Les hormones du Front de Gauche

Le printemps est presque là. Oui, je sais, les froids sont toujours vifs, mais je vois dans mon jardin les boutons sur mes arbres fruitiers qui commencent à s’ouvrir et montrent déjà la couleur rose des fleurs du pêcher et celles blanches du prunier. Après quatre mois de sommeil, la sève commence à nouveau son chemin ascendant et le jardin se prépare à l’explosion de mai. Bientôt on entendra dans les jardins le tournoi musical des grenouilles cherchant à séduire une partenaire (1), et dans les bois le brame du cerf défiant ses compétiteurs. Le bouillonnement des hormones est à notre porte.

 

Le débordément de testostérone a commencé aussi chez les dirigeants du Front de Gauche. Ou pour être plus précis, chez les dirigeants – si l’on me pardonne l’abus de langage, puisqu’ils ne “dirigent” guère – du Parti de Gauche. Qui ont deversé leur bile, autant sur le site officiel de leur parti que dans des blogs personnels, sur les pêchés supposés de certains dirigeants du PCF. Dirigeants qui, par ailleurs, avaient eux aussi manifesté, bien que de manière plus nuancée, leur agacement devant la ligne politique de leurs partenaires.

 

Le conflit n’est pas nouveau. Il est même inscrit dans les conceptions opposées qu’ont le PCF et le PG de ce qu’est et de ce que doit devenir le Front de Gauche lui même. Pour le PCF, le Front de Gauche n’est qu’un avatar de plus d’une idée très ancienne, celle des “organisations de masse” permettant de mobiliser dans des structures souples des gens qui sans partager l’ensemble de l’orientation des communistes, se retrouvent avec eux sur quelques questions. Le Front de Gauche est la traduction électorale de cette politique: elle permet au PCF d’élargir son champ électoral, en lui permettant d’établir des alliances avec des gens qui ne souscrivent pas au programme communiste en entier, mais qui peuvent reprendre des éléments. Pour le PCF le Front de Gauche est donc une structure ouverte, regroupant non des personnes mais des organisations, et ne s’interdisant aucune alliance, y compris avec le Parti Socialiste. Le Parti de Gauche a, lui, une conception très différente. Depuis le début, l’idée de Mélenchon était de faire une OPA sur le PCF. Le Front de Gauche devait donc à terme devenir un parti politique à part entière, regroupant des personnes et non des organisations, et dans lequel les anciennes organisations – et notamment le PCF – se dilueraient. Une organisation qui se positionnerait en nette rupture avec le Parti Socialiste.

 

Ces différentes conceptions traduisent une différence dans les priorités. Pour la direction du PCF, la priorité est claire: sauver les élus. Pour la direction du PG, parti de fondation récente, la priorité est de se constituer une base sociologique en récupérant celle de l’extrême gauche traditionnelle. D’où la difficulté de maintenir dans le même navire deux capitaines dont l’un veut continuer en avant toute et l’autre mettre la barre à bâbord. Tôt ou tard, il y aura du rififi sur la passerelle.

 

Pendant quelques années, on a pu vivre dans l’ambiguïté. D’une part, parce que les élections qu’on a affronté (européennes, régionales) sont celles où la “prime aux alliances” est la plus faible, le scrutin étant proportionnel. Cela a été plus dur avec les cantonales, et on a vu alors apparaître quelques tensions. Mais globalement, le PCF a accepté les pertes (2) pour voir – de toute manière, la direction n’avait pas de stratégie alternative – et le PG a fait quelques concessions au réel – comme le fait d’appeler à voter Hollande au deuxième tour de la présidentielle.

 

Mais depuis quelque temps, les affaires se tendent. J’ai plusieurs fois évoqué dans ce blog les manoeuvres des élus PG qui dans plusieurs régions (Nord, Ile de France, Aquitaine) quittent le groupe “Front de Gauche” constitué avec les élus communistes pour former des nouveaux groupes comprenant des transfuges du PS et des élus EELV. Manoeuvres qui à chaque fois sont justifiées par des discours du type “le PCF est trop inféodé au PS”. De son côté, le PCF a bien compris que si aller aux cantonales ou aux législatives sans négocier avec le PS était une erreur, aller aux municipales sur une logique d’affrontement avec les socialistes relève du suicide. Par ailleurs, l’élection municipale reste une élection locale où les “notables” ont une large marge de manoeuvre pour négocier des compromis privés en dehors des directives nationales, et ne s’en priveront pas. Lorsque André Chassaigne dit que des négociations sont déjà en cours, il ne fait que révéler un secret de Polichinelle.

 

Tout cela contribue à tendre l’atmosphère. Mais ces derniers jours un certain nombre de voix au PG ont dépassé les limites de ce qu’on peut considérer le débat politique entre alliés pour rentrer dans une logique d’attaque personnelle à tous ceux qui au PCF ne sont pas “dans la ligne” souhaitée par le PG. Un peu comme si l’on cherchait à singulariser certains dirigeants dans une logique de “dissuasion nucléaire” et dont à peser sur les équilibres internes du PCF. Voici par exemple ce qu’écrit François Cocq, “secrétaire à l’éducation du parti de gauche”, dans le site officiel de son parti (texte complet ici, et c’est bien entendu moi qui souligne):

 

“André Chassaigne désorienté par la loi d’orientation scolaire”

 

(…)

Le Parti de Gauche en appelle à un travail à la fois plus collectif de la part des parlementaires qui se réclament du Front de Gauche mais aussi plus respectueux des travaux des militants des fronts de gauche thématiques. La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche ne saurait devenir la règle. Rappelons que face à de telles pratiques, sans les amendements que Marie Georges Buffet a dû déposer à titre personnel, le Front de Gauche aurait totalement renoncé à ses engagements sur le mariage pour tous, la PMA, et autres positions pourtant définies en commun par le programme « l’humain d’abord ».

Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?

La cohérence et la cohésion du Front de gauche dépend de sa ligne d’action clairement indépendante des sociaux libéraux. Toute tentative pour s’accommoder de leurs abandons est une faute !

 

Intéressant, n’est ce pas ? Voici un “secrétaire à l’éducation” qui se met à distribuer des bons et des mauvais points. Du côté des “bons”, Marie-George Buffet (dont on apprend au passage qu’elle dépose des amendements “à titre personnel”…), du côté des méchants Olivier Dartigolles et André Chasseigne mais aussi “les parlementaires qui se réclament du front de gauche”, qui sans l’intervention salvatrice de Marie-George Buffet auraient capitulé en rase campagne. Et qui en conclusion se permet de conditionner “la cohésion du Front de Gauche” à une ligne politique qui n’est nullement celle du “document stratégique” approuvé il y à peine un mois, mais qui est celle du PG (3).

 

Difficile d’imaginer que ce brûlot ait été publié sans un accord du Petit Timonier. D’autant que celui-ci en rajoute sur son blog:

 

Mais la partie qui s’est jouée autour de cette journée [celle du vote de la loi d’amnistie au Sénat] était bien plus ample que ce qui se donnait à voir. Elle concerne le cœur de l’affrontement avec la droite et le grand patronat. Mais aussi les fondamentaux de la définition de la gauche. Et enfin la stratégie de combat du Front de Gauche. En effet Olivier Dartigolles, un des dirigeants du PCF, a cru intelligent de déclencher une polémique contre moi en pleine bataille, dans le but de cajoler les socialistes et d’obtenir leur tendresse pour notre texte. Cela au moment même où ceux-ci se préparaient à vider de son contenu la loi que nous avions déposé. Et comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisit à l’assemblée André Chassaigne pour annoncer un vote possible de son groupe en faveur de la loi éducation de Vincent Peillon, contre l’avis des militants du Front de Gauche de l’éducation.

 

Ce texte contenant deux renvois: le nom d’André Chassaigne est lié à l’article cité ci-dessus de François Cocq, le nom d’Olivier Dartigolles conduit au blog de François Delapierre, porte-flingue en chef du Petit Timonier depuis des années qui dans un article intitulé “Pourquoi Olivier Dartigolles a tout faux” flingue le sus-nomé à vue ? Quel est le crime intolérable de ce pauvre Dartigolles ? D’avoir mis en cause “en pleine bataille”, la stratégie tapageuse et jusqu’au boutiste de l’idole des jeunes. Mais la conclusion de l’article de Delapierre montre où se trouve le vrai conflit:

 

Ce que je dis là est tout à fait dans la ligne du texte stratégie du Front de Gauche et même de celui que le PCF adopta à son Congrès. Je ne méconnais pas les ambiguïtés qui y persistent sur la stratégie pour les municipales. Mais sur la ligne générale, la prise de distance avec la thèse selon laquelle le rôle du Front de Gauche serait de peser au sein de la majorité de François Hollande est nette dans le texte final. Cette thèse ressurgit aujourd’hui à travers l’offensive menée par Olivier Dartigolles. Je sais que c’est une sensibilité qui existe dans le PCF. Ce n’est pas parce qu’elle est privée de figure de proue qu’elle a disparu. Ce serait plutôt pour certains une puissante incitation à l’incarner. D’autant qu’elle est sans doute en alerte à la veille de municipales qu’elle envisage dans la majorité des villes dans le sillage de têtes de listes PS. Olivier Dartigolles aspire visiblement à être leur porte-parole davantage que celui du texte majoritaire du PCF. Ces jeux internes ne me regardent pas. Mais le Front de Gauche a le droit à un débat politique honnête.

 

Pourquoi pas. Ce “débat honnête” pourrait commencer par reconnaître que, contrairement à ce que dit Delapierre, le texte “stratégie du Front de Gauche” n’aboutit nullement à la conclusion que Delapierre lui prête. Le texte ne prend nullement position dans le débat sur les rapports avec le PS, qu’il n’aborde même pas. Absence qui, en elle même, est un signe qu’il n’y a pas d’accord sur la question. Le problème, c’est qu’un “débat honnête” aurait pour effet de mettre sur la place publique un conflit que tout le monde s’évertue à occulter depuis que le Front de Gauche existe. Il obligerait à mettre sur la table la question des rapports avec le PS, et donc l’incompatibilité entre les illusions gauchistes d’une “révolution citoyenne” qui se ferait en dehors des institutions et contre elles, et la réalité du combat politique dans un  jeu institutionnel qui est ce qu’il est, et que les français dans leur immense majorité n’entendent pas voir changer de sitôt. Et finalement, il mettrait en évidence le jeu des ambitions personnelles qui a toujours été et qui reste le moteur essentiel du fonctionnement du PG et des autres “groupuscules” qui ont progressivement intégré le Front de Gauche.

 

Ce débat, il faudra pourtant l’avoir. La tension de ces derniers jours montre qu’on n’est pas loin du point de rupture. Jusqu’ici, c’était aux porte-flingue du Petit Timonier de montrer les dents et de tirer de temps en temps sur les personnalités du PCF qui osaient critiquer leur patron ou qui s’éloignaient de la “ligne” tracée par le PG. André Gérin, pour ne donner qu’un exemple, en a fait les frais. Mais les pitbulls avaient toujours fait attention de ne pas attaquer le “centre”, Pierre Laurent et surtout Marie-George Buffet, qui reste leur “taupe” au PCF. Le fait que le Mélenchon lui même soit descendu de son nuage pour flinguer à son tour – et qu’il laisse sur son blog, dont on connaît le niveau de censure, s’exprimer des attaques frontales contre le PCF – montre qu’on a franchi une étape dans l’escalade. 

 

Il ne faut non plus oublier qu’il y a au PG – comme dans l’ensemble du gauchisme français – un vieux fond d’anticommunisme qui n’attend qu’à s’exprimer. On l’oublie souvent, mais Mitterrand avait réussi à fédérer sur son nom beaucoup de militants trotskystes et maoïstes en leur promettant la peau du PCF. Les Jospin et les Mélenchon, passés de l’OCI au PS et obtenant rapidement postes de direction et mandats électifs, ne sont que les exemples les plus visibles de la “part d’ombre” du gauchisme.

 

Ces bisbilles feraient presque oublier le problème principal: la “gauche radicale” n’a rien à dire de concret sur l’analyse de la crise économique, sociale et institutionnelle dans laquelle nous sommes, et des solutions qui pourraient être mises en oeuvre. La campagne “il y a une alternative à l’austérité”, lancée à grands renforts de communication, a fait “plouf” immédiatement puisque personne ne semble être capable d’expliquer en quoi consiste concrètement cette alternative. Tout le monde semble avoir un avis sur les alliances aux municipales ou les votes sur la PMA, mais personne n’a un discours cohérent sur l’Euro, sur l’avenir de notre industrie, sur l’équilibre de nos échanges. Et pendant ce temps, au FN…

 

 

Descartes

 

 

 

 

Le Parti de Gauche en appelle à un travail à la fois plus collectif de la part des parlementaires qui se réclament du Front de Gauche mais aussi plus respectueux des travaux des militants des fronts de gauche thématiques. La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche ne saurait devenir la règle. Rappelons que face à de telles pratiques, sans les amendements que Marie Georges Buffet a dû déposer à titre personnel, le Front de Gauche aurait totalement renoncé à ses engagements sur le mariage pour tous, la PMA, et autres positions pourtant définies en commun par le programme « l’humain d’abord ».

Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?

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Le Parti de Gauche en appelle à un travail à la fois plus collectif de la part des parlementaires qui se réclament du Front de Gauche mais aussi plus respectueux des travaux des militants des fronts de gauche thématiques. La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche ne saurait devenir la règle. Rappelons que face à de telles pratiques, sans les amendements que Marie Georges Buffet a dû déposer à titre personnel, le Front de Gauche aurait totalement renoncé à ses engagements sur le mariage pour tous, la PMA, et autres positions pourtant définies en commun par le programme « l’humain d’abord ».

Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?

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Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?

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Le Parti de Gauche se dissocie de l’annonce solitaire d’André Chassaigne favorable à la prochaine loi d’orientation scolaire en débat à l’assemblée nationale le 11 mars prochain : “On ne s’y opposera pas. Notre vote favorable ou d’abstention sera fonction des débats, des amendements, des avancées qu’on pourra avoir sur ce texte”. André Chassaigne va même jusqu’à présenter cette loi comme « volontariste » alors qu’elle est celle de tous les renoncements.

Le travail de fond entrepris depuis 18 mois au sein du Front de Gauche de l’éducation qui regroupe des représentants de toutes les organisations du Front de Gauche, mais aussi de nombreux syndicalistes, des représentants de parents d’élèves, des chercheurs en sciences de l’éducation, de sociologues, des militants pédagogiques… s’est au contraire traduit par une prise de position ferme en affirmant qu’ «il est temps de promouvoir un tout autre projet de loi ».
Cette volonté de proposer une loi d’orientation qui rompe avec les présupposés libéraux d’égalité des chances et de socle commun de la loi Peillon a été mise en lumière le 30 janvier dernier lors d’une soirée débat organisée par le Front de Gauche de l’éducation. Pierre Laurent, qui en assurait la conclusion, invitait alors à lancer des assises décentralisées de l’éducation pour faire émerger une toute autre loi.

En plein débat sur les rythmes scolaires, l’annonce intempestive et à contre-courant d’André Chassaigne ne représente donc en rien la position du Front de Gauche face à cette loi d’orientation scolaire.

Le Parti de Gauche en appelle à un travail à la fois plus collectif de la part des parlementaires qui se réclament du Front de Gauche mais aussi plus respectueux des travaux des militants des fronts de gauche thématiques. La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche ne saurait devenir la règle. Rappelons que face à de telles pratiques, sans les amendements que Marie Georges Buffet a dû déposer à titre personnel, le Front de Gauche aurait totalement renoncé à ses engagements sur le mariage pour tous, la PMA, et autres positions pourtant définies en commun par le programme « l’humain d’abord ».

Le Parti de Gauche déplore l’illusion que charrient les récentes prises de position personnelles de quelques dirigeants communistes qui pensent régler le terrible problème du naufrage de la politique du gouvernement Ayrault par des bonnes manières avec le PS. Cessons de donner au PS le moyen d’opposer ceux qui respectent les positions communes et le devoir de lutte avec ceux qui sollicitent leurs compliments. N’est-ce pas assez que le secrétaire national du PS Carvounas, celui-là même qui a comparé le PCF au Front National, félicite Olivier Dartigolles dans le débat sur la loi d’amnistie pour l’opposer aux mises en garde que Jean-Luc Mélenchon adresse à ceux qui refuseraient de voter cette loi ?

La cohérence et la cohésion du Front de gauche dépend de sa ligne d’action clairement indépendante des sociaux libéraux. Toute tentative pour s’accommoder de leurs abandons est une faute !

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(1) Oui, j’ai bien écrit “une partenaire”. La parité n’ayant pas été instituée par loi chez les batraciens, les femelles ne chantent pas encore. Mais on m’a dit que les féministes y travaillent…

 

(2) Considérables. A chaque élection depuis la création du Front de Gauche (cantonales, régionales, européennes, législatives), le PCF a perdu grosso modo entre le tiers et la moitié de ses élus.

 

(3) Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le paragraphe sur “La pratique archaïque de l’élu qui sait tout mieux que les groupes de citoyens engagés qui ont travaillé sérieusement en amont avec le Front de Gauche”. Les “citoyens engagés” sont très respectables, mais leur engagement ne garantit nullement qu’ils “sachent” quoi que ce soit. Quiconque aura fréquenté les réunions des “fronts thématiques” aura au contraire été frappé par l’ignorance des “citoyens” en question, qui expriment souvent des opinions définitives sur des sujets qu’ils connaissent à peine et qu’ils n’ont que très rarement travaillé sérieusement. S’il faut choisir entre faire confiance à ces “citoyens engagés” et faire confiance aux élus, je choisis plutôt la deuxième option. Les élus, au moins, ont derrière eux la légitimité de l’élection.

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45 réponses à Les hormones du Front de Gauche

  1. Baruch dit :

    ” Lorsque André Chassaigne dit que des négociations sont déjà en cours, il ne fait que révéler un secret de Polichinelle.”, certes, et comment les sous-fifres du PG et Mélenchon
    justifient-ils leur “attaque” ? Car tout de même elle est arrivée,en un sens,(en un sens seulement) comme un cheveu sur la soupe cette polémique, disons dans un ciel “serein”. Le congrès du PCF a
    bien été bouclé, verrouillé et organisé pour que la “ligne” Buffet-Laurent triomphe, que les vieux militants ringards soient renvoyés dans leurs EPAHD, et que la modernité de l’alliance au sein
    du  fdg se manifeste! La direction du PG aurait du donc baigner dans l’effusion et l’illusion lyrique, elle aurait dû louer la réaffirmation de l’alliance par le congrès PCF ! au lieu de
    cela l’élu palois Dartigolles devient un “communiste de droite” sous la plume des commentateurs de Mélenchon, un social-traite, et autres joyeusetés, personne (ou très peu) ne relève sur ce blog
    que c’est Mélenchon lui même qui a répandu les propos de Datigolles auxquels il a fait une pub sans nom en l’accusant de lèse -majesté envers sa personne, au point que dans la première mouture du
    blog il y avait un encart, style Da-Zi-Bao ,qui a disparu actuellement, où dans une fenêtre était dénoncé les propos de ce sous-fifre. La manoeuvre mélenchonienne a bien une finalité: simplement
    réaffirmer sa primauté, ou bien autre hypothèse cacher que si il est un secret de polichinelle dans des négociations PCF/PS, il y a des négociations beaucoup plus dérangeantes pour un front de
    gauche,et plus secrètes, elles ,déjà ouvertes entre le PG et … les verts.

    Les communistes savent ce qu’il leur en a coûté dans les municipales et dans les cantonales des alliances des verts avec le PS, je ne pense pas qu’ils soient d’accord pour que les tractations
    recommencent avec les “alliés” PG. Mélenchon ferait -il de la fumée pour négocier dans l’ombre?

    D’autre part, je trouve pour le moins savoureux que tous ces gauchistes qui n’ont que le terme de Stalinien à la bouche quand ils parlent du PCF, et cela est ressorti encore dans le débondage sur
    le blog hier, fassent reproche à des membres ou des dirigeants du PCF, de donner leur avis et de ne pas se conformer à des “décisions” prises par les “clubs” fdg thématiques. Seraient-il en train
    de réinventer le centralisme démocratique? ( non que j’ai été ou que je sois partisane pour ma part de l’abandon du sus-dit centralisme démocratique)

    Question à leur poser : Le FdG est il un parti léniniste? les assemblées citoyennes sont elles régies par le centralisme démocratique,ce que n’étaient même pas les Soviets à l’époque de la
    révolution ? Mélenchon est-il frappé ou doué (?) d’infaillibilité comme les papes émérite ou à venir pour que le fait qu’un politique ose critiquer son action, ses omissions ou ses pensées soit
    dénoncé publiquement sur le site !

    Décidément le prurit printanier de Mélenchon révèle bien les lacunes de la stratégie actuelle, et est bien inquétant pour le PCF qui continue à ne pas croire qu’il est en train de se faire
    phagocyter.

     

    • Descartes dit :

      Car tout de même elle est arrivée,en un sens,(en un sens seulement) comme un cheveu sur la soupe cette polémique, disons dans un ciel “serein”.

      Oh que non! Le ciel du Front de Gauche n’est pas “serein” du tout… 

      Les “fabienologues” ont lu souvent le dernier congrès du PCF comme la victoire d’une direction “frontdegauchiste” contre une opposition “PCF tout seul”. C’est un peu plus compliqué que cela. Il y
      a beaucoup de manières d’être “frontdegauchiste”. Ceux qui ont gagné le congrès semblent – et je dis semblent parce que la lecture de la carte communiste n’est pas simple ces jours-ci – les
      “pragmatiques”, c’est à dire ceux pour qui le sauvetage des mairies et des sièges passe avant toute considération. Ce sont eux qui aujourd’hui s’insurgent devant les dégâts que la surenchère
      mélenchonnienne risque de provoquer pour les élections municipales. Ce sont eux qui négocient dans des arrières salles enfumées les “combinazioni” électorales avec le PS, mais aussi avec les
      “indépendants” de la “société civile” ou du Modem.

      Mélenchon et ses amis ont bien compris qu’à ce jeu ils risquent d’être rapidement marginalisés. Et d’un autre côté, le Petit Timonier sait son siège d’eurodéputé menacé. C’est à mon avis la
      raison pour laquelle tout ce beau monde rue dans les brancards préventivement, pour montrer leur pouvoir de nuisance.

      personne (ou très peu) ne relève sur ce blog que c’est Mélenchon lui même qui a répandu les propos de Datigolles auxquels il a fait une pub sans nom en l’accusant de lèse -majesté envers sa
      personne, au point que dans la première mouture du blog il y avait un encart, style Da-Zi-Bao ,qui a disparu actuellement, où dans une fenêtre était dénoncé les propos de ce sous-fifre.

      Exact. Un hierarque socialiste avait eu une très bonne formule (appliquée à l’époque à Ségolène Royal): “elle a de la chance, elle est devenue une victime”. Mélenchon a bien compris la nature
      “victimiste” de notre société et joue depuis deux ans la pièce du persécuté permanent. Il a beaucoup joué ce jeu-là avec la gent journalistique: d’abord la provoquer, puis exploiter la réponse
      pour se couler dans le rôle du persécuté. Aujourd’hui, il fait le même coup avec les communistes.

      ou bien autre hypothèse cacher que si il est un secret de polichinelle dans des négociations PCF/PS, il y a des négociations beaucoup plus dérangeantes pour un front de gauche,et plus
      secrètes, elles ,déjà ouvertes entre le PG et … les verts.

      En effet, vous posez là une très bonne question. J’ai noté sur ce même blog la profusion d’ouvertures vers EELV contenues dans le document du congrès du PG (dont on n’a jamais plus entendu
      parler, soit dit en passant, alors que le congrès était prévu pour mars…) et dans un certain nombre d’écrits de dirigeants du PG. Peut-être que cette dénonciation du PCF prépare un renversement
      d’alliances ? Tout est possible, dans ce bas monde…

      D’autre part, je trouve pour le moins savoureux que tous ces gauchistes qui n’ont que le terme de Stalinien à la bouche quand ils parlent du PCF, et cela est ressorti encore dans le débondage
      sur le blog hier, fassent reproche à des membres ou des dirigeants du PCF, de donner leur avis et de ne pas se conformer à des “décisions” prises par les “clubs” fdg thématiques. Seraient-il en
      train de réinventer le centralisme démocratique?

      Le gauchisme français a été infiniment plus “stalinien” que le PCF. Mais le point le plus intéressant ici est l’invocation des “décisions” prises par les “fronts thématiques”, alors que ceux-ci
      n’ont la moindre légitimité pour en prendre. Cette substitution des instances institutionnelles des partis par des “clubs”, sortes d’AG universitaires où va qui veut me paraît l’un des aspects
      les plus inquiétants de l’idéologie du Front de Gauche. Quand on réalise que le Front de Gauche a un “comité national” et un “exécutif” dont on ne sait ni qui l’a élu, ni comment il est
      composé…

       

  2. BJ dit :

    « Le fait que le Mélenchon lui même soit descendu de son nuage pour flinguer à son tour – et qu’il laisse sur son blog, dont on connaît le niveau de censure, s’exprimer des attaques frontales
    contre le PCF – montre qu’on a franchi une étape dans l’escalade. »

    Ca m’a surpris aussi. D’habitude, c’est filtré ce genre de saillies. Comme m’a surpris aussi ce lien glissé dans le billet vers le site du Figaro : Mélenchon traité au PS de «petit Robespierre»  : « Il devrait savoir plus qu’un autre qu’il n’y a pas d’autre gauche possible, soutient Carvounas, sinon une autre droite qui
    s’installera au pouvoir .» Une autre version de TINA…

    « S’il faut choisir entre faire confiance à ces “citoyens engagés” et faire confiance aux élus, je choisis plutôt la deuxième option. Les élus, au moins, ont derrière eux la légitimité
    de l’élection »

    Oui, bien sûr. Mais quand on voit le niveau de certains élus de Juin dernier, où n’importe quel âne avec le logo PS se serait fait élire, on relativise. Ou on dubite…

    • Descartes dit :

      Ca m’a surpris aussi. D’habitude, c’est filtré ce genre de saillies.

      Tout à fait. Ceux qui suivent le blog de Mélenchon auront remarqué que la modération, loin de se contenter d’appliquer la “charte” et de censurer les messages injurieux, contraires à la loi ou
      hors-sujet, exerce un véritable contrôle sur le contenu des messages et éjecte ceux qui ne sont pas dans la “ligne” fixée par le propriétaire du blog. On peut donc raisonnablement penser que si
      des attaques grossières contre le PCF et certains de ses dirigeants sont publiés, c’est avec l’accord de Mélenchon. Et cela nous dit beaucoup sur le climat qui règne dans le Front de Gauche.

      Oui, bien sûr. Mais quand on voit le niveau de certains élus de Juin dernier, où n’importe quel âne avec le logo PS se serait fait élire, on relativise. Ou on dubite…

      Certes. Mais il suffit d’assister à une ou deux réunions de “citoyens engagés” pour que la “dubitation” s’apaise. On pourrait remplir des volumes avec un florilège des idées idiotes ou des
      interventions déguisant à peine les intérêts corporatifs ou individuels de l’intervenant. Tiens, il n’y a qu’a aller sur certains blogs – celui de Mélenchon, par exemple – et regarder les
      commentaires. Seriez-vous prêts à confier le gouvernement du pays à ces gens ?

       

  3. La Yourte dit :

     Bonjour Descartes, lecteur assidu de votre blog, je reconnais que vos points de vue argumentés  sont de nature à nourrir ma réflexion même si je suis rarement en accord avec vos
    convictions. 

      Voici déjà plusieurs mois, à mon commentaire mentionnant vos propos régulièrement hostiles au FdG, vous me répondiez par une pirouette : “qui aime bien chatie bien”.  Soit…nous ne
    partageons  pas la même notion de l’Amour vous et moi et, cela ne mérite pas débat tant il s’agit là d’une approche propre à chacun. Mais surtout, depuis votre éclairage sur l’intérêt soi
    disant “bienveillant” que vous portez au FdG, méritant chatiement par amour, j’ai compris que le”divorce” était sinon haineux, du moins combattif….au point, si j’en crois vos propres propos
    qu’aucun candidat à l’élection majeure de nos institutions n’a eu grâce à vos yeux…mais que si vous aviez pu faire le déplacement dans l’isoloir, Nicolas Sarkosy aurait probablement eu votre
    suffrage !  Le chatiement mène à tout les excès !

      Et, une fois de plus, votre cible privilégiée est dans la ligne de mire.  Le PG bien sûr, avec son “petit timonier” inquiet pour sa reélection.  Inhabituel chez vous, cette
    affirmation est fort peu argumentée dans votre dernier post. Les élections Européennes sont les plus favorables pour les petites formations ( même la petite LCR a envoyé Krivine au parlement
    européen ).  Le mode d’élection, proportionnelle à un tour, permet d’obtenir ce qui est si difficile dans d’autres scrutins imposant de devancer le PS au premier tour.  J-Luc Mélenchon,
    inconnu du grand public fut élu avec une marge sinon confortable, du moins assez large, lors des dernières élections européennes. Aussi je me demande sur quoi se fonde votre réflexion sur son
    inquiétude présumée à conserver son mandat, aujourd’hui qu’il est semble t-il un personnage politique que les français considèrent comme important dans le paysage politique. D’ailleurs, à chaque
    élection depuis la création du FdG, celui ci progresse systématiquement en nombre de suffrages. 4 millions de voix à la présidentielle, alors que le souhait majeur des électeurs de gauche étant
    l’éviction de Sarkosy, Hollande étant percu comme le principal “outil” pour aboutir à cette élimination avec pour conséquence le vote “utile” me semble être plutôt encourageant dans le cadre
    d’une élection avec cet enjeu absent lors des futures européennes…sans parler de la déception incontestable du “peuple de gauche” devant le peu de difference dans la politique économique du PS
    comparée à celle de l’UMP !!!   Bref, votre affirmation sur l’inquiétude de JLM pour sa reélection me parait “gratuite” mais elle vous permet la justification de ce nouveau chatiement.

       Votre absence d’argumentation n’est rien au regard de la désinformation concernant le PG et sa “plate forme” dont on n’entend plus parler. Allons, cher Descartes, vous qui êtes si
    bien informé par des “amis de l’intérieur” n’êtes donc pas sans savoir que le PG tient son congrès ce mois ci…..avec en discussion la plate forme disparue d’après vous dans les oubliettes des
    méchants gauchistes PG !!!  Rien n’est public au PG, les débats y sont obscurs affirmez vous à de nombreuses reprises sur votre blog. Bizarre que vous ne trouviez pas l’info de l’actualité
    PG alors qu’elle est publique. Je comprends mieux maintenant que vous trouviez son fonctionnement si obscur, stalinien. Je crois plutôt à une manipulation de votre part et cela me déçoit car il
    ne s’agit plus là de débats honnêtes avec des points de vue divergents ou opposés. 

       De “porte flingue” dont il est question dans votre post au sujet de François Delapierre…la question se pose à moi de savoir de qui l’êtes vous vous même.

       Difficile à dire lorsque l’on regarde votre évolution dont vous nous donnez parfois quelques éléments :  du PC à une période “lointaine”, au MRC de Chevènement, au FdG de ses
    débuts, à certaines thèses du FN….à votre préférence pour Sarkosy il y a peu…hum…ça “navigue” beaucoup !  C’est à se demander si finalement votre boussole ne se limite pas à des
    règlements de comptes personnel !  Si tel est le cas, je vous en reconnais parfaitement le droit, et je comprends mieux votre expression “qui aime bien chatie bien”.  Un divorce 
    amer assez répandu de nos jours où les manipulations sont régulières pour arriver à ses fins….au nom de l’Amour !!!

       Cela ne m’empêche pas de vous dire à nouveau que vos réflexions enrichissent parfois la mienne, m’imposent souvent d’approfondir ma pensée, mais en gardant à l’esprit que le votre
    semble habité par une volonté de revanche sans que j’en connaisse les raisons…sinon votre soi disant déception de ce qu’aurait pu être le FdG s’il avait suivi la voie que vous préconisiez à ses
    débuts et si JLM avez eu une oreille attentive à vos bons conseils lorsque vous étiez dans le cercle de ses relations.

        Cordialement.

     

    • Descartes dit :

      Bonjour Descartes, lecteur assidu de votre blog, je reconnais que vos points de vue argumentés  sont de nature à nourrir ma réflexion même si je suis rarement en accord avec vos
      convictions. 

      Ce sont les désaccords qui nourrissent la réflexion… contrairement à ce que pensent beaucoup de militants – de tous les partis – la lecture de textes qui ne font que confirmer ce que vous
      pensez n’apporte pas grande chose… 😉

      Voici déjà plusieurs mois, à mon commentaire mentionnant vos propos régulièrement hostiles au FdG, vous me répondiez par une pirouette : “qui aime bien chatie bien”.

      Ce n’est pas une “pirouette”. Lorsqu’on prend la peine de “châtier”, c’est parce qu’on veut corriger un comportement. Et si l’on prend la peine de changer un comportement, c’est parce qu’on tient
      à la personne en question. Je ne perdrai pas mon temps à “châtier” le FN parce que je n’ai aucune tendresse pour ce parti, et que je n’ai aucun intérêt à l’aider à améliorer sa stratégie. Je
      prends le temps de critiquer la stratégie et le fonctionnement du FdG parce que j’ai l’espoir – fou, je sais – que le FdG pourrait sortir de ses errements et devenir quelque chose de bien.

      Ce que je voudrais que vous compreniez, c’est qu’il faut faire la différence entre le commentaire “hostile” d’un adversaire et le commentaire “critique” de celui qui pourrait devenir un allié ou
      un partisan si seulement on prenait en compte ses objections.

      Mais surtout, depuis votre éclairage sur l’intérêt soi disant “bienveillant” que vous portez au FdG, méritant chatiement par amour, j’ai compris que le”divorce” était sinon haineux, du moins
      combatif…

      Vous avez bien compris. Préferiez vous que mon “divorce” fut résigné ?

      au point, si j’en crois vos propres propos qu’aucun candidat à l’élection majeure de nos institutions n’a eu grâce à vos yeux…mais que si vous aviez pu faire le déplacement dans l’isoloir,
      Nicolas Sarkosy aurait probablement eu votre suffrage ! Le chatiement mène à tout les excès !

      Je crois que vous avez mal compris: je n’ai jamais dit que “aucun candidat n’a eu grâce à mes yeux”. Au premier tour j’ai pu voter pour le candidat de mon choix – qui a fait d’ailleurs un score
      fort honorable, compte tenue des circonstances. Vous confondez le premier et le deuxième tour…

      J’ai dit, oui, qu’au deuxième tours, si j’avais pu voter, j’aurais probablement voté Sarkozy. Mais je ne vois pas très bien la rapport avec le “chatiment” du FdG. Il ne vous a pas échappé, je
      pense, que le FdG était absent au second tour, et que le choix posé était entre François Hollande et Nicolas Sarkozy. Et je dois avouer que si mon inclination en mai dernier allait plutôt à
      refuser la présidence à Hollande, ce qui a été fait depuis ne fait que conforter mon sentiment que Sarkozy était un moindre mal. Mais si vous pensez le contraire, j’aimerais connaître vos
      raisons…

      Et, une fois de plus, votre cible privilégiée est dans la ligne de mire.  Le PG bien sûr, avec son “petit timonier” inquiet pour sa reélection.  Inhabituel chez vous, cette
      affirmation est fort peu argumentée dans votre dernier post.

      Je n’ai pas réussi à trouver dans mon dernier post l’affirmation à laquelle vous faites référence. Pourriez-vous m’indiquer la citation exacte ? J’attire en tout cas votre attention sur le fait
      que Mélenchon lui même a déclaré vouloir être candidat à la réconduction de son mandat de député européen.

      Les élections Européennes sont les plus favorables pour les petites formations ( même la petite LCR a envoyé Krivine au parlement européen ).

      Certes. Mais la “petite formation” qu’est le PG ne présente pas des candidats directement. Il lui faut passer par les fourches caudines des listes communes du FdG. Que ses dirigeants soient
      inquiets du nombre de places éligibles qui leur seront proposées par leurs alliés ne devrait pas vous étonner. L’union, comme disait Marchais, est un combat…

      Le mode d’élection, proportionnelle à un tour, permet d’obtenir ce qui est si difficile dans d’autres scrutins imposant de devancer le PS au premier tour.

      Le scrutin uninominal à deux tours n’impose nullement de “dévancer le PS au premier tour”. Il y a aussi la possibilité de négocier des accords avec lui. EELV l’a fait pour les législatives et
      cela ne lui a pas si mal réussi. L’auriez vous oublié ?

      J-Luc Mélenchon, inconnu du grand public fut élu avec une marge sinon confortable, du moins assez large, lors des dernières élections européennes.

      Mélenchon “inconnu du grand public” ? Allons, soyons sérieux… Mais accessoirement, Mélenchon a été élu parce qu’il a été placé en tête de liste avec la bénédiction du PCF et qu’il a bénéficié
      de la mobilisation des militants et des élus communistes. Cinq ans plus tard, le PCF a perdu beaucoup de ces élus et de ces militants, les caisses sont vides et on peut se demander si le PCF
      voudra ou pourra se montrer aussi généreux.

      Aussi je me demande sur quoi se fonde votre réflexion sur son inquiétude présumée à conserver son mandat, aujourd’hui qu’il est semble t-il un personnage politique que les français
      considèrent comme important dans le paysage politique.

      Les cimetières politiques sont pleins de personnages que les français “considèrent importants dans le paysage politique”. L’expérience montre abondamment que ce n’est pas parce que les français
      trouvent quelqu’un sympathique que le jour du vote ils mettront un bulletin à son nom dans l’urne.

      D’ailleurs, à chaque élection depuis la création du FdG, celui ci progresse systématiquement en nombre de suffrages.

      Pas vraiment: le FdG a fait 4 millions à la présidentielle de 2012, et seulement 1,8 millions aux législatives qui ont suivi. Le progrès est donc moins “systématique” que vous ne le croyez. Il ne
      vous a pas échappé non plus que chaque élection depuis la fondation du Front de Gauche s’est traduite par une perte considérable de sièges, allant de la moitié au tiers des sortants.

      4 millions de voix à la présidentielle, alors que le souhait majeur des électeurs de gauche étant l’éviction de Sarkosy, Hollande étant percu comme le principal “outil” pour aboutir à cette
      élimination avec pour conséquence le vote “utile” me semble être plutôt encourageant dans le cadre d’une élection avec cet enjeu absent lors des futures européennes…

      On trouve les encouragements comme on peut. Vous oubliez qu’il n’y avait aucun doute la veille du premier tour de l’élection présidentielle sur le fait Hollande serait qualifié au second. Son
      avance sur Sarkozy et sur Le Pen assuraient la présence du candidat socialiste au deuxième tour. Dans ces conditions, le “vote utile” n’a pas fonctionné, ce qui n’est pas pour rien dans le
      résultat du FdG. Et vous devriez vous souvenir qu’après la présidentielle on a entendu le même discours que vous tenez aujourd’hui sur le “bilan encourageant” pour l’élection législative de juin.
      Et que croyez-vous qu’il arriva ? Le PCF perdit la moitié de ses députés… et le FdG n’a réussi à sauver un groupe que grâce à des expédients.

      sans parler de la déception incontestable du “peuple de gauche” devant le peu de difference dans la politique économique du PS comparée à celle de l’UMP !!!

      C’est vous qui avez voté Hollande au deuxième tour, pas moi… Alors vous aurez quelques difficultés à persuader les gens que cette fois-ci il faut voter FdG pour pousser le gouvernement à
      changer de politique. Le problème pour les élections européennes sera précisement celui-là: le FdG se placera dans le camp de l’Euro – avec le PS, l’UMP, les centristes – tout en défendant une
      “autre Europe” que l’Euro rend totalement impossible. En face, vous aurez un FN décomplexé qui demande la sortie de l’Euro et un référendum sur l’UE. A votre avis, qui a le plus de chance de
      capter le vote populaire et les déçus de l’alternance ?

      Bref, votre affirmation sur l’inquiétude de JLM pour sa reélection me parait “gratuite” mais elle vous permet la justification de ce nouveau chatiement.

      Encore une fois, je n’ai pas retrouvé l’affirmation à laquelle vous faites référence. Pourriez-vous m’indiquer la formule exacte ?

      Votre absence d’argumentation n’est rien au regard de la désinformation concernant le PG et sa “plate forme” dont on n’entend plus parler. Allons, cher Descartes, vous qui êtes si bien
      informé par des “amis de l’intérieur” n’êtes donc pas sans savoir que le PG tient son congrès ce mois ci…

      Mais je vous rassure… jusque là, pas de problème. Par contre, mes “amis de l’intérieur” me signalent que l’on n’entend plus parler du texte de “plate-forme” et encore moins de ce qu’il pourrait
      devenir au congrès. Mais si vous avez d’autres informations, éclairez-nous…

      Rien n’est public au PG, les débats y sont obscurs affirmez vous à de nombreuses reprises sur votre blog. Bizarre que vous ne trouviez pas l’info de l’actualité PG alors qu’elle est
      publique.

      De quoi parlez-vous ? Où voyez-vous la moindre “information publique” concernant la préparation du congrès du PG ? Allez sur le site du PG et faites une recherche avec le mot “congrès”, et vous
      verrez combien d’informations vous trouverez…

      Je comprends mieux maintenant que vous trouviez son fonctionnement si obscur, stalinien. Je crois plutôt à une manipulation de votre part et cela me déçoit car il ne s’agit plus là de débats
      honnêtes avec des points de vue divergents ou opposés. 

      Ah… fallait bien qu’on arrive aux attaques ad hominem. Ainsi, le débat serait transparent au PG, et ce serait moi qui ignorerait les “informations publiques – vous ne nous dites pas lesquelles,
      ni où elles se trouvent, mais il faut vous croire sur parole, elles existent – dans une volonté de “manipulation”.

      Pardonnez moi la franchise, mais vous vous foutez du monde. Dieu sait que je suis critique du fonctionnemetn du PCF, mais au moins ils font un petit effort. Si vous allez sur le site du PCF, vous
      trouverez une section “congrès” sous laquelle vous pourrez trouver l’ensemble des textes de congrès – y compris les textes alternatifs – ainsi que quelques centaines de contributions d’adhérents
      au débat. Vous trouverez aussi – du moins jusqu’à ces derniers temps – les comptes-rendus analytiques des séances du Comité national. Ce n’est pas parfait, loin de là, mais au moins cela montre
      une volonté de transparence. Allez sur le site du PG. Trouvez-vous les textes de congrès ? Non. Trouvez-vous les textes alternatifs ? Non. Trouvez vous des contributions au débat des militants ?
      Non. Trouvez-vous des comptes rendus analytiques des séances du Conseil national ? Non. Si on veut avoir des informations, il faut compter sur “des amis de l’intérieur” ou alors aller faire la
      chasse sur les sites des comités locaux du PG qui sont souvent moins strictement surveillés que le site national et dans lesquels on trouve, en cherchant bien, les différents textes. Et vous avez
      le culot de prétendre que l’information sur le congrés et “publique” et que je serais un affreux manipulateur à prétendre le contraire ? Un peu de décence, s’il vous plait…

      De “porte flingue” dont il est question dans votre post au sujet de François Delapierre…la question se pose à moi de savoir de qui l’êtes vous vous même.

      Facile à déterminer: vous n’avez qu’à trouver le “patron” dont je n’arrête de chanter les louanges sur mon blog (comme le fait Delapierre). Vous n’avez qu’a trouver le “patron” dont ce blog
      épouse systématique les haines et les amours, même lorsque ceux-ci changent du tout au tout. Vous n’avez qu’à trouver le “patron” qui cite systématiquement mon blog lorsque je flingue l’un de ses
      ennemis. Vous n’avez qu’à trouver le “patron” dont l’influence m’ait permis de trouver un mandat électif qui constitue mon gagne-pain. Une fois que vous aurez trouvé ce “patron”, vous saurez de
      qui je suis le porte-flingue.

      Difficile à dire lorsque l’on regarde votre évolution dont vous nous donnez parfois quelques éléments :  du PC à une période “lointaine”, au MRC de Chevènement, au FdG de ses débuts, à
      certaines thèses du FN….à votre préférence pour Sarkosy il y a peu…hum…ça “navigue” beaucoup !

      Cela devrait pourtant vous conduire à une conclusion évidente: je ne suis le “porte-flingue” de personne. Le propre du “porte-flingue”, c’est la fidélité canine, aveugle, envers son “patron”. On
      peut me reprocher beaucoup de choses, mais pas d’avoir suivi les pas de qui que ce soit aveuglement…

      Cela ne m’empêche pas de vous dire à nouveau que vos réflexions enrichissent parfois la mienne, m’imposent souvent d’approfondir ma pensée, mais en gardant à l’esprit que le votre semble
      habité par une volonté de revanche sans que j’en connaisse les raisons…

      De “revanche” ? Sur quoi ? Sur qui ? Si j’avais une revanche à prendre sur le PCF ou le PG, j’aurais adhéré au PS, comme l’ont fait tous ces “gauchistes” qui ont été lécher les bottes de
      Mitterrand. Je vous assure qu’il n’y a chez moi aucune “revanche” à prendre.

      sinon votre soi disant déception de ce qu’aurait pu être le FdG s’il avait suivi la voie que vous préconisiez à ses débuts et si JLM avez eu une oreille attentive à vos bons conseils lorsque
      vous étiez dans le cercle de ses relations.

      J’y suis toujours, merci. Et le problème n’est pas pour moi que JLM n’ait pas suivi mes conseils, c’est qu’il n’a pas suivi les conseils de gens bien plus intelligents et expérimentés que moi:
      Marc Dolez, Christophe Ramaux… Le problème de JLM, c’est qu’il n’écoute que ses “porte-flingue”, qui en retour lui disent ce qu’il veut entendre. C’est ce huis-clos vénéneux qui finit par
      décourager les bonnes volontés – voir le départ de Dolez – et rendent inévitables les erreurs comme la campagne d’Hénin-Beaumont.

      Si j’avais aujourd’hui un conseil à vous donner, ce serait le suivant: il faut sauver JLM de la bande de sycophantes incompétents qui l’entoure et l’isole du réel. Mais bon…

  4. Jo dit :

    Le PG est un parti gauchiste et le Front de gauche enferme le PCF dans une alliance contre nature avec des gens qui, tu le soulignes, ne veulent que sa mort. C’est établi. Et, effectivement, pour
    les municipales, les gauchistes du Fdg (PG et groupuscules mélencho-satellites) disent clairement qu’il faut partout des listes séparées du PS “quitte à perdre des élus” : ils peuvent bien se le
    permettre, car ils n’en ont pas. Là on est clairement dans une situation où il n’y a que des mauvaises solutions à prendre :

    – soit se re-satelliser autour du PS, perdre le peu de crédit qui nous restait et faire exploser le Fdg ;

    – soit jouer la carte de l’indépendance vis-à-vis du PS, avec des listes autonomes du Fdg, et faire disparaître le PCF des dernières municipalités qu’il tient ou auquel il participe. En outre,
    cette situation de “martyr” (du PS, du mode de scrutin, de tout ce qu’on veut) convient parfaitement à l’agitation gauchiste, mais totalement inefficace, dont se revendique Mélenchon.

    Si bien que, moi, j’attends avec impatience le moment du choix de la stratégie pour les municipales, car on va assister à un magnifique mais pathétique spectacle entre, à gauche, les gauchistes
    nihilistes du “plutôt morts qu’inféodés au PS” et, à droite, les notables qui, dans un excès de pragmatisme, diront “plutôt satellisé que sans mon écharpe”. Par contre, malgré les pouvoirs
    supérieurs dont le CN s’est doté au dernier Congrès, il est à craindre qu’il nous prive de cette comédie en décidant d’une “non-stratégie” en renvoyant chacun au choix local le plus pertinent.

    Par ailleurs, il ne faudrait pourtant pas prendre prétexte de la sortie de Dartigolles pour le défendre ni en faire un défenseur de l’indépendance du PCF. Il est aussi inconsistant que les
    autres, aussi opportuniste (ce qui n’est pas surprenant quand on sait qui l’a introduit dans le cénacle), et n’a pas hésité, en 2007, à se prononcer pour que le PCF se dissolve dans autre chose.

    Petit épilogue : les résultats des élections italiennes montrent que la “Révoution civile”, avatar italien du Front de gauche, s’est (encore) ramassé, et n’aura (encore) aucun élu au parlement.
    Sauf que cette fois-ci, Pierre Laurent, président du PGE, ne peut plus invoqué ni la vague rose post-présidentielle, ni le mode de scrutin majoritaire. Reste un invariant : la stratégie qui, en
    France et en Italie, conduit à des désastres.

    • Descartes dit :

      Là on est clairement dans une situation où il n’y a que des mauvaises solutions à prendre :- soit se re-satelliser autour du PS, perdre le peu de crédit qui nous restait et faire exploser le
      Fdg ; soit jouer la carte de l’indépendance vis-à-vis du PS

      Il y a une troisième solution: négocier avec le PS sans se “satelliser” à lui. Les électeurs français ne sont pas idiots, et ils peuvent parfaitement comprendre que deux organisations politiques
      puissent faire des accords de désistément réciproque sans pour autant se marier et avoir des enfants. EELV l’a fait, et que je sache les électeurs verts – pas plus que les électeurs socialistes –
      ne se sont dérobés malgré les différences évidentes dans les projets des deux organisations. Ce que les électeurs n’admettrons pas, c’est qu’on leur raconte pour la n-ième fois que l’alliance
      électorale avec le PS obéit à des nobles objectifs de “battre la droite” ou de “avancer à gauche” et autres balivernes. C’est une question d’accords tactiques, et il faut les assumer comme tels.

      Bien sur, cela fera de la peine au PG. Mais là aussi, cela ne conduit pas nécessairement à l’éclatement du FdG. Le PG aboie très fort, mais a peu de dents. Lorsque le PCF a été ferme (par
      exemple, en refusant la tête de liste régionale en Ile de France à Mélenchon), le PG s’est couché. En dernière instance, l’union est un combat, et un rapport de forces.

      Si bien que, moi, j’attends avec impatience le moment du choix de la stratégie pour les municipales, car on va assister à un magnifique mais pathétique spectacle entre, à gauche, les
      gauchistes nihilistes du “plutôt morts qu’inféodés au PS” et, à droite, les notables qui, dans un excès de pragmatisme, diront “plutôt satellisé que sans mon écharpe”.

      Que c’est joliment dit… 😉

      Par contre, malgré les pouvoirs supérieurs dont le CN s’est doté au dernier Congrès, il est à craindre qu’il nous prive de cette comédie en décidant d’une “non-stratégie” en renvoyant chacun
      au choix local le plus pertinent.

      Une fois encore, les “pouvoirs supérieurs” ne valent pas tripette. Cela fait bien longtemps que les statuts du PCF n’engagent que ceux qui y croient, tout simplement parce que la direction
      nationale n’a ni le courage ni les moyens de les faire appliquer. Si un “notable” de poids – et il en reste quelques uns – fait un accord dans sa ville avec le PS, avec le Modem voire avec l’UMP
      (ça s’est vu…), que fera le CN avec ses “pouvoir supérieurs” ? Osera-t-il excommunier le délinquant ? Mais non… à la rigueur, il le renverra devant la “commission des conflits”. On tremble
      d’avance pour l’accusé…

      Ce sont les élus qui sont “propriétaires” de leur siège, pas le Parti. Si le PCF leur refuse l’investiture, ils se présenteront sous leur propre nom dans une liste “de large rassemblement
      républicain”. Que fera le FdG ? Où trouvera-t-il des militants pour présenter contre eux un candidat qui ait la moindre chance de gagner ? Où trouvera-t-il les électeurs ? Souvenez-vous de
      l’exemple d’Arles: aux municipales de 2001, il y avait eu accord entre les instances nationales et fédérales du PCF pour composer une liste d’union visant à reconduire le maire PS Paolo Toeschi.
      Mais voici qu’un “baron” local du PCF, Hervé Schiavetti, décide de présenter sa propre liste. Il sera excommunié… mais gagne la mairie. Ce qui lui vaut d’être discrètement réintégré. Il sera
      réélu maire en 2008, dès le premier tour…

      Par ailleurs, il ne faudrait pourtant pas prendre prétexte de la sortie de Dartigolles pour le défendre ni en faire un défenseur de l’indépendance du PCF. Il est aussi inconsistant que les
      autres, aussi opportuniste (ce qui n’est pas surprenant quand on sait qui l’a introduit dans le cénacle), et n’a pas hésité, en 2007, à se prononcer pour que le PCF se dissolve dans autre
      chose.

      Loin de moi l’idée de défendre Dartigolles. Il n’empêche qu’en tant que porte-parole du PCF, sa “sortie” ne peut être regardée comme un acte purement individuel… pas plus que l’attaque de
      Mélenchon contre lui.

       

       

       

  5. La Yourte dit :

     Bonsoir Descartes.  Vous me dites vouloir corriger un comportement, par tendresse semble t-il, puisque le FN n’a pas cette faveur pour cette raison. Hum…il est des critiques certes
    constructives, d’autres de nature à nuire. Chacun est juge de constater où va votre charge si régulièrement…Il me faudrait comprendre la différence entre le commentaire hostile d’un adversaire
    et le commentaire critique d’un potentiel partisan. Mais je pense avoir compris, d’ailleurs vous éclairez ma lanterne dans la réponse que vous me faites .Le divorce est sinon haineux, du moins
    combatif. Le combat mettant plutôt en scène des adversaires…je vous vois mal en potentiel partisan…sauf bien sûr si vos convictions politiques et stratégiques devenaient la ligne du
    FdG.  Le parti politique de Descartes aurait votre adhésion et nul doute que vous en seriez un fervent partisan…mais force est de constaté, à la lecture de vos posts,  la montagne qui
    sépare ce parti et celui du FdG !!!

       Pour ce qui est du rapport entre le fait de choisir Sarkozy au 2° tour et le traitement “tendre et affectif” que vous avez à l’encontre du FdG…il s’agissait de ma part, de manière
    fort maladroite puisqu’incomprise, de douter de votre interêt bienfaiteur vis à vis du FdG car… dois je vraiment argumenter pour mettre en évidence le fossé entre l’UMP de Sarkozy et le FdG ???

      Vous me sollicitez pour vous indiquer la citation selon laquelle, à vos yeux, JLM est inquiet pour sa reélection.  La voici, elle se trouve dans votre réponse au premier commentaire :
    “le petit timonier sait son siège d’euro député menacé. C’est à mon avis la raison pour laquelle tout ce beau monde rue dans les brancards….”   Je maintiens que cette affirmation
    “gratuite” ne vous ressemble guère, je pense au contraire, avec la notoriété qui est sienne aujourd’hui comparée au scrutin l’ayant elu, que son éventuelle reélection ne devrait pas être
    délicate, et en tout cas moins que lors de ce dernier scrutin. Sans compter le mode de scrutin favorable, la notoriété du FdG, les décus du PS, l’absence de “vote utile”….parce que, affirmer
    que le vote utile n’a pas joué à la dernière présidentielle me laisse perplexe et dubitatif. Par contre, votre argument concernant l’euro est pertinent. Je vous rejoins sur ce point ( il en faut
    bien un ) que le principal problème viendra de la faculté à se démarquer du PS et de l’UMP avec cette même volonté de rester dans l’euro.

     Pour ce qui est de vos amis de l’interieur vous signalant le silence au sujet de la plate forme….et bien je dis qu’ils ne sont pas à l’intérieur !  Des centaines d’amendements sont
    déposés, travaux issus des comités départementaux.  Ces amendements seront examinés, débattus, adoptés ou rejetés, lors du Congrès des 23 et 24 mars…dont le journal l’Humanité que vous
    connaissez probablement s’est fait l’échos voici peu !  Descartes, vous qui êtes habituellement si bien renseigné, vous ne me ferez pas croire votre ignorance sur cette question.

     

       Vous insinuez que le PC pourrait refuser à JLM une position “éligible”. Heu, c’est une blague non ?  Et puis, oui, les militants du PC ont participé largement et admirablement à
    la campagne politique pour oeuvrer à l’élection de JLM…ils ont fait de même en 2007 pour Marie George Buffet…avec le pire résultat de l’histoire du PC !!! Certes, les “petites mains” des
    militants sont importantes, mais s’il suffisait de cela…

       Pour ce qui est de la perte considérable des élus du PC…qui peut savoir ce qu’il en resterait sans la création du FdG.  Parce que 1,93% n’était guère prometteur pour l’avenir,
    peut être en conviendrez vous.

       Je veux finir en disant nulle intention de ma part à procéder à des attaques “ad hominem”   Dénoncer ce qui me parait être de la manipulation de votre part n’est pas de ce
    registre. Rien de comparable aux attaques dont vous êtes l’auteur régulièrement à l’encontre de ces cadres gauchistes du PG menant le “petit timonier” à sa perte. Je ne vais pas ici reprendre les
    qualificatifs “élogieux” que vous utilisez systématiquement…vous les connaissez mieux que moi !

     Non, si vous avez ressenti telle attaque de ma part, je m’en excuse sincèrement et ce n’est le fruit que de ma maladresse dans l’expression de mes propos. Voyez vous, je crois que lorsqu’on
    franchit ce pas, la loyauté impose d’accorder les mêmes armes à tous les protagonistes. L’anonymat est une cachette fort peu loyale n’est ce pas ? 

       Cordialement

     

    • Descartes dit :

      Bonsoir Descartes.  Vous me dites vouloir corriger un comportement, par tendresse semble t-il, puisque le FN n’a pas cette faveur pour cette raison. Hum…il est des critiques certes
      constructives, d’autres de nature à nuire. Chacun est juge de constater où va votre charge si régulièrement…

      Laissons alors nos lecteurs juges. Vous m’avez demandé des explications sur ma démarche, je vous les ai données. Si elles ne vous paraissent pas convaincantes, j’en suis désolé. J’attire tout de
      même votre attention sur le fait que vous avez reconnu vous même que mes commentaires, même si vous ne partagez pas leurs conclusions, vous ont aidé à vous forger votre propre opinion. C’est donc
      qu’ils ne sont pas totalement inutiles à la réflexion de ceux qui se réclament du Front de Gauche. Cela, à lui seul, devrait vous montrer la différence qu’il y a entre le commentaire constructif
      et le commentaire destructif…

      Pour ce qui est du rapport entre le fait de choisir Sarkozy au 2° tour et le traitement “tendre et affectif” que vous avez à l’encontre du FdG…il s’agissait de ma part, de manière fort
      maladroite puisqu’incomprise, de douter de votre interêt bienfaiteur vis à vis du FdG car… dois je vraiment argumenter pour mettre en évidence le fossé entre l’UMP de Sarkozy et le FdG ???

      J’ai cru comprendre qu’il y avait aussi un “fossé” entre le FdG et le social-libéral Hollande. Et pourtant, le candidat du FdG a appellé à voter pour lui au deuxième tour. Ce qui montre bien que
      le fait de franchir les “fossés” n’est pas en soi contradictoire avec une attitude positive envers le FdG. Faudrait vous décider: si Hollande fait finalement la même politique que Sarkozy, en
      quoi est-il déshonorant de voter pour l’un plutôt que l’autre ?

      J’avoue avoir beaucoup de mal à comprendre la logique du vote Hollande au deuxième tour à la lumière de la posture de Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui. Si l’on suit son raisonnement, on n’a pas le
      droit de négocier avec le PS une liste pour les municipales, mais on vote pour le candidat PS sans rien négocier à la présidentielle. Curieux, non ?

      Vous me sollicitez pour vous indiquer la citation selon laquelle, à vos yeux, JLM est inquiet pour sa reélection.  La voici, elle se trouve dans votre réponse au premier commentaire :
      “le petit timonier sait son siège d’euro député menacé. C’est à mon avis la raison pour laquelle tout ce beau monde rue dans les brancards….”

      Je constate que la citation que vous proposez ne dit nulle part que Mélenchon soit “inquiet pour sa réélection”. Vous m’attribuez donc une affirmation qui n’est pas de moi, et sur la base de
      cette affirmation vous m’accusez de proférer une “affirmation gratuite”. Non, je ne sais pas si Mélenchon est inquiet ou pas. Ce que je sais, et de manière incontestable, c’est que 1) son mandat
      arrive à échéance en 2014 et 2) qu’il a déclaré lui même souhaiter être réconduit. A partir de là, je fais l’hypothèse que les attaques contre le PCF, tout à fait disproportionnées quand on lit
      les déclarations qui les ont motivées, résultent d’une stratégie visant à créer un rapport de force alors que commencent les discussions sur les candidatures. Comme vous voyez, il n’y a là dedans
      aucune “affirmation gratuite”.

      Je maintiens que cette affirmation “gratuite” ne vous ressemble guère, je pense au contraire, avec la notoriété qui est sienne aujourd’hui comparée au scrutin l’ayant elu, que son éventuelle
      reélection ne devrait pas être délicate, et en tout cas moins que lors de ce dernier scrutin.

      C’est ce qu’on avait dit quand Mélenchon était allé se présenter à Hénin-Beaumont: pensez-vous, avec sa “notoriété” et sa campagne présidentielle, c’était dans la poche. On a vu les résultats.
      Une fois encore, il ne faut pas tirer des conclusions d’une élection sur une autre. Et dans un scrutin proportionnel, pour être élu, encore faut-il être bien placé sur la liste. Imaginons un
      instant que la réforme passe et que l’élection se fasse sur liste nationale. Comme la liste sera paritaire, et que le FdG peut espérer entre quatre et cinq élus, pour que Mélenchon soit réconduit
      il lui faudrait être l’un des deux candidats masculins placés en tête…

      Sans compter le mode de scrutin favorable, la notoriété du FdG, les décus du PS,

      Et qu’est ce qui vous fait penser que “les déçus du PS” vont voter Front de Gauche ?

      parce que, affirmer que le vote utile n’a pas joué à la dernière présidentielle me laisse perplexe et dubitatif.

      Qu’est ce qui vous fait penser que le vote utile a joué ? Franchement, on voit mal pourquoi le vote utile aurait joué. Tous les sondages donnaient à Hollande une avance très confortable au
      premier tour, donc le risque d’une répétition de 2002 était nul. Dans ces conditions, pourquoi voter “utile” ? Le vote utile est devenu une sorte de prétexte automatique pour toute défaite
      électorale de la “gauche radicale”. L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de responsable à sanctionner, pas de stratégie à remettre en question. Il n’y a qu’à se résigner. C’est le “destin” version
      moderne.

      Pour ce qui est de vos amis de l’interieur vous signalant le silence au sujet de la plate forme….et bien je dis qu’ils ne sont pas à l’intérieur !  Des centaines d’amendements sont
      déposés, travaux issus des comités départementaux.

      Je vous rappelle que vous parliez d’informations publiques. Ces “centaines d’amendements”, ces “travaux issus de comités départementaux” sont ils disponibles quelque part ? Non ?
      Alors mes “amis de l’intérieur” disaient vrai: le PG garde un total silence sur ces débats.

      Vous insinuez que le PC pourrait refuser à JLM une position “éligible”. Heu, c’est une blague non ?

      Non, ce n’est pas une “blague”. Si le FdG continue sur la pente qu’il a suivi jusqu’à maintenant, il y a de grandes chances que sur les cinq eurodéputés du Front il n’en reste que trois après le
      prochain scrutin. Les places risquent d’être très chères…

      Pour ce qui est de la perte considérable des élus du PC…qui peut savoir ce qu’il en resterait sans la création du FdG.  Parce que 1,93% n’était guère prometteur pour l’avenir, peut
      être en conviendrez vous.

      Et bien, je n’en conviendrait pas. Avec 1,9% aux présidentielles, le PCF a réussi à obtenir 15 députés. Avec le score “prometteur” du Front de Gauche, celuii-ci se retrouve avec 10 députés dont 7
      seulement pour le PCF. Comme quoi, les “scores prometteurs”….

      Je veux finir en disant nulle intention de ma part à procéder à des attaques “ad hominem”   Dénoncer ce qui me parait être de la manipulation de votre part n’est pas de ce
      registre.

      Tout de même. En m’accusant de “manipulation”, vous mettez en doute l’honorabilité de mes intentions. Vous m’accusez en d’autres termes de mentir. Je veux bien admettre que vos mots aient dépassé
      votre pensée, cela peut arriver dans la chaleur d’une discussion. Mais cela reste une attaque “ad hominem”.  

      Non, si vous avez ressenti telle attaque de ma part, je m’en excuse sincèrement

      Vos excuses sont acceptées, l’incident est clos 😉

      L’anonymat est une cachette fort peu loyale n’est ce pas ? 

      Comme je l’ai expliqué plusieurs fois, l’anonymat est une nécessite pour ceux qui occupent des fonctions qui impliquent un devoir de réserve. Je ne pense pas abuser ce ce privilège. A contraire,
      j’évite tout ce qui pourrait être de la diffamation gratuite et je n’exprime des opinions sur des personnes que lorsque j’ai des éléments qui me permettraient éventuellement de les soutenir y
      compris devant une cour de justice.

      Et puisque nous y sommes… “La Yourte”, c’est votre véritable nom ? 😉

       

  6. Baruch dit :

    D’ailleurs n’était-ce pas Dartigolles qui était pressenti comme candidat avant que Mélenchon ne devienne tête de liste pour le Sud-Ouest en 2009  lors des européennes ? Ce qui expliquerait
    la déconsidération dont  le Palois fait l’objet au PG et sur le site “rassembleur” de Mélenchon.

    • Descartes dit :

      Je ne m’en souviens pas, mais c’est bien possible. Et peut-être espere-t-il l’être lors des prochaines européennes, qui sait… cela expliquerait bien des choses!

  7. Ifig dit :

    Il y aura une pression au “vote utile” lors des élections européennes de 2014 car pour la première fois, le président de la Commission sera choisi suite au résultat de ces élections ; ce sera le
    leader du regroupement arrivé en tête. Donc très probablement le leader de l’EPP (le regroupement des partis de droite – CDU + UMP + PDL mais pas les tories UK) mais les socialistes peuvent avoir
    leur chance. Donc le vote auxc élections européennes aura un impact plus fort que d’habitude.

    Les critiques sur Mélenchon qui utilise son siège de député européen comme plate-forme nationale et ne s’investit pas au parlement européen pourraient alors voir un impact (critiques que je ne
    partage pas – ce n’est pas illégitime pour un leader national de s’investir majoritairement là dessus). A noter qu’il y aura probablement un choix à faire dans la gauche radicale de tête de liste
    pan-européenne. Tsipras? Mélenchon?

    • Descartes dit :

      Il y aura une pression au “vote utile” lors des élections européennes de 2014 car pour la première fois, le président de la Commission sera choisi suite au résultat de ces élections ; ce sera
      le leader du regroupement arrivé en tête.

      Parler de “vote utile” pour les élections européennes c’est un oxymore. Le vote en 2014 restera aussi “inutile” qu’en 2009. D’abord, je ne vois pas comment le “leader du groupement arrivé en
      tête” pourrait être président de la commission. De quel “groupement” parlons nous ? Les candidats à l’eurodéputation sont présentés par les partis politiques nationaux. Certains
      de ces partis adhèrent à des “partis européens”, d’autres pas. Il n’y a donc pas de “groupements” issus des éléctions qui pourraient avoir un “leader”.

      Vous devriez relire le texte du traité de Lisbonne. “En tenant compte des élections au Parlement européen, et après avoir procédé aux consultations appropriées, le Conseil européen, statuant à la
      majorité qualifiée, propose au Parlement européen un candidat à la fonction de président de la Commission. Ce candidat est élu par le Parlement européen à la majorité des membres qui le
      composent. ” (art 17-7, Traité de Lisbonne). Nulle part il est fait mention du “leader du regroupement arrivé en tête”. Il n’est demandé au Conseil que de “tenir compte des élections au Parlement
      européen”, formule vague qui veut dire tout et n’importe quoi.

      Mais le problème n’est pas là. Même si c’était le cas, même si le “leader du regroupement arrivé en tête” devenait président de la Commission, qu’est ce que cela changerait ? La Commission est
      gardienne de traités ultra-libéraux, faisant du “marché libre et non faussé” l’alpha et l’oméga de la politique européenne. Elle est tenue de faire appliquer ces traités, sous le contrôle de la
      CJUE. Que le président soit social-démocrate ou conservateur n’a donc aucune importance. Quelle différence entre les politiques de la commission Prodi et celles de Barroso ? Croyez-vous vraiment
      que si un “socialiste européen” présidait demain la commission, on reviendrait sur la privatisation de l’électricité et du gaz ? Sur l’ouverture du marché ferroviaire ? Vous rêvez…

      Les élections européennes n’auront, comme d’habitude, aucun impact. Le Parlement européen est une vaste rigolade qui ne sert à rien, si ce n’est à offrir à quelques incompétents un salaire doré
      et une retraite qui ne l’est pas moins. Pourriez-vous me donner un seul exemple, je dis bien un seul, où le Parlement européen ait servi à quelque chose ?

      A noter qu’il y aura probablement un choix à faire dans la gauche radicale de tête de liste pan-européenne. Tsipras? Mélenchon?

      De quelle liste “pan-européenne” parlez vous ? Réveillez-vous, vous rêvez tout haut…

  8. Ifig dit :

    Tiens, puisqu’on parle Parti de Gauche, qu’est-ce que veut dire cette phrase dans leur communiqué de presse suite à la mort d’Hugo Chavez? “Le Parti de gauche exige de l’opposition de droite au
    Venezuela, des Etats-Unis et de leurs relais en Europe, ainsi que des médias, le strict respect de la mort du président réélu par le peuple vénézuelien le 7 octobre 2012 et du gouvernement
    constitutionnel dirigé par Nicolas Maduro.”

    …exige le strict respect de la mort du président…

    Tous le petit doigt sur la couture du pantalon devant la dépouille du grand homme. Enfin, il y a plus grave ailleurs sûrement.

    • Descartes dit :

      “…exige le strict respect de la mort du président…” Tous le petit doigt sur la couture du pantalon devant la dépouille du grand homme. Enfin, il y a plus grave ailleurs sûrement.

      Pour commencer, il y a la syntaxe: on peut “respecter la mémoire” du président, on peut “respecter son cadavre”. Mais on peut difficilement “respecter sa mort”…

      De toute manière, je trouve très rigolote l’idée du PG “exigeant” des choses “des Etats Unis” (en général, même pas du “gouvernement américain”…). Je me demande si Obama sait seulement que le
      PG existe…

  9. Ifig dit :

    Renseigne toi, Descartes. Le conseil européen, c’est-à-dire le regroupement des chefs de gouvernement a promis de nommer président de la Commission le leader du parti pan-européen arrivé en tête
    en 2014. Pour le PSE, le candidat sera Schülz. Pour le PPE, le candidat n’est pas encore nommé; ce pourrait être Barnier car Hollande a bien conscience que les socialistes risquent fort de ne pas
    gagner et pousse un Français. Tu peux lire Wikipedia en anglais ou
    Quatremer.

    • Descartes dit :

      Renseigne toi, Descartes. Le conseil européen, c’est-à-dire le regroupement des chefs de gouvernement a promis de nommer président de la Commission le leader du parti pan-européen arrivé en
      tête en 2014.

      Ca m’intéresse… et comment a fait le Conseil européen, instance collective, pour “promettre” quoi que ce soit ? Ont ils voté une résolution ? Quand ? Lorsque la Commission sera renouvelée, les
      membres du Conseil ne seront pas les mêmes que lorsque cette “promesse” a été formulée. Est-ce que leurs successeurs se considéreront liés par une telle “promesse” ?

      Comme disait Pasqua, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Mais juste pour ma culture personnelle, pourrais-tu m’indiquer une quelconque référence à cette “promesse” ? Où a-t-elle été
      publiée ?

      Tu peux lire Wikipedia en anglais ou Quatremer.

      Je te conseille de bien relire ces articles. Celui de Wikipédia ne fait aucune référence à aucune “promesse” de nommer le leader du “parti pan-européen” qui arriverait en tête. Il se contente
      d’indiquer que les “partis pan-européens” (en fait, des accords entre partis nationaux) ont l’intention de proposer des candidats pour la présidence de la Commission, faisant une interprétation
      particulière de la formule de l’article 17-7 du Traité de Lisbonne (“tenant compte du résultat des élections européennes”). Mais nulle part il n’est écrit que ce candidat doive être le
      leader du “parti” en question. Quatremer, quant à lui, parle de cette mystérieuse “promesse” sans donner aucune référence, mais l’attribue “aux gouvernements” (et non au Conseil).

      De toute manière, le point fondamental est tout autre: qu’est ce qu’on a à foutre que le président de la Commission soit Barroso, Monti, Schulz ou Barnier ? Ils finiront tous par faire la même
      politique. Que le bourreau soit X ou Y n’a aucune importance: il est là pour exécuter des sentences prononcées par d’autres. Le président de la Commission sera contraint par les traités.

       

  10. Ifig dit :

    “qu’est ce qu’on a à foutre que le président de la Commission soit Barroso, Monti, Schulz ou Barnier ?” Autant que de savoir si le président est Sarkozy ou Hollande. N’oublie pas que je suis
    socio-démocrate (comme pas mal d’électeurs en France, peut-être? 🙂 donc pour moi, il y a bien une différence de politique. Ton avis peut être différent bien sûr, mais cela ne me semble pas une
    description correcte de la réalité.

    • Descartes dit :

      Autant que de savoir si le président est Sarkozy ou Hollande. N’oublie pas que je suis socio-démocrate (comme pas mal d’électeurs en France, peut-être? 🙂

      On peut être social-démocrate sans être pour autant aveugle. Du moins, je le crois…

      La comparaison entre les presidents de la Commission et les présidents de la République n’a pas de sens. Au delà de l’appréciation des différences et des coïncidences entre Sarkozy et Hollande,
      un président de la République française a une très large liberté dans ses choix politiques. Que je sache, notre constitution n’impose pas le respect de “la concurrence libre te non faussée”. Un
      président de la République peut choisir, sans violer la Constitution, de nationaliser les services publics ou de les privatiser. Un président de la Commission n’a pas cette liberté: il est le
      gardien de traités qui sont bien plus explicites à l’heure de définir quelles sont les politiques “permises” et quelles sont les politiques “interdites”.

      D’ailleurs, je me remets aux faits. Pourrais tu m’indiquer précisement la différence entre la politique de la Commission Prodi (social-démocrate) et la Commission Barroso (libérale) ?

  11. CVT dit :

    “Autant que de savoir si le président est Sarkozy ou
    Hollande”

    Encore une escroquerie intellectuelle: au moins, Sarkozy et Hollande ont été élus au suffrage universel DIRECT et sont responsables devant leur électeurs, contrairement aux membres de
    la Commission Européenne. Ces derniers ne représentent qu’eux-mêmes et qui sont de fait irresponsables (le Parlement Européen ne peut censurer la Commission que pour des faits délictueux, et non
    pour sa politique…). De plus, la composition du Parlement Européen est sujette à caution si on tient compte de son mode d’élection et de la participation électorale (moins de 45 % en moyenne).
    Bref, à titre personnel, la Commission Européenne et le parlement, bien que légaux, ne sont pas légitimes…

  12. BolchoKek dit :

    “On peut être social-démocrate sans être pour autant aveugle. Du moins, je le crois…”

     

    La preuve, je suis moi-même social-démocrate. On a eu une scission y’a pas longtemps, entre Londres et Bruxelles. La chose était mal combinée.

     

    Pour être un peu plus constructif : je conseilleirais à Ifig de se méfier lorsqu’un matérialiste assumé doublé d’un athée revendiqué dit “je le crois”

    Enfin, j’encourage ledit Ifig à se défaire de la conception d’une supposée légitimité de l’avis d’autrui dans l’idée qu’en tant qu’individu, il s’agirait d’une extension de sa personne dans le
    domaine théorique, laquelle devrait être respectée. En d’autres termes, si l’on arrêtait de marcher sur des oeufs, peut-être les débats seraient-ils plus clairs. Il n’existe qu’une vérité, qui
    est seule révolutionnaire.

  13. Ifig dit :

    Différence faible, je te l’accorde. A noter que Prodi a installé l’euro, tandis que Barroso a du mal à le préserver.

    Bien sûr que l’UE est un projet commun entre socio-démocrates, libéraux et chrétiens-démocrates. Et donc que les politiques suivies sont les résultats de compromis entre eux. Mais tu peux
    observer des nuances entre les politiques demandées, (plus ou moins de libre-échange, plus ou moins de taxation) ou bien choisir de dire que c’est blanc bonnet/bonnet blanc. Vu de l’extérieur,
    c’est une position légitime.

    • Descartes dit :

      Différence faible, je te l’accorde.

      Dont acte. Mais si tu admets que le fait que le président de la Commission soit social-démocrate ou libéral ne fait qu’une “faible différence”, pourquoi penses-tu que les électeurs en 2014 seront
      motivés par le fait que le candidat proposé par le groupe dominant du Parlement européen ait toutes les chances de devenir le nouveau président ? En quoi le fait d’élire (indirectement) le
      président de la Commission peut être motivant dès lors qu’on accepte que le choix n’a qu’une faible influence sur les politiques qui seront pratiquées ?

      Bien sûr que l’UE est un projet commun entre socio-démocrates, libéraux et chrétiens-démocrates.

      Exactement. Le monstre de Bruxelles est exactement ce que socio-démocrates, libéraux et chrétien-démocrates ont voulu. La conclusion est évidente: quelque soit parmi ces trois partis celui qui
      désigne le président de la Commission, les politiques de l’Union seront les mêmes. Fermez le ban. Et tu t’étonnes après ça que les électeurs soient démotivées ?

      Mais tu peux observer des nuances entre les politiques demandées, (plus ou moins de libre-échange, plus ou moins de taxation) ou bien choisir de dire que c’est blanc bonnet/bonnet blanc.

      J’ai du mal à “observer les nuances”, franchement. Je t’ai d’ailleurs demandé de me les signaler dans la comparaison Prodi/Barroso, et j’attends toujours une réponse… 😉

       

       

  14. Gugus69 dit :

    Descartes, mon ami, vous comprenez mal ceci :

    La dictature, c’est quand toutes les politiques possibles sont menées par un parti unique.

    La démocratie, c’est quand tous les partis mènent la même politique.

    L’Europe est donc une démocratie parfaite du XXIe siècle, en ceci qu’on ne demande pas aux électeurs de choisir quelle politique doit être conduite, mais de choisir qui conduira la politique déjà
    décidée.

    Descartes, vous êtes un démocrate du XXe siècle, convenez-en !

  15. Ifig dit :

    Je t’avais donné une différence entre Prodi et Barroso: Prodi a emmené l’euro, Barroso a failli le flinguer 🙂

    Autre différence, la commission Barroso préside uen diminution du budget de l’UE, et cède aux gouvernements conservateurs sur ça. ON va dire que Prodi ne l’aurait pas fait, et comme il n’est pas
    au pouvoir, on ne saura jamais si c’est vrai…

    Mais je t’accorde que les axes de la politique sont les mêmes. Ok avec ton analyse pour dire que tu as deux divisions politiques majeures en ce moment: gauche-droite / nationaliste-européiste, et
    donc quatre camps. Tu peux même dire que la division majeure est celle concernant la nation et les rapports avec l’UE comme le montre la situation grecque: une coalition entre camps de droite et
    de gauche du côté pro-européen quand les choses deviennent sérieuses. La logique de la situation voudrait alors que tu cherches une alliance nationale “d’union sacrée” entre gauche et droite
    nationale, mais tu ne vois pas cela apparaître sauf dans des camps un peu groupusculaires comme l’UPR (qui aiment bien ton blog d’ailleurs…) 

    • Descartes dit :

      Je t’avais donné une différence entre Prodi et Barroso: Prodi a emmené l’euro, Barroso a failli le flinguer 🙂

      Ce n’est pas une différence de politique, c’est une différence de circonstances. Dans les domaines qui ne dépendent pas de la conjoncture, ils font la même politique. Il n’est donc pas abusif de
      penser que si Barroso avait bénéficié des mêmes conditions économiques que Prodi, il aurait fait exactement la même politique dans les autres domaines aussi.

      Autre différence, la commission Barroso préside uen diminution du budget de l’UE, et cède aux gouvernements conservateurs sur ça. ON va dire que Prodi ne l’aurait pas fait, et comme il n’est
      pas au pouvoir, on ne saura jamais si c’est vrai…

      Encore une fois, tu vas sur un domaine qui ne dépend pas de lui. Prodi était partisan d’une augmentation du budget, et Barroso aussi. Sauf que dans les circonstances où la Commission exige des
      gouvernements qu’ils coupent dans les budgets, elle n’est pas en position de force pour leur demander d’augmenter le sien. Mais il s’agit d’une différence dans les circonstances, et non dans
      leurs préférences personnelles.

      Mais je t’accorde que les axes de la politique sont les mêmes.

      CQFD. Tu acceptes donc que le fait de pouvoir choisir – indirectement – le président de la Commission entre un libéral et un social-démocrate a peu de chances de mobiliser les électeurs…
      puisque “les axes de la politique” resteront les mêmes pour les siècles des siècles, amen!

      Tu peux même dire que la division majeure est celle concernant la nation et les rapports avec l’UE comme le montre la situation grecque: une coalition entre camps de droite et de gauche du
      côté pro-européen quand les choses deviennent sérieuses.

      Exactement.

      La logique de la situation voudrait alors que tu cherches une alliance nationale “d’union sacrée” entre gauche et droite nationale, mais tu ne vois pas cela apparaître

      Pas encore… mais on y travaille !

  16. Ifig dit :

    Descartes: “CQFD. Tu acceptes donc que le fait de pouvoir choisir – indirectement – le président de la Commission entre un libéral et un social-démocrate a peu de chances de mobiliser les
    électeurs… puisque “les axes de la politique” resteront les mêmes pour les siècles des siècles, amen!”

    En fait, ça pourrait mobiliser autant les électeurs qu’un second tour Hollande – Sarkozy. Ce n’est pas parce que les différences entre deux politiques sont faibles que l’électeur souhaite
    nécessairement pour autant ne pas choisir.

    Je te rappelle que cette discussion a commencé au sujet du vote utile; il y aura un argument vote utile aux européennes de 2014 contre le vote Mélenchon en arguant que le choix du président de la
    Commission dépendra du résultat du vote. Est-ce que ça prendra ou pas, ça, ça reste à voir.

    Mais je pinaille, donc j’arrêterai là sur ce sujet, on a fait le tour des positions je pense.

    • Descartes dit :

      En fait, ça pourrait mobiliser autant les électeurs qu’un second tour Hollande – Sarkozy.

      Tu m’obliges à me répéter. Non, ce n’est pas comparable à un second tour Hollande-Sarkozy. Parce que l’un et l’autre ont les moyens juridiques et politiques de faire des politiques différentes.
      La Constitution n’impose au président de la République que des principes très généraux à l’intérieur desquels beaucoup de politiques sont possibles. Ce n’est pas le cas du président de la
      Commission, qui est, lui, prisonnier des traités qui imposent une politique libérale. Si Barroso et Prodi font la même chose, ce n’est pas seulement parce qu’ils le veulent, mais aussi parce
      qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Ce n’est pas le cas de Hollande et Sarkozy, qui font effectivement des politiques très différentes.

      Ce n’est pas parce que les différences entre deux politiques sont faibles que l’électeur souhaite nécessairement pour autant ne pas choisir.

      Ah bon ? Pourriez-vous donner un exemple d’une élection où les candidats étaient “blanc bonnet et bonnet blanc” et qui ait passionné les foules ?

       

  17. Ifig dit :

    “Pourriez-vous donner un exemple d’une élection où les candidats étaient “blanc bonnet et bonnet blanc” et qui ait passionné les foules ?” Eh bien le second tour 2012. Tu peux dire que
    potentiellement Hollande pouvait faire des choses très différentes de Sarkozy, mais c’était clair à qui voulait entendre (et comme toi, je pense que les électeurs sont assez fins) que Hollande ne
    ferait pas la politique de Mélenchon, mais une variante de celle qu’aurait faite Sarkozy (ou l’inverse plutôt.) Même toi, tu exprimes une différence entre les deux; sans aucune illusion ni sur
    l’un ni sur l’autre.

    • Descartes dit :

      “Pourriez-vous donner un exemple d’une élection où les candidats étaient “blanc bonnet et bonnet blanc” et qui ait passionné les foules ?” Eh bien le second tour 2012. Tu peux dire que
      potentiellement Hollande pouvait faire des choses très différentes de Sarkozy, mais c’était clair à qui voulait entendre (et comme toi, je pense que les électeurs sont assez fins) que Hollande ne
      ferait pas la politique de Mélenchon,

      Ce n’est pas pour autant qu’il fait la politique de Sarkozy. Je ne suis pas d’accord avec cette vision. Hollande et Sarkozy, ce n’est pas “blanc bonnet et bonnet blanc”. Prenons un exemple: la
      politique énergétique. Hollande ferme Fessenheim, ordonne la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d’électricité, et enterre le projet d’EPR à Penly. Penses-tu que
      Sarkozy, à sa place, aurait fait de même ?

      Non. En 2012, il y avait un véritable choix, et les français ont choisi. Ton exemple est donc inopérant. Pourrais-tu en donner un autre ?

       

  18. Ifig dit :

    On tourne en rond Descartes –  je te dis que les différences entre Prodi et Barroso sont aussi grandes qu’entre Hollande et Sarkozy, donc aussi susceptibles de passioner les foules. Pour
    justifier mon example, j’ai tendance à écarter Prodi de Barroso et à rapprocher Hollande de Sarko; pour le contrecarrer, tu as tendance à rapprocher Prodi de Barroso et à écarter Hollande de
    Sarko. Je suis sûr que Sarko aurait très bien pu fermer Fessenheim si tactiquement il en avait vu l’intérêt; et Hollande fait bien attention à conserver le nucléaire, il ne veut pas flinguer
    Areva, un des rares atouts industriels français. 

    Cela reste des appréciations sur des nuances plus ou moins accentuées donc je vais te concéder le point puisque tu es la puissance invitante 🙂

    • Descartes dit :

      On tourne en rond Descartes –  je te dis que les différences entre Prodi et Barroso sont aussi grandes qu’entre Hollande et Sarkozy, donc aussi susceptibles de passioner les foules.

      C’est toi qui tourne en rond. Tu m’as dit que les “différences entre Prodi et Barroso sont aussi grandes qu’entre Hollande et Sarkozy”. Je t’ai donné un exemple d’un domaine – l’énergie – où
      Sarkozy et Hollande font des politiques diamétralement opposées sans que cela leur soit imposé par la conjoncture. Je t’ai demandé de donner un exemple des différences de politique entre Prodi et
      Barroso… et j’attends toujours.

      La répétition ne constitue pas un argument. Tu me répètes que Barroso et Prodi sont “différents”, mais tu n’as pas été capable de dire en quoi consiste exactement la différence. Le seul exemple
      que tu aies donné est tellement évidemment lié à la conjoncture qu’il est inopérant.

      Je suis sûr que Sarko aurait très bien pu fermer Fessenheim si tactiquement il en avait vu l’intérêt;

      Le fait, c’est que Sarkozy n’a fermé – ni promis de fermer – aucune centrale nucléaire. Et qu’il a même impulsé deux nouveaux réacteurs, ceux de Flamanville et de Penly. J’ajoute que plusieurs
      fois au cours de sa présidence il s’est rendu sur des sites nucléaires. Hollande, au contraire, a pris position pour une réduction massive du nombre de réacteurs, démarré le processus de
      fermeture de Fessenheim et arrêté le projet Penly. Alors que rien dans la conjoncture n’obligeait l’un ou l’autre à faire ce choix. Voilà les faits.

      Après, on peut spéculer sur ce que chacun aurait fait “si tactiquement il en avait vu l’intérêt”, ce qui revient en fait à juger que tous les politiques ne sont que des chiens de Pavlov qui ne
      font que de la tactique. Je prefère m’en tenir aux faits: alors qu’ils avaient la possibilité de choisir, l’un a choisi de se positionner clairement en faveur du nucléaire, et l’autre contre.
      J’attends toujours un exemple similaire de la différence entre Prodi et Barroso.

      et Hollande fait bien attention à conserver le nucléaire, il ne veut pas flinguer Areva, un des rares atouts industriels français. 

      Ah bon ? Voyons voir… Hollande annule Penly – une commande de cinq milliards pour Areva – ferme une vingtaine de réacteurs pour atteindre les 50% – des réacteurs qui sont en partie entretenus
      par Areva et dont Areva fournit le combustible et retraite les déchets. Et tu dirais que “il fait bien attention à conserver le nucléaire, il ne veut pas flinguer Areva” ? Tu plaisantes
      j’espère…

      Hollande se fout du nucléaire, d’Areva et en général de l’industrie française. Une société tertiaire lui irait aussi bien. Contrairement à Sarkozy qui a constamment montré combien la question
      industrielle lui tenait à coeur. La différence entre les deux n’est pas purement tactique, c’est une différence de conception de l’économie et de la société en général.

      Cela reste des appréciations sur des nuances plus ou moins accentuées donc je vais te concéder le point puisque tu es la puissance invitante 🙂

      Non, ce n’est pas une question “d’appréciation sur des nuances”, mais de différences réelles dans le cas Sarkozy/Hollande, et inexistantes dans le cas Prodi/Barroso. Et d’ailleurs le peuple ne
      s’y trompe pas, qui s’abstient massivement pour l’élection européenne, non pas parce qu’il s’en désintéresse – et le vote lors des référendums de 1992 et 2005 le montre – mais parce qu’il est
      parfaitement conscient du fait que voter pour A ou pour B ne change absolument rien. L’Europe est une machine à libéraliser, et cela quelque soit la majorité au Parlement ou la personnalité du
      président de la Commission.

       

  19. Ifig dit :

    Où as-tu vu qu’Hollande enterre l’EPR à Penly? Cela me décevrait.

    • Descartes dit :

      T’est pas au courant ? Faut suivre…

      Le projet Penly était fin prêt à être lancé en juin dernier. Le débat public organisé par la CNDT était terminé et le dossier de demande d’autorisation était prêt à être déposé. Dès que le
      nouveau gouvernement est arrivé, il a été notifié à EDF qu’il était inutile de déposer le dossier puisque le gouvernement n’avait aucune intention de donner l’autorisation, conformément aux
      engagements de François Hollande pendant sa campagne.

      Désolé de t’infliger cette déception… tu aurais du lire plus attentivement les engagements du candidat avant de voter pour lui.

  20. Ifig dit :

    Un lien de Paris-Normandie sur Penly de
    Février. J’avoue avoir loupé l’info, comme quoi ton blog est bien utile.

    • Descartes dit :

      N’est ce pas ? J’ose espérer que maintenant que vous savez, vous conviendrez avec moi que la politique de Sarkozy et celle d’Hollande sont fort différentes…

  21. djimou@msn.com dit :

    Comment des gens comme Hollande peuvent-ils croire qu’une société ne puisse vivre que du tertiaire ? La France n’est pas un petit état paradis fiscal pour ne vivre que du tertiaire comme c’est le
    cas pour le Luxembourg.

    • Descartes dit :

      C’est la grande illusion de la “société des services”, qu’on nous ressert aujourd’hui sous la forme de “économie verte” (voir Rifkind et consorts). Et si cette idée a pu se propager, c’est parce
      qu’elle correspond au grand fantasme des classes moyennes: faire disparaître la classe ouvrière – tous ces beaufs sexistes, homophobes et syndiqués – et la remplacer par une floppée de gentils
      gardes-malades, femmes de ménage, vendeurs de téléphones portables et installateurs de panneaux solaires, à qui il ne viendrait pas l’idée de faire grève. A droite, la même idée prend la forme de
      la “société des entrepreneurs” ou chacun de nous créerait son entreprise. Une entreprise de services, bien entendu: création de sites web, promotion commerciale…

      Le problème avec cette vision idyllique, c’est qu’en attendant de devenir des purs esprits, notre consommation reste désespérement matérielle. Avant de payer une femme de ménage ou un créateur de
      site internet, nous sommes obligés de remplir nos caddies avec des biens en chair et en os, si l’on peut dire. On a besoin de voitures pour les transporter, de frigos pour les stocker, d’énergie
      pour les faire cuire, de logements pour les abriter. Et pour produire tous ces biens, il faut une industrie. La solution ? Transporter ces industries vers d’autres cieux, de manière à ce que les
      beaufs homophobes et syndiqués soient de l’autre côté de la planète. La désindustrialisation n’est pas un accident, c’est un projet de société.

      Ce projet est en train d’échouer parce que ses partisans ont oublié un petit détail: si l’on peut transporter les usines sous d’autres cieux, il est plus difficile de déporter nos travailleurs.
      En d’autres termes, la délocalisation de notre industrie a créé un chômage massif qui est en train de devenir ingérable politiquement. Pour pouvoir importer la production des usines délocalisées,
      il nous faut pouvoir exporter… or les services exportables demandent une main d’oeuvre peu nombreuse et à très forte valeur ajoutée. Que faire du reste des travailleurs ? Sauf à envoyer aux
      chambres à gaz nos propres beaufs, il ne semble pas y avoir beaucoup de soutions pour constituer cette société idéale peuplée de “libéraux-libertaires” à laquelle nos classes moyennes aspirent…

       

  22. CVT dit :

    Bonjour Descartes,

    je voulais revenir sur le commentaire n°21, à propos des sociétés de services. Vous dites que c’est un projet de société, mais ce sont des bobos, donc de gens dit “de gauche” qui le promeuvent.
    Seulement, il y a une contradiction de taille avec l’égalité promue par la gauche, et que tous les travailleurs ont vue depuis trois décennies: une société de service est par essence foncièrement
    inégalitaire, étant donné que le prestataire (pour ne pas dire serviteur) a une activité subordonnée à un donneur d’ordres (pour ne pas maître). En clair, sans le dire, les
    “socialistes” promeuvent une société de valets, et s’en étant aperçu depuis la fin des années 90 (cf Renault Vilvorde), les Français réclament de plus en plus le retour des politiques de
    réindustrialisation.

    C’est un changement par rapport à ce qu’il se disait il y a trente ans, quand au lieu d’investir dans de nouvelles machines outils robotisées, on a préféré recruter pour pas cher des ouvriers
    clandestins, puis en toute logique, pratiquer des délocalisations. Mais la prise de conscience des Français est trop récente et nous sommes encore enfermés dans la logique qui a permis la
    désindustrialisation (notamment la lutte contre l’inflation et la surévaluation de l’euro), et la perte de savoir-faire ne sera pas rattrapée avant au moins une génération.

    Comment, d’après vous, pouvons-nous préparer les conditions du retour de l’industrie en France, une fois que le pays sera sorti de l’UE (c’est condition absolument nécessaire: tant que la France
    en sera membre, toute l’industrie mourra à petit feu…)?

    • Descartes dit :

      Vous dites que c’est un projet de société, mais ce sont des bobos, donc de gens dit “de gauche” qui le promeuvent. Seulement, il y a une contradiction de taille avec l’égalité promue par la
      gauche,

      Et ça vous étonne ? Allons, ne vous faites pas plus naïf que vous ne l’êtes… vous n’avez pas remarqué que depuis trente ans des gens “dit de gauche” ont détruit l’héritage d’un demi-siècle de
      luttes populaires et promu une société “libérale-libertaire” qui nous ramène au niveau d’inégalité des années 1930, et le tout au nom des “valeurs de gauche” ?

      une société de service est par essence foncièrement inégalitaire, étant donné que le prestataire (pour ne pas dire serviteur) a une activité subordonnée à un donneur d’ordres (pour
      ne pas maître)

      Là, je ne vous suis vraiment pas. Le rapport entre le prestataire de service et son usager n’est guère plus “inégalitaire” que celui entre le producteur d’un bien et son client. Par ailleurs,
      vous avez une vision très caricaturale du “service”. Le conducteur de la RATP produit un “service”, et on ne peut pas dire qu’il soit “subordonné” à l’usager du métro. Mais il est vrai que la
      gauche “libérale-libertaire” n’est pas trop amie du service collectif, et ne jure en fait que sur les “services à la personne”…

      Comment, d’après vous, pouvons-nous préparer les conditions du retour de l’industrie en France, une fois que le pays sera sorti de l’UE (c’est condition absolument nécessaire: tant que la
      France en sera membre, toute l’industrie mourra à petit feu…)?

      Pour cela, il faut reconquérir les couches populaires. Aucun mouvement appuyé majoritairement sur les classes moyennes ne sera jamais en mesure de faire une telle politique.

  23. CVT dit :

     Mais il est vrai que la gauche “libérale-libertaire”
    n’est pas trop amie du service collectif, et ne jure en fait que sur les “services à la personne”.

    C’est vrai, j’aurais dû être plus précis: ma critique s’attaquait aux services à la personne, et non aux services publics. C’est précisément à cela que je songeais quand j’ai parlé d’une “société
    de valets”.

    Cette vision explique aussi pourquoi les socialistes sont “immigrationistes”: même les étrangers les plus inassimilables peuvent rendre des services à leur électeurs bobos (nounous
    africaines, travail au resto, etc…). Par contre, surtout pas d’étrangers qualifiés, car ils pourraient leur faire de la concurrence à compétence égale. C’est pourtant ce type d’immigrés que
    l’Allemagne a choisi de faire venir, et cette fois, étrangement, les socialistes refusent de l’imiter. Par contraste, Sarkozy avait tenté de faire venir des étranger qualifiés via
    l’immigration choisie, mais cela avait scandalisé alors la gauche bien-pensante, non sans raison d’ailleurs: j’avoue être très réservé, pour ne pas dire hostile à la pratique de la fuite des
    cerveaux car c’est enlever les éléments les plus dynamiques du pays qui en est victime. C’est donc une source de déstabilisation d’un pays, ou pire, dans le cas des pays africains, une
    condamnation au sous-développement. Mais la même remarque s’applique aussi pour les immigrés les moins bien éduqués, dont la gauche bien-pensante est pourtant friande…

  24. bernard dit :

    Bonjour Descartes on dirait que Melenchon et le frond de gauche veulent faire une grande journée pour laver plus blanc , tous pourris sauf eux , mais pour faire quoi la est la grande question , A
    mon avis pour cacher leurs propres insuffisances et surfer sur le mecontentement et la peur de se faire déborder par le Fn 

    • Descartes dit :

      Bonjour Descartes on dirait que Melenchon et le frond de gauche veulent faire une grande journée pour laver plus blanc, tous pourris sauf eux,

      C’est d’autant plus amusant que Mélenchon rend en privé culte à Saint Mitterrand, dont on connait la rigueur et la droiture dans les affaires d’argent. D’ailleurs il n’avait pour amis que des
      gens strictement honnêtes: Pelat, Schuller, Dumas…

       

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