Marine Le Pen, seule contre tous

Après Mélenchon, Hollande et Sarkozy – il faudrait que je note à chaque fois le poids de chocolat consommé pendant l’écoute – je ne pouvais pas manquer une prestation de Marine Le Pen. Je me suis donc installé devant ma télé à la place habituelle pour écouter “Des paroles et des actes” sur France2 hier soir (1). Je m’y suis installé avec d’autant plus de curiosité que deux “débats” étaient annoncés, l’un avec Henri Guaino, l’autre avec Jean-Luc Mélenchon, et que ce dernier avait été précédé d’échanges d’insultes et de “je vais lui éclater la gueule” dignes de catcheurs américains.

 

Précisons d’abord la nature de mon écoute. J’ai essayé, comme je l’avais fait pour Sarkozy, Hollande et Mélenchon d’ailleurs, de suivre l’émission avec le regard d’un auditeur moyen. Non pas moyen au sens du “français moyen”, mais moyen au sens du type d’auditeur qui s’inflige une telle émission. D’une manière générale, en dehors des passionnés de politique qui s’infligent l’ordalie d’écouter tous les candidats, l’audience de ce type d’émission est composé de personnes qui soit sont favorables, soit sont curieuses de son discours. Sauf obligation professionnelle, on va rarement au théâtre voir une pièce qu’on déteste par avance, et on reste rarement deux heures et demie à écouter des gens qu’on n’a pas envie d’entendre. On peut donc raisonnablement penser que l’auditeur moyen éprouve une certaine sympathie envers l’invité, ou du moins est prêt à l’écouter avec indulgence. Rappeler ces évidences est nécessaire pour évaluer l’efficacité du discours: une prestation peut paraître médiocre à un observateur engagé alors qu’elle est efficace une fois tenu compte de l’écoute du public.

 

Venons donc à la prestation “nue” de Marine Le Pen. Même avec une écoute “sympathique”, ce fut une prestation moyenne. Alors qu’elle est très à l’aise lorsqu’il s’agit de prononcer un discours écrit et préparé, Marine Le Pen a une véritable difficulté lorsqu’elle participe à un débat ouvert. Mon impression est qu’elle manque d’agilité mentale: devant une question complexe qu’elle n’a pas préparé à l’avance, elle peine à élaborer une réponse construite. Pour pallier cette carence, elle est obligée d’essayer de gagner du temps après chaque question avec un mélange de banalités, d’interpellations agressives ou de rappel de turpitudes passés le temps de trouver la réponse. De ce fait, elle a un débit agréable et ses réponses sont claires lorsque la question porte sur sa trajectoire ou sur ses perceptions personnelles, mais devient confus et haché dès lors qu’on rentre dans des questions de fond qui nécessitent un raisonnement. Même lorsqu’elle finit par donner une réponse juste, le chemin pour y arriver est tellement confus qu’en fin de compte on ne comprend plus rien (2).

 

La prestation de Marine Le Pen atteint son objectif sur un point, et pas des moindres: celui d’incarner le visage d’une “extrême droite républicaine”. Loin des dérapages contrôlés, des petites phrases à double sens, des jeux de mots ambigus et des allusions douteuses de son père, la candidate du Front National a présenté au contraire le visage avenant d’un parti certes réactionnaire, conservateur, mais inséré dans le processus démocratiques et respectueux de ses règles. Le syncrétisme idéologique de ce qu’il faut bien appeler “nouveau front national” donne à ce discours une certaine incohérence qui mélange allègrement des idées prises à la gauche républicaine et à la droite nationaliste. Mais sur un certain nombre de questions qui intéressent l’électorat – et notamment l’électorat populaire – le FN s’est doté d’un discours assez solide sur le plan des principes, même si les mesures proposées sont souvent irréalistes.

 

Mais le clou de la soirée furent les deux “débats”, celui avec Guaïno d’abord, celui avec Mélenchon ensuite. Et la comparaison n’est pas – et c’est un euphémisme – à l’avantage de ce dernier.

 

Dans un débat public, la cible que vous devez viser n’est pas votre interlocuteur, mais les auditeurs. Or, comme je l’ai expliqué plus haut, les auditeurs dans une émission comme celle d’hier soir viennent parce qu’ils ont une certaine sympathie, ou du moins une certaine curiosité pour l’invité principal. Insulter cet invité, en faire une victime, revient par ricochet à insulter ou à victimiser les auditeurs. Faire admettre ou mieux encore reconnaître ses arguments par l’invité au contraire vous donne accès à ce public. Guaino a été de ce point de vue royal: sans jamais agresser son interlocutrice, sans se livrer à des menaces ou des jugements moraux, sans avoir recours à un langage de guerre civile, il a imposé son autorité intellectuelle au point de la faire reconnaître sans ambages par son interlocutrice. Alors qu’il était lui même vulnérable à l’accusation d’avoir abandonné son “souverainisme” pour servir le candidat Sarkozy, il a fait de cette faiblesse une force en faisant admettre par son interlocutrice – et c’est un exploit – que faire de la politique nécessite certains compromis sans nécessairement renoncer à ses idées. Après avoir pendant dix minutes démoli courtoisement le discours de Marine Le Pen, celle-ci s’est assez spontanément félicité de la qualité du débat et remercié son contradicteur, marquant ainsi sans équivoque qui avait pris l’ascendant. Du grand art.

 

Le débat avec Mélenchon fut tout le contraire. Pour commencer, on peut à juste titre se demander quels pouvaient être les buts des organisateurs de l’émission pour organiser une telle confrontation. Il faut rappeler que tous les candidats invités jusqu’à maintenant avaient eu pour contradicteur une personnalité qui n’était pas elle même candidate à la présidence de la République. Hollande avait eu Juppé, Mélenchon avait eu Beffa. Pourquoi organiser, dans le cas de Marine Le Pen, une confrontation entre candidats, et qui plus est, avec une personnalité qui a marqué à chaque opportunité sa détestation personnelle – et non seulement politique – pour la candidate du Front National ? Il est clair que les organisateurs, toute déontologie bue, voulaient un pugilat. Et lorsque Marine Le Pen signala à Pujadas en ouverture qu’il était le Paul Amar de notre temps, elle n’avait pas tout à fait tort (4). Contrairement à Amar, Pujadas peut être rassuré sur son avenir.

 

De pugilat, il n’y eut point: Marine Le Pen fort logiquement – et maladroitement sur la forme – a rappelé qu’elle n’avait pas souhaité débattre avec Mélenchon, d’une part parce qu’elle ne le considérait pas un véritable candidat, mais seulement un rabatteur de voix pour Hollande, et d’autre part parce que celui-ci l’avait copieusement insultée ainsi que son électorat. Dans ces conditions, le “débat” s’est réduit à Pujadas passant la parole à Mélenchon – pour attaquer un point du programme du FN (égalité hommes/femmes, salaire familial, on le voit, des questions qui intéressent puissamment l’électorat populaire…) – puis à Marine Le Pen qui rappelait à chaque fois pourquoi elle n’entendait pas répondre, martelant à chaque fois le rôle de Mélenchon en tant que “voiture balai” du candidat Hollande. Un dialogue de sourds, donc. Mais un dialogue de sourds où les sujets choisis par Mélenchon ne touchent guère l’électorat lepéniste, alors que l’argument lépeniste touche de plein fouet l’électorat mélenchonien: l’égalité homme/femme n’est pas un sujet qui torture vraiment les électeurs du FN, alors que la question du désistément au deuxième tour pour François Hollande est un casus belli pour beaucoup d’électeurs du FdG.

 

Quant à Mélenchon, je dois dire qu’il m’a beaucoup déçu et passablement énervé. Déçu parce que je pense qu’il a fait une grave erreur politique en se prêtant à l’opération de Pujadas & Co. pour faire de l’audience. Je veux bien qu’une opportunité de taper sur la gueule de Marine Le Pen cela ne se refuse pas, mais lorsqu’on prétend à un rôle politique national il faut avoir un minimum de respect pour soi même. Certes, cela lui a donné l’opportunité de faire quelques plaisanteries bien senties pour faire rire l’audience en studio. Mais les gens qui font rire les audiences ont un nom: les clowns. Les plaisanteries sur l’état mental de tel ou tel candidat font rire les militants, mais ne font pas avancer le débat. Au contraire, elles l’abaissent. Une telle confrontation dégrade le débat politique au niveau d’une rixe de caniveau. Pire: Mélenchon a pour beaucoup de spectateurs montré hier le visage de la haine. Et ce n’est pas un visage beau à voir. Personne ne se grandit en haïssant, et encore moins en le faisant publiquement.

 

Mélenchon m’a aussi énervé parce qu’il n’arrive toujours pas à comprendre que le but d’un débat politique n’est pas de faire plaisir à son ego et à ses “groupies”, mais de convaincre ceux d’en face. Hier, il avait l’opportunité de s’adresser à l’électorat de Marine Le Pen, un électorat qu’il a rarement l’opportunité de toucher. Et qu’est-ce qu’il en a fait ? Il a utilisé un langage injurieux, haineux, que son camp jugera certainement admirable, mais que l’audience qu’il avait devant lui ne peut pas comprendre. Quel est l’intérêt de convaincre les électeurs du Front de Gauche que Marine Le Pen est odieuse, ce dont ils sont convaincus par avance ? Par contre, il y aurait eu un intérêt à convaincre les électeurs du Front National que Marine Le Pen les trompe. Mais pour cela, il eut fallu faire ce qu’à fait Guaino: se placer sur le terrain des idées et de la raison, et non des personnes et des sentiments. Qualifier Marine Le Pen de “semi-démente” revient à adresser le même qualificatif à ceux qui ont de la sympathie pour elle, car qui d’autre qu’un semi-dément irait voter pour une semi-demente ? On n’a jamais détaché des électeurs d’un dirigeant en l’insultant. Si Mitterrand avait fait campagne en traitant les dirigeants communistes de “semi-déments”, il n’aurait jamais pu capturer l’électorat communiste.

 

En résumé, une soirée bien déprimante. Heureusement que j’avais ma réserve de chocolat…

 

 

Descartes

 

 

(1) En aparté, je trouve toujours très drôle le titre de cette émission. Des “paroles”, pourquoi pas. Mais quels sont les “actes” qu’un candidat à une élection peut montrer dans une émission télévisée ? Décidément, les “communiquants” des chaînes ont de moins en moins d’imagination: “Face au public”, “l’Heure de vérité”, cela voulait dire quelque chose. “Des paroles est des actes”, cela ne veut rien dire.

 

(2) Ce problème était apparent dans la séquence “économie”. Confrontée à une question sur le financement d’une mesure de relance, où le journaliste avait fait le calcul pour montrer que le coût dépassait le montant de la ressource indiquée, Marine Le Pen a bien fini par donner la réponse correcte (à savoir, qu’une mesure de relance, si elle est efficace, fait augmenter la ressource fiscale) mais elle a été longue à venir…

 

(3) On a du mal à croire qu’il y a seulement vingt-cinq ans il eut été impensable qu’un leader de la “gauche radicale” ait un contact public avec les dirigeants du Front National. Lorsque Bernard Tapie – il fut l’un des premiers – accepta un débat télévisé avec Jean-Marie Le Pen, il fut dénoncé comme faisant le jeu du leader du FN. Aujourd’hui, loin de refuser, les leaders de la “gauche radicale” se pressent au portillon.

 

(4) Pour ceux qui l’auraient oublié, Paul Amar, journaliste à Antenne 2, avait arbitré – le mot n’est pas trop fort – le débat entre Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie lors des européennes de 1994. En ouverture du débat, il avait proposé aux participants des gants de boxe. Ce geste, jugé déplacé car portant atteinte à la dignité du débat politique, lui avait coûté son poste de présentateur du journal. C’était du temps où la dignité du débat politique avait encore un sens.

 

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11 réponses à Marine Le Pen, seule contre tous

  1. Trubli dit :

    devant une question complexe qu’elle n’a pas préparé à l’avance, elle peine à élaborer une réponse construite.

    Je pense que beaucoup de politiciens de premier plan ne sont pas calés en économie et de ce fait ils récitent des discours préparés par leurs équipes d’experts.

    Je me souviendrai toujours de Mitterand affirmant que face au chômage il avait tout essayé. Soit il mentait sciemment soit il ne comprenait rien aux conséquences de la politique économique et de
    la politique étrangère qu’il menait. 

    • Descartes dit :

      Je pense que beaucoup de politiciens de premier plan ne sont pas calés en économie et de ce fait ils récitent des discours préparés par leurs équipes d’experts.

      Je pense que tu as raison, et c’est pour ça que la “séquence économie” de l’émission est en général la plus terrifiante. Le fait que les hommes politiques aient du mal à élaborer devant les
      auditeurs un argument pour défendre les mesures qu’ils proposent montre qu’en fait ils ont une compréhension assez basique de ce qu’ils proposent eux mêmes. En soi, ce n’est pas un pêché, et
      l’homme politique n’a pas à être omniscient. Répondre au journaliste économique “pour ce genre de question, j’ai un conseiller brillant qui répondra à toutes vos questions” devrait être autorisé.

       

  2. argeles39 dit :

    Quant à Mélenchon, je dois dire qu’il m’a beaucoup déçu et passablement énervé. Déçu parce que je pense qu’il a fait une grave erreur politique en se prêtant à l’opération de Pujadas &
    Co.

    Méluche a un côté cabot qu’il devrait essayer de réprimer car, in fine, c’est un penchant contre
    productif. Personnellement il y a déjà pas mal de temps que j’ai tiré un trait sur Méluche, mais ce type de comportement m’attriste aussi, sans doute parce qu’il y a derrière lui le PCF, un parti
    qui, bien que moribond, représente beaucoup pour moi.

  3. Bannette dit :

    Mélenchon a en effet beaucoup de mal à contenir ses nerfs face à un Le Pen, et toutes ses limites ressortent clairement. En tant qu’homme, j’ai beaucoup de sympathie pour lui car il est
    attachant, généreux et a du talent. Mais il est complètement figé par la vision mittérandienne/SOS Racisme du FN (à savoir parti de revanchards fachos ex-OAS et j’en passe) : il n’a pas du tout
    vu que ce parti a changé et qu’il a intelligemment changé de tactique pour imposer ses obsessions dans le débat public. Les frontistes adipeux à l’allure de hooligans/skinheads sont même mis en
    sourdine par leur propre Parti. Comme il est entouré de la génération des bobos issus des années Coluche/Julien Dray/SOS Racisme, c’est pourquoi il a -si vous me permettez l’expression- de
    la mer** dans les yeux, et ses attaques sur la personne de Le Pen fille tombent généralement à plat.

    Il y avait déjà eu un débat l’an dernier avec elle, et le seul passage où il avait marqué des points, c’est quand il défendait les principes laïcs et républicains. Ce sont des sujets qu’il
    maitrise philosophiquement parlant, mais quand il s’est lancé dans son délire de SMIC européen, au secours ! Ya personne dans son entourage pour lui dire que c’est totalement inaudible ? Alors
    qu’il pouvait très bien attaquer Le Pen sur le fait qu’elle veuille revenir à un franc qui est en fait égal à un euro, et plutôt axer son discours sur une nécessaire dévaluation compétitive. Mais
    comme vous le dites, ce sont des sujets économiques où ses lacunes sont manifestes.

    Le Pen fille a encore formellement beaucoup de lacunes, mais elle pourrait devenir redoutable (coincer JLM sur le rabattage de voix à Hollande) ; quel dommage qu’un Mélenchon, qui a beaucoup
    de talent et est un orateur plébéien d’exception, se plante totalement dans la façon de la prendre, d’une part à cause de son entourage de sous-doués, et d’autre part, son incapacité
    chronique à remettre en question la façon de combattre le FN qu’on lui a fait rentrer dans le crâne dans les années 1980.

  4. morel dit :

    Vous êtes un bon observateur. J’ai beaucoup de mal à comprendre qu’un « vieux routier » comme Mélenchon ne fasse pas
    la distinction entre un meeting ou un discours lors d’une lutte (ce qui n’autorise pas tout !) et un débat, cadre fort différent qu’il a accepté.

    « un dialogue de sourds où les
    sujets choisis par Mélenchon ne touchent guère l’électorat lepéniste, alors que l’argument lépeniste touche de plein fouet l’électorat mélenchonien »

    Bien vu et j’irais même plus loin
    que vous car quel que soit notre jugement sur le sujet du « salaire familial », celui-ci est plébiscité dans les couches les plus modestes qui émargent aux bas salaires et conditions de
    travail difficiles lorsque ce n’est pas la recherche d’emploi…avec en plus la charge des enfants… .

    Point de désaccord : vous semblez fasciné
    par ces discoureurs intellectuels tel monsieur Guaïno, calmes, raisonneurs ; fort bien mais c’est oublier un peu vite qu’il combat pour un camp où il n’est bon bec que de l’UE dont la
    commission européenne est le prophète. Monsieur Guaïno est la plume d’un chef de l’état qui a à son actif, pour ne parler que de ce qui est le plus important, le bouclier fiscal, la forfaiture
    (aidé en cela par le PS) pour le traité de Lisbonne, qui continue avec le MES et le traité attenant, qui amoindrit toujours plus l’Etat, ne prend aucune mesure sérieuse contre la
    désindustrialisation…stop, très honorable monsieur Guaïno ?

    Bien à vous.

    • Descartes dit :

      Point de désaccord : vous semblez fasciné par ces discoureurs intellectuels tel monsieur Guaïno, calmes,
      raisonneurs ; fort bien mais c’est oublier un peu vite qu’il combat pour un camp où il n’est bon bec que de l’UE dont la commission européenne est le prophète.

      J’ai essayé de répondre à cette question dans un autre commentaire, mais je le refais ici. Certains pensent que la
      meilleure manière d’influencer les événements est de rester un incorruptible opposant, en attenant le jour – fort lointain – où ils auront finalement conquis tout seul le pouvoir pour faire la
      politique qui leur semble juste en toute pureté. Et il y en a d’autres qui pensent qu’il faut
      essayer d’influencer les événnements de l’intérieur, même si pour cela il faut faire des compromis et avaler des couleuvres. Et que ces compromis et ces couleuvres sont à avaler dès lors que cela
      permet de faire avancer un petit peu ses idées.

      Quand j’étais plus jeune, j’adhérais sans réserve à la première position. L’âge et la sagesse aidant, je m’incline
      de plus en plus pour la seconde. Après tout, qui a fait le plus pour le prolétariat: le PCF et sa politique de compromission, ou la nébuleuse LO-LCR avec leur pureté révolutionnaire
      ?

      Guaino a certainement avalé beaucoup de couleuvres. Mais il a aussi réussi à faire passer pas mal de choses dans
      l’oreille de son “Prince”. Par exemple, je ne crois pas qu’il n’y soit pour rien dans la politique industrielle de Sarkozy, qui contrairement à ce que vous écrivez est certainement la plus
      pro-industrielle des dernières trente années: auriez-vous oublié le sauvetage d’Alstom ou l’encouragement de l’industrie nucléaire, pour ne citer que deux exemples ?

  5. marc malesherbes dit :

    @ Descartes, sur votre réponse à Morel (10h42)

    vous écrivez:
    “Sarkozy, qui contrairement à ce que vous écrivez est certainement la plus pro-industrielle des dernières trente années: auriez-vous oublié le sauvetage d’Alstom ou l’encouragement de
    l’industrie nucléaire, pour ne citer que deux exemples ?”

    nous sommes typiquement dans le cas classique ou on prend deux petits exemples, sans voir l’ensemble du tableau. Et l’ensemble du tableau ne permet pas de dire que Sarkozy a mené la politique “la
    plus pro-industrielle”. (voir ci-dessous le nb).
    Mais plus intéressant: un de vos exemples concerne l’industrie nucléaire, industrie à laquel vous êtes fort sensible, et cela contribue à votre aveuglement. Nous sommes tous pareils: aveuglés par
    tel ou tel élément auquel nous sommes sensibles, et incapables de voir l’ensemble …

    nb sur Sarkozy et la politique pro-industrielle.
    une politique se juge à ses résultats (1), quelle que soit les discours et les bonnes intentions proclamées.

    Le solde de la balance des biens manufacturés produits par l’industrie est sans appel: c’est à partir de 2000 que la balance s’est continument détériorée en passant d’un surplus de 20 Miard par
    an, à un surplus lègérement positif sur les années  2000-2004, soit environ + 2 miliard par an. Puis pour devenir afranchement négative en 2008-2011 avec un déficit d’environ 30 miliard par
    an. Sarkozy n’a donc pas enrayé la chute, mais l’a accélérée! (référence INSEE, compte des transactions courantes)

    Comment cela s’explique-t-il ?
    principalement (ce qui ne veut pas dire exclusivement) parce que Chirac-Sarkozy n’ont pas pris les mesures nécessaires pour garder notre compétitivité vis à vis de “l’europe dite du nord”
    (allemagne, autriche …) et bien sûr des pays à bas coût de main d’oeuvre. Il ont fait des discours au lieu de “travailler” à prendre des mesures efficaces. Nul ne peut se reposer sur ses
    lauriers dans la compétition internationale.
    Vous êtes donc victime de la croyance qu’un discours fait une politique.
    Même dans le nucléaire, ou est la réussite de N Sarkozy ? Il n’a pas vendu le moindre réacteur à la Lybie, aux pays arabes riches …
    Sa conduite du tandem Areva-EdF a été déplorable…La conduite des chantiers EPR déplorable, avec son ami Bouygues …
    Quand on s’entoure de coquins, et d’incompétents, le résultat est là.
    Car pour mener une politique industrielle, une condition importante est de donner toute sa place à la compétence technique et commerciale, et non aux passe-droit de ses amis.

    C’est pourquoi Sarkozy a été et sera terrifiant pour notre activité industrielle

    (1) en tenant compte en l’occurence de l’environement international.

    • Descartes dit :

      Et l’ensemble du tableau ne permet pas de dire que Sarkozy a mené la politique “la plus pro-industrielle”. (voir ci-dessous le nb).

      A bon ? Et à ton avis, sur les trente dernières années, quel est le président qui aurait méné une politique plus pro-industrielle, alors ? Mitterrand ? Chirac ? Mitterrand fut certainement le
      président le plus anti-industriel de la Vème République, c’est sous son mandat que le Plan a été vidé de sa substance, que les mots “politique industrielle” sont devenus tabous dans les cabinets
      ministériels et que l’Industrie est passée du rang de ministère plein à celui de sécrétariat d’Etat subordonné aux Finances. Sous Chirac, c’était marginalement mieux mais à peine. Et sur les
      trente dernières années, vous n’avez pas un autre choix.

      J’attire votre attention sur le fait que Sarkozy a été le premier président depuis la mort de Pompidou à visiter systématiquement des installations industrielles. Ni Mitterrand ni Chirac n’ont
      accordé à l’industrie la moitié du temps qu’ils consacraient au Salon de l’Agriculture.

      Mais plus intéressant: un de vos exemples concerne l’industrie nucléaire, industrie à laquel vous êtes fort sensible, et cela contribue à votre aveuglement. Nous sommes tous pareils: aveuglés
      par tel ou tel élément auquel nous sommes sensibles, et incapables de voir l’ensemble …

      Ne prenez pas votre cas pour une généralité. J’ajoute que si vous consacriez le temps que vous investissez à dénoncer mon “aveuglement” et à faire des commentaires de nature personnelle à donner
      les arguments sur lesquels vous basez votre position, la discussion serait nettement plus intéressante.

      une politique se juge à ses résultats (1), quelle que soit les discours et les bonnes intentions proclamées.

      Admettons. Il ne vous reste plus pour réfuter mon commentaire qu’à montrer que la politique industrielle de Sarkozy a eu des résultats pires que celles des autres présidents ayant sévi pendant
      les dernières trente années. Je vous rappelle en effet que mon commentaire était purement comparatif: je n’ai pas dit que la politique industrielle de Sarkozy fut “bonne” ou “mauvaise”, j’ai dit
      qu’elle était la meilleure de celles des trente dernières années. Ce n’est pas du tout la même chose.

      Une politique industrielle se juge aux résultats, me dites vous. Seulement, en matière industrielle les “résultats” ne sont guère visibles avant dix ans au mieux. Prenons là encore l’exemple du
      secteur nucléaire: à partir de quel date à votre avis peut-on juger les “résultats” des décisions prises en 1973-74 concernant le programme nucléaire ? A partir de quelle date a-t-on eu la
      confirmation qu’on avati fait les bons choix industriels ? A partir de quand a-t-on vu des effets significatifs sur la balance énergétique ? Pas avant la fin des années 1980…

      C’est pourquoi les faits sur lesquels vous essayez d’appuyer votre demonstration apportent plutôt de l’eau à mon moulin. Vous soutenez vous-même mon point de vue: vous indiquez que “la balance
      des biens manufacturés s’est déteriorée continument depuis 2000″, ce qui, compte tenu de l’inertie des politiques industrielles, est un “résultat” à attribuer plutôt aux politiques
      Mitterrand-Chirac-Jospin. Si les politiques sarkozyennes devaient “enrayer la chute”, nous ne le saurions que dans quelques années.

      Non, on ne peut pas juger une politique industrielle purement “à ses résultats” sauf à attendre vingt ans. On est donc obligé, si l’on veut tirer des conclusions avant, regarder d’autres
      paramètres, comme les actions entreprises et même l’intérêt que les organismes publics accordent à la chose. Les deux prédécesseurs de Sarkozy ont dissout progressivement tous les outils de
      programmation et de financement liés à la politique industrielle (fond national de l’industrie, commissariat au Plan). Le petit Nicolas, au contraire, a constitué le FIS, mis en place les
      Financements d’Avenir (autrement dit le Grand Emprunt), reconstitué le Comité de Politique Nucléaire… Certes, il y a eu beaucoup de désordre et d’à-coups typiquement sarkoziens dans ces
      politiques, mais comparé au désintérêt total pour la question de ses prédécesseurs, c’est un mieux.

      Même dans le nucléaire, ou est la réussite de N Sarkozy ?

      Dans la constitution du Pole Industriel Bourgogne. Dans la promulgation d’un Plan Pluriannuel d’investissements prévoyant la construction de deux réacteurs (Flamanville et Penly). Dans une
      politique active de défense de la branche industrielle après Fukujima.

      Il n’a pas vendu le moindre réacteur à la Lybie, aux pays arabes riches …

      Mais il en a vendu deux à la Chine (Taishan 1 et 2) et la procédure d’autorisation des deux premiers EPR anglais est bien engagée. Mais plus généralement, mon point n’était pas de dire que
      Sarkozy était un génie de la chose, mais que sa politique était meilleure que celle de ses deux prédécesseurs. Compte tenu de ce que ces derniers ont fait, c’est un mince mérite. Mais un mérite
      quand même. Et si je me permets de le rappeler, c’est parce que je déteste cet antisarkozysme primaire qui refuse de reconnaître le moindre mérite, aussi petit soit-il, à Sarkozy. Quite à
      améliorer retrospectivement l’action de ses prédécesseurs.

      Sa conduite du tandem Areva-EdF a été déplorable…

      Pas vraiment. En tout cas, pas pire que celle de ses prédécesseurs.

      La conduite des chantiers EPR déplorable, avec son ami Bouygues …

      Avec ce commentaire, vous illustrez jusqu’à la caricature cet antisarkozysme primaire. On peut reprocher beaucoup au président de la République. Mais croyez-vous vraiment que la conduite du
      chantier EPR de Flamanville ou d’Olkiluoto soit de sa responsabilité ? Pensez-vous vraiment que c’est lui qui y préside “avec son ami Bouygues” les réunions de chantier tous les lundi matin ?
      Allons, soyons sérieux: si la conduite des chantiers a été “déplorable”, c’est peut-être la faute des ingénieurs, des chefs de chantier, des directeurs de projet… mais certainement pas du
      président de la République.

      Quand on s’entoure de coquins, et d’incompétents, le résultat est là.

      Je ne vois pas ce qui vous permet de traiter “d’incompétents” ou de “coquins” les ingénieurs et les chefs de chantier de l’EPR. Plus banalement, ils ont été débordés par la construction d’un
      chantier dont la complexité n’a pas d’équivalent sur les vingt dernières années. Il ne faudrait pas oublier que le dernier réacteur construit en France date du début des années 1990. Depuis vingt
      ans, on ne construit plus rien de cette taille et de cette complexité. La génération qui a construit nos 58 réacteurs est partie faire autre chose, ou tout banalement à la retraite, et toute
      l’expérience qu’elle avait accumulée a été perdue. Croire qu’on peut redémarrer une activité et être performant du premier coup, c’est mal connaître l’industrie. Et on le voit bien: la
      constuction des deux EPR suivants, ceux de Taishan, se passe sans difficulté majeure: on retrouve la courbe d’apprentissage qu’on avait constaté dans les années 1980: entre le premier réacteur de
      la série et le quatrième, on gagne entre 20 et 30% du prix et du temps de construction.

      Car pour mener une politique industrielle, une condition importante est de donner toute sa place à la compétence technique et commerciale, et non aux passe-droit de ses amis.

      Je ne vois pas de quels “amis” tu parles. Lorsque les difficultés sur l’EPR sont apparues, on retrouvait à la tête d’AREVA et d’EDF… Anne Lauvergeon et François Roussely. La première a eu son
      fauteuil en remerciement des services rendus au cabinet de Mitterrand, le second comme directeur de cabinet d’un ministre socialiste de la Défense, Alain Richard. Pas de “passe-droit pour les
      amis de Sarkozy”, donc…

      Encore une fois, ton antisarkozysme primaire t’aveugle: les personnes nommées à la tête des chantiers EPR, que ce soit celui d’Olkiluoto ou de Flamanville sont des gens parfaitement estimables,
      qui ont travaillé pendant des années dans les services d’ingéniérie d’EDF et d’AREVA. Et s’ils ont été choisis pour ces fonctions – en général avant l’arrivée de Sarkozy au pouvoir – ce ne fut
      certainement pas pour des raisons politiques. Faut arrêter de faire de Sarkozy une espèce de monstre tout-puissant qui fait tout en direct. Si le béton est mal coulé à Flamanville, ce n’est pas
      sa faute. Et si un “incompétent” – et là à mon avis tu t’avances beaucoup – a été nommé à la tête des chantiers EPR, ce n’est certainement pas par lui ni sur son intervention.

      C’est pourquoi Sarkozy a été et sera terrifiant pour notre activité industrielle

      Mais beaucoup moins que ses prédécesseurs… et ne parlons même pas de ses successeurs probables. Souviens-toi de ce que je te dis: dans douze mois, on commencera à se dire qu’après tout il
      n’était pas si mal que ça…

  6. Sigbjörn dit :

    Mélenchon se trouve embringué dans un combat singulier, où il s’agit pour lui de parvenir à occuper un espace libéré par le délitement du Parti communiste, afin de s’assurer une position
    avantageuse en vue des législatives et de la prochaine présidentielle. Une stratégie classique, ordinaire, utilisant avec intelligence et talent ce goût, propre à notre époque, pour la violence
    et la vulgarité des confrontations. Avec l’appui de sycophantes ayant abandonné depuis belle lurette toute déontologie, prompts à tuer père et mère pour un joli “coup”, il fait son petit bonhomme
    de chemin en se croyant obligé d’en rajouter dans le genre, ce qui lui vaut d’ores et déjà un beau brin de célébrité.

    Face à lui, Marine Le Pen a montré ses limites. On comprend mieux qu’il ait fallu plusieurs essais à certains présidents pour décocher la timbale. L’exercice requiert en effet un mental en titane
    et un apprentissage ad hoc. Une remarque : je n’ai pas entendu le chœur habituel des pleureuses qui, à chaque fois qu’une femme est malmenée dans un débat, nous submergent de plaintes
    sur le sexisme insupportable de cette société… J’en déduis qu’avant d’être une femme, Madame Le Pen est considérée comme un nervis du FN par celles-là mêmes qui s’appitoyent habituellement sur le
    sort réservé à “la moitié du ciel”, quelles que soient par ailleurs les compétences de celles qui la composent.

    Comme vous, je considère que l’intervention de Guaino a apporté cet éclair d’intelligence et d’équilibre qui a sauvé du naufrage cette pathétique soirée.

    • Descartes dit :

      Mélenchon se trouve embringué dans un combat singulier, où il s’agit pour lui de parvenir à occuper un espace libéré par le délitement du Parti communiste, afin de s’assurer une position
      avantageuse en vue des législatives et de la prochaine présidentielle. Une stratégie classique, ordinaire, utilisant avec intelligence et talent ce goût, propre à notre époque, pour la violence
      et la vulgarité des confrontations.

      Je l’ai cru pendant un certain temps. J’avais trouvé que la “stratégie de l’agression” envers les journalistes était la bonne quand il s’agissait de forcer les portes du complexe médiatique et
      “se faire un nom” pour pouvoir être invité aux émissions. Mais une fois qu’on a forcé la porte et qu’on vous a assis à la table, le discours de l’injure et de la violoence ne suffit plus, 
      il faut avoir quelque chose à dire et la dire dans des termes que les citoyens – et pas seulement vos propres partisans – puissent entendre. C’est là que la différence entre Mélenchon et Marchais
      est la plus criante: Marchais avait de la gouaille et de la repartie. Il pouvait être redoutable mais avait suffisamment d’humour pour garder une distance avec son personnage. Il pouvait haïr les
      idées de certains de ses interlocuteurs, mais il aimait profondément les gens, et cela se voyait. Marchais pouvait être brusque, mais il respectait toujours les personnes – et lorsqu’il ne les
      respectait pas, il ne débattait pas avec elles. Mélenchon, au contraire, n’hésite pas à débattre avec des gens qu’il ne respecte pas – ce qui en fait tout de même beaucoup de monde – et exhibe
      d’une manière complaisante une haine et une violence qui rappellent les discours maoïste de 1968. On sent clairement que la violence n’est jamais loin et que, s’il pouvait “écraser” ses
      interlocuteurs, il le ferait.

      Au vu de ses derniers exploits, j’ai cessé de croire qu’il s’agisse d’une stratégie pensée pour penser plutôt qu’on touche aux faiblesses inhérentes à l’homme Mélenchon. Jean-Luc a un petit
      problème d’égo. Le petit gauchiste qui a grandi dans l’ombre du “vieux” éprouve, la soixantaine arrivée, le besoin de montrer que lui aussi peut se froter aux “grands” et leur foutre sur la
      gueule. Mais paradoxalement il n’a pas appris les leçons du “vieux”: qu’il faut parler à chacun le langage qu’il peut comprendre. Mélenchon – gauchiste un jour, gauchiste toujours – il ne
      comprend toujours pas qu’on ne gagne pas en politique en foutant son poing sur la gueule à son adversaire. Qu’on peut se faire plaisir – et obtenir les applaudissements de ses propres partisans –
      en insultant Marine Le Pen, mais ce n’est pas comme ça qu’on gagne la bataille politique.

      Je vous recommande pour bien comprendre ce point le billet que Mélenchon a publié hier sur son propre blog. Rien que le titre est révélateur: “La vie sans Le Pen, un avant goût du bonheur”. Un
      peu comme si une “victoire” dans une confrontation médiatique pouvait effacer un mouvement politique, comme si sa confrontation avec Marine Le Pen ouvrait une nouvelle ère. Et le texte est à
      l’avenant:

      “C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et
      comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé”.

      Etonnant, non ? C’est l’arrivée du Sauveur qui lui infligera son “premier revers lourd, humiliant et public”. Revers qui marque la rupture: “tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais”.
      Curieusement, avant l’arrivée du Sauveur personne ne voyait ses “limitations”. Et je vous fais grâce du paragraphe suivant, remplie d’auto-congratulations, sur la manière brillante dont l’auteur
      a “mis KO” Marine Le Pen.

      Le plus drôle, c’est que Mélenchon rend hommage à la manière dont Guaïno s’y est pris, à l’opposé exact de son propre discours: “Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des
      propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l’a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison »,
      « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée”. En d’autres termes, Mélenchon
      a bien compris qu’il y a plusieurs manières de plumer une volaille, et que la sienne n’est pas forcément la meilleure… mais pour des raisons personnelles, il est incapable d’en changer.

      Face à lui, Marine Le Pen a montré ses limites. On comprend mieux qu’il ait fallu plusieurs essais à certains présidents pour décocher la timbale. L’exercice requiert en effet un mental en
      titane et un apprentissage ad hoc.

      Les “limites” de Marine Le Pen n’ont rien de nouveau. Mais il faut faire attention: ce qui semble à certains une limitation est pour d’autres une vertu. Il y a des électorats qui apprécient que
      leur candidat soit incollable sur les dossiers, et d’autres qui sont au contraire rébutés par un comportement “de premier de la classe”. La violence d’un Mélenchon est certainement apprécié par
      l’électorat de la “gauche radicale” alors qu’elle rebute tout le reste. Je vous conseille de re-regarder la prestation de Marine Le Pen de cette semaine: c’est un exercice qui permet de mettre en
      perspective les prestations et de les regarder avec un oeil froid. Je ne suis pas persuadé que les “limitation” de Marine Le Pen soient si évidentes que cela lorsqu’elles sont regardées par son
      électorat.

      Une remarque : je n’ai pas entendu le chœur habituel des pleureuses qui, à chaque fois qu’une femme est malmenée dans un débat, nous submergent de plaintes sur le sexisme insupportable de
      cette société…

      N’est-ce pas ? Comme c’est étrange…

       

       

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