, nourrie et logée aux frais de l’Etat, et la paranoïa de Mitterrand qui l’a conduit à l’affaire des écoutes de l’Elysée sont infiniment plus
      “inconséquentes” que le comportement de DSK. Comme ce fut le fait de nommer une de ses anciennes maîtresses premier ministre. Seulement, contrairement à DSK, Mitterrand a toujours réussi à garder
      ses affaires de lit secrètes.

      En outre un personnage public qui est censé représenter la France a un devoir d’exemplarité vis à vis du peuple qu’il représente, aussi son comportement nous regarde, malgré tout.

      Je ne vois pas en quoi un personnage public aurait un “devoir d’exemplarité” dans son comportement privé. Les personnages publics sont élus ou nommés pour faire un boulot, pas pour être des
      “exemples”.

      Si je suis votre raisonnement, un DSK alocoolique du soir au matin, ne poserait pas de problème car cela concerne sa sphère privée.

      S’il était alcoholisé du soir au matin, il pourrait difficilement remplir ses fonctions convenablement. Encore une fois, vous semblez confondre ce qui fait partie de la sphère publique avec ce
      qui est dans la sphère privée. On est en droit d’exiger des hommes qui nous représentent qu’ils fassent correctement leur boulot. Dès lors qu’ils satisfont à cette obligation, ce qu’ils font dans
      leur temps libre n’est pas notre affaire. La seule possible exception est la figure du chef de l’Etat, parce que dans cette fonction on ne se contente pas de représenter, on incarne.

      Mais effectivement il fait ce qu’il veut, et si cela ne vous dérange pas d’avoir des repésentant politique qui se comporte comme des gougnafier  avec les femmes (…)

      Non, ça ne me dérange pas: Churchill était un gougnafier, alcoholique et tabaco dépendant, et cela ne l’a pas empêché d’être un magnifique premier ministre.  

      (…) cela dérange visiblement les féministes.

      Au contraire. Sans des gens comme DSK, elles se trouveraient privées de leur rôle de victimes… les “féministes” dont vous parlez ont besoin de machistes comme les avocats ont besoin de
      criminels. Sans eux, ils seraient au chômage…

       

       

       

  8. Inquiet dit :

    Je pense que l’accusation d’être un gougnafier est recevable.

    “Tabaco dépendant” : ooooh. ‘Faut pas pousser quand même…

  9. argeles39 dit :

    ####C’est Churchill lui même qui le disait! ########

    Sur son lit de mort, à 90 ans, le vieux lion dégustait encore des havanes (il a d’ailleurs laissé son nom a un module, le churchill).

    Quand on lui demandait le secret de sa forme, il répondait : “Cigars, whisky, NO SPORTS”

    • Descartes dit :

      Mais curieusement il n’aimait pas trop les femmes… on se souvient de son celèbre dialogue avec Nancy Astor, l’une des premières femmes membres du Parlement. Un soir, excédée, celle ci dit à
      Churchill: “si j’avais été votre femme, j’aurais empoisonné votre café !”. A quoi le vieux lion répondit sans hésiter: “si j’avais été votre mari, je l’aurais bu !”.

Répondre à Descartes Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *